Test - Paint the Town Red - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Développeur
South East Games
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  29.07.2021
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
19,99 €
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Sorti il y a plusieurs années en Early Access sur Steam, il aura fallu attendre longtemps avant l'arrivée de Paint the Town Red sur consoles (mais pas aussi longtemps qu'on a attendu le film Kaamelott, il ne faut pas déconner non plus). Le jeu de South East Games a probablement retenu l'attention de diverses personnes au fil des mois depuis 2015, mais c'est au travers d'une démo du Summer Game Fest que votre hôte a pu s'y essayer pour la première fois (un XBAY a d'ailleurs été fait à l'occasion). Le jeu arrive officiellement ce 29 juillet sur console et il est l'heure de savoir ce qu'il a à nous proposer !

Ce n'est pas beau. C'est intelligent !



On va d'abord parler de la forme. Normalement c'est assez anecdotique, quand on parle de jeu vidéo, on entame généralement par le concept, le gameplay et tout ça et on finit par la partie visuelle… Mais ici, la partie visuelle sert totalement le concept du jeu. On va être clair dès le début, la direction artistique est ultra simpliste. La DA des personnages est immonde, basique et presque dérangeante, MAIS... Ca sert totalement le propos, donc c'est réussi. Pour vous la faire courte, imaginez Minecraft en un peu plus détaillé. A la place des visages en pixel art (voxel) comme le reste du jeu, vous avez ici des visages de textures sur une face plate, un cube. Les expressions faciales changent en fonction de ce que le type subit, généralement il a soit une gueule normale, soit il n’est pas content, soit il souffre. Cela en dit long sur la suite des événements, accrochez-vous, c'est assez loin d'être un jeu d'intellectuels (mais ça n’empêche pas le truc d'être intelligemment pensé). Donc les perso' sont composés de plusieurs couches. En gros, votre couche principale, c’est l’ensemble de la peau et des fringues (et des cheveux). La texture change si un personnage prend un coup pour donner l'impression de la peau qui s'effrite, jusqu'à ce qu'elle s'arrache. Là, la couche inférieure se révèle. On enlève des cubes sur le personnage pour laisser apparaître la chair, puis les os et éventuellement la cervelle, tout ça dans un environnement très basique une fois encore avec divers objets tout aussi basiques (queues de billard, chaises, nourriture, couteaux, flingues etc.). Et le but du jeu c'est...

De peindre la ville en rouuuugeuuuh !

Voilà, c'est dit. Comme le titre l'indique, ça va se colorer assez vite et assez violemment. Dans le jeu vous avez plusieurs possibilités dans le menu. Un mode scénario qui propose divers lieux et deux sous-modes : basique ou défi. Dans le mode défi, on vous avoue ne pas avoir trop capté en quoi ça changeait du mode scénario basique puisque tout se passe exactement de la même façon. On imagine simplement que le chrono est enregistré afin d'établir des records... Ou peut-être pas... Enfin, toujours est-il que dans le mode basique, vous allez commencer dans un environnement au choix entre : un bar, une prison, une discothèque, une crique de pirates de jour ou de nuit ou un saloon. Dans ces environnements sont disposés des gens, hommes, femmes, qui sont paisiblement en train de discuter (ou en tout cas ils font mine de), boire un coup, jouer de la musique... Comme on joue le plus gros con de la Terre, notre rôle à nous, c'est d'aller vers un type au hasard et de lui mettre le plus gros high kick dans la bouche qu'il aura jamais eu de sa vie.

Alors évidemment dit comme ça, le concept laisse rêveur. On se balade peinard dans un bar et le premier type dont la gueule ne nous revient pas s'en mange une comme ça, gratuitement. Pire encore, vous pouvez tout à fait vous saisir d'une chaise et lui frapper la tronche avec ou même la lui balancer dessus avec une force assez inouïe. Le jeu ne fait pas dans la dentelle. Comme décrit plus haut, les personnages sont créés en voxel et chaque petit cube représente une couche supplémentaire du personnage. Attendez-vous à force de taper sur la tronche d'un pauvre mec à voir son crâne exploser sous vos yeux, à voir la peau, la chair, les os et la cervelle s'éparpiller partout dans la pièce, laissant avec eux une gerbe de sang dégueulasse dont chaque goutte (elles-mêmes représentées par des petits cubes) viendra repeindre murs, sol, plafond et même le visage et le corps des personnages qui vous entourent. Pour faire simple, on est dans un massacre purement gratuit d'un paquet de gens en train de se détendre. Bon après, on ne culpabilise pas trop parce qu'ils ont vraiment des têtes à claques et parce qu'il suffit d'une claque à un type pour que tout le monde se tape sur la tronche... Comme quoi, la paix est relative, les gens n'attendaient que le top départ en fait...

