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Rise of Nightmares



Editeur
Sega
Genre
Survival Horror
Statut
Disponible
Date de sortie
  09.09.2011
  12.09.2011
  08.09.2011
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Mémoire
120 Ko par sauvegard
Son
Dolby Digital
Prix de lancement
39,00 €
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C’est à l’occasion du Tokyo Game Show 2010 que Sega a annoncé le développement de son

Rise of Nightmares

. Présenté comme un survival horror à la première personne jouable avec Kinect, il symbolisait surtout l’apparition dans le catalogue de l’accessoire d’un jeu réservé à un public mature averti. La promotion a été accentuée par la suite, avec des médias montrant l’ambiance glauque et sanglante du soft, et d’autres offrant un côté humoristique appréciable. Dans tous les cas, le titre a attiré bien des regards. Maintenant qu’il est disponible, il est l’heure de faire le bilan…

Le geste qui sauve…




Rise of Nightmares

est avant tout une aventure à parcourir en solo. Après une petite introduction camouflant tant bien que mal l’aspect tutorial, on est projeté dans la peau d’un certain Josh, un homme porté sur la bouteille qui est en voyage en Roumanie avec sa tendre Kate. Un accident et quelques événements étranges viennent tout chambouler. Nous n’en dirons pas plus sur le scénario, qui rajoute quelques éléments à la recette, comme un savant fou, un mystérieux manoir dont on doit s’échapper, des personnages plus vraiment humains, etc., le tout avec un côté série B pleinement assumé. Dommage tout de même que l’intrigue ne parvienne jamais à réellement nous transporter et que la fin nous laisse sur notre faim. Toutefois, les développeurs compensent cette faiblesse avec une mise en scène un peu travaillée accompagnée d’un côté glauque et malsain appréciable. Certes, on tombe parfois, voire souvent, dans le caricatural ridicule piochant des idées dans des films comme SAW ou Hostel (pour les plus populaires), mais le tout a le mérite de nous intégrer à un univers cohérent tout au long de la partie. En outre, certains passages sont relativement surprenants, la bande sonore fait très bien son office sans nous émerveiller, les doublages anglophones sont corrects et les sous-titres (avec des fautes) permettent aux joueurs francophones de tout comprendre.

Cela dit,

Rise of Nightmares

, avant d’être un « survival-horror », est surtout un jeu Kinect pensé pour un public mature. La nuance vient du fait que les développeurs ont eu la lourde tâche de trouver le juste milieu entre un gameplay exploitant pleinement et uniquement le périphérique et un côté survie oppressant. Il faut l’avouer, le résultat est loin d’être désagréable. Avant toute chose, il est bon d’appuyer un fait important : pour jouer dans de bonnes conditions, notamment pour la reconnaissance des mouvements, il faut une aire de jeu de 4 à 6 m² (selon votre taille) bien dégagée. Sans ce pré-requis, nul doute que vous éprouverez quelques peines à jouer. Une fois les meubles poussés et le périphérique un minimum calibré, il est temps d’adopter la vue à la première personne. Les bases du gameplay, pour les déplacements du moins, sont plutôt simples à assimiler : un pas en avant permet d’avancer (avec deux vitesses différentes selon l’avancée de la jambe), un en arrière de reculer et l’orientation des épaules permet d’orienter le personnage (grosso modo tourner). En revanche, si la théorie est plutôt basique, il faut avouer que la pratique nécessite un petit temps d’adaptation. Selon les gens, il faut environ une dizaine à une trentaine de minutes pour être plus à l’aise avec le système.

La reconnaissance fonctionne plutôt bien et on se surprend à pouvoir parcourir les niveaux, certes assez linéaires, en dirigeant complètement les déplacements de son personnage, et ce sans manette ou stick annexe. En contrepartie, le rythme du jeu est lent, voire même mou, mais c’est le prix à payer pour avoir une avancée plus libre que celle proposée dans un rail shooter. Au moins là, on peut visiter quelques endroits, s’écarter un peu du chemin tracé, esquiver les pièges (eau et électricité, pics mortels, lames rotatives, sortes de guillotines, flèches, etc.), bref se déplacer comme bon nous semble. Reste que les moins doués ou les plus fainéants peuvent toujours lever le bras droit pour activer l’avancée automatique, du moins lorsque celle-ci est activable. Le pathfinding est alors loin d’être parfait et les déplacements viennent à clairement manquer de naturel, mais la fonction peut dépanner lorsqu’on n’arrive plus à se dépatouiller pour retourner dans le droit chemin. Afin d’apporter un maximum d’interactivité, les développeurs ont aussi intégré une multitude d’actions contextuelles qui demandent de mimer un mouvement ou une action : ouvrir une porte ou une valve, fouiller un corps, se débarrasser de sangsues sur ses bras, s’accroupir, reculer ou avancer pour esquiver un piège, nager, grimper ou descendre une échelle, rester immobile pour ne pas se faire repérer par l’impitoyable Ernest, actionner un levier, etc.

