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Ninja Gaiden Black renoue avec ce qui a fait le succès de son aîné, c'est-à-dire la simplicité d’accès, le gameplay accrocheur au possible, l’action sans temps mort et bien entendu quelques autres phases d’exploration ou d’énigme, se limitant bien souvent à la recherche d’une clé ou au déclenchement d’un mécanisme. Les clichés du genre sont présents, comme les ennemis pénibles, nombreux et qui réapparaissent systématiquement dans certaines salles, des boss énormes, avec une barre de vie plus longue que l’écran, sans oublier une difficulté à s’arracher les cheveux. Néanmoins la panoplie de coups de notre ninja favori est conséquente et chaque attaque a son utilité. Il existe plusieurs armes : le sabre, les shurikens, le nunchaku, l’arc ou encore l’épée lourde, avec bien entendu quelques ajouts propres à cette édition, ce qui accroît encore plus le nombre de possibilités, d’autant que le gameplay s’en retrouve légèrement modifié lors du changement d’arme. Il ne faut pas non plus oublier les magies (ninpo) et les objets spéciaux que l’on trouve sur le chemin ou que l’on achète dans les niveaux Côté Live, l’option téléchargement de contenu a disparu, au même titre que le Master Ninja Tournament, à présent terminé. Il ne reste plus qu’une petite option de tableau des scores qui ravira uniquement les fans de la première heure, prêts à abattre des high scores en un nombre restreint de minutes. On regrette d’ailleurs toujours autant l’absence d’un mode duel ou coopératif qui aurait grandement contribué à l’émancipation d’un tel soft, d’autant plus qu’il s’agit là du seul manque remarquable pour cette édition Classic !
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Après une bataille mémorable mais à la défaite innévitable, Ryu qui ne peut que constater l’ampleur des dégâts décide de venger les siens et s’engage alors dans une quête qui le mène bien loin de son village où il rencontre des personnages aux destins différents, mais tous liés de près ou de loin aux démons. Tout ce chemin pour retrouver le comte Doku, responsable du massacre, et l’occire d’un bon coup de katana bien placé. Avant d’en arriver là, il faut traverser 16 chapitres bourrés d’ennemis et recommencer plusieurs fois les même passages.
Cependant cette édition Black instaure une nouveauté de taille pour les novices : la présence d’un mode de jeu facile qui se débloque après trois décès en mode normal dans la première mission. Ayane fait alors son apparition et relègue Ryu Hayabusa du rang de maître ninja à celui d'apprenti. Cette nouvelle option offre à notre héros une plus grande résistance aux coups de ses adversaires et lui octroie par la même occasion une plus grande puissance. En plus de ces gros avantages, le ninja débutant aura régulièrement droit à des cadeaux de la belle Ayane, tels des bonus d’énergie ou des accessoires supplémentaires. La Team Ninja donne ainsi aux débutants une chance unique de découvrir la fin des aventures de ce bon vieux Ryu Hayabusa…
Pour ceux qui trouveraient Ninja Gaiden trop facile, les développeurs ont ajouté ici un mode Maître Ninja qui risque d’en faire pleurer plus d’un. Notons tout de même que ce mode de jeu n’est accessible qu’après avoir terminé le solo en normal, difficile et très difficile. Le contenu des deux Hurricane Packs est lui aussi parfaitement intégré au jeu, avec tout un tas de nouveautés au niveau de l’arsenal, des accessoires et des tenus, largement remises à jour. Certains niveaux ont été restructurés dans les différents modes de difficulté, laissant aux gamers quelques sérieuses surprises. Enfin, l’ajout de quelques cinématiques supplémentaires, mettant plus en valeur Ayane, qui faisait une prestation plutôt courte dans le jeu originel. Du tout bon pour les fans !
Cependant, ne nous leurrons pas : le véritable intérêt de Ninja Gaiden Black ne réside pas dans ces quelques bonus mais bien dans la présence d’un mode mission exclusif. Pas moins de 50 missions inédites et bourrées d’action sont au menu. Seule restriction pour y accéder : la nécessite d’avoir terminé le jeu en mode normal. Étant donné que ces quelques missions se révèlent particulièrement difficiles on peut comprendre la volonté des développeurs
Heureusement, la maniabilité reste exceptionnelle et Ryu fini au bout de quelques minutes par obéir au doigt et à l’œil. L’utilisation combinée des armes de jet et de contact est réussie, il est possible de trancher et lancer du shuriken à foison en utilisant simplement deux boutons. Ninja oblige, notre jeune héros est capable de prouesses acrobatiques bien utiles comme sauter d’ennemi en ennemi en disparaissant, rebondir ou courir sur les murs pour atteindre des endroits bien cachés ou effectuer une esquive suivie de sa contre-attaque. Le level design est bien sûr pensé en conséquence et pour se sortir de certaines situations il faudra parfois lever le nez pour regarder un peu ce que cachent certaines parois. La gestion de la caméra a été sensiblement modifiée, celle-ci proposant dorénavant deux vues différentes et complémentaires. Malgré cela, l’action reste parfois difficile à suivre, particulièrement pour les débutants qui seront vite déboussolés.
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Petite note avant de finir sur les cinématiques qui sont dans Ninja Gaiden d’une beauté effarante. Les expressions des visages sont troublantes tant elles semblent réelles, la mise en scène quant à elle est remarquable. Toutes les cinématiques sont d’ailleurs judicieusement intégrées dans le jeu et soulignent chaque passage important de l’histoire. De l’art.
Point complet
On a adoré : + Graphismes sublimes + Plein de bonus + Un mode mission génial + Plus simple et… plus difficile + Les cinématiques + Une énorme durée de vie + Seulement 25€ ! |
On n'a pas aimé : - Encore quelques défauts de caméra - Uniquement du solo - Pas toujours évident |
Consulter les commentaires | Article publié le 02-12-05 par Etienne F. |