Test - Hogwarts Legacy : L'Héritage de Poudlard - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Développeur
Avalanche Software
Genre
Aventure
Statut
Disponible
Date de sortie
  10.02.2023
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
74,00 €
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Test - Hogwarts Legacy : L'Héritage de Poudlard - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Le 10 février dernier, soit le jour de la sortie de Hogwarts Legacy dans sa version new-gen, nous vous avons proposé un gros avis Day One après 14h de jeu. Aujourd’hui, après avoir plus que doublé le temps de jeu et terminé la quête principale et une bonne partie des à-côtés pour votre serviteur (Benoit qui a collaboré a quant à lui terminé à 100% le jeu), il est l’heure pour nous de vous rendre notre critique. Comme l’avis final est assez similaire à celui émis Day One, à quelques éléments près, nous avons décidé de nous concentrer sur les éléments que nous souhaitions développer avant de vous remettre tout le texte de l’avis Day One. Bonne lecture ! Pour rappel, l’avis et la critique ont été établis à partir d’une version Xbox Series X reçue par l’éditeur.

Complevit, quid plura ?

Au moment de notre avis Day One, nous avions 14h de jeu au compteur et avions remarqué que l’histoire mettait du temps à réellement démarrer, du moins après le tutorial à peine déguisé qui posait les bases du scénario. Il faut bien l’avouer, une fois la trame principale finie, on remarque un certain déséquilibre dans la progression, avec un gros ventre mou. Ce ne sont que les dernières heures, grosso modo entre le dernier tiers et le dernier quart de l’aventure, qui permet d’accélérer les choses. Le scénario gagne un peu plus en consistance et permet surtout de mieux voir les enjeux. Hélas, nous ne pouvons qu’être déçus de voir que l’ensemble des choix que nous avons faits au cours de l’aventure n’influent pas sur la fin du jeu. Seuls deux choix, lors d’une discussion précédant le combat final, vont orienter la fin qui sera affichée, en somme la bonne ou la mauvaise. C’est dommage, on aurait aimé que le comportement à l’école puisse influer justement sur le choix de la fin, tout comme on aurait aimé qu’il y ait plus de rivalités entre les maisons, à l’image de ce qu’il y a dans les livres ou les films.

En revanche, s’il y a bien un point qui nous a agréablement surpris dans cette dernière partie de l’aventure, c’est l’intégration de la période hivernale. La neige à l’extérieur, les ajustements dans Poudlard, on prend un certain plaisir à réexplorer ce que l’on a déjà parcouru encore et encore à coups de Revelio pour trouver les secrets dissimulés ci et là. Les combats ne sont pas forcément plus difficiles au fil du temps, et ce même si on passe en mode difficile. A partir du moment où l’on utilise le bon sort pour briser la défense adverse et qu’on n’hésite pas à faire appel à la magie ancienne pour atomiser un ennemi ou sacrément l’amocher, il n’y a pas trop de soucis à se faire. L’esquive et la parade sont à placer au bon moment pour éviter les dégâts, sinon un petit tour dans une shop ou un peu d’attention sur le loot en combat ou dans les environnements permet de faire le plein de potions. On conserve toujours quelques coups pris en traitre quand la caméra n’est pas dans le meilleur des axes mais c’est tout. Les sorts impardonnables pouvant être appris (ou non) facilitent également les affrontements.

Pour le reste, comme nous le disions déjà lors de l’avis Day One, Hogwarts Legacy ne fait qu’utiliser une formule assez classique de l’Open World, très emprunte de celle utilisée par Ubisoft notamment, ce qui permet d’offrir beaucoup de contenu en guidant toujours les joueuses et les joueurs avec moult points d’intérêt. C’est beaucoup moins organique que la progression dans d’autres jeux, même si on désactive la mini-carte. Pour notre part, plus on approchait de la fin, plus on utilisait les téléportations pour se rendre au plus près des quêtes que nous devions remplir. Cela permettait aussi par la suite d’explorer la zone, en chevauchant son balais ou un animal fantastique, notamment à la recherche des épreuves de Merlin pour ne citer qu’elles. Il n'en reste pas moins qu’un petit tour aérien reste toujours agréable pour en prendre plein la vue, notamment dans la forêt interdite, le titre étant assez solide techniquement parlant. Le seul gros reproche que l’on peut faire, c’est la gestion des lumières qui est très brutale lors de certaines transitions de scène ou après un mouvement de caméra. Vous verrez, ça saute aux yeux !


