Test - Scrapland - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Rares sont les jeux originaux, il faut l’avouer. Sur Xbox on a eu droit à Beyond Good & Evil, Oddworld Stranger, Steel Battalion et quelques autres mais dans l’ensemble pareilles surprises vidéoludiques sont plutôt rares. Scrapland était annoncé comme tel : un ovni du jeu vidéo. American Mc Gee est d’ailleurs une licence plutôt réputée depuis l’excellent Alice au pays des merveilles, une parodie hilarante du dessin animé de Disney. Après s’être attaqué au géant du dessin animé, place à un sujet d’une toute autre ampleur : notre monde. Scrapland, à défaut de proposer un moteur graphique renversant, nous offre la possibilité d’observer de manière imagée notre propre monde : un monde où reigne la corruption, le mensonge et où les différentes innovations techniques ne nous auront finalement mené qu’au désastre.

D-Tritus vidéoludique ?

D-Tritus est le nom du héros que vous incarnerez dans ce jeu d’action / aventure qu’est Scrapland. A l’origine, le personnage se voulait être le parfait anti-héros, à la manière de Conker en fait mais à l’arrivée on se retrouve avec un personnage très peu charismatique et relativement décevant. Son nom tout d’abord : D-Tritus. Les développeurs du titre ont tenté tant bien que mal de nous faire un jeu de mot… Et se sont plus ridiculisés qu’autre chose ! Le design même du héros nous provoque à critiquer ceux qui ont imaginé pareil personnage. Celui-ci est en fait un robot, mais pas n’importe quel robot puisqu’il est construit à base de plusieurs matériaux, d’où probablement son nom. Seulement voilà, encore une fois le ridicule tue…Il suffit de regarder les différents screens pour s’en convaincre.

Pourtant, les fondements même du titre avaient de quoi faire baver d’impatience les nostalgiques de jeux à scénario ambigu avec son propre contexte géopolitique, son univers riche et cette version parodique de notre propre monde. D-Tritus arrive en effet au début de l’aventure sur un monde appelé Scrapland. Cet univers est intégralement composé de métaux et y vivent seulement des robots. Sur Scrapland, vous devrez apprendre à survivre, à vous faire des amis et bien sûr à dénoncer les méfaits de ce monde et à contrecarrer divers plans ténébreux. Peu de temps après votre arrivée, vous vous rendrez bien compte qu’il ne s’agit pas d’un monde aussi génial qu’il n’y paraissait originellement : tout le monde travaille, il y a de la corruption à peu près dans tous les secteurs et qui plus est, les humains sont traités en temps que véritables monstres ! Si tout cela semble bien intéressant lors de vos débuts, sachez qu’il n’y aura que très peu de développements, la faute à un scénario mal élaboré et à une version française particulièrement ratée…

D-Tritus se verra ainsi bien vite engagé en temps que photographe de presse et devra ainsi parcourir ce vaste univers à la recherche de reportages en tous genres… Pour se déplacer, le héros pourra bien sûr utiliser un véhicule volant upgradable, que ce soit niveau vitesse ou armes. Histoire de se faire un peu d’argent il est bien sûr possible de participer à diverses courses et combats à bord de ce même vaisseau, sympa non ? Enfin, sachez que si vous vous faites malencontreusement descendre vous pourrez ressusciter. Pour cela rien de plus simple : il vous suffit de payer un tribut aux évêques responsable de la résurrection. Décidément l’Eglise a bien changé !

Au niveau possibilités, Scrapland en offre une fameuse : le vol d’identité. A l’aide d’un programme particulier vous pouvez voler l’identité de n’importe quel être vivant de ce monde et exécuter de nouveaux mouvements et actions. Une option bien sympa pour se débloquer dans un passage délicat ou de se faire un peu d’argent en se déguisant en flic et en rackettant les passants ! Bien sûr, tout cela se révèle plutôt limité au final, comme tout le reste d’ailleurs mais dans son ensemble Scrapland nous fait très sérieusement penser à un GTA au pays des robots de Disney… Simpliste, dirigiste et simple à prendre en main. Cependant le principal défaut de Scrapland est très certainement de proposer un univers trop vaste, esthétiquement étrange et rapidement insupportable. Je m’explique : que ce soit à pied ou en véhicule les choix qui s’offrent à vous sont très nombreux voir trop nombreux… Du coup on se balade à gauche et à droite et on a bien du mal de se repérer dans cet univers très étrange, au point qu’il vous arrivera souvent de vous perdre au milieu de nulle part. Nul doute que pour cela, GTA a fait bien mieux en proposant de nombreux quartiers bien distincts, dans Scrapland se retrouver tient généralement du pur miracle ! Cette uniformité graphique vous agacera d’ailleurs bien vite, à moins que vous soyez particulièrement fan de Tron, sans quoi vous risquer de passer bien vite du côté obscur de la force… A force de vouloir faire trop original on finit par dégoûter le client et c’est bien dommage. Peut-être qu’en en faisant moins le titre aurait acquis en popularité et aurait mérité son titre de GTA-like mais hélas il n’en est rien.

TRON + GTA = ???

Si Scrapland emprunte beaucoup dans son ensemble à GTA, il se veut aussi beaucoup moins complet. Que ce soit au niveau des possibilités ou de la manière de jouer, Scrapland se veut décevant. Les différentes missions disponibles vous proposeront ainsi divers jobs, cependant la fatigue vous gagnera bien vite tant ceux-ci se ressemblent et tant la maniabilité est "lourde" à prendre en main. Dommage car si le titre avait été doté de plus de diversité, nul doute que le résultat final aurait été tout autre !

Au niveau durée de vie le titre tient la route amplement, cependant il faut avouer que rares seront les gamers à le terminer de A à Z tant le titre est lassant et linéaire. Il faut vraiment le vouloir pour arriver au bout mais heureusement un mode multijoueur assez sympa est lui aussi de la partie, proposant diverses courses et combats en vaisseaux. Au niveau de la bande son, déception. Entre les musiques ultra répétitives, les bruitages un tantinet ratés et les commentaires trop "lus", il y a de quoi critiquer, d'où notre amertume envers cette version française... Enfin bon, de toute façon Scrapland est loin d'être une référence !

Enfin au niveau graphismes les screens parlent par eux même : c'est beau, visuellement flashant et coloré mais il faut aimer le style, et cela risque très certainement d'en rebuter plus d'un ! Tron semble avoir lancé une nouvelle ère...

Point complet

On a adoré : -Un GTA like pour "enfants" -Des possibilités sympathiques -Assez beau graphiquement

On n'a pas aimé : -Trop "simpliste" -Il faut aimer le style graphique... -Bande son décevante

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Article publié le 18-03-05 par Rédempteur