Test - ESPN NBA Basketball - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Comme toutes les années depuis quatre ans, Sega nous propose la quintessence du basket, avec un titre fort, doté d'arguments de gameplay de poids. Mais si jusque-là tous les efforts de l'éditeur japonais étaient enrayés par le rouleau compresseur licencié made in EA, la donne risque d'évoluer avec ce ESPN NBA Basketball. Préféré à un peu vendeur NBA 2K4, Visual Concepts s'associe intégralement à la célèbre chaîne de télévision américaine afin d'asseoir pleinement leur jeu dans le coeur et l'esprit des gamers américains. Mais là où, outre-Atlantique, la licence signifie qualité assurée, en France la chose apparaît bien moins certaine. Cependant là n'est pas le véritable attrait de cet ESPN NBA Basketball puisque Sega Sports ose l'innovation, que ce soit au niveau du gameplay ou des modes de jeux...

 

Devenez basketteur à plein temps...

Comme à l'accoutumée, les modes de jeux font légion et particulièrement dans cet opus 2004. Outre les classiques entraînements, saison, franchise et match rapide, on notera le très complet mode Street jouable dans toutes les configurations de règles possibles. Mais cependant, ceci ne constitue que l'apéritif, puisque le plat principal est bien plus copieux.

Pierre angulaire de cet ESPN NBA Basketball, le mode 24/7 justifie à lui seule l'acquisition du titre signé Sega. Bien que nouveau dans la série, il devient vite une drogue puisque le but y est de suivre 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 la carrière d'un basketteur créé de toutes pièces. En effet, à la manière d'un Top Spin, il est possible de customiser à loisir votre sportif, que ce soit par sa taille, ces tatouages ou encore ses vêtements. Le catalogue de modifications est d'ailleurs impressionnant, de telle sorte qu'il faudra énormément forcer le destin pour créer deux fois de suite un basketteur similaire. Une fois cette étape terminée, l'avenir de votre joueur est entre vos mains. Dépourvu de toutes caractéristiques techniques lors de sa création, c'est en l'entraînant avec acharnement que vous pourrez faire évoluer ses compétences. Petit détail à noter, commencer ce mode vous demandera une attention de tous les instants. En effet, il faudra entraîner votre jeune espoir tous les jours sous peine de voir ses aptitudes se détériorer. Le jeu gère l'horloge interne et une journée passée sans entraînement ne fera que rétrograder physiquement votre basketteur. Une fois votre poulain d’un niveau acceptable, à vous les premières compétitions. Mais ne vous attendez pas à vous faire recruter directement par une equipe de pointe, car il faudra avant tout faire vos preuves dans la rue, en tenant tête à des joueurs déjà aguerris. Ce mode constitue donc du bonheur en barre, les challenges étant par ailleurs régulièrement renouvelés car variant selon l’heure de jeu.

Enfin, comme dans tous les titres labellisés ESPN, la compatibilité Xbox Live est bel et bien présente. Cependant, bien que celle-ci soit complète, il en ressort une sensation mitigée due à une mauvaise exploitation de l'ensemble. Des ralentissements se font quelquefois sentir et le système de classement s'avère quelque peu fouilli. Ajoutez à cela un manque cruel de joueurs issus de l'hexagone et vous n’obtiendrez pas le meilleur jeu de basket online.

 

Sega dynamisme basket !

Gros chantiers de cet opus 2004, le gameplay a subi de multiples retouches garantissant un dynamisme accru. Mais détrompez-vous, le jeu est toujours grandement orienté simulation. De fait, les passes doivent être millimétrées, les shoots bien appuyés, le tout servi par une tactique très étudiée. Pourtant, les joueurs ont désormais la possibilité de ce dérouiller légèrement en exprimant pleinement leur jeu via des récupérations en pleine course, permettant des parties plus rythmées compte tenu de la grande utilité des contres. Enfin, il est à noter l’ajout de l’isomotion qui, bien utilisé, permet d'effectuer des dribbles offensifs et défensifs limités car puisant dans la jauge de turbo de chaque joueur. Le lancé franc à lui subit une refonte totale pour devenir nettement moins aisé, car demandant une pression simultanée sur les deux gâchettes du paddle, le tir étant lui confirmé par le bouton A. Il faudra alors avoir une réelle habitude de la chose pour atteindre un taux de réussite avoisinant les 100 %.

