Test - MotoGP 06 - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Attendu par de nombreux Gamers et bénéficiant d'une place de choix parmi la ludothèque de la Xbox 360, Moto GP 06 a suscité un grand intérêt dès l'annonce de son développement sur la next-gen’ de Microsoft. Après des épisodes Xbox lui ayant fait plus qu'honneur mais qui se sont peu à peu éloignés de la simulation pure et des sensations rencontrées avec MotoGP : Ultimate Racing Technology, Climax remet le couvert et nous invite à table. Délicieux gueuleton ou indigestion en vue ? Réponse avec notre test.

Tout le monde sur la ligne de départ

Avec trois opus derrière eux, on peut dire que les petits gars de chez Climax avaient un sacré bagage pour concocter ce nouvel épisode de la saga Moto GP. C'est donc en toute logique que nous retrouvons un contenu analogue aux précédents softs, contenu scindé en deux catégories que nous retrouverons dans les divers aspects du soft. Tout d'abord le mode GP. Regroupant les 17 circuits officiels et tous les effectifs de la compétition, il ne propose ni plus ni moins qu'une mise à jour par rapport à Moto GP URT 3. On a donc le choix d'effectuer la saison complète en prenant soin de sélectionner notre pilote et sa bécane, ou de participer à une course simple sur l'un des circuits. Les courses simples sont également de mise dans le mode Extrême, où les 500 cc des GP n'ont plus leur place puisque seules les 600, 1000 et 1200 cc pourront être chevauchées dans des courses à l'ambiance complètement différente des compétitions GP. Grand Prix et Extrême, voici donc les deux cœurs autour desquels tourne le soft, sachant que courir, évoluer et obtenir de bons résultats dans le premier permet d'accéder à l'intégralité de ce qui compose le second, d'obtenir de nouveaux pilotes et autres miroirs de circuits.

Il est donc certain que ce MotoGP ‘06 ne trahi en rien ses prédécesseurs avec un contenu qui offre de longues heures de jeu ne serait-ce que par le nombre de courses : dix-sept officielles auxquelles viennent s'ajouter autant d’autres des différents paliers du mode Extrême, où sa difficulté bien dosée vous apportera votre lot de challenges. Cependant, force est de constater qu'il n'y a aucune prise de risque de la part des développeurs qui se content de recycler et mettre à jour un contenu bien connu des fans de la série. Que dire alors de la bonne soixantaine de Défis que mode propose ? Tout simplement qu'ils offrent une nouvelle voie pour accéder au reste du contenu du jeu et qu'ils ne varient pas vraiment des autres modes proposés. Bien évidemment, le Live est également de la partie et se fait sa place sans marcher sur les plates bandes du Solo, de quoi ravir les gamers avides de courses contre des concurrents humains. Si à l'heure où ces lignes ont été écrites il y avait que très peu de Gamers au rendez-vous pour le jeu en ligne, ce dernier laisse présumer de bonnes courses jusqu'à 16 joueurs puisqu'aucun bug ni autre ralentissement n'a été noté. MotoGP ‘06 rempli donc son contrat en terme de contenu et de durée de vie, mais si le tout est agréable il laisse tout de même un goût amer de déjà vu. Reste alors ce qui compose le fond du soft.

Plutôt GP ou Extrême ?

Difficile... Difficile est l'appréciation de ce double gameplay (GP et Extrême) qui compose ce MotoGP ‘06. Que l'on soit un fan incontesté du monde des courses des différents grands prix ou un simple gamer voulant découvrir la série, il est certain que la jouabilité du soft n'apparaîtra pas de la même manière à vos yeux. En mode GP prime la recherche des sensations véritables que connaissent les pilotes dans ces courses, c'est à dire savoir appréhender chaque virage, jauger et effectuer les accélérations ou les freinages à temps. Pourtant là où, par exemple, le frein avant devrait se combiner avec le frein arrière pour un timing précis dans des phases de décélération et d'accélération, on se rend vite compte qu'au final le comportement de la moto ne s'en retrouve guère modifié. Un adepte de ce sport qui mettra alors ses connaissances en application risque de n'être qu'à peine plus avantagé qu'un débutant pourtant perdu dans les commandes. Une volonté indéniable des développeurs de mettre le soft à disposition de tous au risque, et tel est le cas, de perdre en crédibilité auprès de ceux qui considéraient encore MotoGP comme une véritable simulation, comme l'est le modèle de conduite de Tourist Trophy sur PS2. Les fans de courses GP en moto se délecteront tout de même de retrouver les petits réglages à faire avant une course afin de préparer au mieux sa moto dans le circuit sur lequel on va concourir, tout comme ils seront content de voir dans le comportement des pilotes, quelques fidèles réactions tel le fait de se pencher en temps voulu sur tel ou tel virage, ou enfin le fait de devoir adopter une courbe précise selon le tracée de la course. Mais il ne faudra être que peu exigent envers cet opus 06... Le mode Extrême quant à lui ne cherche clairement pas à faire de l'ombre au style de conduite du GP. Ici on peut se permettre de prendre plus de risques dans le maniement de la moto, offrant plus de plaisir dans une conduite plus aisée ou, au contraire, plus de difficulté et même d'incompréhension selon le type de joueur qui a la manette en main.