Petite chose intéressante dans ce mode Scénario, il est accompagné de divers modificateurs. Une fois encore, on en a fait la démo lors du XBAY sur le jeu, donc n'hésitez pas à faire un tour là-bas (lien dans l’intro) pour illustrer les propos mais attendez-vous à des choses variées. Il est tout à fait possible de changer la caméra pour avoir un jeu en caméra verticale, s'attribuer aléatoirement des alliés dans la pièce, plonger tout l'environnement dans le noir, transformer les gens en zombies, abaisser la gravité à 0 et ainsi voir les membres, les têtes et le sang flotter dans les airs... Il vous est même possible de transformer le jeu en une sorte de DLC de SUPERHOT puisque le modificateur du même nom rend les personnages rouges comme nos ennemis dans le jeu mentionné et que ne pas bouger fera passer le temps trèèès lentement, jusqu'à ce que vous commenciez à vous déplacer, moment durant lequel le temps reprendra alors sa vitesse normale. Il est évidemment possible de combiner ces éléments et on apprécie tout particulièrement le modificateur Gros frappeur qui rend vos coups de pied et vos coups de poing vraiment très puissants !

Vous répondrez au son des *clap*. Gladiateurs... Je vous salue !

Derrière cette belle réplique dont on espère que vous reconnaîtrez la provenance, on va maintenant présenter le mode Arène. C'est assez simple évidemment, vous vous retrouvez dans un Colisée et devez affronter divers ennemis dans plusieurs défis les uns après les autres. Il y a un défi contre des humains, un autre contre des humains armés, puis contre des monstres, etc. C'est assez varié niveau défi et à chaque fois vous allez vous retrouver à devoir trouver LA solution pour vaincre. Si les premières arènes se font d'une traite sans mourir, les deux dernières restent à l'heure actuelle bien difficiles à terminer... Le dernier niveau de l'avant dernière arène est vraiment très puissant, il peut nous one shot au corps à corps et il invoque une flopée d'ennemis qui rend le combat bien trop difficile passé une certaine étape. La dernière arène contre des démons et des boss n'est pas particulièrement compliquée au début, mais le quatrième affrontement est interminable. Le boss est un sac à PV dont on n'a aucune idée de l'avancement dans les dégâts infligés, ce qui peut vite décourager... Reste que l'ambiance est plutôt fun et agréable et qu'on parcourt avec plaisir les différents niveaux de l'Arène. Avant de continuer sur le dernier mode, sachez qu'une barre divisée en trois crans et augmentant à chaque victime que vous faites vous permet de déclencher des pouvoirs. Le premier est une onde de choc permettant de dégager tous les ennemis de base devant vous. Utile pour faire un peu d'espace et reprendre le combat de plus belle. Le deuxième est un mode Berserk. Le temps se ralentit autour de vous et chaque coup de poing et coup de pied infligé à un ennemi peut exploser le corps ou la tête de celui qui reçoit le coup. Ultra violent et jouissif ! Enfin la Frappe Divine vous permet de viser n'importe quel personnage, toujours au ralenti, et en le pointant du doigt, vous pouvez "tirer" sur lui afin que la colère de Dieu s'abatte sur ce bougre et le fasse exploser dans sa totalité, pouvant accessoirement tuer aussi les gens qui l'entourent.

