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Project Gotham Racing 3



Développeur
Bizarre Creations
Genre
Course
Statut
Disponible
Date de sortie
  02.12.2005
  16.11.2005
  12.01.2006
Nombre de joueurs
1 à 8
Online
- Contenus
- Jeu en ligne
- Classements
- Réseau local
Classification PEGI
Résolutions gérées
720p, 1080i
Son
5.1
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Deux ans se sont écoulés depuis la sortie du mondialement acclamé Project Gotham Racing 2. Les développeurs de Bizarre Creations, conscients d’avoir entre leurs mains une série phare de jeux de course n’ont donc pas chômé ces derniers mois et nous offrent un troisième opus dans les délais, c’est à dire le jour du lancement de la console. Impressionnant lors de ses diverses présentations, PGR 3 a t-il confirmé tout le bien qu’on pensait de lui ?

L’ami des sans amis




Avec PGR2, les développeurs nous avaient offert un contenu d’une richesse quasi inégalée et un mode Xbox Live de haut niveau. Cette fois, les efforts se sont encore plus tournés vers le Live. Evidemment le solo reste digne d’intérêt mais le jeu prend réellement une autre dimension en multijoueurs en ligne. Dans le mode Carrière Solo, vous progresserez en remplissant des objectifs assez variés : outre finir au moins troisième des courses de rues, vous participerez à des Défis Dérapage dans lesquels vous pourrez prouver tout votre style en effectuant des manœuvres risquées. Mais vous serez aussi confronté au classique Contre la Montre (ici nommé Tour Infernal) et aux épreuves inhérentes à la série : le Défi de Cônes où il faut passer entre les cônes pour gagner des kudos ou encore les missions Radar dans lesquels vous devez atteindre une vitesse donnée à un endroit précis. Sans oublier les variantes de courses comme l’Eliminator (le dernier pilote de chaque tour est éliminé jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un seul), le Un contre Un (que je ne vous ferai pas l’affront de vous expliquer), le Breakthrough (vous devez rallier les différents points de contrôle le plus vite possible), les courses de dépassements (vous devez doubler un certain nombre de concurrents dans le temps imparti) et le Temps Vs Kudos (vous avez peu de temps pour finir la course et chaque manœuvre rapportant des kudos stop le temps temporairement). Vous l’aurez compris un mode solo particulièrement complet mais toutefois un peu plus court, limité, que celui du précédent opus.

Pourquoi ? Tout simplement car la progression est bien trop rapide. Au bout de deux ou trois heures de jeu vous aurez les moyens de vous acheter la plus puissante voiture du jeu et vous n’aurez plus alors qu’à enchaîner les courses sans but précis si ce n’est la victoire et l’obtention d’insignes en votre honneur. Bien sûr la collection d’un maximum de voitures de luxe (le jeu en comporte plus de 80) est toujours intéressante (surtout qu’une fois votre premier garage rempli vous en obtiendrez un beaucoup plus grand, presque digne d’un riche exploitant de pétrole Saoudien). Un bon conseil : jouez au moins en niveau de difficulté moyen car les modes de difficultés inférieurs n’offrent aucun challenge, ce qui est bien dommage...

Une fois le mode carrière solo terminé les joueurs sans amis ou sans fortunes personnelles pourront se rattraper dans un premier temps sur les différents modes du playtime que sont les courses de rues, l’Eliminator, le Roi de la Piste (où il faut capturer des sections en étant le premier à les terminer) et les Essais Libres (qui permettent de tester de nombreuses voitures sur tous les circuits du jeu sans être dérangé par d’autres pilotes). Une des nouveautés de ce PGR3 réside dans son éditeur de parcours qui s’avère irréprochable. Une fois la ville choisie (parmi Londres, Las Vegas, Tokyo et New York) une carte de celle ci s’affiche, indiquant toutes les rues modélisées par les développeurs. Il suffit alors de choisir un point de départ, un point d’arrivée et les rues qui seront empruntées pour relier les deux. Un système fort simple qui permet de créer plusieurs millions de circuits différents ! Ces derniers peuvent être sauvegardés et peuvent également être utilisés dans les parties multijoueurs, si vous jouez en split, en LAN ou en Live (à condition que ce soit vous qui hébergiez la partie).

