Test - Call of Duty : Modern Warfare II - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Activision
Développeur
Infinity Ward
Genre
FPS
Statut
Disponible
Date de sortie
  28.10.2022
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
79,99 €
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Test - Call of Duty : Modern Warfare II - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneIl y a tout juste 13 ans, presque jour pour jour, sortait le jeu qui allait réellement poser les bases de ce qu’est la franchise Call of Duty aujourd’hui : Modern Warfare 2 ! Même si Modern Warfare et World at War avant lui avaient déjà permis aux joueurs de découvrir les joies du multijoueur en ligne, MW2 venait développer de nombreux aspects devenus aujourd’hui incontournables dans Call of Duty ! Même s’il souffrait d’un évident manque d’équilibrage (Model 1887 Akimbo, Lance-grenades et Commando font encore sourire les joueurs) et n’était pas exempt de défauts, il représente néanmoins pour beaucoup une époque bénie. Jeu de controverse, Modern Warfare 2 a marqué indélébilement l’esprit de nombreux adolescents, devenus aujourd’hui de jeunes trentenaires souvent toujours accros aux jeux vidéo. Si cette introduction semble tintée de nostalgie, c’est parce que je fais partie de ces adolescents, qui rentraient vite du lycée pour aller passer une bonne partie de la nuit dans des lobbys bondés, dans lesquels les échanges, bien que crus, se faisaient presque toujours dans une bonne humeur communicative. Du fun à l’état pur, voilà ce qui définissait finalement Modern Warfare 2 en 2009 ! Que définit-il alors en 2022 avec le reboot pour lequel nous avons pu obtenir une version numérique de l'éditeur qui a tourné sur Xbox Series X.

La Guerre ne change jamais

Aujourd’hui, les choses ont bien changé. Call of Duty a évolué, parfois pour le meilleur, parfois pour le pire ! Si Modern Warfare 2 revient dans une version rebootée, c’est finalement avec autant de pas en avant que de pas en arrière. Treize ans d’évolution devraient logiquement marquer une rupture très nette et des évolutions significatives, mais est-ce vraiment le cas ? Dans sa structure en tout cas, Call of Duty Modern Warfare 2 ne se démarque clairement pas de ce que vous connaissez déjà. Vous pouvez donc retrouver dans un premier temps une campagne solo, qui est encore une fois l’occasion de vivre du grand spectacle et de commettre de nombreux crimes de guerre sans risquer la Cour Pénale Internationale. Le Capitaine Price et l’agent de la CIA Laswell sont de retour et ils entendent bien mettre à profit toutes les compétences de la Task Force 141 pour une nouvelle fois contrer les plans machiavéliques des terroristes ! Cette fois-ci, c’est l’assassinat du général iranien Ghorbrani qui vient attiser la haine de son successeur Hassan Zyani, qui entend bien se venger en ciblant les États-Unis. Et sa force de frappe est majeure ! Hassan, avec l’aide d’un cartel mexicain, met la main sur un lot de missiles balistiques américains ! L’heure est grave et la Task Force 141 va devoir s’associer aux forces spéciales mexicaines et au groupe paramilitaire Shadow Company pour venir à bout de Hassan et sauver à nouveau l’Amérique !

Composée de dix-sept missions, cette campagne va clairement vous faire voyager mais elle n’arrivera pour autant pas vraiment à vous dépayser. Niveau gameplay, n’espérez pas de grosses surprises. Si vous avez joué à la campagne d’un Call of Duty ces quinze dernières années, vous savez exactement à quoi vous attendre : les gunfights sont toujours aussi bien menés et la prestation graphique de très haut vol offre une immersion d’autant plus convaincante, tout comme un mix sonore très réussi, notamment au niveau des doublages en anglais ! La campagne essaye aussi de proposer des situations variées mais de nombreuses missions ont malgré tout un arrière-goût de déjà-vu. C’est comme si entre deux missions originales les développeurs avaient essayé de multiplier les clins d’œil à la trilogie Modern Warfare d’origine. La désormais traditionnelle mission d’infiltration en ghillie-suit est de retour, tout comme la mission en tant qu’artilleur à bord d’un AC-130 ou la mission en pleine mer rappelant la mission d’introduction de Call of Duty 4. Quelques missions apportent malgré tout une petite touche de fraîcheur avec des mécaniques nouvelles, qui disparaissent néanmoins aussi vite qu’elles sont arrivées. C’est par exemple le cas d’une mission lors de laquelle vous vous retrouvez blessé et livré à vous-même au cœur d’une ville mexicaine. Pour vous en sortir, vous pourrez récupérer divers objets dans l’environnement pour fabriquer des armes de fortune, directement pendant le combat. Une mécanique clairement inspirée de The Last of Us qui apparaît à deux reprises pendant le jeu et qui préfigure peut-être l’une des nouveautés de Warzone 2. Car en effet, par moments, la campagne de Modern Warfare 2 fait un peu penser à une introduction à de nouvelles mécaniques de Warzone, notamment lors de la mission vous invitant à prendre le contrôle de véhicules lors d’une course-poursuite sur l’autoroute ou via l’introduction d’ennemis en armure qu’il faut détruire avant d’espérer les tuer.

