Test - Chrono Cross : The Radical Dreamers Edition - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Square Enix
Genre
Jeu de rôles (RPG)
Statut
Disponible
Date de sortie
  07.04.2022
Nombre de joueurs
1
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Test - Chrono Cross : The Radical Dreamers Edition - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneUn peu plus tôt dans le mois, pour accompagner la sortie de Chrono Cross : The Radical Dreamers Edition, nous avons profité d’une version Xbox One, qui a tourné sur Xbox Series X via la rétrocompatibilité, fournie par Square Enix pour assurer un avis Day One à lire à cette adresse. Maintenant que nous avons pu terminer l’aventure, nous tenons à vous proposer cette critique qui reprend tout ce qui a été dit sur les qualités et défauts du remaster dans l’avis Day One et ajoute quelques mots sur le jeu lui-même.

Quelques mots sur le jeu lui-même



Pour rappel, Chrono Cross a vu le jour en 1999 au Japon et en 2000 en Amérique du Nord mais il n’est pas sorti en Europe. Il fallait donc passer par l’importation pour y jouer. En ce mois d’avril 2022, Square Enix corrige cet impair et sort un remaster qui a le mérite de profiter d’une localisation française et d’offrir en prime l’aventure textuelle Radical Dreamers, elle aussi localisée dans la langue de Molière. Comme l’avis Day one était finalement très complet par rapport aux qualités et défauts du portage, nous allons surtout revenir dans ces quelques lignes sur le jeu lui-même. L’histoire nous invite à côtoyer Serge (du moins si vous ne changez pas son nom), un jeune garçon du village d’El Nido qui après un moment agréable avec son amie Léna, suite à un petit événement, perd connaissance. A son réveil sur la plage, il est seul… Mais il découvre très vite qu’il est dans un monde dans lequel il est décédé depuis dix ans. L’aventure, qui mêle entre autres onirisme, humour et mélancolie, apporte ainsi plusieurs réflexions sur ce qui se passe après la mort, jusqu’à nous faire voyager entre deux mondes parallèles liés entre eux. Les discours sont parfois même engagés et résonnent encore à nos oreilles tant ils peuvent paraître d’actualité pour certains. Il est difficile de vraiment aborder le scénario sans spoiler, raison pour laquelle nous n’en dirons pas plus mais notez que celui-ci n’a pas pris une ride. Mieux, avec la localisation française, qui est plutôt soignée, nous pouvons comprendre ses subtilités sans devoir maîtriser l’anglais. Certes, il y a quelques impairs dans les traductions, notamment dans une ou deux descriptions d’éléments, mais l’ensemble est satisfaisant.

Nous partons donc pour plus de 35H d’aventure, avec des PNJ auxquels parler pour trouver certains indices pour poursuivre notre épopée, avec des choix à faire qui multiplient les ramifications du scénario (n’espérez pas recruter les quarante-cinq personnages jouables en un seul run, ce n’est pas possible), jusqu’à proposer plusieurs fins, dont une heureuse à déclencher dans certaines conditions (que nous n’avons pas remplies à la fin de notre premier run bien entendu). Pour nous qui n’avions pas fait le titre à l’époque, nous avons pris un plaisir incommensurable à enfin nous y mettre. Il est clair, comme nous l’abordions déjà dans l’avis Day One, que certains seront rebutés au début par le système de combat au tour par tour assez particulier avec sa gestion de la puissance des attaques en fonction de la probabilité de faire mouche, ou encore de celles des éléments, de l’utilisation de la magie ou de la récupération des étoiles après les combats contre les ennemis majeurs (pour atteindre les 99, le new game + est là). Néanmoins, en explorant le village du début, on trouve un personnage qui nous donne les clés et, au pire, on comprend les mécanismes sur le tas, comme lorsque dans les premiers combats trois adverses abordent le système d’éléments, l’expliquant en partie au passage. En d’autres mots, Chrono Cross reste à l’heure actuelle un véritable chef d’œuvre, un JRPG au tour par tour qui nous transporte et nous amène à réfléchir sur plusieurs sujets.

