Test - R-Type Final 2 - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Développeur
Granzella
Genre
Shoot them up
Statut
Disponible
Date de sortie
  30.04.2021
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
39,99 €
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Genre de niche par excellence, le shoot them up a eu le droit à son heure de gloire dans les années 80 et 90. Parfaitement taillé pour l’Arcade, le genre a su s’exporter sur nos consoles et sur les PC. Décliné en plusieurs sous-genres, dont l’infernal Bullet Hell, il a su se populariser avec les opus à défilement, et ce qu’il soit horizontal ou vertical. Parmi les grands noms, nous pensons forcément à Gradius, les Thunder Force ou encore R-Type, sans oublier Zero Wing (premier shoot them up de votre serviteur sur Mega Drive). Bien entendu, durant les années qui ont suivi, quelques titres ont continué à voir le jour, comme l’excellent Ikaruga, ou encore R-Type Final arrivé en 2003 sur PlayStation 2. Si nous parlons de ce dernier, c’est parce qu’il était censé être le dernier volet canonique de la licence (d’où son nom). Mais c’était sans compter les fans et une partie d’anciens développeurs d’Irem qui se sont regroupés pour fonder Granzella. Après du Kickstarter notamment, R-Type Final 2 a pu récemment voir le jour sur nos consoles. De quoi raviver la flamme d’une légende d’antan ?

Vivre sur ses acquis ne suffit plus



Comme souvent dans les shoot them up, les développeurs ne s’embarrassent pas trop avec le scénario. Ici, après une petite cinématique (que l’on peut passer en activant l’option), on se retrouve à lutter contre le menaçant empire Bydo composé d’ennemis mécaniques et d’autres plus organiques. Bref, pour sauver le monde, comme toujours, il faut tirer sur tout ce qui bouge. Avant cela, les néophytes sont invités à lire les quelques pages plutôt bien fichues du Manuel R pour se familiariser avec les commandes et les mécaniques de jeu. Les intéressés peuvent également passer par les Options pour modifier la langue (nous avons reçu le jeu le jour de sa sortie et il était en japonais au premier lancement… heureusement qu’avec un peu d’habitude et d’instinct nous avons pu remettre les menus en français rapidement) ou encore remapper les touches pour ceux qui le souhaitent. La première fois, avant de se lancer dans l’aventure, il faut choisir l’un des trois vaisseaux disponibles, chacun ayant ses variantes, et opter pour l’une des difficultés : Entraînement, Bambin, Normal, Bydo et R-Typer. Qu’on se le dise, les deux premières difficultés citées, malgré leur nom, proposent déjà un petit challenge. N’espérez pas faire le run parfait du premier coup. En revanche, ces difficultés vous permettent de prendre connaissance des environnements, des ennemis, de leurs patterns et de récolter quelques ressources. Bref, de quoi se faire la main avant d’attaquer les difficultés supérieures qui multiplient majoritairement les ennemis et en ajoutent parfois de nouveaux (il y a 80 ennemis différents au total). On note au passage que le boss du Stage 1.0 est modifié en difficulté R-Typer. Plus impressionnant, il offre un pattern différent lors de l’affrontement.

Visuellement, sur une Xbox Series X, le résultat est très propre et le jeu est stable. On profite même de très jolis effets visuels, avec de beaux jeux de lumière. En revanche, il faut bien reconnaître que les textures sont souvent assez sommaires et que l’environnement est plus ou moins travaillé (plus dans les niveaux organiques, moins dans les autres) et majoritairement assez générique. Si les vaisseaux sont plutôt stylés et que certains ennemis sont agréablement modélisés, il faut reconnaître que l’ensemble est très convenu. Ca manque clairement d’originalité, et cela va de même pour le level design extrêmement minimaliste. Lorsqu’on compare avec le volet de la PS2 ou avec d’autres grands noms du genre, on ne peut qu’être déçu. Hélas, le sentiment est assez similaire lorsqu’on s’attarde sur la bande-son électro. Quelques pistes sont bien dans le ton mais l’ensemble manque de variété et les autres pistes manquent d’entrain, quand elles ne sont pas noyées dans les bruitages.

