Test - Final Fantasy XIII - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Final Fantasy XIII



Editeur
Square Enix
Développeur
Square Enix
Genre
Jeu de rôle (RPG)
Statut
Disponible
Date de sortie
  09.03.2010
  09.03.2010
  16.12.2010
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
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Test - Final Fantasy XIII - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneFranchise à succès depuis la NES, Final Fantasy n’a cessé d’évoluer au fil des années avec des épisodes qui ont conquis la majorité des amateurs de RPG et d’autres qui en ont déçu une bonne partie. Tellement populaire, celle-ci est devenue un véritable produit marketing avec la conception de spin-off exploitant la marque de la licence et tout un tas de produits dérivés. Après un douzième opus qui a divisé les fans, Square Enix avait annoncé un treizième volet exclusif à la PlayStation 3 avec la promesse d’offrir un jeu en HD qui exploiterait au mieux les capacités de la console. Puis, à l’E3 2008, l’exclusivité a été abandonnée et FF13 est devenu multi-supports. Après plusieurs retards,

Final Fantasy XIII

débarque enfin sur nos consoles de nouvelle génération. Mais après la désillusion des joueurs asiatiques, il y avait de quoi s’inquiéter quant à l’intérêt réel de cet épisode qui risquait plus de faire office de démo technique que de jeu à part entière…

Une belle démo technique




Et en effet, c’est le premier mot qui nous vient à la bouche :

Final Fantasy XIII

ressemble à s’y méprendre à une fabuleuse démo technique. Ses cinématiques sont à couper le souffle, sa mise en scène est magistrale, et les phases in-game sont également très réussies, même si forcément elles sont moins jolies que les cinématiques. On atteint un niveau de qualité graphique jamais atteint à ce jour dans un RPG et c’est sans aucun doute la plus grande qualité de cet épisode. Egalement au niveau technique, on ne peut qu’applaudir le talent du compositeur qui est parvenu à insuffler de la vie dans ses mélodies, tout en ajoutant des effets sonores magnifiques. Les doublages anglais sont dans la même lignée, même si on note ci et là des acteurs qui en font un peu trop, notamment pour les personnages plus excentriques comme Vanille. Quoi qu’il en soit, Square Enix a fait un excellent travail de ce côté-là avec des finitions impeccables. Seule la version Xbox 360 est un poil en retrait avec un peu moins de détails dans les séquences de jeu et cinématiques, sans doute pour alléger le contenu sur les DVDs. Rien de bien méchant cependant puisque la réalisation reste strictement identique, à l’exception de ces quelques disparitions de détails pour le moins suspectes qui échapperont à la plupart des joueurs.

Passé la claque graphique donc, on se lance dans cette nouvelle aventure qui s’annonce féérique dès les premières minutes de jeu. Visuellement, l’univers est très riche, mais également très réussi. On passe de vastes plaines désertiques à une cité futuriste, en n’oubliant pas les montagnes glacées et les pics rocheux. Il y en a pour tous les goûts, et la patte graphique unique de Square assure l’essentiel. En ce qui concerne les personnages et l’histoire en revanche, c’est tout autre chose. D’un côté, on se prend d’amitié pour les principaux héros de l’aventure, qui disposent tous d’un look stylé et d’un passé assez trouble, qui se dévoile petit à petit. De l’autre, on peste contre les choix scénaristiques simplistes, contre une mise en scène de film d’action, contre l’absence de sentiments et contre certains personnages complètement ratés, comme Vanille, qui donne l’impression d’être une véritable demeurée tout le long de l’aventure. Vu l’ampleur du projet et le budget du soft, on est clairement en droit de se poser des questions quand au management du projet. Pour un titre aussi ambitieux, il est clair que de grosses erreurs ont été commises, erreurs qui n’auraient jamais dû être.

Concernant le scénario, nous souhaitons éviter tout spoil mais sachez juste que l’éternelle lutte du bien contre le mal est plus que jamais au centre de l'intrigue avec quelques idées sympathiques comme le contrôle des corps par une entité inconnue au début de l’aventure. Toutefois, globalement, FF XIII demeure bien trop classique, simple et grand public dans sa trame scénaristique. En d’autres termes, ça ne vole pas bien haut et il est plutôt difficile de croire que même les fans purs et durs de la franchise accrocheront à un script aussi convenu. Cela dit, tout n'est pas à jeter puisque certains personnages, comme l'héroïne principale, disposent d'un solide background et d'une excellente personnalité. Pour la jeune demoiselle en question par exemple, il faut savoir que Square a opté pour une personnalité forte mais également mystérieuse. De prime abord, elle semble froide et distante mais elle est avant tout une guerrière qui souffre au plus profond d'elle-même. Sa rationalité l'empêche de montrer des sentiments mais lui sauve la vie, à elle et à ses amis, qui sont globalement bien moins travaillés et plus stéréotypés que cette jolie blonde.

