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Aliens : Colonial Marines



Editeur
Sega
Développeur
Gearbox Software
Genre
FPS
Statut
Disponible
Date de sortie
  12.02.2013
  02.2013
Nombre de joueurs
1
Thème
Futuriste
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Environ six ans après son annonce, il arrive enfin. Depuis que Sega est en possession de la licence Aliens, les fans n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, mis à part le moyen

Aliens vs. Predator

. Avec Gearbox Software aux commandes et quelques vidéos de présentation attirantes, malgré le côté dirigiste du jeu, les joueurs attendaient impatiemment de retourner sur la planète LV-426 pour défourailler du monstre. Après deux Borderlands de qualité et un Duke Nukem Forever rafistolé pour les fans, ce dernier Aliens rendra-t-il hommage aux films ?

Massacre à la truelle et amateurisme !




Prenant place après Aliens le retour, cet opus joue la carte du fan-service en vous faisant parcourir des environnements connus, malgré d’énormes incohérences avec le film. Pour aller droit au but, cette traversée de lieux connus et appréciés des fans est un des très rares points positifs du soft. Tout dans

Aliens : Colonial Marines

sent le bâclage à plein nez et pourra servir dans les écoles de développeurs (pour montrer les erreurs d’amateurs). Le jeu est une accumulation de choses à ne pas faire. Concrètement, il s’agit d’un FPS linéaire orienté action, avec quelques passages plus oppressants, sachant que d’un côté comme de l’autre, tout tombe à plat. Vous incarnez un homme du corps des Marines, dont le code d’honneur n’a rien à envier aux soldats du Tier One de Medal of Honor. Si le patriotisme de ces derniers vous a donné des nausées, vous serez à nouveau gâté avec les militaires d’Aliens. « Jusqu’à la mort ! » sera prononcé une bonne trentaine de fois durant les onze missions qui composent le jeu, le tout pour (heureusement) pas plus de 7 heures. Le début de l’aventure, à bord du vaisseau spatial, tente de vous donner quelques frissons, avec des apparitions de xénomorphes censées vous faire sursauter. Le problème, c’est que la plupart des scripts se déclenchent mal, voire pas du tout, et vous vous contenterez d’entendre un son flippant.

On a bien envie de brancher le home cinéma histoire de s’y croire un peu plus, mais on baisse rapidement le son à cause des dialogues pathétiques et du son des armes... Nous y reviendrons. Après un début de jeu ultra linéaire, fait de couloirs sombres et de pièces étroites, le vaisseau s’écrase sur la planète LV-426, l’occasion pour les développeurs de faire croire à un semblant de liberté. Malgré des décors qui s’étendent un peu plus, on retrouve rapidement des couloirs étroits. De toute manière, les seuls passages en extérieur souffrent d’un level design complètement stupide, fait d’arènes fermées accompagnées de quelques rochers ou caisses pour vous mettre à couvert. Et ce ne sont pas les gunfights, mous du genou, qui vont vous réveiller, tant les armes sont génériques et manquent de patate. Fusil à pompe, fusil d’assaut, pistolet, lance-roquettes, quelques grenades… et c’est à peu près tout, à part quelques variantes (électrocuter un ennemi). C’est d’ailleurs dommage, car les améliorations d’armes sont assez intéressantes, et sont disponibles en montant en grade : achat de viseur, de tir alternatif, d’apparence ou encore d’accessoires divers, pour améliorer les caractéristiques (puissance, précision, cadence, taille du chargeur ou temps de recharge). Les possibilités sont vraiment sympathiques, mais pas forcément indispensables, si bien que nous avons terminé une première fois le jeu en mode normal en achetant quasi aucune de ces améliorations.

Malgré tout, certaines utilisations secondaires des armes sont bien pratiques lorsque les ennemis sont nombreux, dans les modes de difficulté supérieurs. Afin de cumuler de l’XP supplémentaire, des défis permanents sont accessibles (tuer des ennemis en mêlée, avec telle ou telle arme ou de telle façon). Le détecteur, sympa au début du jeu, sera vite abandonné et rangé au placard. Globalement la visée reste assez imprécise, surtout pour tuer un ennemi à distance, sachant que vous affronterez, en plus des monstres, des humains de la Weyland Company. Et ce ne sont pas les humains qui relèveront le niveau calamiteux de l’intelligence artificielle... À tel point qu’on se demande encore s’il y en a vraiment une. Les soldats ennemis sont totalement stupides, du même niveau que ceux de 007 Legends, surtout lorsqu’ils arrivent dans votre direction en file indienne. Leurs déplacements sont tellement incohérents et débiles qu’ils en arrivent parfois à nous surprendre. Mention spéciale aux soldats plus résistants et lourdement armés qui avancent vers vous sans réfléchir. Vos alliés ne sont pas en reste, et feront absolument tout ce qui pourra vous énerver : se mettre devant vous quand vous tirez, rester immobiles devant une porte en vous empêchant de passer, tirer contre un mur pendant une éternité, ou même tirer sur vous (!). Ils tournent en rond, restent à découvert, vont et viennent sans aucune logique.

