Test - Bad Dream : Coma - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Développeur
Desert Fox
Genre
Point 'n Click
Statut
Disponible
Date de sortie
  20.04.2021
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
9,99 €
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Test - Bad Dream : Coma - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneApparu en 2017 sur PC, Bad Dream Coma a dû patienter quatre ans avant de débarquer sur nos consoles de salon. Le soft est un Point'n Click sombre ayant pour thème le rêve, l'onirique. Plus précisément, il s’apparente à un voyage à travers un rêve irréel et déroutant dans lequel tout dépend de vos actes. Doté d'une esthétique minimaliste mais néanmoins prenante et profonde, ce jeu fait de vous la victime d'un cauchemar dans lequel vous ne pouvez pas mourir, ni vous enfuir, mais qui peut en revanche vous faire souffrir. Désormais réveillés, nous allons vous expliquer ce que nous avons vu dans notre cauchemar !

Mise en situation du 1er Chapitre



Le jeu commence, il fait nuit, nous sommes allongés dans notre lit, prêt à nous endormir. Un « fais de beaux rêves » apparait à l’écran et vous vous laissez aller dans les bras de Morphée ; enfin pas tout à fait… En effet, dès les premières minutes, on comprend que l’on plonge en plein cauchemar pour une aventure qui va aller crescendo. Nous sommes sur un pont plus qu’en sale état. En arrière-plan, la météo n’est guère rassurante, des orages menaçants frappent à tour de rôle la ville située non loin de nous. Rajoutez à cela des corbeaux qui croassent et apportent une atmosphère de mort constante, et vous comprendrez que tout est fait pour pousser le joueur à ne pas se sentir rassuré… et il y a de quoi ! Point and Click oblige, nous devons fouiller les moindres recoins à la recherche d’indices ou d’objets. Nous trouvons donc des piles, une voiture télécommandée, une bouteille en verre, des clés de voiture. Mais à quoi cela pourrait-il nous servir ?

En passant le curseur (que nous contrôlons avec le joystick droit) nous pouvons interagir avec certains objets du décor et, à force d’avancer sur le pont, nous trouvons un pied de biche. Plus que quelques mètres avant d’accéder à la fin du pont et nous voilà bloqués par une barrière électrique qui semblait en panne. En revenant sur nos pas, nous entendons un bruit. C’est un bébé « mécanique » qui hurle dans son landau. En passant le curseur dessus, nous pouvons interagir avec le pied de biche. Ni une, ni deux, sans réfléchir, nous fracassons la tête de ce faux nourrisson et récupérons un fil électrique qui va nous servir à réparer cette satanée barrière ! Au moment où nous frappons ce bébé, en bas à droite de l’écran, une icône rouge apparait. Sur le moment cela ne nous a pas interpellés mais, arrivés au bout du pont, la barrière est réparée et un gigantesque monstre surgit pour nous attaquer ! En nous griffant, il nous arrache la quasi-totalité de nos doigts ! Nos yeux se ferment et nous nous retrouvons quelques heures plus tard dans un hôpital…

Bienvenue dans votre cauchemar !

Sauf que ce qui nous est arrivé n’est en réalité qu’une des nombreuses possibilités que propose le jeu. En relançant le chapitre 1 et en interagissant différemment avec les objets, nous n’avons pas eu les mêmes rencontres sur ce fameux pont ! Là est toute la force de ce Bad Dream Coma. Les interactions avec les PNJ rencontrés et/ou la manière d’aborder certaines énigmes, avec finesse ou brutalité, influent lourdement sur les conséquences, ce qui impacte l’histoire. Vous l’aurez compris, le fait d’attaquer ce pauvre bébé mécanique n’a pas été la « meilleure solution ». Agir sur un coup de tête n’est pas toujours bénéfique. Pour preuve, il suffit d’appuer sur la touche Back de la manette pour observer trois dessins représentant le bien, le neutre et le mal. Ou comment matérialiser les conséquences de vos choix moraux. Cela implique également qu’il y a plusieurs fins et il y en a un paquet. Un excellent point pour la rejouabilité ! Comptez quatre heures pour venir à bout des huit chapitres que comporte le jeu. Si vous souhaitez connaitre le fin mot de l’histoire et tout comprendre de cet univers, vous y passerez au moins une quinzaine d’heures. Pour un jeu vendu à 9,99 euros, on peut dire que le rapport contenu/prix est très satisfaisant.

En parlant d’histoire, Bad Dream Coma dispose d’un scénario intrigant. Le joueur voudra absolument comprendre ce qui se passe dans ce cauchemar si terrifiant, en sachant qu’il faut grosso modo se débarrasser des monstres qui hantent vos rêves pour pouvoir vous reposer en paix. Nous ne rentrerons pas dans les détails afin de ne pas vous spoiler mais, même si son univers est captivant au possible, certains sujets et personnages restent assez flous, et ce même en ayant vu toutes les fins. Bien évidemment nous sommes dans un cauchemar créé par le joueur mais le background est d’une telle qualité que ne pas l’utiliser à 100% est presque décevant… Notons d’ailleurs qu’obtenir la « bonne fin » est un défi car l’obtenir nécessite de prendre un certain cheminement qui n’est pas des plus compréhensibles. Mais l’expérience est telle que vous aurez au moins envie de relancer une partie en réfléchissant plus à vos choix. Vous découvrirez du coup l’aventure sous un tout nouvel angle. Ce qui est bien, c’est qu’il est difficile de deviner à l’avance comment les actions impacteront le cours de l’histoire. Vous allez douter de vos choix mais il sera impossible de revenir en arrière, ce qui impose une certaine réflexion. Côté gameplay, Bad Dream Coma est plus classique. C’est un point & click en vue à la première personne. On se déplace dans les différents tableaux à l’aide du curseur qui sert également à interagir avec les éléments du décor et son inventaire, situé à gauche de l’écran.