L’avis Day One réajusté


Contexte : Revelio !

Avant de vous parler du jeu, nous tenions à remettre certains éléments dans leur contexte. Hogwarts Legacy a été officialisé en 2020 mais des leaks étaient déjà apparus en 2018. Comme le titre se déroule plus de 100 ans avant l’ère de notre sorcier à lunettes et à la cicatrice en forme d’éclair, n’espérez pas le croiser, ni même ses acolytes Ron et Hermione. Néanmoins, du fan-service est bien présent, avec par exemple la présence d’ancêtres, comme ceux de la famille Weasley aux cheveux roux caractéristiques. Avec des opus comme les deux adaptations des Reliques de la Mort (chez EA à l’époque), le doute était permis quant au travail d’Avalanche Software, d’autant que le studio, racheté en 2005 par Disney, a surtout travaillé sur quelques adaptations (dont Cars 2, Volt, star malgré lui ou encore le très bon Toy Story 3) et sur les jeux Disney Infinity. Avec l’arrêt de cette dernière licence et un Disney qui a jeté l’éponge côté jeux vidéo, le studio aurait tout simplement pu fermer si Warner Bros. ne l’avait pas racheté début 2017 pour produire l’adaptation de Cars 3. De fait, quand Hogwarts Legacy a été annoncé, avec des promesses qui mettaient de la magie plein les yeux, des craintes étaient permises, à commencer par la possibilité que le projet soit trop ambitieux.

Avec une licence aussi forte que celle liée à Harry Potter, il est clair que l’enjeu était de taille, d’autant que la campagne promotionnelle n’a pas été de tout repos, une partie de la communauté trans et de personnes la soutenant ayant appelé au boycott du jeu par rapport aux propos et actes de J.K. Rowling envers cette même communauté, et ce même si l’autrice n’a pas participé au développement du jeu. Néanmoins, étant la détentrice des droits de l’univers, elle y reste forcément liée. A titre personnel, comme vous vous en doutez puisque nous écrivons ces lignes, nous avons souhaité assurer la critique du jeu. Warner nous a donc fourni une version numérique Deluxe qui permettait d’avoir un accès anticipé au titre de trois jours. Nous en avons eu quatre puisque nous avons pu commencer lundi soir à y jouer, quand les acheteuses et acheteurs de ladite édition ont dû attendre le mardi à 00H01.

Contenus générus

Avant d’attaquer le jeu, votre serviteur est passé par son compte Warner Bros Games pour accéder au site Harry Potter Fan Club qui a permis de répondre à un petit questionnaire pour déterminer la maison à laquelle il allait appartenir. Oubliez Serdaigle, les classiques Gryffondor et Serpentard, c’est un Poufsouffle. Benoit, qui a également le jeu, est pour sa part un Serpentard. Le détail peut paraître anodin mais en comparant nos progressions, nous avons pu remarquer quelques légères différences dans notre progression. Rien de transcendant mais c’est notable. Rassurez-vous au passage, si le choix premier ne vous plait pas, à la fin du tuto, vous pourrez participer à la cérémonie avec le Choixpeau et confirmer l’appartenance à votre maison ou en changer. Bref, cela nous a surtout permis d’obtenir une poignée de bonus numériques et l’étape n’est pas obligatoire. Après cela, c’est direction l’éditeur de personnage. Qu’on se le dise, celui-ci est assez basique, permettant de choisir parmi une trentaine de modèles de base, avant d’opter pour l’un des faciès possibles, une coupe de cheveux, la forme des sourcils, la couleur des pilosités, le teint de la peau, les taches de rousseur, le type de cicatrice au visage si on en souhaite une, la forme des lunettes, si on opte pour une voix masculine ou féminine, avec possibilité de modifier la hauteur, si on préfère se faire appeler sorcier ou sorcière, etc. On doit également trouver un nom et un prénom pour son sorcier (ce qui a mal démarré pour nous à cause d’un bug empêchant l’ouverture du clavier numérique – on a dû désinstaller les données de jeu et relancer la console après l’avoir débranchée à l’électrique). Malgré les choix limités, les développeurs ont essayé d’être plutôt inclusifs en permettant d’opter comme bon nous semble pour les mélanges de ces paramètres sans restriction. En revanche, on regrette qu’il soit impossible de modifier la corpulence, la forme des yeux, d’ajuster certains détails des traits de notre individu, etc.