Une vaste plaisanterie à 60€




Le pire étant leur faculté à se « téléporter » au checkpoint suivant s’ils n’ont pas été capables de vous suivre correctement. Concernant les Aliens, c’est également un festival : ils passent devant vous sans vous capter, grimpent au plafond, en redescendent, y remontent, le tout sans aucune logique. Leur stupidité est moins flagrante lorsqu’ils attaquent en groupe, même s’il est possible de traverser des portions entières de jeu en fonçant et sans ne tuer personne. Des ennemis stupides, des armes molles, un level design raté et une idée absolument magnifique pour casser encore plus le rythme du jeu, semblable aux ouvertures de portes bien lourdes de Medal of Honor : le découpage de portes au chalumeau. Il faudra en effet ouvrir des portes en les découpant (durant dix interminables secondes) et en refermer certaines de la même façon, lorsque vous serez poursuivi par exemple. C’est rigolo deux fois et ça devient rapidement pénible. Ajoutez enfin le fait de devoir regarder un objet pour le ramasser en pressant la touche action, pas du tout pratique dans le feu de l’action, aussi molle soit-elle, ainsi que des bugs à la pelle, dignes d’une version Bêta. Blacksite 51 ou Turning Point n’ont pour le coup rien à envier à

Aliens : Colonial Marines

. Lors des fusillades, les Aliens explosent dans un effet graphique ridicule, leurs membres allant se planter dans le décor en tournant sur eux-mêmes. Pire, ils se téléportent, tout comme les boss, réapparaissant aléatoirement dans les parages.

Il arrive fréquemment que les scripts ne se déclenchent pas, empêchant la progression dans le jeu (bloqué devant une porte qu’un allié doit normalement ouvrir). Les collisions sont foireuses, vous passez à travers vos coéquipiers lorsqu’ils se parlent, mais restez bloqué face à un caillou de cinq centimètres. Et ne parlons pas des bugs graphiques, la qualité du jeu étant bien loin des vidéos de présentation. C’est bien simple, nous cherchons encore, dans la boîte du jeu, le cd d’installation du pack de textures. En fait, il n’y en a pas… Et le jeu est particulièrement laid. Le début passe encore, mais on est rapidement face à des murs non texturés, à des effets cache-misère dignes du début de génération (et encore, Quake 4 est plus beau), ou encore face à des explosions du calibre de celles présentent à la fin du film Beowulf avec Christophe Lambert (avis aux connaisseurs). Certains effets font penser aux générations précédentes, comme ces gouttes d’eau ultra pixélisées rappelant aux bons souvenirs de nos Sega Saturn. Par contre, le tout reste fluide et quasiment tout le temps à 60 images/sec, malgré pas mal de tearing (image qui se déchire horizontalement). La lampe torche, activable à tout moment, fait ressortir l’aliasing, souvent agressif. L’animation des personnages est entre le pathétique et le comique, ils sont raides et semblent affreusement constipés.

On rit souvent, nerveusement, puis on pleure en pensant à l’immense gâchis du soft et à son prix de vente (60 euros). On pourrait presque dire, qu’entre rires et larmes, le jeu parvient à nous procurer des émotions… mais involontairement. Les visages sont peu expressifs et eux aussi bien ratés, malgré la légère ressemblance avec certains acteurs du film (Bishop). Côté sonore, ce n’est guère mieux, avec des dialogues très moyennement doublés et des bruitages répétitifs et assourdissants, bien que fidèles à la saga. Le bruitage, lorsque vous tirez avec votre arme à impulsion, vous arrachera les tympans à la longue. Point positif, le jeu est jouable en coop en local comme en multi, jusqu’à quatre joueurs. Autant vous dire que le coop local vous procurera des bonnes parties de rigolade, c’est déjà ça. Quelques modes supplémentaires sympathiques s’ajoutent à ce contenu (bataille, extermination, mode survie), pour lesquels nous n’avons rencontré aucun souci de réseau. Le multi est d’ailleurs plutôt plaisant, bien que peu original, mais permet tout de même de jouer avec les Xénomorphes. Sauf qu’en le couplant avec le reste, il est loin de remonter le niveau, et encore moins de justifier l’achat de cette ébauche de jeu.

Point complet
Nous sommes encore sous le choc de la qualité graphique du soft, principalement dans les deux derniers tiers du jeu… Mais ce qui nous chagrine le plus, c’est la différence flagrante entre les vidéos présentées par Gearbox Software il y a quelques mois, et le résultat final, pour lequel Timegate a apparemment participé en tant que sous-traitant. Le joueur, en plus d’être déçu et dépité, peut se sentir lésé. Vendu plein tarif, le jeu ne vaut que pour quelques environnements, un ou deux niveaux un poil meilleurs (pas difficile de faire mieux après tout) et un multi somme toute sympathique, bien que très limité. C’est maigre, très maigre même, compte tenu de l’attente, des promesses et de l’énorme potentiel de la saga. N’y allons pas avec le dos de la cuillère, Aliens : Colonial Marines est un jeu raté, laid, mou, bogué jusqu’à l’os, presque insultant envers les fans et involontairement drôle. Ca fait très cher la plaisanterie.

On a adoré :
+ Certains environnements fidèles
+ 1-2 effets en cherchant bien
+ Tir secondaire des armes utile
+ Multi sympa (quelques parties)
+ Jouer en coop, ça fait rire
+ Premier tiers (solo) presque potable…
On n'a pas aimé :
- Tout le reste, à jeter
- C’est incroyablement laid
- C’est ultra bogué
- Multijoueur très limité
- Solo très court
- Ennemis plus que stupides
- Alliés encore plus stupides
- Armes sans feeling
- Boss qui se téléportent
- Incohérences à foison
- Des couloirs, encore et encore
- Level design extérieur raté
- Cinématique de fin risible
- Vendu 60 euros


Consulter les commentaires Article publié le 22/02/2013 par Lionel B.


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