Devenez une star !




Sur le Xbox Live le jeu prend toute son ampleur et pourrait s’avérer un véritable destructeur de vie sociale (les premiers symptômes sont déjà apparus chez moi). Le principal intérêt se trouve dans le mode Carrière En Ligne, très bien pensé. Ce dernier vous propose de participer à diverses courses, soit en duel, soit en Eliminator ou soit de manière classique jusqu’à huit joueurs. Vos performances se matérialisent de différentes façons : votre place au classement mondial des pilotes, votre place au classement mondial de kudos (car les meilleurs pilotes ne sont pas forcément ceux qui ont le plus de style) et votre place au classement par gains. L’autre paramètre qui reflète vos résultats est le niveau TrueSkill. Sous ce nom qui sonne bien (et qui sonne américain surtout) se cache un indicateur de votre niveau de jeu. Cela a pour but d’équilibrer les parties en ligne en réunissant des joueurs de même niveau dans une même course. Au début vous serez donc débutant, puis bleu, puis novice, puis amateur, et ainsi de suite jusqu’à devenir un véritable héros du jeu. Cependant si le Live est une excellente source de fun et de challenge, il peut également mettre les nerfs à vifs. Le premier paramètre vient de la présence de lag très important lors des parties à huit joueurs (pas toutes mais le phénomène reste assez courant). Les voitures disparaissent puis réapparaissent au milieu de la piste sans crier gare. Parfois même tous les joueurs sont déconnectés sauf vous et vous pouvez finir la course tranquillement sans concurrence (heureusement dans ce cas précis les résultats de la course ne sont pas comptabilisés). L’autre facteur agaçant ne résulte pas d’une sortie précipitée du jeu dans le commerce mais de la mauvaise mentalité de nombreux joueurs. Ces derniers n’hésitent pas à vous foncer dessus et à vous faire faire un tête à queue de manière purement volontaire de façon à pouvoir prendre votre place sans difficulté.

Bien sûr il est possible de laisser une critique négative sur le profil du joueur (déloyal, trop agressif) mais il est souvent plus difficile de rattraper les places perdues à cause de cet accrochage évitable. Dommage. Il est également possible de jouer en Eliminator, Courses de Rues ou Roi de la Piste sur le Live dans le mode Playtime et dans ce cas c’est uniquement pour le fun (pas de classement).

L’une des grosses nouveautés du jeu est la présence du mode Gotham TV. Ce dernier s’avère relativement complet bien que, au final, on passe peu de temps à regarder les courses puisqu’on préfère jouer. La chaîne des héros diffuse en temps réel des courses, souvent celles où les concurrents sont presque tous de même niveau, ce qui garanti normalement des courses très serrées. La chaîne des amis permet de voir ce que font vos amis actuellement entrain de jouer au jeu. Les retransmissions sont absolument fluides et proposent deux angles de vue cinématographiques en plus des cinq « in-game » de base. Le mode Gotham TV vous permet aussi de revoir les courses que vous avez enregistrées aussi bien dans le mode carrière solo que dans le mode carrière en ligne. Ce mode offre également la possibilité de visionner les photos que vous avez prises une à une ou sous forme de diaporama.

En effet Bizarre Creations a eu la bonne idée d’intégrer un mode Photo à son titre. Un tel mode avait déjà été implanté dans le récent Gran Turismo 4 mais permettait uniquement de prendre une voiture placée dans un décor donné. Cette fois c’est bien au beau milieu de n’importe quelle course en solo (car on ne peut pas faire de pause en ligne si l’on veut gagner) que vous pourrez sortir l’appareil photo et capturer l’image de votre choix. Presque tous les réglages sont présents : luminosité, contraste, application d’un filtre, niveau de zoom, etc. Outre des vues fixes, il est également possible de se balader à pied autour de sa voiture et mieux encore, sur tout le circuit !

