Test - Omerta - City of Gangsters - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Se connecter  -  S'inscrire 
 
 

Omerta - City of Gangsters



Distributeur
Micro Application
Genre
Gestion Stratégie Tour par tour
Statut
Disponible
Date de sortie
  14.02.2013
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
49,00 €
Acheter ce jeu sur
Eneba.com

Omerta, ce nom ne vous dit peut-être rien, et c’est normal, la saga est inconnue du grand public, un seul titre Omerta étant sorti sur les navigateurs Web il y a quelques années. Par contre, si la saga est inconnue, le couple développeur/éditeur de ce nouvel opus est plutôt réputé puisqu’il s’agit de Kalypso Media et Haemimont Multimedia qui ont déjà œuvré sur les Tropico, entre autres. Contrairement à cette saga, cette fois-ci, nous n’avons pas affaire à un city builder pur mais à un jeu qui mélange stratégie/gestion et action au tour par tour. Reste à voir si c’est réussi…

Comme c’est facile d’être un gangster !




Vous jouez le rôle d’un petit immigré sicilien arrivant sur le sol des USA et souhaitant se faire un nom au sein de la mafia d’Atlantic City, le tout en pleine période de prohibition, durant laquelle alcool, armes à feu et corruption sont les mots d’ordre d’une mafia surpuissante. Dès le départ, le jeu vous propose de choisir votre nom de chef de gang ainsi que diverses compétences et un profil permettant d’expliquer succinctement pourquoi vous êtes venu sur le sol américain, faisant ainsi varier ses agissements et son influence au cours du jeu (intelligence, ruse, courage, etc.). L’entrée en la matière est tout ce qu’il y a de plus commun, une petite scène d’introduction en images avec la voix-off de votre chef (vous) permet d’introduire le jeu, puis vous démarrez l’histoire dans l’Atlantic City de l’époque. Un petit tutoriel vous aide à comprendre comment cela fonctionne, donner les ordres, récupérer de l’argent, faire des raids sur des brasseries, vous comprenez rapidement comment tout gérer mais sans aucune mise en scène spécifique. Vous démarrez donc la partie sur une carte de petite taille avec des objectifs plutôt faciles vous permettant de vous accommoder avec les contrôles et avec le système de jeu. Premier élément marquant : la narration est inexistante... Ou du moins, la mise en scène. Si vous vous attendiez à de jolies cinématiques ou à des scènes de fin de chapitres, il n’y a rien de tout ça, vous passez ces derniers directement sans introduction et sans mise en scène, seul le chargement, plutôt long, vous indique que vous avez terminé cette grosse mission.

En plus, seuls les personnages importants de chaque partie viendront vous expliquer ce que vous devez faire à chaque fois, et puis c’est tout. C’est une première déception d’autant qu’avec l’ambiance gangster, la mafia, l’époque intéressante de la prohibition, il aurait été judicieux de soigner la mise en scène. Heureusement, la bande sonore est plutôt réussie avec des musiques d’époque qui mettent l’ambiance, ainsi que des voix et des bruitages de qualité, malgré un manque flagrant de diversité dans ces derniers (musiques et bruitages). Autre point notable plutôt décevant : la simplicité de l’action et des commandes. Les développeurs ont cru bon de simplifier l’ensemble des contrôles et des actions afin de permettre au joueur de tout gérer simplement. Si c’est plutôt pratique dans un premier temps, on se rend rapidement compte que tout est à peine survolé et qu’on ne gère pas totalement. Lorsque vous êtes sur la map, en pleine gestion de vos activités et dans l’objectif de remplir vos missions, la pression de la gâchette droite RT vous permet d’obtenir un menu, A, X, Y, qui vous amène sur les menus de gestion de votre escouade, sur les boulots disponibles sur Atlantic City et enfin sur la vente au rabais de votre stock de provisions. Vous pourrez donc à loisir engager des membres (les virer, choisir les compétences, etc.), les envoyer sur des jobs spécifiques liés aux armes, à la bière, à l’alcool et autres jobs « spéciaux », ou encore vendre votre stock de provisions. Bien sûr, la map propose différents lieux importants que vous pouvez visualiser en appuyant sur A (sur chacun).

