Test - Judgment - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Sega
Développeur
Ryu Ga Gotoku
Genre
Aventure
Statut
Disponible
Date de sortie
  23.04.2021
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
39,99 €
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Le 23 avril dernier, votre serviteur (Vincent / onizukadante) a publié un papier assez complet pour donner un avis Day One accompagnant la sortie de Judgment, le spin-off de la série Yakuza développé par Ryu Ga Gotoku. A cette date, nous n’avions pas terminé de parcourir le jeu, raison pour laquelle nous n’avions pas publié une critique plus classique. Ce jour est désormais arrivé mais, comme votre serviteur n’avait pas si mal travaillé le mois dernier, cette critique sera un peu spéciale. Plutôt que de paraphraser tout ce qui a été dit, nous avons décidé de vous proposer à nouveau l’article Day One, qui abordait déjà tous les points liés à la qualité du portage et à une bonne partie du jeu, complété d’un paragraphe ajoutant les précisions indispensables pour finaliser la critique. Bonne lecture !

En complément de l’Avis Day One

Premier point qui a été honteusement oublié lors de l’Avis Day One, il est bon de souligner que Judgment est le premier jeu de la série a avoir bénéficié de sous-titres français (Yakuza 7 étant sorti après la version PS4 de Judgment). Un gros plus pour les joueurs de l’hexagone qui peuvent ainsi pleinement profiter des doublages japonais, tout en comprenant tout ce qui est dit. Sinon, il fallait se rabattre sur les doublages anglais, appréciables, mais moins charmants que les originaux. De fait, cette localisation assure que Judgment est un bon point d’entrée pour ceux qui aimeraient découvrir la licence.

Côté portage, rien ne change par rapport à l’avis Day One, sans être parfait, c’est plus beau, plus fluide, plus net et plus détaillé, sans parler des chargements qui sont plus courts, un point non négligeable. Au niveau de l’histoire, même si on retrouve bien le côté thriller judiciaire avec les enquêtes, les filatures, etc., on remarque surtout que la deuxième partie du jeu s’ancre encore plus dans la recette Yakuza, tombant finalement presque dans les travers de la série. D’ailleurs, quand on a bien compris les ficelles des enquêtes et que l’on a débloqué certaines aptitudes (comme la vibration en passant sur un point d’intérêt), on remarque que le processus est plus facile, tandis que les filatures restent toujours aussi peu intéressantes. Ce n’est pas désagréable pour autant, loin de là, et on prend un malin plaisir à suivre les pérégrinations de Takayuki Yagami, de Kaito et de la petite équipe qu’ils forment... Nous n’en dirons pas plus pour éviter tout spoiler mais sachez que nous n’avons pas vraiment vu passer les pratiquement trente heures de jeu que nous avons au compteur. Attention toutefois, l’histoire principale peut être parcourue plus rapidement mais nous avons pris du temps pour réaliser certaines quêtes secondaires et continuer à profiter des salles d’arcade.

De fait, on s’égare, on s’éparpille un peu, on multiplie encore les allers-retours et les heures s’accumulent. En plus, il est vraiment agréable de débloquer les capacités spéciales de notre personnage. On sent sa montée en puissance, du moins si on prend le temps de débloquer les nouveaux coups et de les utiliser, certains demandant un bon enchaînement de touches ou un contexte particulier pour être réalisés. Nous avons également fait le choix de ne fuir aucun combat secondaire, histoire de profiter du loot possible parfois pour récupérer quelques yens et de l’expérience. Si nous avons fait le tour des possibilités et de la partie scénarisée, nous n’avons pas pour autant complété l’ensemble du contenu annexe, dont certaines quêtes culinaires et autres quêtes sur lesquelles nous retournerons plus tard. La durée de vie est donc solide, avec un contenu divers et varié. Les combats sont également agréables, même si on peut pester contre la caméra parfois, à ajuster soi-même, ou contre quelques soucis de collisions. Néanmoins, pour le reste, on prend un vrai plaisir à alterner entre les deux styles de combat, selon que l’on affronte une grosse brute robuste ou un groupe, et à alterner les techniques, avec même des courses vers le mur pour prendre appui avant de se retourner contre l’adversaire ou encore des attaques à l’arme blanche (quand on n’utilise pas un vélo par exemple) dévastatrices. En quelques mots comme en mille, on retrouve l’essence même de la saga (avant l’opus 7) avec les attaques EX impressionnantes. Il faut simplement faire attention à certaines attaques qui infligent des coups mortels réduisant définitivement la barre de vie. Enfin, définitivement, tant qu’on ne va pas dans les souterrains se faire soigner par un docteur ou qu'on n'utilise pas les trousses de soin adaptées. Il n’empêche qu’en progressant dans l’aventure, il vaut mieux surveiller son inventaire avant d’aller attaquer un boss notamment.