Le tourisme à 300 km/h




Cette liberté de déplacement permet de prendre des photos et de zoomer sur n’importe quels petits détails du jeu. Et c’est là que la claque graphique s’opère. Jamais un jeu n’a semblé plus fidèle à la réalité ! Nous vous le disions déjà il y a quelques semaines dans notre preview et nous avons confirmation : des milliers de bâtiments ont été photographiés et reproduits fidèlement et autant de papiers de droits de reproduction ont dû être signés. La masse polygonale qui constitue chaque ville est maintes fois supérieure à celle du précédent opus et cela se voit. Les développeurs ont poussé le vice jusqu’à modéliser certaines vitrines de magasins, pratique pour se tenir au courant de la mode locale ou du prix du burger au fast-food du coin. Il est également très impressionnant de voir l’atmosphère particulière qui se dégage de chaque ville. Las Vegas fait un peu « fête forraine » avec ses immenses hôtels à thèmes tandis que Tokyo fait vraiment centre économique avec ses sièges de grandes firmes à chaque coin de rue (Epson, Subaru, etc). Même les panneaux publicitaires sur les bords de routes ou bâtiments ont été reproduits : par exemple on peut voir une grande affiche pour un nouveau cd sur le Planet Hollywood de Las Vegas ou grande publicité avec un petit garçon sur toute une façade d’une battisse à New York. Seul le circuit de Nurburing n’est pas urbain et semble donc plus dépouillé. Vous l’aurez compris, pour peu que l’on connaisse un minimum les villes du jeu, on reconnaît tous les lieux du premier coup d’œil.

Mais si l’environnement des courses est superbe, il en est de même pour les voitures, tout simplement hallucinantes de réalisme. Un grand bon en avant a été fait en terme de modélisation. Chaque voiture est constituée d’environ 100 000 polygones, soit dix fois plus que dans PGR2. Outre deux vues externes permettant de voir la gestion parfaite des reflets sur la carrosserie et deux vues du capot, Project Gotham Racing 3 propose une vue cockpit tout simplement grandiose ! L’habitacle est fidèlement reproduit (environ 40 000 polygones) et le soleil peut réellement éblouir. Voir la lumière rentrer dans l’habitacle et se retirer est également saisissant. Comme si cela ne suffisait pas il suffit d’orienter la caméra avec le stick droit pour se prendre deux grosses claques. Tout d’abord les rétroviseurs ne sont pas simplement décoratifs mais affichent réellement le décor que vous laissez derrière vous. Ensuite jeter un œil par la vitre de gauche ou de droite est une bonne idée pour impressionner ses potes. En effet le décor défile à toute vitesse, les barrières de sécurité semblent palpables et le public est flou tant l’on roule vite. Bref c’est photo-réaliste.

Le public a d’ailleurs fait un bond en avant lui aussi puisque chaque spectateur est désormais en 3D et dispose d’animations basiques mais néanmoins motion-capturées. Il n’hésite pas à prendre des photos ou à reculer lorsque vous leur foncez dessus. Bref PGR3 est beau, très beau et laisse rêveur en ce qui concerne un quatrième volet avec plus de temps de développement, moins de contraintes et moins de pression. Les mauvaises langues s’exclament déjà qu’il est préférable d’avoir une TV HD pour voir le fossé entre la Xbox et la Xbox 360 mais il suffit tout simplement de porter plus d’attention aux détails ou de jouer en vue cockpit pour comprendre à quel point l’écart est important.