Côté gameplay, on retrouve bien entendu la particularité qui a contribué au succès de la licence à l’époque, à savoir le module annexe au vaisseau que l’on récupère assez rapidement. Appelé aussi Bit ou Pod, il sert de tir secondaire automatique (à chaque fois que l’on tire avec son vaisseau) lorsqu’il est en mode satellite et il se transforme en bouclier lorsqu’il est appelé pour être rattaché au vaisseau, et ce aussi bien à l’avant qu’à l’arrière de celui-ci (on peut le désengager en le lançant sur les ennemis). Une fois rattaché, il modifie également les tirs du vaisseau (tirs concentrés, dispersés rebondissants, flammes qui se déploient vers le haut et le bas, etc.) avec différentes variations. Des petits Bits supplémentaires peuvent également être débloqués au fil de la progression, le vaisseau gagnant en puissance… Du moins si on ne se fait pas toucher au préalable. En effet, sans surprise, la moindre erreur est fatale. Une boulette, un ennemi ou autre qui nous touche, le vaisseau explose. On perd alors une vie. Au bout de trois perdues, c’est le Game Over. Cela ne veut pas dire que c’est la fin pour autant puisqu’on peut utiliser des Continus, au nombre de 10 sur notre premier run, puis au nombre de 30, avant d’en avoir à l’infini. Cela étant, lorsque notre vaisseau explose, avec une sorte de freeze assez prononcé, on revient à un checkpoint pas forcément toujours bien placé… Surtout qu’on reprend avec un vaisseau dépourvu de toutes ses améliorations. Il faut donc aller shooter les petits robots qui les lootent pour récupérer son Pod, ses missiles et les différents tirs. Autant dire que si on peut avancer par petites touches, cela peut être plus frustrant de reprendre à un checkpoint que de recommencer le jeu pour retourner à ce même point mieux armé, du moins si notre dextérité le permet.

R-Type Final 2 est un jeu exigeant et avant de terminer un run en environ 40 minutes, la majeure partie des joueurs y auront déjà passé deux ou trois heures au moins. Cela paraît court mais les shmup reposent sur le principe du scoring et de l’apprentissage avec les différentes difficultés pour multiplier la durée de vie. Pour cela, la progression principale repose sur un principe simple pour la rejouabilité : un découpage de la progression en deux parties. Le premier tronçon est commun à tous avec les Stage 1.0 à 5.0. Le deuxième tronçon est composé du Stage 6.0, 6.1 ou 6.2, suivi du Stage 7.0, 7.1 ou 7.2. Du coup, on se relance plusieurs fois pour pouvoir découvrir tous les niveaux, donnant un total de 11 stages différents. Pour 39,99€, beaucoup rechigneront, surtout quand d’autres jeux du genre sont proposés à moins cher de base, et il vrai que le prix est un peu élevé. Mais ce qui fait le plus grincer des dents, c’est la présence d’un Stage Pass composé de 3 Sets à 19,99€. Le premier Set est déjà disponible et ajoute tout de même deux nouveaux niveaux. Cela étant dit, pour se perfectionner, plutôt que de refaire tous les niveaux, il est possible de passer par le mode Niveau et attaque scoré, ce qui permet de choisir son Stage, son vaisseau, sa difficulté et de faire le mieux possible. Comme nous le disions plus haut, cela permet de récupérer des ressources qui vont servir pour deux choses. La première, la monnaie du jeu, permet de débloquer des éléments cosmétiques plus ou moins inutiles dans la Boutique, comme des autocollants pour son vaisseau, des ressources ou encore des casques, tenues et postures de pilotes qui ne servent pratiquement à rien, sauf pour ceux qui passeront leur temps dans le mode Données et Galerie pour apprécier les stats de son pilote et visualiser les missions à remplir pour gagner en grade, avant d’afficher sur son veston jusqu’à neuf médailles parmi toutes celles débloquées.

La deuxième, les ressources, permettent de se rendre dans le Musée R pour développer de nouveaux vaisseaux (certains sont bloqués via un mot de passe). On peut en obtenir jusqu’à 99, chacun ayant son propre look et ses propres variantes/combinaisons. A soi ensuite de les enregistrer dans la liste des 12 de départ disponibles lors de l’écran de sélection du vaisseau avant de lancer l’aventure. Bien entendu, chaque vaisseau peut être modifié. On peut changer la couleur de la carrosserie, celle du toit, ajouter les autocollants, modifier le type de missile ou encore le Bit associé. De quoi passer quelques minutes supplémentaires sur le jeu, voire quelques heures quand on essaie l’ensemble des vaisseaux pour optimiser son scoring. En somme R-Type Final 2 peut facilement être accrocheur et on prend un certain plaisir à relever le défi, surtout que la progression est assez fluide et que les temps de chargement sont relativement courts (Xbox Series X). Seulement, même si le titre est exigeant, on sent que les développeurs ont voulu le rendre plus accessible que par le passé. Ainsi, même si le vaisseau répond bien aux commandes, il se déplace avec une certaine lourdeur qui peut s’avérer frustrante. On peut bien entendu accélérer ou ralentir son mouvement (il y a quatre niveaux disponibles et nous vous conseillons vivement de rester en niveau 2 ou 3) mais le souci c’est que cela ne modifie par le défilement des ennemis et de leurs projectiles. Du coup, en niveau de vitesse 4, on se retrouve parfois à s’écraser dans le décor ou à prendre une boulette parce que le déplacement parait presque saccadé par rapport au reste, ou du moins pas assez naturel. Cela est aussi dû au fait que la caméra est plus proche que d’ordinaire, ce qui réduit un peu la lisibilité de l’action.