Même si cette campagne offre une dose certaine de fun pendant une poignée d’heures, et ce même malgré sa grande facilité (même en mode Vétéran), elle offre aussi une expérience en dents de scie, parfois très prenante, parfois un peu ennuyante. Son apogée sous forme de deux combats de boss différents, l’un face à un tank qu’il faut affronter en récupérant des pains de C4 dans un petit stand de tir, l’autre sans arme et reprenant les mécaniques de crafting, est particulièrement anti climatique et vient conclure cette aventure de façon finalement assez décevante.

La campagne ne brille de toute façon clairement pas par son écriture et le scénario convenu ne viendra probablement pas marquer votre esprit outre mesure. Modern Warfare en 2019 venait terminer sa campagne sur un cliffhanger et sur la mobilisation de la TF141 pour aller supprimer Zakhaev, antagoniste majeur de Call of Duty 4, mais Modern Warfare 2 ne vient absolument pas construire sur cet aspect. Cet arc s’est en effet terminé lors d’un événement sur Warzone et, visiblement, Modern Warfare 2 va proposer un format similaire puisqu’il se termine lui aussi sur un cliffhanger dans la même veine. Les événements de la campagne ne parviennent jamais vraiment à convaincre, soit par un manque flagrant de bases sur lesquelles construire, soit par des situations rocambolesques, voire carrément contradictoires (raser une ville entière et ses civils avec un AC-130 ça passe, mais kidnapper une personne pour un interrogatoire absolument pas) ou encore par l’absence totale de motivations venant expliquer les différents retournements de situation. Les joueurs attachés à une narration forte risquent donc fortement d’être déçus par ces aspects…

Opérations pas si spéciales

Si après avoir terminé la campagne et avant de vous attarder sur le multijoueur vous souhaitez vous replonger un peu plus dans des missions, vous pouvez faire un petit tour du côté des opérations spéciales ! Le mode coopératif est de retour mais avec seulement trois petites missions au lancement… Pour rappel, il y en avait 23 à la sortie du Modern Warfare 2 original en 2009 ! L’échelle n’est peut-être pas comparable, les trois missions de ce nouveau COD offrant une évolution dans le monde semi-ouvert de Al Mazrah (un bout de la map de Warzone 2) mais, les trois missions pouvant être complétées en une quinzaine de minutes chacune, il faut avouer que cela laisse quand même un petit arrière-goût de trop peu.

Les trois missions ne sont néanmoins pas inintéressantes, misant chacune sur un aspect différent de gameplay : infiltration, destruction et protection ! Avec votre binôme, vous pouvez donc choisir de vous répartir les objectifs pour être rapides ou d’évoluer côte à côte pour vous entraider ! Pour aborder les missions, vous aurez le choix entre trois kits d’équipements distincts : Assaillant, Infirmier et Eclaireur. Chaque kit possède dix niveaux d’amélioration offrant de plus en plus d’avantages au fur et à mesure que vous les utilisez en jeu. Une bonne idée pour augmenter la rejouabilité du mode, tout comme la présence de renseignements à récupérer sur les cartes et à échanger ensuite contre des éléments de personnalisation, ou encore la notation de vos performances en mission, de 1 à 3 étoiles. Ici aussi les étoiles permettent de débloquer une poignée d’éléments de personnalisation. Mais à 3 étoiles maximum par mission, il va falloir rejouer parfaitement au moins une douzaine de fois chacune des missions pour débloquer tout le contenu. Autant dire que l’ennui se sera installé bien avant de tout débloquer… Dommage aussi que le jeu ne propose que d’aborder les opérations en duo. La présence de trois classes distinctes aurait rendu logique des missions à au moins trois joueurs. Pour comparer à nouveau, même Modern Warfare 2019 proposait à la sortie six missions et la possibilité de jouer à quatre… En l’état actuel, ce mode sera donc divertissant quelques heures tout au plus mais ne risque pas de venir combler l’envie des joueurs de retrouver des opérations avec un challenge corsé comme cela pouvait être le cas en 2009.