Petite promenade de santé




Les premières minutes de jeu seront aussi un choc pour les fans. Non seulement pratiquement tout a changé dans Final Fantasy, mais en outre la nouvelle direction choisie par les développeurs est loin d’être la plus convaincante. Ainsi, on se rend compte que Square a opté pour une solution de facilité en rendant le jeu plus simple d’accès, plus grand public encore et plus dirigiste que jamais. C’est bien simple, tout vous est expliqué de A à Z. Du coup, les premières heures de jeu sont excessivement pénibles puisque le titre vous prend par la main pour vous apprendre à avancer, à frapper votre premier ennemi, à utiliser votre première attaque spéciale, à utiliser un second personnage, à changer la stratégie d’équipe et ainsi de suite. Cette introduction aurait clairement dû être balayée en 30 petites minutes. Or là le tutorial dure plusieurs heures… Par conséquent, on en vient à penser que FF XIII n’est qu’une longue introduction au prochain épisode de la saga, comme si Square reposait les bases du reboot de la franchise. C’est d’autant plus frustrant que, pour simplifier encore plus la chose, Square nous limite à de longs couloirs en ligne droite durant la plus grosse partie de l’aventure, nous obligeant à avancer tout droit dans des couloirs de trois mètres et à fracasser ses ennemis sitôt qu’on en rencontre un.

Bien sûr, le gameplay n’est pas mauvais du tout puisque le mélange temps réel/tour par tour est assez bien conçu. Concrètement, le joueur peut attaquer quand bon lui semble, mais sa barre d’attaque doit d’abord se recharger, ce qui permet pendant ce temps de changer sa stratégie, d’utiliser un objet ou de changer la position de ses hommes. Le concept est sympathique et offre même une réelle stratégie lors des combats de boss. Cependant, le jeu est beaucoup trop facile puisque les ennemis de base se font éliminer très facilement et qu’aussitôt qu’on a compris les grosses bases de cet opus, c'est-à-dire la nécessité de faire évoluer ses personnages selon les classes souhaitées avec l’expérience acquise (grâce à un arbre de compétences divisé en classes) et les choix tactiques à adopter (c'est-à-dire la position de nos hommes sur l’aire de jeu, qui peut être offensive pour faire un maximum de dégâts ou, autre exemple, en récupération pour que certains personnages attaquent et soient couverts par ceux disposant de pouvoirs de restauration d’énergie), on n’a plus aucune difficulté à avancer dans les chapitres.

Tout est vraiment là pour faire un bon RPG : de l’arbre des compétences à l’équipement, en passant par les objets, les formations tactiques et les superbes cinématiques. Le problème, c’est qu’il faut attendre plusieurs heures de jeu pour que cela devienne un minimum intéressant (au début, appuyer sur un bouton pour frapper suffit) et que lorsque cela devient enfin intéressant, c’est toujours relativement facile. Il faut en effet attendre les deux derniers chapitres pour avoir droit à un peu de liberté dans des décors nettement plus vastes, qui permettent d'arpenter des mondes fantastiques comme bon nous semble. C’est plutôt une bonne surprise… Le problème, c’est que cela aurait dû venir beaucoup plus tôt ! En l’état, il est difficile de vraiment juger positivement cet opus, qui est certes très joli, offre une excellente bande sonore, des personnages charismatiques et un gameplay bien pensé, mais qui souffre également d’une trop grande simplicité, de décors bien trop linéaires, de choix artistiques décevants et d’une introduction beaucoup trop longue.