Ajoutez hélas des hitboxes hasardeuses, avec des explosions injustes lorsqu’un ennemi ou une boulette frôle notre vaisseau. En bref, les collisions sont assez mal gérées et c’est bien dommage car c’est vraiment un point essentiel pour un shmup. C’est d’autant plus dommage que les boss, gigantesques, prenant plus de la moitié de l’écran, sont toujours aussi impressionnants. Il est toujours agréable de les affronter, d’étudier leur pattern pour anticiper les attaques. N’oublions pas le rayon Beam (à charger en pressant la touche X, ce qui désactive les tirs du vaisseau et du Bit), qui peut être chargé pleinement, puis en High, pour envoyer une attaque puissante sur l’ennemi. A nous de choisir entre le risque qu’il comporte en termes d’exposition du vaisseau et sa puissance, et la volonté de rester sur les tirs rapides de base et le mouvement pour éliminer l’ennemi avec un peu plus de sécurité. Mais il faut faire attention à ne pas dépasser le temps imparti, sinon c’est Time Out, ce qui nous donne toutefois la victoire. L’autre atout, c’est le Pod/bit/module (appelez-le comme vous voulez) qui charge sa jauge de Dose à chaque fois qu’il est lancé sur les ennemis (vers l’avant ou l’arrière) et qu’il absorbe les attaques ennemies. Une fois cette jauge à 100, on peut déclencher une attaque spéciale qui balaie l’écran, voire entache sérieusement la barre de vie des boss. Pour les amateurs, cela suffira à s’amuser. Pour les fans de la première heure de la licence, hélas, ça paraîtra assez peu. La formule n’a pas bougé, les développeurs ont clairement fait preuve de moins d’imagination (environnement, level design) et d’originalité que par le passé et pas mal d’ennemis sont simplement des mises à jour modernes de ceux présents depuis le début de la licence. Avec un prix relativement élevé pour un opus sans prise de risque qui flanche en plus sur deux points importants (le maniement du vaisseau et les collisions), nul doute que certains attendront une baisse de prix ou retourneront sur les opus précédents. Pour terminer sur une note positive, notons qu’il y a 64 visuels à débloquer dans la Galerie du jeu.

Point complet
Après des années à attendre une suite hypothétique à R-Type Final, nous en avons enfin une. Nous avons envie de l’aimer et d’une certaine façon, nous avons réussi à l’apprécier. Même si la difficulté est relevée, dès le mode entraînement, les néophytes pourront toujours y trouver un point d’entrée pour découvrir le genre avec un peu de persévérance. Et les habitués se feront les dents sur les difficultés Bydo et R-Typer. On retrouve la recette classique de la licence, avec la plupart de ses forces (le Pod, la dose, le beam, les différents tirs, la variété des vaisseaux…), ce qui reste agréable. Les boss sont toujours impressionnants et la rejouabilité est assurée par le scoring, la volonté de récupérer des ressources pour développer les vaisseaux et les trois variantes des niveaux 6 et 7, et ce sans parler des niveaux en DLC qui feront quant à eux grincer des dents. Néanmoins, en ne voulant prendre aucun risque pour sortir une suite qui soit fidèle à la licence, les développeurs se sont plantés sur quelques plans assez importants. Avec un vaisseau plus lourd que par le passé (en vitesse 1 et 2 et qui perd en précision en vitesse 3 et 4) combiné à un défilement plus lent, des collisions hasardeuses, un level design minimaliste et des décors assez génériques, malgré quelques réussites du côté des niveaux organiques, on peut dire que R-Type Final 2 est une certaine déception pour les fans de la licence. Dommage car le soft a quelques atouts mais la pilule serait mieux passée à un prix plus doux.

On a adoré :
Le retour de R-Type
Manuel R bien fichu
Plein de vaisseaux stylés à développer
Le Pod, toujours efficace
Les différents tirs, c’est fun
Boss impressionnants
Difficulté assez relevée
Plutôt propre
Les éléments organiques
De jolis effets visuels
On n'a pas aimé :
Musiques en retrait
Level design assez pauvre
Décors génériques
Manque parfois de lisibilité
Collisions hasardeuses
Checkpoints pas toujours bien placés
Vaisseau un peu trop lourd
Aucune prise de risque


Consulter les commentaires Article publié le 10/05/2021 par Vincent P.


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