Reprise de l’avis Day One, avis sur le portage

Avant de parler de Chrono Cross lui-même, il est bon de noter, comme le titre de cette édition l’indique, la présence de Radical Dreamers, une aventure textuelle qui était sortie en 1996 sur Stellaview au Japon, un accessoire qui connectait la Super Famicom en ligne afin de permettre notamment le téléchargement de jeux. Pensée avant tout pour fournir des éléments supplémentaires aux fans de Chrono Trigger, elle a fini par servir de base à Chrono Cross. Le bonus est accessible immédiatement via le menu du jeu et il est localisé en français, ce qui en fait un ajout plutôt sympathique, dans la veine des livres dont vous êtes le héros. D’ailleurs, et c’est bien là la grosse force de Chrono Cross : The Radical Dreamers Edition, la localisation française des textes s’applique également à Chrono Cross. Cela permet donc d’en profiter sans devoir réviser son anglais, d’autant que les traductions sont plutôt soignées, n’enlevant rien à la poésie et à la mélancolie qui se dégagent des textes.

Square Enix a laissé le choix, à déterminer avant de lancer la partie, entre la possibilité de profiter de la version de l’époque ou la version moderne révisée pour l’occasion. Avec la version de l’époque, n’y allons pas par quatre chemins, le confort visuel n’est pas au rendez-vous, surtout lorsqu’on joue sur un téléviseur OLED de 55 pouces. Tout est très pixellisé, assez baveux. Bref, même si c’est loin d’être injouable et que ça garde le charme de l’époque, il est clair que c’est une configuration qui est plus acceptable sur un plus petit écran notamment. Reste alors la version moderne qui reprend à peu près ce qui a pu être fait sur Final Fantasy VIII Remastered pour ne citer que lui. En somme, les développeurs ont revu les modèles 3D des personnages et des ennemis, ce qui permet de profiter de modèles plus nets, plus jolis, plus lisses et plus propres.

Mieux, les illustrations qui accompagnent les dialogues ont été redessinées par Nobuteru Yûki lui-même pour un résultat délicieusement séduisant. Les textes sont également parfaitement nets, ce qui offre un confort de lecture non négligeable, d’autant qu’il y en a pas mal. La travail sur les musiques de Yasunori Mitsuda est également impeccable. Les thèmes sont magnifiques, envoûtants et entêtants. En revanche, les cinématiques en 3D pré-calculée ont été laissées comme telles. Tout est pixellisé, l’affichage en basse définition marque clairement le poids des années et le rendu dépareille avec le minimum de soin apporté au reste, encore plus sur un grand écran.

Quant aux décors en 2D de l’époque, ils ont profité d’un lissage numérique, d’une rehausse de la définition et d’une palette de couleurs un peu plus vive qu’à l’époque. Le résultat est plus détaillé et donne l’impression d’évoluer sur des sortes d’aquarelles mais on ne peut s’empêcher de remarquer quelques textures plus baveuses, des environnements qui ont été moins soignés et plus généralement un lissage qui reste assez grossier. Néanmoins, le rendu est supérieur à ce qui avait été fait sur FFVIII Remastered pour reprendre notre point de comparaison cité plus haut. Modernisation oblige, les développeurs ont également intégré quelques fonctions de confort, comme la possibilité de ralentir ou avancer la vitesse du jeu, un plus qui était réservé à l’époque aux joueurs enchaînant sur un New Game+. Avec cette nouvelle édition, la fonction est disponible dès la première partie.