Hardcore ? Pas vraiment…

Mais c’est probablement pour l’aspect dont nous n’avons pas encore parlé que vous attendiez vraiment ce Call of Duty Modern Warfare 2 : le multijoueur ! Vous retrouvez bien entendu les modes classiques qui ont fait le succès de la licence, qu’il s’agisse du Match à Mort par Équipe, de la Mêlée Générale, de la Domination, de la Recherche et Destruction, du mode Quartier Général, Élimination Confirmée ou encore Point Stratégique… Aux côtés de ces sept modes devenus standards, Modern Warfare 2 propose deux nouveaux modes de jeu à 6 contre 6 : la Libération de Prisonnier et le mode K.O. ! Le premier mode invite à tenter d’extraire un prisonnier pendant que l’autre équipe cherche à vous en empêcher, le tout sans réapparition (une sorte de Capture du Drapeau asymétrique), le deuxième voit s’affronter les deux équipes pour la possession et la conservation d’un sac d’argent présent sur la carte. L’équipe avec la possession la plus longue gagne, le tout à nouveau sans réapparition. Une nouvelle playlist Moshpit à la troisième personne vient compléter les modes de base, en proposant une approche originale des modes MME, Domination et Point Stratégique via une vue à la troisième personne. L’ensemble de ces modes est jouable sur l’une des dix cartes présentes à la sortie. Malgré la présence de ces nouveautés, force est de constater que Modern Warfare 2 a aussi laissé de côté de nombreuses choses qui avaient fait le succès de Modern Warfare 2019 à sa sortie. Ainsi, on regrette notamment l’absence du très bon mode Escarmouche à 2 contre 2 et de ses cartes dédiées, des variations nocturnes des maps ou encore tout simplement d’un incontournable de la franchise, le mode Hardcore avec son expérience dépouillée et viscérale !

Le jeu arrive néanmoins avec deux modes multijoueurs à plus grande échelle, jusqu’à 64 joueurs. Vous pouvez tout d’abord découvrir le mode Invasion, qui voit s’affronter deux équipes de 20 joueurs, accompagnées chacune de 20 alliés contrôlés par l’IA. La partie se joue un peu comme un Match à Mort et la première équipe à atteindre 2000 points l’emporte. Les points sont attribués en fonction de vos actions : 5 pour le kill d’un joueur, 1 pour le kill d’une IA. Un mode de jeu intéressant qui vient un peu modifier l’intensité des affrontements dans la mesure où un ennemi sur deux ne posera clairement pas une réelle menace. Le deuxième mode c’est le désormais bien connu Guerre Terrestre à 32 contre 32. Le mode se base sur les principes de la domination, dans lequel les équipes doivent contrôler cinq zones sur la carte pour accumuler des points et finalement gagner la partie. En plus de l’infanterie, les équipes peuvent prendre le contrôle de nombreux véhicules, aussi bien de blindés ou d’hélicoptères. Un mode qui vient clairement jouer sur les plates-bandes du mode Conquête proposé par la concurrence avec Battlefield, sans pour autant parvenir à en retranscrire l’intensité. En effet, l’absence de possibilité de réanimation de votre escouade ou même de réparation des véhicules ne permet pas de proposer une véritable expérience de jeu en équipe soudée comme c’est le cas avec Battlefield. Ces deux modes, bien qu’améliorables, viennent néanmoins renouveler un peu l’expérience Call of Duty et capitalisent sur le gameplay bien rodé du titre, dans le cadre plus ouvert des cinq grandes maps proposées, ce qui change clairement la façon d’aborder le jeu et les affrontements.