Côté bande-son l’exhaustivité est au rendez-vous. Bizarre Creations a signé avec de grands groupes pour constituer ces neuf playlists : Alternatif, Rock, Electro et Dark Electro, Hip Hop, Indus, Bhangra, J-Pop et Classique. The President of the USA, Queen of the Stone Age, Chemical Brothers, Beethoven ou encore Bach sont au rendez-vous. Il est plutôt rare de voir de la musique classique dans un jeu vidéo et pourtant l’idée est loin d’être mauvaise. Ca fait toujours plaisir d’être en tête de la course et d’arriver sur une grande avenue bondée avec les chœurs de Verdi vous poussant à accélérer encore et encore. Evidemment il est également possible de mettre ses propres musiques dans le jeu. Niveau bruitages c’est excellent. Les ronronnements des moteurs sont tous très réalistes et bien sûr varient en fonction de la vue choisie. A l’intérieur de la voiture le son du moteur est plus ou moins isolé tandis qu’en vue externe rapprochée on a l’impression d’être juste à coté du moteur ! La méthode de l’enregistrement sonore à différents régimes déjà apparue sur la dernière génération de console est plus que jamais d’actualité sur next-gen et c’est tant mieux pour le réalisme (et tant pis pour les voisins).

Un compromis magique ?




Avec tout ce contenu et ces artifices visuels on oublierait presque de parler du gameplay de PGR3. Il faut dire en toute honnêteté que ce dernier n’a que très peu évolué depuis le second opus. Cela dit le compromis ayant des millions de fans c’est avec la plus grande joie que l’on retrouve cette conduite mi-arcade mi-simulation. Pour être clair ce troisième opus est très accessible mais dispose d’une marge de progression assez importante. Il suffit de voir des joueurs sur le Live nous relayant à quinze secondes alors que l’on pense avoir fait une course parfaite pour comprendre qu’il est toujours possible de s’améliorer. Le style de conduite est toujours pris en compte par la comptabilisation des kudos (point de style). Ces kudos s’obtiennent donc en effectuant des manœuvres classes et maîtrisées comme les dépassements à l’aspiration, l’appel contre-appel en dérapage (ou en freinage), le dérapage au frein à main, ou encore les 360° voir plus histoire de faire chauffer les pneus !

Le moteur physique du jeu semble un peu moins poussé que dans une certaine simulation automobile éditée par Sony. En effet on sent moins les transferts de masses et la lourdeur de certains véhicules massifs. Il y a toutefois des différences notables entre les voitures et il faudra un petit temps d’adaptation à chacune d’elle pour éviter les survirages. L’impression de vitesse est très bien rendue, notamment en vue cockpit. Heureusement car il n’est pas rare de franchir la barre symbolique des 300 km/h !

Point complet

Project Gotham Racing 3 tient ses promesses. Malgré un mode solo un peu limité et la présence de lag lors de certaines parties à huit joueurs sur Xbox Live, le titre de Bizarre Creations s’impose comme l’opus le plus abouti de la série. Comme indiqué au dos de la boîte le jeu fait preuve d’un souci du détail sans précédent qui le rend visuellement magnifique. Le mode Xbox Live est très complet, le gameplay reste toujours aussi fun et quelques nouveautés comme le mode Photo ou l’éditeur de parcours sont très intéressantes et très bien exploitées. Incontestablement l’un des trois meilleurs jeux du lancement de la Xbox 360

On a adoré :
+ Graphismes superbes
+ Bon compromis arcade-simu
+ La profusion de détails
+ Des voitures de rêves
+ Bande-son de qualité
+ Editeur de parcours impeccable
+ De nombreuses nouveautés
+ Xbox Live excellent…
On n'a pas aimé :
- … mais qui lag parfois à 8 joueurs
- Trop facile d’obtenir les meilleures voitures
- Graphismes moins beaux sur des Télévisions non HD
- Les gamers, peu sympas sur le Live


Consulter les commentaires Article publié le 17-12-05 par Nicolas T.


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