Les puzzles sont également classiques. On observe, on collecte, on interagit, en sachant que certains passages sont scriptés. Il n’est pas rare de galérer pendant quelques minutes car on n’a pas ramassé tel objet au bon moment et qu’en conséquence, un PNJ ou un objet n’apparait pas. La mécanique de jeu a de quoi frustrer. A contrario, le sound design mettra tout le monde d’accord. C’est l’un de ses gros points forts. Jouer avec un casque vous plongera immédiatement dans cette ambiance lugubre, si pesante. Les hurlements des gens qui souffrent, les portes qui s’ouvrent et se claquent seules, les craquements des vieux bâtiments en ruine, le bruit d’une lame qui entre dans l’œil d’un pauvre type… l’immersion est au rendez-vous. En revanche, les musiques, bien qu’étant globalement en harmonie avec le thème du jeu, manquent cruellement de diversité. Nous avons une musique par chapitre, donc si vous butez à un endroit, vous aurez la musique en boucle pendant tout ce temps. Bon point par contre du côté de la localisation puisque le jeu a été entièrement traduit en français. Autre gros point fort du jeu, sa direction artistique. Même si le style visuel parait minimaliste, il renforce cette sensation de vivre un cauchemar rempli de froideur. Tout est dessiné à la main, au crayon noir sur un fond sépia, la seule couleur apparaissant de temps en temps en fonction de vos actes étant le rouge. Mais ce dernier influence atrocement vos sens car il est utilisé pour le sang. Les traits sont simples mais détaillés, chaque lieu est dessiné avec le même soin et les décors sont plutôt variés, certains étant particulièrement réussis !

L’avis perso de Yoann // Un cauchemar séduisant !

Pour être franc, le point & click ne fait clairement pas partie du genre que j’apprécie. Du coup, j’avais une certaine appréhension en lançant ce Bad Dream : Coma, je pensais que j’allais m’ennuyer… et à ma grande surprise, j’ai vraiment adoré le concept du soft ! A mon premier essai et après avoir obtenu l’une des pires fins, j’étais dubitatif, je ne comprenais pas vraiment le cheminement qui m’avait conduit à cette conclusion. Ce n’est qu’en relançant une nouvelle partie, cette fois-ci en analysant un peu mieux ce qui se passait à l’écran tout en choisissant d’autres méthodes pour avancer dans les chapitres, que je me suis rendu compte de la force de ce Bad Dream : Coma. Autant vous dire que j’ai passé plus de 15h à retourner le jeu dans tous les sens afin d’obtenir « presque » toutes les fins. Je dis presque car j’ai obtenu plus de huit conclusions différentes et le succès « avoir toutes les fins » n’est pas tombé ! Donc autant vous dire qu’à l’heure où j’écris ces lignes, il me tarde de retourner sur le jeu pour enfin obtenir ce succès pour ma satisfaction personnelle ! De plus, étant un gros fan de films et jeux portés sur l’horreur, j’ai particulièrement accroché à cette ambiance si malsaine, voire pesante par moment. Le style visuel est vraiment accrocheur même s’il parait minimaliste aux premiers abords ! J’ai pris du plaisir à me creuser les méninges pour jouer les bons samaritains, le pire des enfoirés, quelqu’un de neutre, quelqu'un qui essaye de se racheter une conduite, etc. Bref, de quoi varier les plaisirs !


Point complet
Bad Dream : Coma est une bonne surprise. Il n’est pas exempt de défauts et il est vrai qu’obtenir la bonne fin n’est pas aisé tant le cheminement paraît bien complexe et devrait échapper à tout un chacun. Avec plus de moyens, des musiques plus variées, moins de passages scriptés et un univers plus exploité, le titre aurait pu être un incontournable. Néanmoins, avec un prix vraiment doux (seulement 9,99 euros), une rejouabilité excellente, une ambiance horrifique travaillée, un style graphique qui lui sied bien et son système de conséquences bien implanté, le titre pourrait bien séduire même les plus réfractaires au genre. C’est original, c’est frais et néophytes comme habitués y trouveront leur bonheur.

On a adoré :
Ambiance macabre
Le style visuel
Sound design de qualité
Choix moraux avec un réel impact
Plusieurs fins disponibles
Rejouabilité excellente
Prix doux (9,99 euros)
Univers intrigant…
On n'a pas aimé :
Qui manque de profondeur
Obtenir la bonne fin n’est pas aisé
Musiques répétitives
Quelques passages scriptés


Consulter les commentaires Article publié le 07/05/2021 par Yoann L.


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