Le jeu reprend le gameplay plus tactique, un peu moins rapide, avec un temps pour tuer assez court, déjà proposé par Modern Warfare 2019. Quelques changements sont néanmoins de la partie. Tout d’abord, le système d’atout a été revu et vous propose désormais d’équiper quatre atouts, dans trois catégories. Vous avez d’abord le droit à deux atouts de base, disponibles dès le début de la partie, puis à un atout bonus, disponible environ une minute après le début de la partie et enfin à un atout ultime, disponible environ trois minutes après le début. Notons ici l’utilisation du mot environ, puisque le jeu n’explique pas clairement quand ou comment les atouts se débloquent, juste qu’ils sont « obtenus dans la partie ». Clairement, ce changement n’apporte strictement rien au gameplay, si ce n’est la frustration d’être visible en permanence par les drones ennemis pendant la moitié de la partie, le quasi indispensable atout Fantôme étant enfermé dans la catégorie des atouts ultimes. Deux autres ajouts plus discrets sont aussi de la partie. Ainsi, vous avez maintenant la possibilité de nager et de tirer depuis la surface avec votre arme principale, ou même quand vous évoluez sous l’eau avec votre arme de poing. Il est aussi désormais possible de se suspendre à un rebord et de tirer avec votre arme de poing, une mécanique dans les faits très rarement utilisée, voire même désagréable quand vous vous retrouvez suspendu quelques secondes à un rebord que vous vouliez franchir rapidement.

Les séries d’éliminations sont bien entendu de retour, avec 19 bonus plus ou moins utiles ou destructeurs à débloquer en accumulant les kills. Du fameux drone accessible dès quatre kills en passant par la frappe de mortier à six kills, jusqu’à l’intervention d’un AC-130 à douze kills ou d’un Mastodonte blindé à quinze, les killstreaks ne viennent pas réinventer la poudre mais sont toujours aussi jouissifs à utiliser et à déchaîner sur les ennemis sans défense. Les améliorations de terrain, équipements qui se rechargent plus ou moins vite en cours de jeu sont aussi de retour. Boite de munitions, caméra tactique, leurre gonflable et même l’ancien atout « Silence de Mort » font notamment partie de la quinzaine de gadgets disponibles.

Un arsenal ultra pointu

Ces derniers ne représentent néanmoins qu’une petite partie de votre arsenal composé d’une large sélection d’armes en tout genres. Pour personnaliser votre attirail, le système d’Armurerie revient encore plus poussé que précédemment. Chaque arme peut ainsi être personnalisée très finement, à l’aide de cinq accessoires par arme. Le jeu introduit aussi la notion de plateforme d’arme : le cœur de l’arme, le récepteur, peut ainsi être customisé pour créer différentes versions d’une même arme. Passage sur un plus petit calibre pour transformer un fusil d’assaut en mitraillette ou sur un plus gros pour le transformer en fusil tactique par exemple. Le déblocage des différents accessoires a été aussi intégralement repensé. Désormais, il ne s’agit plus d’enchaîner bêtement les kills avec la même arme pour débloquer tous ses éléments de personnalisation. Le jeu vous invite à jouer avec l’ensemble des armes proposées, car atteindre le niveau sur une arme spécifique permettra de débloquer un accessoire pour toutes les autres. Idem pour déverrouiller certaines armes, monter de niveau en jeu ne suffit plus. Sur le principe des plateformes d’armes, il faudra d’abord jouer avec une autre arme pour espérer débloquer ses variations dans d’autres catégories. Cet aspect qui sera peut-être frustrant pour certains vient néanmoins inviter les joueurs à découvrir l’ensemble des armes et à parfois s’éloigner un peu de la fameuse « meta » qui voit tous les joueurs utiliser la même arme avec les mêmes accessoires. Même constat quand il s’agit de débloquer les différents camouflages pour personnaliser vos armes. Chaque arme possède quatre défis distincts, débloquant chacun un camouflage unique, qui sera ensuite utilisable sur toutes les autres armes ! Au total, c’est donc le nombre impressionnant de 186 camouflages qui sont disponibles au lancement, ainsi que quatre camouflages de maîtrise des armes, à débloquer en réalisant tous les défis pour chaque arme ! Le grand nombre de camouflages entraîne en revanche une navigation particulièrement laborieuse quand vient l’heure d’en choisir un, ceux débloqués n’étant pas isolés de tous les autres dans le menu horizontal de sélection.

Le travail sur l’Armurerie est donc indéniablement de très grande qualité, même si l’on regrette quand même qu’il ne soit à l’heure actuelle pas possible de sauvegarder le blueprint d’une arme. Ce travail est d’autant plus apparent dès lors qu’on s’intéresse un peu plus en profondeur à tout ce que le système permet. Un nouvel ajout réside en effet dans la possibilité de carrément ajuster les bénéfices offerts par les accessoires équipés sur l’arme via des sliders dédiés. Choisir de favoriser la vitesse de visée au détriment de la portée est donc ajustable librement par exemple. Une vraie bonne idée qui vient encore plus permettre à chaque joueur de personnaliser à son goût son expérience de jeu, chose déjà possible grâce à de très nombreuses options de réglages de la manette, des graphismes ou même du son.