Ils ont également ajouté une option pour les combats automatiques et une autre pour éviter de déclencher les combats avec les créatures sur la carte que l’on croise. Bref, comme sur de précédents remasters, cela permet de gagner du temps dans la découverte du jeu… Une hérésie pour les puristes (mais rien n’est obligatoire et on peut très bien s’en passer), des options intéressantes pour ceux qui n’ont pas forcément des dizaines d’heures à consacrer au titre (mais qui devront faire attention aux sauvegardes puisqu'on ne peut pas sauvegarder quand on souhaite), d’autant que ce dernier dispose de plusieurs fins et demande de faire preuve de curiosité pour pousser l’exploration. Ce n’est d’ailleurs que cette dernière, au tout début du jeu, qui donnera les clés aux néophytes pour comprendre le système des combats. Ce dernier est assez particulier puisqu’il repose sur des points d’action à attribuer pour chaque attaque, en sachant qu’une attaque à un point d’action a plus de chance de toucher mais fait moins de dégâts qu’une attaque à trois points qui causera plus de dommages mais qui a plus de risques de rater sa cible, même si ce risque diminue en fonction de la réussite des précédentes attaques.

Cela peut paraître complexe sur le papier, encore plus quand on sait qu’il n’y a pas de PM pour les attaques magiques mais en allant voir le bon personnage au début ou après quelques combats, on s’habitue vite au système, on comprend l’importance de l’affinité élémentaire, etc. Il est regrettable toutefois que les développeurs n’aient pas intégré un manuel numérique (la fameuse notice qu’on trouvait dans nos boîtes à l’époque) pour aider les débutants à bien se lancer. Enfin, dernier point et non des moindres, il est regrettable de voir que le frame rate du jeu chancelle pas mal, que ce soit lors de l’exploration ou lors des combats, notamment lorsqu’il y a plusieurs ennemis à l’écran. On retrouve les défauts de l’époque mais sur des machines qui sont largement plus puissantes. Dommage car cela ne fait que renforcer un sentiment de remaster fainéant ou du moins de remaster relativement minimaliste. Heureusement, le tarif fixé n’est pas très élevé (19,99€).

Point complet
Nous le disions déjà dans l’avis Day One et c’est toujours d’actualité après avoir terminé le jeu : il est vraiment très difficile de critiquer ce Chrono Cross : the Radical Dreamers Edition. Pourquoi ? Simplement parce que Square Enix fournit un remaster assez minimaliste, pour ne pas dire fainéant, d’un excellent jeu dont les propos font encore sens à notre époque. A vrai dire, on a même l’impression d’une émulation déguisée tant les soucis de frame rate et les cinématiques (magnifiques pour l’époque et dans leur mise en scène) diffusées comme telles toutes pixellisées en SD laissent une mauvaise image du travail fait, sans parler du lissage, appréciable pour que le jeu passe mieux sur nos grands écrans plats mais qui reste trop grossier pour sublimer toute la beauté des divers environnements. A côté de cela, pour un jeu qui n’était jamais sorti en Europe, nous avons le plaisir de pouvoir simplement y jouer, de profiter d’une localisation française légèrement perfectible mais déjà très soignée, de profiter des nouvelles illustrations qui sont superbes, des options de confort (modification de la vitesse du jeu, ce qui était un avantage du New Game + à l’époque, combats automatiques ou encore possibilité d’éviter les combats contre les créatures sur la carte) et de modèles 3D refaits. Il est clair que pour 19,99€, avec en prime l’aventure textuelle Radical Dreamers - Le Trésor Interdit -, l’investissement reste correct pour les fans de JRPG, et ce même si ce Chrono Cross méritait clairement un meilleur remaster, voire même un bon remake.

On a adoré :
Chrono Cross en français
Un grand JRPG de qualité
Radical Dreamers en bonus
Aventure toujours enchanteresse
Les options de confort
Les nouvelles illustrations
Textes nets dans la version moderne
Modèles 3D plus nets et propres
Lissage de la version moderne…
On n'a pas aimé :
Assez grossier avec des textures qui bavent
Frame-rate chancelant
Une ou deux traductions à revoir
Un manuel numérique n’aurait pas été de trop
Les cinématiques dans leur jus


Consulter les commentaires Article publié le 28/04/2022 par Vincent P.


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