Jouer les bouchers pour survivre




Les idées n’ont pas manqué et l’intégration est des plus réussies. Non seulement ça permet de varier les plaisirs, mais en plus la reconnaissance desdits mouvements est très bonne, bien que certains s’activent en gesticulant quelque peu. On regrette cependant de voir que les animations sont globalement extrêmement moyennes et que beaucoup manquent à l’appel. Le studio aurait pu faire un effort pour montrer le bras du joueur interagissant avec un objet… En plus des déplacements et des actions contextuelles, le titre nous invite à affronter diverses créatures, et même quelques boss plutôt décevants. Pour le coup, il n’y a pas de secret, il suffit d’adopter la posture d’un boxeur pour déclencher le mode. Reste alors à donner un coup de pied pour repousser les ennemis, à croiser les bras pour se protéger ou à frapper pour attaquer ou contre-attaquer en localisant grossièrement ses coups. Parfois brouillons et vite répétitifs dans la manière d’agir, les combats restent tout de même appréciables grâce à l’arsenal proposé.

Poings américains, scies à glace, scalpels à lancer, couteaux, tronçonneuses, substances explosives, bâtons électriques, tisonniers, vases en métal et compagnie, les armes sont suffisamment nombreuses pour varier les plaisirs tout au long de la demi-douzaine d’heures nécessaire pour terminer le soft. Les petits plus, c’est que certaines armes sont plus ou moins efficaces selon l’ennemi (certains ont par exemple des parties métalliques les protégeant contre les armes blanches) et que les coups sont localisés. Du coup, on se fait plaisir à trancher dans le vif, à démembrer les créatures, à les découper en deux ou encore à les décapiter. Cela reste assez jouissif, et ce malgré des imprécisions lorsqu’on remue trop rapidement et un ciblage automatique qui n’est pas des plus efficaces lorsqu’on désire cibler un autre ennemi ou ramasser une nouvelle arme. Le gros regret de ce système, c’est que l’intelligence artificielle est extrêmement déplorable. Elle fait beaucoup de mouvements pour rien, ses attaques sont archi prévisibles et bien molles, sans compter qu’elle n’hésite pas une seconde à passer à côté de nous et à foncer dans le mur, nous exposant ainsi son dos sans réussir à se remettre bien avant de mourir.

Il y a d’autres déceptions, comme les environnements qui restent cohérents mais qui ne se renouvellent que trop peu, les modélisations qui sont finies à la hache, l’aspect graphique qui a quelques années de retard ou encore le grain des images dont l’effet n’est pas des mieux rendus. Cela contraste avec le design des ennemis que beaucoup devraient apprécier et avec cette ambiance malsaine (à noter que le jeu ne fait jamais peur). Quant à la replay value, elle est extrêmement limitée, pour ne pas dire nulle. On peut bien sûr recommencer le jeu dans un niveau de difficulté plus élevé et/ou se mettre à chercher toutes les cassettes audio apportant quelques éléments sur l’histoire, mais l’intérêt n’y est pas vraiment. Raison pour laquelle il est préférable de se le trouver à une vingtaine d’euros, et non à quarante-cinq. Enfin, pour un jeu d’aventure mature et glauque demandant de lutter pour sa survie (plus qu’un véritable survival horror),

Rise of Nightmares

offre une expérience plaisante avec Kinect, et ce malgré bien des défauts. L’idéal reste tout de même d’y jouer par petites sessions pour limiter le côté redondant des combats et éviter la monotonie des environnements, d’autant plus qu’il faut y jouer en position debout.

Point complet
Rise of Nightmares est très loin d’être parfait. Il souffre même de plusieurs tares qui risquent bien de rebuter bon nombre de joueurs, sans compter la durée de vie bien faible pour un titre à quarante-cinq euros et à la rejouabilité très discutable pour ne pas dire quasiment nulle. S’il est bien facile de le descendre en flèche, il faut aussi reconnaître que le bébé de Sega a bien des qualités. Au final, il assure totalement son rôle de jeu mature utilisant pleinement Kinect. Malgré une avancée assez linéaire, le joueur est libre de gérer les déplacements du personnage et peut interagir avec plusieurs éléments, sans compter les actions contextuelles franchement bien trouvées, variées et intégrées. L’ambiance rend bien le côté glauque et malsain avec son côté série B assuré, même si cela tire souvent vers le ridicule, et le tout s’apparente à une bonne expérience, du moins lorsqu’on a bien assimilé les mouvements de base et que l’on parcourt le tout via de brèves sessions de jeu. Avec un bon calibrage et un espace de jeu suffisant, la reconnaissance est de qualité, malgré quelques imprécisions (notamment lors des combats, fort défoulant toutefois), et on peut profiter de l’aventure sans trop de souci. Si vous avez Kinect et que vous êtes majeur, n’hésitez pas à l’essayer, voire à vous le procurer si vous le trouvez à une vingtaine d’euros, vous devriez y trouver votre compte.

On a adoré :
+ Côté série B assumé
+ Jeu mature
+ Ambiance délicieuse
+ Bande sonore appréciable
+ Défoulant
+ Arsenal varié
+ Pas mal de pièges
+ Actions contextuelles diverses…
+ Et bien intégrées
+ Dégâts un minimum localisés
+ Gérer ses déplacements
+ Déplacements auto optionnels
+ Reconnaissance très bonne…
On n'a pas aimé :
- Malgré quelques imprécisions
- Système de ciblage à perfectionner
- Le scénario ne décolle pas
- Vite redondant
- Court
- Réalisation datée
- Quelques manques
- Rejouabilité discutable
- Demande de faire de la place
- Parfois ridicule
- Assez mou
- I.A. totalement à la ramasse


Consulter les commentaires Article publié le 26/09/2011 par Vincent P.


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