Reprise de l’avis Day One
En juin 2019, la PlayStation 4 a accueilli un certain Judgment développé par Ryu Ga Gotoku, le studio derrière la licence Yakuza. Même s’il n’en porte pas le nom, le titre qui prend la forme d’un thriller judiciaire en a tout l’ADN. La licence Yakuza a fini tardivement par arriver sur nos Xbox One mais Microsoft s’est bien rattrapé en proposant directement dans le Game Pass : Yakuza 0, Kiwami, Kiwami 2, 3-4-5 Remastered et 6. Quant à Yakuza : Like a Dragon, les joueurs Xbox ont été servis en même temps que les joueurs PlayStation 4. Seulement, Judgment restait exclusif à la PlayStation 4. Mais Sega ayant voulu conquérir de nouveaux cœurs tout en se faisant de l’argent au passage, il a eu pour idée de proposer un portage de ce spin-off sur PlayStation 5 (avec nouveau passage à la caisse pour les joueurs PS4)… Mais également sur Xbox Series X|S (pas sur Xbox One apparemment).

Ne le jugez pas trop vite, la robe new-gen est un plus


Portage ou remaster, chacun pourra juger du terme le plus correct à employer pour ce titre qui n’est finalement pas si vieux que ça. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que les développeurs ont bien intégré les DLC de la version PlayStation 4, les contenus étant à récupérer dès le début du jeu dans la boîte aux lettres de l’agence de notre protagoniste principal. Cela permet entre autres de récupérer de nouveaux drones, des figurines des icônes pop de Kamurocho, des chats ou encore des extraits pour les combats. Pour le reste, Sega avait simplement annoncé des visuels retravaillés en 60 FPS et des chargements améliorés. Concrètement, les chargements sont extrêmement courts désormais, de l’ordre de deux à trois secondes. Bien entendu, cela est clairement rendu possible grâce à l’installation du jeu sur le SSD de la machine. Dans tous les cas, c’est vraiment agréable de n’avoir que des chargements très raccourcis. Côté framerate, nous n’avons pas analysé le jeu à la manière d’un Digital Foundry, les moyens manquants, mais la perception d’un taux de rafraîchissement supérieur est agréable à l’œil nu. Les combats sont plus dynamiques, les déplacements plus fluides et les animations gagnent légèrement en naturel.

Côté visuels, le plus gros du travail semble avoir été fait sur les jeux de lumière, les ombres et les reflets. Par rapport à la version PlayStation 4, les ombres sont bien plus précises, les jeux de lumière sont bien plus beaux et les reflets ont également gagné en précision et détails. Les jeux de lumière donnent un aspect plus naturel aux environnements et aux visages. Les couleurs des néons se reflètent mieux et la colorimétrie est également plus précise, plus naturelle. Quant à la hausse de la résolution, elle a permis de supprimer l’aliasing. Même si ce dernier persiste par touches dans certaines cut-scenes, il faut bien avouer qu’en jeu tout est majoritairement net. On a même gagné en netteté au niveau de la profondeur de champ. Plusieurs textures ont également été revues, les vêtements ont gagné en détails et certains éléments dans le décor apparaissent plus nettement. Cela n’empêche pas pour autant d’avoir des textures en deçà à plusieurs endroits (le grain de peau des visages est tout a fait correct mais celui du cou et du torse est sommaire, certains sols sont travaillés tandis que les murs affichent des textures plus médiocres, etc.), des modélisations plus bâclées (certains PNJ, les véhicules) et beaucoup de redites au niveau des PNJ et des ennemis « lambdas » à affronter.

De même, le pathfinding de certains PNJ est toujours aussi étonnant, surtout lorsque notre personnage s’arrête pour téléphoner et que trois PNJ continuent à lui foncer dessus jusqu’à la fin de la conversation. Et nous ne parlons pas des « faux raccords » entre la fin d’un combat ou d’une mission/enquête et le lancement de la cut-scene qui suit (ou inversement). Même si tout n’est pas rose et que les développeurs auraient assurément pu faire encore mieux, il faut reconnaître qu’avec cette version Xbox Series X, on obtient tout de même la version la plus aboutie techniquement du jeu, du moins par rapport à la PS4 et la PS4 Pro. Pour un joueur Xbox qui n’a pas fait le jeu sur PS4, cette version Xbox Series X est une aubaine. C’est plus beau, plus fluide, plus net, plus détaillé, bref, c’est un confort de jeu très appréciable, et ce même si on regrette que le flipper installé dans le bureau de notre personnage ait ici été remplacé par une borne d’arcade permettant de jouer à Out Run (encore).

Un spin-off à l’ADN Yakuza bien identifiable


Pour ceux qui ne connaîtraient pas du tout ce spin-off, assurons une rapide présentation afin que vous sachiez à quoi vous attendre. Cette fois-ci, nous n’incarnons pas un Yakuza mais bel et bien un avocat devenu détective privé après une sombre affaire. On prend donc le contrôle de Takayuki Yagami. Malgré tout, celui-ci maîtrise les arts martiaux, notamment le style du tigre pour les combats à un contre un et celui de la grue pour lutter contre plusieurs ennemis. Chouchou du boss d’un clan de yakuza, le clan Tojo, il travaille comme détective privé avec un ancien yakuza dudit clan. Si l’histoire aborde bien le système judiciaire japonais et qu’elle offre en prime des phases de filature (pas les plus passionnantes mais ça apporte un peu de diversité) et des phases dignes d’un Ace Attorney, elle ne met pas bien longtemps à inclure différents clans de yakuza et enchaîner les discours, les quelques choix de dialogue, les combats, les rebondissements, bref, tout ce qui fait le sel de la licence Yakuza. Le petit plus, ce sont les séquences d’enquête demandant d’examiner des éléments à la loupe pour rassembler des preuves à ressortir au moment opportun pour confondre un suspect.