ESPN NBA Basketball ose donc l'innovation et ne se cantonne donc pas à une simple réactualisation des statistiques du jeu. Pourtant, malgré cet effort d'originalité, le gameplay souffre d'un défaut fort dommageable qui est l'impossibilité de choisir à loisir l'angle de la caméra. Bien trop éloignée de l'action, celle-ci engendre trop souvent des phases de jeu fouillis. Mais malgré cela, ESPN NBA Basketball se glisse dans les plus hautes sphères de la catégorie.

 

Eurosport…non ! non ! ESPN

Licence ESPN oblige, Sega Sports sort le grand art dans cet NBA Basketball. Proposant tous les parquets et tenues fidèlement retranscris, le titre de Visual Concept amorti l'astronomique coût de la licence en offrant une modélisation des basketteurs superbes. Tous sont reconnaissables au premier coup d'oeil et leurs expressions faciales sont criantes de vérité. Les joueurs parlent entre eux et n'hésitent pas à utiliser le langage gestuel pour faire passer leurs émotions. Mais là où ESPN NBA Basketball impressionne, c'est dans l'animation des basketteurs. D'une fluidité incroyable, Sega soumet à nos pauvres pupilles des mouvements dignes d’un rendu télévisuel. Chaque sportif dispose de petites animations particulières et le gabarit des joueurs influera énormément sur leur façon de se mouvoir jusqu'au panier. Feinte de passe, de tir, dribble et autres dunks ont bénéficiés d'une très bonne motion capture et l'on aura tôt fait d'identifier l'action d'un adversaire juste à son attitude sur le terrain.

Mais les acteurs de ce sport ne sont pas les seuls à avoir eux les honneurs des développeurs. En effet, la vie d'une salle en plein match a reçue un soin tout particulier. Caractérisant l'effort graphique de cette nouvelle mouture, les spectateurs bénéficient désormais d'un rendu 3D, ou du moins les premiers rangs, le reste étant limités à un aspect 2D. L’ambiance des matchs s'en trouve nettement améliorée, les spectateurs faisant transparaître leurs émotions lors des actions. L'immersion est aussi accrue par la présence des nombreux arbitres et autres coachs en mouvement au bord du terrain. Tous jouent leurs rôles à merveille et constitueraient un plus essentiel s'ils n'étaient pas si mal modélisés. Enfin, comment passer outre l'absence totale de reflets et d’effets de lumière, même discrets. C'est simple, ESPN NBA Basketball se fait sur ce point complètement distancer par son concurrent NBA Live 2004, proposant lui une avalanche de détail graphique. Vous l'aurez compris, ESPN NBA Basketball n'essaie pas d'appâter le passant avec de multiples effets spéciaux encombrants l'écran. Ce titre s'adresse pour les puristes, ceux qui cherchent avant tout de vrais sensations et non pas un plaisir éphémère distillé au rythme des effets de lumière.

 

Une bande sonore made in America :

Autant prévenir tout de suite, il va falloir être un inconditionnel du pays du hamburger pour arriver à digérer les musiques de cet ESPN NBA Basketball. Outre la licence ESPN, Sega reprend les classiques de la culture rap américaine. Que les amateurs du genre se réjouissent, mais que les hermétiques au rap ne fuient pas pour autant. Sega à penser aux amoureux de musiques variées en intégrant la possibilité d'importer ses propres morceaux via le disque dur de la Xbox. Passé l'indigestion de Oh ! Oh ! Oh !... Incessants, les bruitages caractéristiques de ce type de sport reprennent le dessus par leur qualité. Les rebonds du ballon, les crissements sur le parquet vernis et les cris des spectateurs nous plongent en plein coeur du match. Par contre, on ne peut que regretter le manque de participation du public à la chose. C'est simple, excepté un petit brouaha et quelques expressions de joie, le public est inexistant. De telle sorte qu’il faudra réaliser des actions dignes de Michael Jordan pour que les gradins se fassent entendre.

Enfin, autre élément ne garantissant pas une immersion pleine et entière, les commentaires. Tout comme l'intégralité du jeu, ils sont en anglais et perdent dès lors tout leur intérêt, pour nos pauvres français non au fait des petites répliques cinglantes des célèbres speakers américains. Ainsi, ce qui aurait pu paraître acceptable pour un publique possédant totalement la langue de Shakespeare, l’est beaucoup moins pour les gamers français que nous sommes.

Point complet

On a adoré : + Graphismes de qualité + Une animation exemplaire + Un gameplay accessible à tous + Le mode 24/7 + La durée de vie

On n'a pas aimé : - Textures ternes - La bande sonore - Compatibilité Xbox Live mal exploitée - Caméra trop éloignée de l’action

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Article publié le 02-01-04 par Goulitch