Test - Call of Juarez : The Cartel - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Se connecter  -  S'inscrire 
 
 

Call of Juarez : The Cartel



Editeur
Ubisoft
Développeur
Techland
Genre
FPS
Statut
Disponible
Date de sortie
  21.07.2011
  19.07.2011
Nombre de joueurs
1 à 12
Online
- Jeu en ligne
- Classements
Classification PEGI

Thème
Western
Résolutions gérées
720p, 1080i, 1080p
Prix de lancement
44,00 €
Acheter ce jeu sur
Eneba.com

Loin d’être parfaite, la série des Call of Juarez a tout de même bien démarré en offrant deux FPS qui sortaient quelque peu de l’ordinaire, notamment au niveau de l’ambiance Western et des personnages principaux qui apportaient un véritable cachet aux jeux. Lors de l’annonce d’un troisième opus par Ubisoft, les joueurs étaient certainement ravis d’apprendre que Techland était toujours aux commandes. Toutefois, lorsqu’ils ont su que l’ambiance Western allait être transposée dans un contexte plus contemporain, le scepticisme en a touché certains. Reste alors à voir si ce

Call of Juarez : The Cartel

, proposé de surcroît à prix réduit (environ 45 euros au lieu des 60-70 généralement demandés), assure la transition tout en se démarquant des autres FPS…

Une pluie de balles




Avec son contexte contemporain,

Call of Juarez : The Cartel

nous propose de suivre une unité d’élite composée de trois personnages atypiques aux traits grossièrement appuyés. On retrouve donc le descendant des héros des précédents volets, Ben McCall (L.A.P.D.), aux côtés d’un agent du F.B.I., Kim Evans, et d’un membre de la D.E.A., Eddy Guerra. Ce trio a été formé par les têtes pensantes du gouvernement américain afin de lutter contre les cartels de drogue, sans avoir besoin de suivre scrupuleusement la loi… Si le scénario n’est pas forcément des plus originaux, avec en prime des ficelles fort voyantes, il faut admettre qu’il se laisse suivre d’un bout à l’autre. Les quelques retournements de situations sont assez appréciables, bien qu’ils soient prévisibles, et on apprécie fortement le fait que les développeurs aient intégré plusieurs fins, dont une commune. Cela donne une certaine replay value à l’ensemble, surtout que l’aventure principale, découpée en quinze chapitres, est vraiment courte. Comptez entre 5H30 et 7 heures de jeu pour en voir le bout selon le niveau de difficulté, le nombre de joueurs humains en jeu et votre habileté.

Gonflée à la testostérone, l’aventure arrive tout de même à insuffler un certain côté sauvage qui justifie la notion de Western moderne, surtout si on joue avec Ben et des revolvers, grâce aux musiques qui vont bien et à l’ambiance qui se dégage des environnements plutôt divers et variés. Malgré tout, le cachet est beaucoup plus léger que par le passé, Eddy et Kim manquant clairement de charisme, sans compter que de nombreux passages peuvent être associés à des FPS plus génériques, typiquement ceux en milieux urbains. Toutefois, les fans de la licence, qui arriveront à passer outre cette transposition d’époque, souligneront quelques clins d’œil bien placés qui tendent à garder un minimum l’identité de la franchise. Outre cela, les développeurs ont tant bien que mal essayé de varier les situations, malgré une certaine répétitivité des mécaniques, en proposant des gunfights musclées, des passages demandant de progresser à couvert, des bullet time, des ouvertures de portes avec le ralenti qui va bien, des courses-poursuites à pied et en véhicules, etc.

Quelques bonnes idées




On retient surtout le système d’objectifs secrets qui permet d’engranger des points d’expérience, menant à monter en niveau et à enrichir un arsenal fort sympathique. Concrètement, ce dernier, propre à l’histoire et aux motivations de chaque personnage, demande de dérober quelques objets, d’interroger des personnes ou encore de réaliser quelques manipulations plus ou moins légales dans le dos de ses partenaires. Si l’intégration de ce système se révèle être anecdotique en solo, l’intelligence artificielle alliée pensant à progresser plutôt qu’à vous surveiller, elle devient bien plus intéressante en coopération en ligne, surtout s’il s’agit de votre première partie. Un peu de suspicion et deux joueurs humains curieux suffisent à mettre la pression lors de l’exécution de ces tâches annexes. Voilà qui permet de justifier le recours à un environnement faussement ouvert composé de zones hors du jeu, de quelques pièces ou zones supplémentaires à visiter, pour rendre la surface de jeu un poil plus grande, et de couloirs.

La progression reste tout de même très dirigiste et plutôt linéaire. Toutefois, bien que celle-ci ne soit pas des plus palpitantes en solo, elle reste un bon défouloir pour peu que l’on arrive à composer avec l’I.A. aux fraises et que l’on mette directement le niveau de difficulté maximal. En revanche, le plaisir est bien plus prononcé lorsqu’on opte pour une partie en coopération en ligne (session publique ou privée au choix). D’ailleurs, la structure du jeu avec son lobby à chaque début de niveau appuie fortement ce côté multijoueur du titre. On regrette tout de même qu’il n’y ait pas de coopération en écran splitté et qu’il faille impérativement trouver des joueurs en début de niveau, le fameux et pratique système drop-in/drop-out (connexions dynamiques aux parties en cours) n’ayant pas été implanté. Au niveau des regrets, il faut aussi ajouter les menus, tout bonnement indignes, l’intelligence artificielle ennemie de piètre qualité, bien qu’elle soit compensée par un AIM bien précis et des munitions en pagaille, les scripts mal, voire pas camouflés et les nombreux bugs qui ponctuent l’avancée.