Une fois le personnage créé, on se lance dans l’aventure, ou du moins dans un petit tuto à peine déguisé qui permet d’appréhender les contrôles et de poser quelques bases au niveau du scénario. Ce dernier est totalement inédit dans l’univers, n’adaptant pas simplement une histoire des livres ou des films. Les développeurs ont utilisé les éléments du Wizarding World mais ils ont créé une aventure inédite dans laquelle on incarne un étudiant (ou une étudiante) qui rejoint Poudlard en cinquième année. Sans trop en dire, pour éviter de spoiler et aussi parce que nous n’avons pas encore terminé le jeu, il est question de comprendre les intentions du mage noir Victor Rookwood qui a semble-t-il fait alliance avec Ranrok durant la rébellion des gobelins, ces derniers ayant été interdits de porter la baguette. De fait, ce qui aurait pu paraître pour un simple combat manichéen opposant les gentils sorciers aux méchants gobelins (opprimés au passage) se révèle plus subtile que cela puisqu’on retrouve des « gentils » et des « méchants » dans les deux camps. Dommage en revanche que l’évolution de la trame principale démarre si longuement. Hogwarts Legacy étant un jeu d’aventure en monde ouvert, il ne se contente pas de la quête principale. Bien au contraire, il est même plutôt généreux en contenu.

Si le tuto impose une certaine linéarité qui n’est pas représentative du reste de l’aventure, en dehors des « donjons », le monde développé par Avalanche Software est bien plus libre qu’il n’y paraît. Le plus impressionnant, à n’en pas douter, c’est la retranscription de Poudlard, la célèbre école dans laquelle on peut se promener librement ! Tous les couloirs, les escaliers, les salles, les secrets, tout est disponible et fourmille de détails. On prend un plaisir monstrueux à errer dans l’école, à observer, à faire attention aux détails et à utiliser Revelio (avec la flèche gauche de la croix directionnelle, le sort n’étant pas associé aux touches d’action) pour voir si des secrets se cachent par là (au point d’en user et abuser, ce qui peut être un peu pénible). Même lorsqu’une porte ne peut être ouverte, ce n’est pas parce que c’est une « fausse » mais bien parce qu’il y a un verrou que l’on pourra débloquer plus tard (via un mini-jeu utilisant les deux sticks qui peut vite s’avérer pénible à la longue). Le studio ne s’est pas contenté de l’intérieur de Poudlard, puisqu’on retrouve également tout l’extérieur, dont la maison d’Hagrid, le terrain de Quidditch (dont la saison a été annulée pour justifier son absence dans le jeu) et un vaste environnement autour du château, dont Pré-au-lard, lieu béni pour trouver tout ce dont on a besoin, dont des potions, des graines, des balais pour voler, etc.

L’ère de jeu est vaste et pour éviter de tout faire à pied continuellement, des points de passage permettant de se téléporter (ou de transplaner) ont été ajoutés. Il suffit de les débloquer en passant devant, ce qui va allumer une flamme d’activation. Mieux, en dehors de Poudlard et de Pré-au-Lard, donc ce qui est appelé la carte du monde, avec sa forêt, ses ruines, ses campements, etc., il est possible, après un certain point de l’aventure, de se déplacer sur son balai magique et, plus tard, à dos d’animaux... Ces éléments permettront d’éviter de perdre du temps dans certaines zones si on souhaite se concentrer sur les quêtes. A vrai dire, après quelques heures de jeu, nous avons commencé à utiliser de plus en plus la téléportation, même lorsque nous explorons un peu la zone pour relever certains défis. Les défis prennent plusieurs formes. Un peu comme avec les pigeons dans un certain GTA ou encore les plumes dans Assassin’s Creed, Hogwarts Legacy demande de récolter toutes les pages du guide du sorcier à travers les différents lieux. Il faut donc lever la tête et utiliser un Accio au bon moment pour récolter les pages volantes, quand ce n’est pas Revelio qui permet de les trouver à certains endroits clés. Et nous ne parlons pas de Levioso pour les récupérer dans certaines statues ou Incendio (ou associé) pour mettre le feu à des coupelles spécifiques.

