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Développeur
Ratalaika Games
Genre
Shoot them up
Statut
Disponible
Date de sortie
  12.11.2021
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
5,99 €
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Eneba.com

Le mois dernier, nous avons eu la chance de pouvoir vous proposer la critique du portage de Gleylancer, un shoot them up de la Mega Drive signé Masaya qui n’était sorti qu’au Japon à l’époque, avant d’arriver sur la Wii via la Console Virtuelle en 2008. Ce mois-ci, Ratalaïka Games nous a fourni un code pour vous permettre de vous proposer la critique d’un autre shoot them up de la Mega Drive développé par le même studio. Il s’agit de Gynoug (appelé Wings of Wor aux Etats-Unis). La différence, c’est que ce dernier est sorti en 1991 et qu’il a vu le jour au Japon mais également en Occident, lui octroyant donc un peu plus de visibilité dans nos vertes contrées. Reste à voir si le portage est bon…

Déploie tes ailes petit ange parti trop tôt…



Excellent shoot them up de l’ère Mega Drive et exclusivité de la machine de Sega, Gynoug est bien moins populaire que d’autres jeux du genre du fait que la communication à l’époque avait été assez faible et que le jeu a été éclipsé par l’excellent Thunder Force III. Pourtant, Gynoug disposait déjà d’un concept qui lui permettait de se démarquer puisque, au lieu de prendre le contrôle d’un vaisseau, le joueur incarnait Wor, un ange qui devait affronter une menace démoniaque au travers de six niveaux. Il ne fallait rien attendre de plus du scénario. Contrairement à un Gleylancer qui offrait une véritable scénarisation avec des cut-scenes, Gynoug demandait simplement d’enchaîner les niveaux, jusqu’à l’écran de fin expédiant l’ensemble en une phrase. Nous étions au début de l’ère Mega Drive et les shoot them up n’étaient pas réputés pour le scénario mais bien pour le gameplay, raison pour laquelle ce genre de niche a réussi à trouver son public. Gynoug a su marquer les esprits grâce à ses musiques exceptionnelles qui accompagnaient l’action en lui donnant tantôt un côté épique, tantôt un côté plus mélancolique. Elles restaient en tête. Les bruitages étaient quant à eux moins travaillés, le cri de Wor lorsqu’il se fait toucher par un projectile continuant à nous hanter.

Mais ce n’est pas tout puisque Masaya a pu conter sur des artistes de talent pour développer l’univers du jeu. Avec ses niveaux organiques à défilement horizontal jouant avec les parallaxes ou encore les déformations, Gynoug impressionnait. Certes, certains niveaux étaient plus basiques, comme le sixième pour ne citer que lui, mais d’autres offraient de bien beaux effets, comme le deuxième qui nous fait passer naturellement du monde aérien au monde sous-marin ou le cinquième avec tous ses détails organiques qui en mettaient plein la vue. Ca compensait d’ailleurs des couleurs un peu ternes et quelques ralentissements notables lorsque l’écran était trop chargé (dans ledit niveau 5 notamment et en mode Hyper, la difficulté maximale). Bien entendu, les artistes ont également travaillé les sprites, offrant bon nombre de projectiles ennemis, des classiques boulettes aux petites araignées, en passant par des épées, des harpons et d’autres éléments, en plus d’ennemis variés. Avec des dessins réussis, parfois même équivoques au point de créer le malaise (le boss du niveau 5 en forme de phallus en est le parfait exemple), Gynoug se parait d’une direction artistique franchement léchée (sans mauvais jeu de mots), ou du moins marquante.

Au-delà des visuels, le titre de Masaya offrait un gameplay assez basique mais non moins efficace. Concrètement, Wor envoie des projectiles sur ses ennemis. Pour en augmenter la puissance, il devait ramasser des orbes rouges, les orbes bleus servant à accentuer le champ d’action des tirs. Trois systèmes de tir étaient de la partie, chacun représenté par un orbe avec un cercle blanc. Le bleu était pour les tirs droits devant, le rouge pour les tirs sur trois axes (deux diagonales et une ligne droite) et l’orange pour les tirs en diagonales, vers l’avant et l’arrière. A cela, il faut ajouter des plumes à ramasser pour accroître la vitesse de déplacement de notre personnage et des parchemins avec une lettre à récolter pour utiliser des attaques magiques, en sachant que nous n’avions que trois slots de stockage. Cela permettait ainsi d’activer un bouclier formé de deux anges, d’envoyer des projectiles plus gros, d’utiliser la foudre (à la verticale ou à l’horizontale selon le pouvoir) ou encore de se servir de boules d’énergies fonçant vers les menaces.

C’est plus complexe sur le papier que ça ne l’est une fois la manette dans les mains. Si Gynoug a su briller, c’est parce qu’au-delà de proposer un gameplay efficace, il était combiné à une gestion des collisions au pixel près. Concrètement, si vous étiez touché, c’était votre faute, pas celle du jeu. Néanmoins, il faut reconnaître qu’avec des niveaux plus longs que dans les autres jeux du genre, qu’avec des environnements parfois chargés en détails, qu’avec des dizaines de projectiles qui viennent parfois saturer l’écran, surtout dans les niveaux de difficulté les plus élevés, la visibilité n’était pas toujours optimale. La moindre déconcentration pouvait mener à la faute. Heureusement, la perte d’une vie n’était pas signe de Game Over. Wor reprenait son épopée en perdant des orbes bleus et rouges. Il faut bien le reconnaître, malgré cela, Gynoug était un jeu difficile, surtout en modes Difficile et Hyper, ce dernier étant approximativement synonyme d’enfer.