Enfin, le dernier mode de jeu est assez particulier. Il s'agit du mode Profondeur et c'est le moment où on va dire, comme on le dit souvent, c'est dommage qu'il n'y ait pas de mode multijoueur ici ! Pour faire simple, vous vous retrouvez dans une espèce de base militaire scientifique dans laquelle vous pouvez vous balader. Il y a divers accès qui sont interdits parce que vous devez monter en grade et, à l'heure actuelle encore une fois, on n'y a jamais eu accès parce qu’on n'a jamais pu monter en grade. Comment faire ? Bonne question, on imagine qu'il faudra jouer encore pour le savoir. On ne s'attardera donc pas sur ces éléments qu’on n'a pas pu tester, mais pour la faire courte, encore une fois, dans une pièce du labo, vous avez la possibilité de choisir une classe. Ca peut être Mage, Bagarreur, Avant-Garde ou Spectre. Chacune de ces classes a des caractéristiques bien à elle, jouant sur la vitesse de votre personnage, la durabilité des armes utilisées, la santé dont vous disposez et les dégâts que vous infligerez. En plus de ça, les personnages disposent de pouvoirs qui leur sont propres. L'Avant-Garde peut par exemple poser une zone dans laquelle il récupèrera de la santé. Le Bagarreur dispose du pouvoir Berserk, décrit plus haut, tandis que le Spectre peut se téléporter. Compte tenu du fait que des classes sont disponibles et ont l'air plutôt complémentaires, il est dommage de voir que le jeu ne présente pas (encore ?) de multijoueur. Mais qui sait... Peut-être que cela viendra à l'avenir !

Une fois votre classe sélectionnée, vous n'avez plus qu'à descendre dans les profondeurs. Vous vous retrouvez donc dans une grotte où des couloirs et des salles sont imbriqués les uns dans les autres de façon aléatoire. Dit comme ça, ça rappelle un peu Deep Rock Galactic, mais on est vraiment loin de la complexité et de la perfection que ce jeu donne dans la génération aléatoire de ses environnements. Ici, on est sur de la grotte assez petite avec peu de couloirs, peu de possibilités de se perdre. Alors attention... On n’est pas forcément allé très loin, on a dû finir deux grottes à la suite, à la troisième on nous a envoyés des ennemis tellement puissants dans la tronche qu’on s’est fait déboiter. Toujours est-il que sur les grottes parcourues, la sortie se trouve assez rapidement et facilement en suivant le curseur bleu sur la boussole en haut de l'écran. Un curseur vert est aussi présent et nous amène au marché où l’on trouve de quoi se payer des armes, dépenser des points de compétence pour améliorer ses capacités, renforcer ses armes, débloquer d'autres armes... Car en tuant des ennemis, on récupère de l'or à utiliser dans ce marché ou sur des autels qu’on croise durant notre périple. Il est possible de trouver un coupon pour 500 pièces d'or, rendant notre prochain achat gratuit. Ca peut devenir intéressant compte tenu du fait que certaines choses coûtent plus de 1000 pièces. Un investissement qu'il faut envisager si on ne meurt pas avant. Difficile maintenant d'en dire plus sur ce mode de jeu, si ce n'est que vous croiserez parfois des boss dans certaines pièces et qu'ils ne sont pas obligés d'être vaincus pour avancer, mais qu'ils vous apporteront de belles récompenses. Reste à espérer qu'un support du multijoueur fera son apparition pour ce mode Rogue-lite qui s'avère plutôt sympa !

Point complet
Paint the Town Red est aussi bien un bon défouloir qu'un rogue-lite grâce à ses modes scénarios à modificateur inspirés, son mode Arène avec de nombreux combats et son mode Profondeur qui mériterait vraiment d'avoir un mode multijoueur un beau jour futur. Sa DA étrange et quelque peu dérangeante sert totalement le concept et la violence assumée que le jeu présente, si bien qu'on pourrait y voir un côté South Park. Malgré une direction artistique très simpliste, il montre des scènes ultra gores. C’est une bonne surprise proposée à une vingtaine d’euros pouvant faire passer de bons moments bien fun et trash. De là à le conseiller à ce prix ? Peut-être pas, mais pour 15€, ça peut s'envisager ! Le jeu est cool et jouissif dans ce qu'il propose, et son mode Profondeur et ses modificateurs permettent de vivre plusieurs expériences sans trop ressentir de répétitivité.

On a adoré :
Ultra jouissif
Ultra violent
Plutôt varié (ennemis, armes)
Les modificateurs en scénario
Le mode Profondeur
On n'a pas aimé :
Certains combats de l'Arène
L'évolution en Profondeur, très lente
Pas de multi en Profondeur, dommage


Consulter les commentaires Article publié le 29/07/2021 par Anthony P.


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