Judgment est tellement ancré dans l’ADN Yakuza, qu’il reprend une fois de plus le quartier de Kamurocho. La zone est donc bien connue des fans de la licence mais ça reste agréable de voir son évolution, à l’image d’un lieu de vacances que l’on visite tous les ans ou tous les deux ans. La zone de jeu est étroite, les allers-retours sont fréquents et la météo ne bouge pas. En revanche, nous avons bien un cycle jour/nuit qui permet d’apprécier toutes les nuances du quartier, notamment la nuit, avec les néons allumés et les reflets dans les flaques d’eau, même s’il ne pleut pas. Les missions sont relativement longues, mais prenantes, d’autant que l’on vient vite à s’égarer… On se laisse distraire par les quêtes secondaires et par les jeux présents dans les salles d’arcade, comme les fléchettes, Out Run, Puyo Puyo ou encore l’appréciable Kamuro of the Dead – rail shooter inspiré de House of the Dead –, et ce sans parler de quelques parties de poker (une version très rudimentaire) et de black jack.

On va également goûter quelques spécialités culinaires dans les différents restaurants à tester pour les quêtes culinaires KamuroGo, quand on ne tisse pas des liens d’amitié en rendant service à quelques PNJ. Vous l’aurez compris, à l’image de la licence mère, Judgment offre un contenu diversifié et varié. Quant aux combats, ils sont assez agréables, avec des PA (points d’action) à cumuler (lors des quêtes, des combats, etc.) qui sont ensuite à dépenser dans le menu des aptitudes de son téléphone portable (qui sert aussi à accéder aux paramètres, à un appareil photo avec divers filtres et à sauvegarder) pour apprendre de nouvelles techniques de combat, augmenter sa santé, augmenter sa résistance à l’alcool, etc. Pour le reste, on retrouve tous les fondements des opus les plus classiques, avec la jauge d’EX, les attaques avec certains éléments du décor et autres armes blanches, etc. Il faut simplement faire attention à certaines attaques qui infligent des coups mortels réduisant définitivement la barre de vie. Enfin, définitivement si on ne se soigne pas auprès d’un docteur spécifique ou en utilisant des trousses de soin adaptées.

Point complet
Que ce soit après une poignée d’heures ou après une trentaine, une chose est sûre, cette version Xbox Series X apporte un confort non négligeable pour pleinement profiter du jeu. La résolution plus élevée gomme en très grosse majorité l’aliasing (juste présent par légères touches dans certaines cut-scenes), plusieurs éléments gagnent en netteté et le framerate à 60 FPS offre une bien meilleure fluidité mais également plus de punch au niveau des combats. Et nous ne parlons même pas du bienfait du SSD qui réduit drastiquement les temps de chargement ou encore des effets de lumière retravaillés qui donnent des rendus plus naturels. Même les ombres sont plus précises. De fait, on est happé dans l’aventure et on n’en sort pratiquement jamais puisque tout s’enchaîne sans temps mort, et ce même si on multiplie les allers/retours notamment. Le portage n’est pas parfait mais il est une véritable réussite qui offre une expérience bien plus agréable qu’en 2019. Pour le reste, on retrouve le jeu de la PlayStation 4, l’expérience étant intrinsèquement identique. Sous-titres français, histoire au ton plus sombre qui reprend vite les codes de la licences Yakuza, enquêtes, filatures, phases de jeu inspirées d’Ace Attorney, durée de vie solide, activités annexes variées, Judgment a de quoi séduire bon nombre de joueurs. Cela n’empêche pas le fait que le titre s’ancre pleinement dans l’ADN de la licence Yakuza, peut-être un peu trop même, et qu’on peut lui faire quelques reproches, à commencer par cette zone de jeu restreinte dans laquelle on va et vient sans cesse.

On a adoré :
Plus beau, plus net
Plus fluide, sans aliasing
Chargements fortement réduits
Les décors la nuit
Les jeux de lumière
Durée de vie solide
Côté enquête prenant
L’aspect judiciaire
Gameplay efficace
Les activités secondaires
Des sous-titres FR
Contenu riche et varié
Tout l’ADN Yakuza…
On n'a pas aimé :
Parfois même un peu trop
Zone de jeu restreinte
Le pathfinding parfois
Redites dans les PNJ/ennemis lambdas
Une météo fixe
Beaucoup d’allers/retours
Peut encore faire mieux visuellement


Consulter les commentaires Article publié le 11/05/2021 par Vincent P.


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