Une avalanche de bugs




Soucis de collisions en pagaille, alliés qui se téléportent, ennemis qui disparaissent comme par magie, passages audio qui sautent, sous-titres en décalage, etc., les bugs se comptent par camions entiers. Dans le même ordre d’esprit, les graphismes, relativement corrects à première vue, dans l’ensemble du moins, restent bien en deçà de ce qu’il se fait chez la concurrence, et ce malgré l’utilisation à outrance d’effet de blur jouant les cache-misère. On aurait facilement pu fermer les yeux sur ce sujet mais, quand on voit que la réalisation de The Cartel est inférieure à celle du précédent volet, on se pose clairement des questions. C’est vraiment dommage car les développeurs ont tout de même tenu à apporter quelques détails à certains modèles, à travailler un peu les textures de peau, etc. C’est loin d’être catastrophique, mais ça sent le travail bâclé à plein nez. De même, les doublages français (plusieurs langues disponibles, dont l’anglais au besoin) restent très corrects pour les personnages principaux (dans les cut-scenes du moins), alors qu’ils sont grossièrement caricaturés et copiés/collés à l’infini pour les ennemis génériques, sans compter la synchronisation labiale totalement à la rue.

Malgré tout, ce nouvel épisode de Call of Juarez arrive tout de même à s’en sortir tant bien que mal en offrant un gameplay, certes classique et aux sensations aléatoires, qui arrive à procurer quelques plaisirs. Que ce soit en jouant de manière traditionnelle, en prenant deux flingues (un dans chaque main) ou en progressant en se la jouant gangsta, on arrive tout de même à y trouver son compte, d’autant plus si on joue en ligne. Le soft se laisse parcourir et on se surprend même à en redemander parfois (à petites doses du moins). Disons qu’il reste un très bon défouloir saupoudré de répliques parfois bien senties malgré un excès de vulgarité qui pourrait bien en déranger certains. La possibilité d’aborder les ennemis de face ou de tenter de les contourner un peu apporte aussi son petit plus au tout. Enfin, il est bon de noter que, outre la coopération en ligne à plusieurs, Techland nous a gratifiés d’un multijoueur online compétitif. Là encore, les joueurs risquent bien d’être divisés. En effet, d’un côté, celui-ci, jouable au maximum à 6vs6, se compose de deux modes de jeu, dont un fort sympathique avec des objectifs et un système de coéquipier privilégié à soutenir, et du strict minimum syndical en matière de maps.

Pour faire court, le contenu est archi pauvre. Toutefois, les parties sont relativement stables dans l’ensemble et quelques bonnes idées ont été exploitées. Ainsi, il faut d’abord choisir son camp (flic ou voyou), ce qui offre des progressions différentes. Le système d’XP pour débloquer les armes est réutilisé dans une version un peu modifiée et il est possible de profiter de la salle d’attente pour aller s’entraîner au tir par exemple et ainsi commencer la partie avec une avance en points. Bien entendu, on peut en profiter pour modifier les classes (arsenal et équipement), changer de skin, etc., les contenus étant à débloquer en montant en niveau. Du coup, ceux qui voudraient finir le jeu à 100% ont bien des heures à rajouter au compteur, surtout que le multi, aussi maigre soit-il, est loin d’être désagréable à jouer. Ca manque clairement d’identité, mais on peut y prendre du plaisir avec des amis.

Point complet
Avec Call of Juarez : The Cartel, le sentiment qui prédomine, c’est que Techland a terminé le développement à l’arrache. Avec quelques mois supplémentaires pour tout fignoler, le titre aurait pu être un bon FPS réussissant à s’imposer comme un western moderne… même si certains n’accrocheront pas du tout. En l’état, il reste un bon défouloir, plaisant à parcourir, surtout en coopération en ligne, entaché par des bugs qui se comptent par camions, des graphismes inférieurs à ceux du précédent opus et tout un tas de manques et autres éléments mal intégrés. Même s’il est facile de le descendre en flèche, ceux qui réussiront à passer outre les divers défauts découvriront un jeu à l’univers appréciable et aux environnements divers, composé de quelques clins d’œil, d’une maniabilité agréable et d’une certaine replay-value venant compenser la durée de vie bien courte de l’histoire. Heureusement qu’Ubisoft a eu la présence d’esprit de le proposer à prix réduit car, à défaut d’excuser les nombreux points négatifs du jeu, cela permet de mieux composer avec pour apprécier le divertissement, même si pour beaucoup il est loin d’être à la hauteur de celui de CoJ Bound in Blood.

On a adoré :
+ Coopération à trois en ligne
+ Arsenal sympathique
+ Les objectifs secrets
+ Un bon défouloir
+ Quelques répliques bien senties
+ Des fins alternatives…
+ Pour une certaine replay-value
+ De bonnes idées en multijoueur
+ Environnements variés
+ Clins d’œil aux précédents opus
+ Vendu à prix réduit
+ Musiques appréciables…
On n'a pas aimé :
- Mais mixage sonore à revoir
- Pas de coop en écran splitté…
- Ni de drop-in/drop-out
- Contenu du multi archi pauvre
- Des bugs en pagaille
- Graphiquement dépassé
- IA alliée et ennemie aux fraises
- Cachet de la série altéré
- Excès de vulgarité
- Mode Histoire court…
- Peu palpitant en solo


Consulter les commentaires Article publié le 30/07/2011 par Vincent P.


Actuellement, les membres connectés sont :
Flux RSS | A propos | La rédaction, nous contacter
Xbox Gamer est un magazine online de jeux vidéo informant sur les consoles Xbox Series X|S, Xbox One, Xbox 360 et Xbox de Microsoft. Copyright XGN © 2002-2023