Une bêta au prix fort ?

Malgré les qualités apparentes de certains aspects, revenons néanmoins un peu plus en détail sur le contenu proposé à la sortie du jeu. Certains défendront l’état du jeu à sa sortie sous prétexte que ce déploiement progressif des fonctionnalités clés et des modes de jeu est désormais la norme pour Call of Duty, et permet « un tour de chauffe » sur le multijoueur. Mais dans le monde des jeux vidéo, un jeu dans un stade provisoire, encore incomplet et en cours d’amélioration s’appelle généralement une bêta et n’est pas vendu jusqu’à 110€… Et ce statut ne se retrouve pas que dans quelques modes de jeux absents.

Vous pouvez témoigner de l’état incomplet du jeu dès votre arrivée dans les menus (dont l’UI/UX est par ailleurs particulièrement médiocre). Vous noterez donc tout d’abord l’absence totale de la traditionnelle caserne et donc pas d’accès à vos statistiques en jeu (pourtant si chères à la communauté COD) mais aussi l’absence de l’ensemble des défis en jeu auxquels les joueurs sont habitués depuis COD4. Si vous souhaitez personnaliser votre profil de joueur, vous constaterez tout aussi vite qu’il n’y a à l’heure actuelle rien à débloquer de ce côté et il faudra donc se contenter d’une poignée d’emblèmes et de bannières qui ne vous permettent même pas d’afficher quelque chose d’aussi basique que le drapeau de votre pays... Idem au moment de personnaliser votre arme, au-delà du nombre impressionnant de camouflages, le jeu ne propose à la sortie aucun moyen de débloquer les pendentifs et les stickers de customisation, même si ces options sont présentes. Même les options d’écran splitté ont été soit oubliées, soit extrêmement réduites. Impossible de jouer un match en ligne ou même de prendre part à une opération spéciale en écran splitté (la coop étant pourtant le concept même du mode…). Vous pourrez à l’heure actuelle seulement jouer à des matchs privés contre des bots.

Les bugs de l’interface sont aussi légion, entre l’affichage des armes et de leur pictogramme qui laisse à désirer, l’impossibilité de personnaliser l’opérateur en présentation (maintenant corrigé), mais aussi les classes qui se réinitialisent constamment lors du retour au lobby après un match, vous forçant à quitter vers l’écran titre du jeu et à relancer si vous voulez modifier votre équipement entre deux parties… Sur notre Xbox, il est par ailleurs tout simplement impossible de désactiver le crossplay sans passer par les réglages de la console, bien que l’option soit bien présente sur PlayStation… Nous pouvons aussi parler des lobbys, qui dans un souci très louable de protection des joueurs vulnérables et de lutte contre la toxicité, viennent tout simplement faire disparaître l’entre deux matchs, pendant lequel vous êtes seul sans possibilité ni de consulter le profil des autres joueurs, de parler ou tout simplement de voter pour la prochaine map… Des aspects qui ne sont peut-être que des détails pour beaucoup de joueurs, mais qui viennent néanmoins saper tout l’aspect communautaire du jeu. Les joutes verbales dans les lobbys pouvaient en effet parfois être crues, mais dans un jeu en théorie réservé aux adultes, ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose…

Même si un grand nombre de ces défauts seront probablement corrigés lors de la première saison du jeu qui arrivera mi-novembre, cela ne compense pas pour autant le côté inacceptable de la livraison à l’état de bêta du multijoueur de l’un des jeux les plus attendus de l’année. Un jeu possédant un budget estimé à 300 millions de dollars et dans lequel de nombreux joueurs vont aveuglément dépenser de grandes sommes d’argent pour des skins payants… ceux-là mêmes sur lesquels les équipes devaient probablement travailler au moment du lancement, au lieu de terminer à 100% leur jeu…