Il y a également des énigmes à résoudre, des clés volantes à trouver pour ouvrir des armoires spécifiques après un mini-jeu (afin de remplir une quête annexe), des défis de combats à réaliser (par exemple asséner un Descendo à un ennemi en l’air), divers éléments à chercher, trouver et récupérer dans le cadre de quêtes annexes, des courses de balai (avec temps à battre), des duels, des mini-jeux, sans parler des cours de rattrapage à suivre pour apprendre les nouveaux sortilèges (via un mini-jeu simpliste) et ainsi progresser dans l’aventure. Toutes les actions octroient des points d’expérience et chaque niveau permet de gagner un point de Talent (quand la fonctionnalité est débloquée) pour accroitre ses capacités de magie (pour l’offensif, les sorts, la furtivité…). Nous pourrions dire encore bien des choses sur le sujet mais il est surtout bon de savoir qu’il y a quelques phases clés du jeu.

Cherchus les bonus mais pas les horcruxes

La première, c’est la partie aventure qui demande de parler à plusieurs PNJ, pour obtenir des quêtes. Si la plupart des secondaires sont à l’image des autres open world de ces dernières années, à savoir nous prendre pour le larbin qui doit chercher ceci ou cela et le ramener, il faut avouer que la joueuse / le joueur est récompensé(e) derrière grâce à des conversations qui ajoutent toujours au lore de la licence et/ou du jeu. De fait, on sent beaucoup moins la contrainte même si on constate bien qu’on multiplie les allers-retours, ce qui a pour effet de magiquement étirer la durée de vie (comptez entre 23 et 30h de jeu pour un run avec une partie des quêtes annexes, bien plus pour le 100%). La deuxième, c’est l’exploration. C’est la partie qui invite à user et abuser de Revelio pour découvrir les coffres cachés octroyant du loot, les sacoches avec un peu de monnaie à récupérer, des petites enquêtes à mener, des énigmes (simplistes) à résoudre, des défis de Merlin à relever, des animaux à capturer (quand c’est possible), des pages du guide du sorcier à récupérer, etc. Que ce soit à pied ou en chevauchant son balai, cette partie reste en partie optionnelle même si elle permet d’engranger de l’XP et donc de monter en niveau, en sachant que certaines quêtes nécessitent un certain niveau pour y accéder.

La troisième, ce sont les combats. Pour cela, les développeurs ont intégré un système assez simple mais efficace. RT permet de brandir la baguette. Si on appuie simplement dessus, on lance un sort de base sur l’ennemi. RB permet d’utiliser quelques éléments du décor prédéfinis pour les jeter sur l’adversaire. La flèche basse permet d’utiliser une potion pour se soigner et LB d’utiliser un chou mordeur ou une potion spécifique, à attribuer avant en laissant la gâchette appuyée pour accéder à la roue de sélection. Y permet de faire un Protego, simple et efficace, repoussant certaines attaques. Les imparables doivent être esquivées avec une roulade (B) empruntée à divers jeux d’action et moins raccord avec l’univers. Nous aurions préféré une rapide transplanation d’esquive, ce qui est possible une fois la roulade améliorée en laissant la touche B appuyée. Bien entendu, un clic sur le joystick permet de cibler automatiquement ou non un ennemi mais la précision du système est à revoir. Pour utiliser les sorts, il faut passer par un menu mettant le jeu en pause permettant d’attribuer quatre sorts à sa palette, un par touche (A, B, X et Y). Il suffit ensuite de maintenir RT et d’appuyer sur l’un des boutons pour lancer le sort en question, en sachant qu’un cooldown a été intégré pour éviter de spammer les sorts. Cela permet ainsi d’utiliser les sorts à bon escient (certains ennemis ont des vulnérabilités ou se cachent derrière des protections magiques à briser avec un type de sort en particulier) et de créer des combos qui visent à infliger plus de dégâts.