Un portage très correct à bas prix

Bref, trente ans plus tard, le portage se présente à nous avec un premier menu. On découvre ainsi une partie du travail qui a été fait sur le portage de Gleylancer, à savoir l’intégration d’un système de sauvegarde de l’état du jeu (pour reprendre précisément où on s’est arrêté), la possibilité de réaffecter les touches ou encore la possibilité d’utiliser une Rewind (dont on peut régler la vitesse à x1 ou x2 en plus d’un mode adaptatif) qui permet à tout moment de revenir en arrière. Celle-ci est assez puissante et reste salvatrice pour compenser un moment d’égarement. Bien sûr, elle facilite la progression, ce qui enlève une partie de la frustration de l’époque, notamment quand on s’attaque au mode Hyper qui change clairement la stratégie d’approche du jeu. Inutile d’essayer d’éliminer tous les ennemis dans cette difficulté tant ils sont résistants. On en vient surtout à se concentrer sur certains ennemis à éliminer absolument tout en évitant les tirs et autres ennemis présents. Un vrai ballet qui se dirige au pixel près ! Dommage toutefois que l’on retrouve les ralentissements de l’époque quand l’écran est surchargé en sprites, même sur une Xbox Series X.

Ceux qui pesteront sur le fait que l’option rende le titre plus abordable pourront toujours se rappeler que c’est une option et qu’on peut donc très bien tenter de retrouver la difficulté de l’époque en n’utilisant pas le Rewind… Même quand c’est très tentant. Pour le coup, le fait de proposer séparément la version originale et la version moderne de Gleylancer était une bonne idée satisfaisant tout le monde. Ici, ce n’est pas le cas, une fois les paramètres de confort réglés, on lance le menu de l’époque permettant entre autres de choisir la difficulté avant de démarrer. Il n’y a donc qu’une version à proprement parler. En revanche, niveau confort, on peut jouer en Fullscreen (ce que l’on vous déconseille), en 4/3 ou dans un format plus petit baptisé Pixel Perfect. Si les développeurs ont lissé le rendu général et retravaillé la colorimétrie pour donner plus d’éclat à la version originale, ils ont également ajouté la possibilité de mettre un filtre à l’ancienne pour retrouver le rendu des écrans cathodiques. Réglage du CRT, des scanlines, du Gamma, etc., tout est là pour que chacun y trouve son bonheur.

En revanche, notons que contrairement à Gleylancer, il n’y a pas de mode Mania ou autre à débloquer ici. C’est le contenu original et c’est tout. Reste que pour 5,99€ le portage, il est bien difficile de faire la fine bouche, d’autant que les chasseurs de Succès peuvent débloquer les 1000G en un poil moins d’une heure, soit le temps de faire un run dans la difficulté de son choix. Bien entendu, si la fonction Rewind montre à quel point le titre peut être court, sa difficulté allongeait bien le temps de jeu. Même avec la fonction Rewind, il n’est pas dit que les néophytes et autres amateurs aux réflexes moins aiguisés n’arrivent à finir le mode Hyper… A moins d’utiliser les cheat codes disponibles à activer à partir du menu principal pour au choix, conserver ses armes en cas de mort, avoir des vies infinies, avoir des crédits infinis, avoir des attaques magiques infinies ou encore en devenant invincible. Mais bon, c’est surtout fait pour les néophytes afin qu’ils étudient les patterns avant de se lancer un véritable défi. Pour notre part, nous avons terminé le jeu en Normal sans utiliser le Rewind, en Difficile et en Hyper avec l’aide du Rewind mais sans aucun cheat code.

Point complet
En faisant simple, si vous aimez les shoot them up, dès demain, vous prenez 5,99€ et vous achetez ce portage de Gynoug. Même s’il n’y a pas de réelle modernisation (à part la surcouche sauvegarde / Rewind / réattribution des touches) et que l’on retrouve les défauts de l’époque (niveaux assez longs, ça rame dès qu’il y a trop d’action à l’écran et la lisibilité est parfois compliquée, ces deux derniers défauts étant majoritairement notables durant le niveau 5), il faut bien avouer que pouvoir rejouer au titre de Masaya avec des options de confort vaut vraiment le coup. La fonctionnalité optionnelle de Rewind permet de se faciliter un peu la vie, surtout en difficile et en Hyper, mais d’un autre côté elle enlève toute la frustration que nous avons pu ressentir en y jouant gamin. Pour le reste, avec les cheat codes en prime et les 1000G qui se débloquent en moins d’une heure, il est clair que certains vont facilement craquer. Dans tous les cas, on retrouve toutes les qualités du jeu original, avec ses designs si particuliers, ses musiques envoûtantes, ses décors aux effets superbes (à l’époque), son gameplay efficace, sa difficulté (le Rewind n’est qu’optionnel) et surtout sa parfaite gestion des collisions au pixel près. Un must have pour les fans du genre !

On a adoré :
(Re)découvrir l’un des meilleurs schmups de la Megadrive
Ennemis et projectiles variés
Boss impressionnants
Musiques envoûtantes
Gameplay efficace
Les décors organiques
5,99€ seulement le portage
Les réglages des filtres
Le système de sauvegarde
1000G en moins d’1H
Collisions au pixel près
Cheat codes présents
Le Rewind optionnel agréable
Lissage, colorimétrie améliorée
On n'a pas aimé :
Niveaux assez longs
Rame parfois
Pas de réelle modernisation
Deux niveaux moins inspirés
Le rendu du Fullscreen
Lisibilité parfois mise à mal


Consulter les commentaires Article publié le 11/11/2021 par Vincent P.


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