Vous verrez alors un menu très simpliste en fonction de chaque bâtiment qui vous permet soit de « chasser » le commerce existant, soit de faire un raid pour voler la marchandise, soit d’acheter ou de profiter des services dudit commerce. Vous pouvez bien entendu avoir accès à tous les bâtiments (local ou bureau) vous permettant de monter vos commerces, plutôt nombreux, mais dont la gestion est encore une fois très succincte. Vous pourrez moyennant finance monter en vrac une brasserie, une soupe populaire, un casino, un entrepôt clandestin, une distillerie, un comptable, un faussaire, etc. Et encore une fois, la gestion de ces lieux est très simplifiée puisque vous ne pourrez qu’améliorer leur rendement, arrêter de l’utiliser ou vendre l’endroit. Concernant la police, celle-ci tient une place importante dans le jeu puisqu’elle surveille sans cesse vos agissements, malgré un niveau de Peur et de Respect permettant parfois d’éviter cette dernière. Un système d’étoiles est mis en place, et dès les cinq étoiles atteintes, la police s’intéressera à vous, mènera une enquête… pouvant vous mener en prison, et donc au game over. A vous de gérer vos relations avec cette dernière en soudoyant les policiers, en agissant prudemment. Même constat avec les autres gangs, dont le chef de gang est clairement indiqué sur les maps, pour lequel vous pourrez faire des petits boulots… ou tenter de mettre à mal via une attaque, à vos risques et périls. L’argent est bien sûr au centre du jeu, vous aurez donc l’argent sale d’un côté, issu de vos activités illégales (et très nombreuses), et l’argent blanchi de l’autre, issu de vos activités officiellement légales (casinos, night clubs, hôtels) ou de l’argent sale blanchi à l’aide de comptables ou de fonctionnaires municipaux.

Petite frappe




Il est simplement dommage qu’une certaine redondance pointe le bout de son nez puisque les objectifs de missions sont assez fréquemment identiques et vous aurez tout le temps des objectifs liés à l’argent, glanés en utilisant fréquemment les mêmes ressources et les mêmes mécanismes. Comme indiqué au tout début,

Omerta - City of Gangsters

se distingue par la présence de phases d’action au tour par tour à certains moments clés de l’action, voire même lors de certaines déconvenues avec des bandes rivales et avec la police. Et c’est plutôt une bonne idée puisqu’il permet de changer de l’habituelle gestion des commerces en faisant entrer une certaine stratégie dans l’action. Dès le début, vous choisissez donc les membres de votre escouade sur le terrain et/ou si vous souhaitez un membre en soutien (celui-ci vous procurera un avantage parfois décisif), puis le combat démarre. Vous dirigez donc vos personnages au tour par tour, chacun ayant des Points Mouvements limités et des Points d’Action restreints, vous les déplacez sur la map (généralement, des entrepôts sans grande originalité sauf vers la fin). Les PA et les PM vous permettent de vous déplacer, de vous adosser à un muret et de tirer sur vos ennemis, voire d’utiliser des compétences spéciales bien utiles, qui vont du soin d’un membre de gang jusqu'au coup dans les parties en passant par un tir précis dans le ventre pour faire saigner l’adversaire.

Les points de courage et les points de vie sont aussi essentiels à la survie de votre gang, même si les PV peuvent être restaurés via des compétences uniques. Le combat se termine lorsque l’objectif est réussi ou lorsque tous les ennemis sont morts. Vous devez réellement faire attention à l’équipement, aux compétences et à la complémentarité de votre escouade, sans oublier de vous placer et de vous déplacer de manière à ce que vos ennemis ne vous anéantissent pas. Vous aurez maximum six membres d’équipe (y compris vous, « Le Boss ») que vous pourrez engager au fur et à mesure de l’aventure, selon votre propre choix et le profil que vous souhaitez, tandis que les équipes adverses seront parfois composées de dizaines d’ennemis lors de ces phases… Qui pourront parfois tirer à travers les murs dans certains combats (chose que vous ne pourrez bien sûr pas faire) ou vous voir à travers les murs et donc déclencher le combat. Ces bugs n’entachent pas non plus le plaisir de jeu. Tenez, si le jeu se veut plutôt correct graphiquement lors des phases dans les villes, on se rend rapidement compte des limites techniques de ce dernier avec une modélisation des personnages complètement ratée (vous aurez du mal à reconnaître vos membres !), des textures plutôt dégueulasses, la présence de bugs et des décors très ternes (et tous identiques !). Autre point qui fâche, la durée de vie. Si celle de la campagne est plutôt correcte avec 22 chapitres (il nous aura fallu environ 13 heures pour venir à bout du solo), seul le solo entre en ligne de mire dans cette durée de vie, tant la rejouabilité est très faible puisque vous aurez globalement fait le tour des possibilités en arrivant jusqu’à la Kentucky Avenue, dernière carte du jeu.