Pour éviter toute frustration, surtout avec une caméra libre qui perd parfois la tête dans les endroits plus restreints ou lors des combats, notre sorcier/sorcière a un symbole de danger (comme l’alerte de Spider-Man) pour avertir d’une attaque imminente et du type d’attaque (jaune peut être bloquée par Protego, rouge doit être esquivée). C’est plutôt malin mais ça enlève à la difficulté. De base, la difficulté normale du jeu est très abordable dès lors que l’on respecte le niveau requis pour une mission ou lors d’un combat, mais sachez qu’il y a deux difficultés inférieures pour celles et ceux qui préfèrent privilégier l’aventure et une difficulté Difficile pour celles et ceux qui préfèrent un peu plus de challenge. La quatrième partie, c’est ce qu’il y a à côté. On se retrouve principalement dans la Salle sur demande qui permet d’accéder à un espace à part que l’on peut aménager à sa guise, avec des sorts utilisables qu’à cette occasion. On peut notamment créer des postes de travail, moyennant des ressources à collecter, afin ensuite de crafter ses équipements, de planter des graines et de les faire pousser ou de créer ses propres potions. Au fil de l’aventure, on débloque même un autre espace pour les animaux magiques que l’on peut nourrir et brosser afin d’obtenir là encore des ressources. Vous l’aurez compris, il y a toujours quelque chose à faire dans l’univers et on se laisse facilement embarquer dans des sessions de plusieurs heures sans voir le temps passé, tout étant plutôt bien fait.

Exigeantus maximus

Bien entendu, les plus exigeants pourront tiquer sur certains éléments, comme notre personnage qui parle tout seul pour donner un indice sur une énigme (alors que bon sa résolution est évidente), sur les combats qui se révèlent assez faciles (en contrepartie, ils sont bien plus dynamiques qu’espéré et assez jouissifs quand on maîtrise les combos de sorts), sur certaines missions typées « donjons » qui sont ultra linéaires, sur le balisage incessant de tous les éléments (on peut toujours désactiver la mini-carte dans les options au passage) ou encore sur certains comportements de PNJ qui semblent s’occuper naturellement pour donner vie à l’univers mais qui avec un peu d’attention restent ancrés dans leur routine, jusqu’à certaines situations improbables, notamment dans les missions d’infiltration. De même, si le monde ouvert d’Hogwarts Legacy est maîtrisé, il est difficile de ne pas voir tous les travers que l’on reproche déjà à bien des open world, la recette de base restant assez classique, avec beaucoup d’éléments qui ne sont pas sans rappeler les recettes de Rockstar ou Ubisoft pour ne citer qu’eux (ressources à collecter, chasse de loups, araignées, mages noirs, gobelins, zones à nettoyer, loot à récupérer, avec le revêtement de tenues et accessoires qui peuvent parfois casser toute notion de bon goût si on n’utilise pas une option pour conserver son look – dans tous les cas, ça dépareille avec tous les autres personnages qui sont en uniforme –, allers-retours récurrents, etc.).

Hogwarts ne revêt pas une cape d’invisibilité pour autant auprès de certaines personnes qui ne s’attarderont pas plus sur ces éléments mais il faut reconnaître que leurs effets sont toutefois estompés par la magie qui se dégage de l’univers. Cela est notamment rendu possible grâce à un gros travail de la part du studio sur la partie technique. Si de base nous n’avons que deux options possibles (fidélité en 4K à 30 fps ou performance en 60 fps), une fois dans le jeu, nous pouvons ajouter une option avec le ray-tracing (dispensable avec un petit impact sur les performances) ou, selon les écrans, un mode équilibré et un mode Rendement HFR. Concrètement, le titre tourne très bien en mode fidélité. Le rendu est vraiment beau, il y a énormément de détails dans les textures, dans les modélisations 3D, dans les environnements et le tout tourne majoritairement correctement. Il va s’en dire que l’on assiste toutefois à quelques baisses de frame rate lors des combats quand il y a trop d’effets simultanés ou lors de l’exploration, lorsqu’on va un peu trop vite, avec quelques petits retards d’affichage ou des raccords étranges au niveau de la lumière. En mode performance en revanche, on perd un peu en détails mais on gagne clairement en stabilité, le titre ne bronchant pour ainsi dire jamais. Reste que dans les deux cas c’est assez maîtrisé, avec très peu de bugs rencontrés, le plus gros que nous ayons vu étant un balai traversant une cape de sorcier (un classique du genre).