Choco-bobo




Pour en revenir au fameux système de combat en temps réel, il est tout de même important de préciser qu'il ne s'agit pas tout à fait de temps réel puisque le joueur doit toujours passer par un système de menus pour lancer ses attaques, utiliser des sorts, adopter une nouvelle stratégie ou utiliser un objet. En fait, les bases du gameplay de FF XII sont conservées, mais elles sont encore plus simplifiées. Concrètement, c'est du temps réel, hormis qu'une barre de puissance se recharge et nous empêche d'agir "vraiment" en temps réel. Les décisions sont donc généralement prises quelques micro-secondes avant l'action effective. Egalement au banc des accusés qui trahissent ce semi-temps réel : les déplacements qui se font automatiquement. Inutile de tenter de bouger votre personnage, vous n'y parviendrez pas. Tout est précalculé ! Contrairement à un Star Ocean IV, le joueur doit juste choisir ses actions et ne doit donc pas se préoccuper de ses déplacements. Une manière comme une autre de simplifier encore un peu plus les affrontements. Autres détails qui fâchent au niveau de la simplification des commandes : le fait qu'il soit désormais impossible d'incarner d'autres personnages que le "leader" du groupe. Concrètement, les autres personnages de votre groupe d'aventuriers sont contrôlés par l'I.A., qui s'en sort globalement assez bien, malgré quelques absurdités lors d'affrontements un peu plus tendus. On aurait tout de même clairement apprécié pouvoir prendre le contrôle des autres...

Enfin, petit cerise sur le gâteau au niveau des commandes banalisées : la possibilité d'utiliser les attaques de bases pré-sélectionnées pour vous. Cela signifie que plutôt d'établir vos séries de coups pour adopter la meilleure stratégie, vous pouvez opter pour le choix de base conseillé par le jeu. Concrètement, cela enlève toute forme de difficulté lors des affrontements contre des ennemis de base et, surtout, cela rend le jeu encore moins intéressant qu'il ne l'est ! Que retenir donc de vraiment positif de cet épisode, hormis certains de ses personnages et sa réalisation graphique majestueuse ? Comme nous l'avons déjà dit, la mise en scène demeure soignée et rappelle un excellent film d'action. C'est sans aucun doute l'un des points forts de cet épisode, qui a beau être simplifié à l'extrême mais qui n'en demeure pas moins agréable à parcourir. Ensuite, il y a l'univers, charmeur, enchanteur, parfois même magnifique... Puis viennent quelques idées plus ou moins sympathiques et intéressantes, mais pas assez exploitées, comme les enchaînements de combos qui permettent de "sonner" un ennemi pour lui infliger plus de dégâts en concentrant ensuite ses attaques. Les changements de stratégie sont également bien conçus et offrent une certaine profondeur, si on peut dire, au soft.

Les combats de boss sont également relativement épiques, avec leur lot de retournements de situations et de tactiques à mettre en oeuvre. Ils représentent à eux seuls le principal intérêt de cet épisode, bien trop simple lorsqu'il s'agit d'affronter des ennemis de base agaçants durant la plupart des niveaux trop linéaires. Enfin, il faut reconnaître que le chapitre se déroulant dans les gigantesques steppes demeure très agréable à parcourir, puisqu’il offre justement une totale liberté d'action dans de gigantesques décors. Vous pouvez y effectuer des dizaines de quêtes annexes (de chasse surtout), chevaucher un chocobo et avancer à votre rythme en prenant soin d'explorer le moindre recoin. Les idées sont là mais le concept n'est pas assez exploité. C'est sans doute ce qu'on reproche le plus à cet épisode : faire office de grosse démo technique, simplifiée à l'extrême et finalement trop peu intéressante pour les amateurs du genre. D'ailleurs, notez qu'il ne faut guère plus de 30 à 40 heures aux joueurs experts pour finir l'aventure sans éprouver de difficulté, alors que les débutants pourront prendre jusqu'à 50-60 heures pour le boucler.

Point complet
Sans être complètement raté, mais loin d’égaler ses prédécesseurs, Final Fantasy XIII s’impose comme un RPG de qualité qui devrait sans aucun doute convaincre les amoureux de la série et les débutants. Reste que les fans purs et durs de RPG resteront sur leur faim face à un RPG certes magnifique techniquement, disposant d’un certain charme et offrant une aventure agréable à suivre, mais finalement beaucoup trop simple, linéaire (dans sa grosse première partie surtout), simpliste au niveau du scénario et classique dans le fond comme dans la forme. C’est au final un bon titre, à condition de ne pas être allergique aux longues cinématiques et aux couloirs. Les fans seront à coup sûr divisés !

On a adoré :
+ Graphiquement au top
+ Des décors variés et enchanteurs
+ Les derniers chapitres
+ Certains personnages stylés
+ Des cinématiques magnifiques
+ La bande sonore
On n'a pas aimé :
- Bien trop linéaire
- Vanille, agaçante
- Scénario nunuche
- Trop facile
- Gameplay simplifié
- Le début de l’aventure, pénible


Consulter les commentaires Article publié le 10/06/2010 par Etienne F.


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