La faute a une répétitivité et une lassitude bien présentes. Fort heureusement, le soft est doté d’un mode « Bac à sable » vous permettant de revivre certaines missions mais sans objectif. Cependant, la petitesse des maps rend ce mode plutôt restreint et tout autant répétitif. Le titre propose aussi deux modes coopératifs et autant de modes compétitifs. Les développeurs ont eu la mauvaise idée d’enlever l’aspect gestion pour tous ces modes multijoueurs. Ainsi, le premier, appelé « Casse », vous propose de vous associer à un collègue en ligne afin de faire le plus grand casse de banque de « toute l’histoire d’Atlantic City ». Le second mode de coopération est le mode évasion, c’est ici le même concept, il faut simplement aider deux camarades de deux gangs en prison pour arriver à les faire sortir. Il est dommage que la difficulté ne soit pas du tout au rendez-vous. Le premier mode compétitif propose à deux joueurs de s’affronter sur le mode « Guerre des gangs » où vous devez purement et simplement anéantir tous les gangsters adverses pour gagner. Le second mode compétitif, intitulé « Par ici la monnaie », propose de voler l’argent d’un petit gangster se terrant dans un entrepôt avant l’autre adversaire, en sachant bien évidemment que ce petit « gangster » a prévu de se défendre. On fait très rapidement le tour de ces modes, du moins lorsqu’on arrive à rejoindre une partie. Ce n’est pas forcément la faute du soft, mais le jeu en ligne est assez désert. Ne comptez donc pas sur cette partie si vous souhaitez l’acheter.

Point complet
Omerta - City of Gangsters a beau avoir été fait par les créateurs de Tropico, il n’en reste pas moins qu’il est en deçà de nos espérances. La période était propice à un scénario en béton, à une mise en scène de qualité… Mais encore faut-il y mettre les moyens, ce qui n’est pas le cas ici. De bonnes idées sont disséminées par ci, par là, comme le mélange de genre entre la stratégie et l’action, le tout est assez facile à prendre en main malgré un gameplay à la manette et le mode campagne peut valoir le coup pour les amateurs du genre… Mais il est le seul, le multijoueur étant à oublier (pas étonnant qu’il soit quasi désert au passage), les visuels étant très limites et le tout se montrant rapidement répétitif, sans compter les idées ne sont pas toujours bien concrétisées.

On a adoré :
+ La stratégie au tour par tour
+ L’ambiance gangster
+ La simplicité des commandes
+ Système d’argent sale/blanchi
+ Bande sonore
+ Durée de vie solo correcte
+ Affrontements assez coriaces
+ L’I.A. ne se laisse pas faire
On n'a pas aimé :
- Graphismes plutôt limites
- Phases de gestion trop faciles…
- Et aspect gestion trop succinct
- Multijoueur raté
- Rejouabilité trop faible
- Ambiance peu mise en avant
- La narration
- Des maps trop petites
- Thèmes survolés, fin bâclée
- Quelques bugs
- Chargements longuets


Consulter les commentaires Article publié le 19/08/2013 par Patrick C.


Actuellement, les membres connectés sont :
Flux RSS | A propos | La rédaction, nous contacter
Xbox Gamer est un magazine online de jeux vidéo informant sur les consoles Xbox Series X|S, Xbox One, Xbox 360 et Xbox de Microsoft. Copyright XGN © 2002-2024