Tout allait bien pour McDROID et son frère « la navette » alors qu’ils rentraient d’un voyage galactique. Malheureusement, en approche de leur planète, ils percutèrent des débris spatiaux et échappèrent de peu à un crash fatal. Sauvés in extremis par le pilotage de McDROID, ils purent se poser sans trop d’encombre et constater que leur planète ne répondait plus, elle était comme endormie. Pire ! Elle était infestée de monstres qui ne tardaient pas à passer à l’attaque du duo. Que s’est-il passé en leur absence ? D’où viennent tous ces déchets et ces monstres ?
Un portage bâclé ?!
Voilà le synopsis de
McDROID
, le premier jeu du studio
elepfantopia que nous retrouvons dans sa version Xbox One, disponible dès à présent sur le marché Xbox Live au prix de 7,99€. Le jeu se présente sous la forme d’un tower defense. Comprenez qu’il faudra construire stratégiquement différentes armes et les placer autour de la navette pour survivre aux multiples vagues ennemies. Cependant, le soft ne se limite pas à de la gestion puisque, contrairement à son frangin, le petit robot aux allures de
Wall-E peut se déplacer librement sur la map et aller au contact des ennemis.
McDROID
combine donc habilement action et réflexion, le joueur devant maîtriser ces deux aspects s’il veut venir à bout des 13 niveaux que comporte l’histoire. Le déroulement d’un niveau suit toujours le même schéma, il faut commencer par planter des fraisiers dans les emplacements prévus à cet effet et ramener les fruits frais, source d’énergie, à la navette de manière à fabriquer des armes ou des améliorations. Les armes peuvent être classées en trois catégories : les lasers, les missiles et les armes à décharge électrique (des bobines Tesla) qui seront améliorées moyennant la dépense de fraises allant du simple laser qui fait « piou-piou » au super canon à charge digne d’un BFG 9000. Si les armes de bases sont relativement peu coûteuses, il en est tout autrement pour les améliorations suivantes, qui obligent le joueur à faire un ballet incessant d’allers-retours entre le champ de fraisiers et la navette.
Et c’est là tout le challenge… Trouver le compromis entre la récolte, l’investissement judicieux et la surveillance de la base ainsi que des armes qu’il faudra constamment réparer en restant à proximité. Plus tard dans le scénario, le jeu propose d’acheter des usines pour « farmer » les fraises ou des robots réparateurs, mais c’est bien plus tard… La plupart des améliorations doivent préalablement être débloquées avec des diamants dans le quatrième niveau qui sert de labo de recherche mais les sommes requises rallongent inutilement la durée de vie du jeu. Certaines armes spéciales particulièrement intéressantes sont disponibles dès le début mais ne s’achètent pas avec des fraises. Une fois de plus, des diamants durement gagnés en venant à bout des ennemis seront dépensés. Le début de l’aventure est malheureusement mal rythmé, l’équilibre entre le gain et la dilapidation de diamants sur les 6 premiers niveaux oblige le joueur à refaire plusieurs fois les chapitres tant qu’il n’a pas acquis un « fond de roulement ». Par la suite, il faudra s’y reprendre à plusieurs fois, non pas à cause d’un manque de pierres précieuses (qui seront nombreuses), mais pour bien connaître l’ordre des vagues, leurs points d’apparitions, les armes à privilégier.
McDROID
laisse peu de temps au joueur pour réfléchir, les vagues s’enchaînent à un rythme soutenu en le confrontant à des ennemis de plus en plus fort. Il faudra faire vite pour protéger la base des attaques des « gros » et éviter que les champs de fraises soient pollués sous peine de ne plus fournir de fruits.
Se défaire d’un plus gros ennemi n’est pas non plus synonyme de victoire puisque, une fois vaincu, il se divise en deux versions plus petites et moins « évoluées ». Plus l’ennemi est puissant et plus il génèrera de transformations jusqu’à arriver à la forme la plus simple (des vers très faibles mais rapides). Concernant l’I.A. des ennemis, elle est identique quelle que soit la taille du monstre, à savoir qu’il se dirigera vers la dernière arme l’ayant touché avec la ferme intention de la détruire. Rien de plus. Il faut le reconnaître,
McDROID
est assez difficile et laborieux. Quand on a déjà du mal à finir un niveau avec une note de 3 étoiles et qu’on sait que chaque épisode existe en version « challenge » plus difficile et « nightmare », il y a de quoi en rêver la nuit. À cette répétitivité et cette difficulté mal dosée viennent s’ajouter quelques problèmes plus ou moins contraignants. Si on ferme les yeux sur les bugs audio, la gestion des collisions parfois limite et les textes uniquement en Anglais, les ralentissements incessants plombent carrément le jeu. Ça mouline, c’est confus et ça énerve. Après quelques vagues, il y a tellement de monstres que le moteur graphique ne suit pas et le framerate s’écroule littéralement. Dommage car le soft n’est pas inintéressant artistiquement. Même si les graphismes ne font pas vraiment honneur à la puissance de la console, il possède une patte graphique charmante, des décors colorés et un héros attachant et mignon. Quelques « personnalisations » du robot
McDROID sont à dénicher tout au long de l’aventure. Le jeu est bourré d’humour plus ou moins engagé dans une réflexion écolo allant jusqu’à parodier un célèbre fabricant d’herbicides. La musique rock 60’s plaira à toutes les oreilles.
Point completPour finir, la version Xbox One a été amputée par rapport à la version PC de divers contenus ainsi que du mode multi qui aurait grandement aidé ou permis une approche bien plus cool de l’aventure.
McDROID n’est définitivement pas un mauvais jeu, seulement le portage sur la console de
Microsoft est raté. Techniquement à la rue, pas assez de fun immédiat et trop dur… Il est vivement conseillé de se rabattre sur la version PC. Bien que plus chère, elle ne donnera pas au joueur le sentiment de s’être fait avoir.
On a adoré :
+ Un design mignon
+ Un certain humour
+ Une musique cool
+ La difficulté pour certains…
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On n'a pas aimé :
- Mais clairement pas pour tous
- Les ralentissements
- Pas de multi
- Le rythme mal étudié
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