L’avis perso d'Arnaud / Moshi

Je souhaitais ajouter un petit avis perso au sujet du multijoueur de ce nouveau Call of Duty Modern Warfare ! Joueur quasiment uniquement en mode Hardcore depuis Call of Duty 4, quelle a été ma déception de constater qu’au lancement, le mode était tout simplement absent ! Une petite contrariété temporaire qui m’a surtout permis de constater et de pester sur certains problèmes d’équilibrages que je considère comme majeurs, et qui ont rendu plutôt pénible ma progression sur les 55 niveaux du multijoueur pour le bien de ce test. Le jeu en mode classique implique en effet l’affichage permanent de la carte, qui vient montrer d’un point rouge votre position à la moindre balle tirée. Une solution très simple réside dans l’adoption d’un silencieux sur votre arme qui permet de ne plus afficher vos tirs sur la carte. Mais c’est sans compter sur le drone, la série d’élimination de base, qui est donc extrêmement facile à obtenir, et dans Modern Warfare 2, extrêmement puissante ! En effet, l’atout Fantôme pour être invisible au drone ne se débloque qu’au niveau 52, soit après de très nombreuses heures de jeu, et n’est ensuite même pas actif sur les premières minutes de match à cause de l’intégration du nouveau système d’atout ! Un choix qui favorise donc clairement le jeu lent et le contrôle de zone (une belle façon de dire le camping) dans la mesure où le joueur cherchant à courir pour prendre à revers l’ennemi sera bien souvent visible de tous sur la carte… Ajoutez à cela des cartes pas toujours très lisibles (notamment celle de la Frontière) et un temps pour tuer très variable (parfois en deux balles, parfois en trois, parfois en une moitié de chargeur ?) sûrement dû à des soucis de netcode et vous obtenez une expérience bien souvent plus frustrante qu’elle ne devrait l’être. A voir dans les prochaines semaines si l’arrivée de la saison 1 et les retours des joueurs viendront changer quelques aspects décriés.


Point complet
Rien que par son titre, Call of Duty Modern Warfare 2 va souffler un vent de nostalgie sur un grand nombre de joueurs, leur rappelant la bonne vieille époque de la Xbox 360 ! Dans un paysage vidéoludique maintenant saturé par de très longs jeux en open world quasiment interminables, retrouver une campagne solo cinématographique, scriptée, courte et intense fait presque figure de petit plaisir coupable, une sorte de Madeleine de Proust qui nous ramène quelques années en arrière. Sur ces aspects, COD n’a pas changé, offrant toujours des gunfights nerveux et scénarisés qui prennent aux tripes ! Il n’a pas non plus changé en ce qui concerne son scénario convenu et ses situations invraisemblables, mais c’est peut-être aussi un peu ce qui fait le charme des campagnes de la franchise. Dans Modern Warfare 2, l’expérience est loin de s’arrêter là, et le titre propose aussi quelques Opérations Spéciales à jouer en duo, qui même si elles sont plutôt sympathiques à parcourir, restent extrêmement courtes et trop peu étoffées pour vraiment parler d’un mode à part entière. Enfin, le très attendu mode multijoueur fait son grand retour, et même s’il continue de construire sur les excellentes bases de Modern Warfare 2019 en termes de gameplay ou encore de personnalisation de l’armement, son état à la sortie fait clairement office de bêta en attendant la sortie de la première « saison » du jeu. Un constat désormais classique mais qui n’en reste pas moins décevant, surtout lorsqu’il s’agit de l’un des plus gros jeux de l’année…

On a adoré :
Visuellement très impactant
Mix sonore réussi
Les bruitages et doublages anglais
Une immersion viscérale
Toujours du grand spectacle
Quelques missions rafraîchissantes
Gunfights toujours efficaces
Armes nombreuses et variées
Près de 200 camouflages à débloquer
L’armurerie et ses options ultra pointues
Nombreuses options de personnalisation (gameplay)
Modes Invasion et Guerre Terrestre pour diversifier le multi
On n'a pas aimé :
Scénario de campagne convenu
Beaucoup de missions avec un goût de déjà-vu
Mécaniques (Campagne) qui arrivent et repartent aussi vite
Final sans grande saveur
Seulement 3 Opé Spé de 15 mins
Expérience multi à l’état de bêta à la sortie
Interface (UX/UI) très bancale
Nombreux éléments majeurs absents
Atouts à activation différée
Disparition des lobbys
Impossible de désactiver le crossplay
Pas d’éléments de Teamplay en Guerre Terrestre ou Invasion
Écran splitté seulement en partie privée avec des bots


Consulter les commentaires Article publié le 15/11/2022 par Arnaud D.


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