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Silence



Genre
Aventure Point & click
Statut
Disponible
Date de sortie
  09.12.2016
Nombre de joueurs
1
Thème
Heroic-fantasy
Prix de lancement
29,99 €
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En 2010, le studio allemand Daedalic Entertainement réussissait un bien joli coup sur PC avec la sortie d'un point’n clic, à l’ancienne et en 2D, au doux nom de « The Whispered World » (Les Chroniques de Sadwick en France). Après des critiques relativement élogieuses à l'époque et malgré quelques défauts, nous avons aujourd'hui le droit à une suite nommée

Silence

qui débarque à la fois sur PC et consoles. Les erreurs de jeunesse sont-elles corrigées et le passage console est-il réussi ? Pour le savoir, plongeons ensemble dans le monde onirique de

Silence

.

Silence, ça tourne !



Ça commence mal, très mal même, pour nos deux protagonistes, car c’est sous les bombardements que l’on découvre Noah, le grand frère protecteur, et Renie, sa petite sœur naïve et adorable. Une remise en situation est rapidement présente pour celles et ceux qui n'ont pas eu l’occasion de jouer au premier épisode. D’ailleurs, ce petit résumé est très bien intégré au récit principal et autant le dire de suite, même si le jeu cumule les clins d’œil à son prédécesseur, il ne laisse jamais de côté les nouveaux arrivants. Retournons maintenant auprès de nos deux orphelins qui, après s’être réfugiés dans un bunker, voient une ogive déchirer le toit de leur abri. Dans le chaos et l’obscurité, Noah recherche désespérément sa sœur et, telle Alice et son Pays des Merveilles, il va basculer dans le royaume de Silence, un univers imaginaire situé entre la vie et la mort. Les aventures entraîneront nos jeunes héros dans divers lieux où leurs pérégrinations les amèneront à croiser quelques personnages truculents. Plus important encore, le destin mettra également sur leur route un compagnon déjà présent dans le premier volet et répondant au nom de Spot. Ce dernier est une sorte de chenille ayant comme pouvoir de se transformer en divers états qui seront d’ailleurs bien utiles dans la progression de notre tandem familial. On sera amené à jouer Noah, Renie et Spot, parfois individuellement et parfois même dans des tableaux parallèles où les actions de l’un pourront rendre service à l’autre (qui se trouve par exemple dans un lieu adjacent). Un aspect d’interaction simple mais efficace toutefois sous exploité durant ces péripéties. Si la région de Silence est éblouissante visuellement, elle n’en reste pas moins emprunte des affres de la guerre et ne cessera tout au long de votre périple d’être une métaphore acerbe distillant çà et là quelques éléments plus profonds que ce que le jeu peut laisser entrevoir par son côté enfantin.

Ce silence est d’or.



La première chose qui frappe lorsqu’on s’embarque dans l’aventure de Silence, c’est la direction artistique. Que ce soit en cinématiques, semble-t-il réalisées avec le moteur du jeu, ou dans les séquences de gameplay, le travail accompli est simplement majestueux. Les personnages ont tous un charisme et une expressivité forts et les décors sont de véritables tableaux enchanteurs dont chaque détail éveille l’admiration. Les couleurs, les éclairages, les remarquables animations, tout s’imbrique pour former un monde merveilleux et troublant. Pas en reste, la partie sonore bénéficie non seulement de doublages de bonne facture (anglais ou allemand) mais aussi d’une composition musicale sublime dont les notes mélancoliques vous portent jusqu’à la fin du voyage. Les dialogues, traduits en français via les sous-titres, sonnent toujours justes et les discussions s’enchaînent dans un tourbillon d’émotions passant ainsi de la tristesse aux rires en quelques secondes. L’humour, pince sans rire, ne rate d’ailleurs jamais une bonne occasion pour nous voler un sourire. Les personnages ainsi définis par leurs apparences et leurs traits de caractère deviennent très vite extrêmement attachants, tout particulièrement lorsqu’il s’agit de l’intrépide Renie, toujours encline à faire une petite bêtise ou à lancer un commentaire d’une naïveté désarmante.

Ne rien passer sous silence.



Jusqu’ici le tableau semble idyllique… Malheureusement quelques écueils subsistent et viennent entacher la réussite artistique du titre. Sur les 5 heures de jeu, il nous est par exemple arrivé de rencontrer à 3 ou 4 reprises des bugs bloquants. Passe encore, par contre lorsqu’on se penche de plus près sur l’adaptation du gameplay à la manette, on tombe vite sur un os. Silence est un jeu doux et délicat, sa maniabilité quant à elle risque de vous poser quelques soucis, assez pour faire râler et regretter la souris. Si le déplacement des personnages se gère au stick gauche de manière assez classique, il n’y a pas de viseur avec le stick droit. On est donc amené à tâtonner entre le mouvement de son avatar et les petits coups de stick droit pour « accrocher » les éléments interactifs à l’écran sans jamais vraiment savoir vers où on pointe sa visée. Loin d’être ergonomique, le système se montre parfois très capricieux. On peut aussi noter que le jeu est assez court et qu’il est surtout d’une trop grande facilité. Il n’y a pas de gestion d’inventaire puisque les objets s’utilisent de suite ou à l’écran suivant. De fait, les énigmes ne résistent jamais longtemps et on a parfois l’impression d’être devant une aventure interactive tant les choix sont limités et n’ont finalement que peu d’influence sur le déroulement de l’action. Il est possible à maintes reprises d'opter entre deux lignes de dialogues mais la seule véritable décision du jeu se fera à son climax, où il est alors possible de choisir entre deux fins distinctes.

Point complet
Silence est une fable féerique, un moment doux amer à passer auprès de personnages attachants. Le travail artistique est sublime mais cache aussi malheureusement un jeu d’une trop grande simplicité et d’une durée de vie un peu courte. Malgré tout, à un prix un peu plus doux, on ne saura que conseiller de tenter l’aventure et de plonger corps et âme dans le monde fabuleux de Silence.

On a adoré :
L’une des plus belles DA de 2016
Accompagnement sonore impeccable
Histoire pleine d’émotions
L’humour
On n'a pas aimé :
Un peu court
Enigmes simplistes
Gros soucis d’ergonomie
Quelques bugs (en attendant un éventuel patch)


Consulter les commentaires Article publié le 20/12/2016 par Cédric B.


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