Pour le reste, il faut bien reconnaître que c’est plutôt solide aussi bien techniquement que visuellement. Le plus impressionnant reste assurément Poudlard, avec ses nombreux effets magiques, PNJ, détails, tableaux, objets, etc. Pré-au-lard est aussi assez surprenant et les environnements autour, fleuris et ou boisés, s’en sortent également très bien. Les effets de feu lorsqu’on brûle un bois (prédéfini, on ne peut pas tout brûler) ou une toile d’araignée sont superbes, tout comme Lumos démontre une belle prestation sur la gestion des éclairages. La musique n’est pas en reste, avec des thèmes agréables et des bruitages parfaitement en accord avec l’univers. Le gros plus revient à la version française qui bénéficie de doublages de qualité avec une synchronisation labiale vraiment très bonne, ce qui ajoute en immersion. Dans les petits plus, on note divers paramétrages en faveur de l’accessibilité dans les options, la possibilité de passer des scènes avec Y ou d’accélérer les dialogues avec la même touche. A ce sujet, il y a souvent des choix dans les dialogues, pour approfondir le lore justement ou pour faire un choix de raison. Soyons clairs, à l’heure actuelle, les conséquences ne sont pas fortement perceptibles.




Point complet
Hogwarts Legacy est assurément un jeu qui a les atouts pour séduire les fans de l’univers. Dès les premières minutes, on est vite impressionné par la qualité technique, même si tout n’est pas parfait, par les modélisations et par la direction artistique. L’enrobage en met plein la vue et il suffit de commencer à réaliser que l’on peut déambuler partout dans Poudlard, mais aussi dans Pré-au-Lard et dans les environs, pour être conquis. En plus, le système de jeu est agréable, il y a du contenu et l’histoire inédite, malgré un développement très longuet, arrive à nous happer sur la fin de l’aventure. Seule la fin elle-même nous a laissés sur notre faim, surtout qu’elle ne dépend que de deux choix à faire coup sur coup avant le combat final. On peut donc mal ou bien se comporter tout au long de l’aventure, cela n’a pas d’incidence, tout comme la maison que l’on choisit n’a que peu d’impact (à quelques exceptions près comme une mission que nous avons pu faire avec Poufsouffle qui n’est pas disponible autrement). En bref, les développeurs ont parfaitement rempli le cahier des charges et su proposer un Open World qui pousse à l’exploration, du moins sur le début, tout e utilisant la formule la plus classique à base de points d’intérêts que l’on retrouve chez Ubisoft et consort. La progression n’est pas organique mais beaucoup s’en contenteront, se laissant guider et s’émerveillant à chaque nouvelle trouvaille ou ajout au gameplay. On prend plaisir à apprendre de nouveaux sorts, à les utiliser, à approfondir le lore au travers des discussions avec les PNJ ou avec des éléments à récolter. On se laisse même aller à quelques quêtes annexes en chemin et on aime se plonger dans cet univers magique réussi. Tout n’est pas parfait et on peut pointer bon nombre de défauts comme la liste que nous en faisons le souligne mais nul ne peut nier que les développeurs ont fait de l’excellent travail pour émerveiller les fans et leur offrir un jeu presque rêvé, et ce même s’il peut y avoir bien des améliorations à y apporter.

On a adoré :
Choisir sa maison (vive Poufsouffle) !
Une histoire inédite…
Qui s’accélère sur la fin
Très généreux en contenu
Plein de défis à relever
Des quêtes annexes qui apportent au lore
Poudlard en accès libre, c’est impressionnant !
Le passage hivernal
Plutôt solide techniquement
Visuellement très agréable
Une excellente VF avec une belle synchro labiale
Chevaucher son balai ou les animaux
Les voyages rapides (par le menu de gauche, pas via la carte)
Combats dynamiques assez grisants
Un vrai sentiment d’évolution (sorts, stats…)
Le craft, un plus pour les intéressés
Editeur de perso sympathique…
On n'a pas aimé :
Avec des manques (barbe, corpulence…)
Certains développements un peu longuets
La caméra parfois, surtout en combat
Perso qui parle seul pour donner les solutions
On aurait préféré juste transplaner brièvement que faire une roulade
Des donjons ultra linéaires (malgré les courts chemins annexes pour le loot)
User et abuser de Revelio
L’infiltration, pas terrible
Quelques QTE intégrées pour dire qu’elles y sont
Certains mini-jeux ennuyants à la longue (ouverture des serrures notamment)
Une recette « open world » très classique, jusque dans les menus
L’absence du Quidditch
Aucune incidence de nos choix à part deux à la toute fin


Consulter les commentaires Article publié le 14/03/2023 par Vincent P.


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