Après avoir séduit les joueurs avec Gris, les développeurs de chez Nomada Studio reviennent sur nos consoles avec leur patte graphique enchanteresse pour nous proposer Neva, C'est un jeu d’action-aventure dans lequel Alba, notre héroïne, évolue aux côtés d’un louveteau aux pouvoirs étranges pour restaurer l’équilibre d’un monde qui menace d’être englouti par la corruption. Cette critique a été réalisée à partir d’un code fourni par l’éditeur.
Tout commence dans un monde autrefois magnifique et chatoyant, désormais sur le point de sombrer dans la noirceur de la corruption, répandue par d’étrange créatures qui, en passant, semblent tout droit sorties d’un anime de chez Ghibli (coucou le sans-visage de Chihiro ou l’inspiration de chez Mononoke…). Le décor est posé, et quel décor ! C’est assurément l’un des points forts du titre, avec ses paysages merveilleux et colorés, incitant à la contemplation, réalisés façon aquarelle. L’ambiance est soutenue par une bande-son inspirée, composée tour à tour de bruitages de la nature et d’une musique cristalline, soulignant et portant remarquablement l’atmosphère.
Le scénario propose au joueur un voyage initiatique aux côtés d’Alba, qui va devoir apprivoiser et se lier avec un jeune louveteau au fil des quatre saisons que dure l’aventure, s’alliant avec lui pour repousser les forces obscures menaçant leur monde. Et côté émotion, les développeurs ont mis le paquet. Dès la scène d’introduction et jusque dans la scène de fin. Pour information, il nous aura fallu moins de 5h pour le terminer (temps de Julie, l'autrice de la critique - Vincent a mis 3h45), en prenant notre temps pour rechercher les fleurs à faire éclore cachées dans les niveaux. De l’esthétique et de l’émotion, c’est ce que l’on retiendra particulièrement du titre, car les mécanismes et le rythme ne nous ont malheureusement pas convaincus.
Au fil des saisons, Neva, le loup, grandira et gagnera la capacité d’attaquer les ennemis puis de servir de monture à Alba (heureusement vue la taille de certaines traversées…). Commençant en été, l’aventure emmène le joueur jusqu’au printemps, mais cette dernière saison n’est pas réellement jouable, juste quelques foulées et des cinématiques. En pointant le fait que les mécanismes de gameplay deviennent un peu plus intéressants en hiver, cela commence à crisper un peu, car les deux premières saisons nous ont laissé une impression de longueur et d’ennui, avec de la marche (mode martelage du bouton de roulade activé…) saupoudrée de quelques sauts et ennemis, mais rien de transcendant. Des phases de puzzle plus intéressantes finissent par arriver au cours de l’hiver, mais deux saisons au goût d’introduction sur trois jouables, c’est long…
Les combats contre les boss sont assez inégaux, certains ridiculement faciles, d’autres plutôt frustrants en raison d’une hitbox ennemie parfois bizarre. En cas de difficulté, il est possible de supprimer purement et simplement la barre de vie d’Alba. Composée de trois fleurs, chaque coup reçu en supprime une, chaque série de coups portés recrée un pétale, petit coup de pouce après un combat de boss : Neva guérit Alba, sans parler des fontaines de jouvence rencontrées ça et là. Concernant ses capacités, Alba peut enchaîner trois coups, sauter et faire un dash, et c’est tout. Elle peut aussi caresser son loup, pour le plaisir, ou plus occasionnellement pour faire progresser l’histoire à quelques moments clé. En revanche, le jeu peut se targuer d’avoir une maniabilité exemplaire, fluide et réactive.
On a adoré : Une DA sublime Une bande-son très agréable De l’émotion L'hiver, c'est beaucoup mieux Maniabilité très fluide |
On n'a pas aimé : Phases de plateforme simplistes dans la première moitié Un début très long à démarrer Beaucoup de phases « vides » Des combats mitigés |
Consulter les commentaires | Article publié le 27/10/2024 par Julie G. |