Attention cependant, dire que MotoGP ‘06 est accessible à tous serait totalement faux. Si dans les courses la gestion des virages, des freinages et autres minutieux détails ne fait au final que peu de différence pour un gamer se préoccupant tout simplement de faire sa course à l'aide des touches accélérer et freiner, le chemin pour arriver à manier un minimum sa bécane peut être long. Ce n'est en tout cas pas le pseudo mode entraînement qui palliera à cette difficulté. Dans ce dernier, aucune indication n’est communiquée quant à l'usage intelligent des diverses capacités de la moto puisque l'on se contente de tourner autour de cônes comme chez une moto école... aucun intérêt en soit. Les différents modes de difficultés quant à eux ne font pas honneur à la série. En débutant on s'en sort vraiment trop facilement face à des pilotes au comportement passif, tandis que dans les modes suivants les concurrents n'hésitent pas à vous envoyer au tapis pour vous faire échouer, faisant preuve d'une agressivité (ou d’un manque d’IA) qui est tout sauf réaliste. Un constat qui fait ressortir un point que l'on redoutait terriblement : l'impression que le gameplay de MotoGP ‘06 se cherche, à mi-chemin entre la simulation et une incompatible volonté d'être accessible pour tous. Au final, le soft n'arrive pas à être l'un ou l'autre, perdant même en crédibilité auprès des fidèles amateurs et empêchant les plus novices de prendre plaisir dans la conduite des ces bolides pourtant si aguicheurs, dommage.

Ben elle est où la poussière ?

Autant rester dans le contexte des déceptions et aborder en premier lieu les petits défauts visuels qui peuvent faire grincer les dents lorsque l'on joue à ce MotoGP ‘06. Le verbe "pouvoir" est à considérer puisque, encore une fois, certains de ces détails ne seront même pas remarqués par des novices. Tel est le cas du genou du pilote. Remarque anodine ? Pourtant certains ne manqueront pas de critiquer le fait que le pilote ne se baisse pas assez pour appréhender un virage ou alors qu'il adopte la même attitude physique lorsqu'il se retrouve dans le gravier, chose pourtant peu logique. Dans le même ordre d’idée, les adeptes regretteront une absence totale de la gestion du poids de la moto, qui aurait bien entendu influencé la conduite. Pour les moins exigeants, il faut tout de même dire que les collisions avec les autres pilotes sont on ne peut plus aléatoires, que les chutes de moto ne respectent pas une logique normalement de rigueur ou encore que le bolide ne montre jamais signe de dégâts. De même que se vautrer dans l'herbe, sur le bitume ou dans le gravier ne change en rien l'aspect visuel de la chose, entendez par là qu'on ne voit ni brins d'herbes s'envoler, ni nuage de fumée des graviers se former... Certes, on commence à s'y habituer mais la pilule a de moins en moins de mal à passer, surtout avec un soft développé sur une plate-forme telle que la 360.

Si certains seront plus ou moins en accord avec les remarques précédentes et leur accorderont ainsi une importance dans leur jugement, soulignons les qualités visuelles de cet opus qui devraient mettre la majorité des joueurs d'accord. On aime le fait de pouvoir personnaliser visuellement sa moto même si cela reste somme toute basique. On apprécie tout autant concourir dans des environnements plaisants, concernant majoritairement les circuits des modes Extrêmes. Nous avons également peu de chose à reprocher aux animations des pilotes et des motos qui sont des plus convaincantes, tout comme les très bons effets de lumières. Plaisant, notre sentiment n'ira pas plus loin. Des textures inégales surtout pour les paysages d'arrières plans dénoncent un constat plus général sur ces mêmes textures : elles ne sont pas totalement convaincantes. Bref, MotoGP ‘06 offre un aspect visuel agréable, simple avec quelques bons ingrédients mais au final sans réelles surprises avec même une point de déception pour ces premières courses "next-gen".

Finissons enfin sur une pointe musicale. Si les musiques du jeu sont entraînantes tout en n'étant pas trop envahissantes, on restera sur une impression en demi-teinte concernant le bruit des moteurs. Les moins connaisseurs trouveront, et à raison, de bonne facture ces bruits qui se différencient selon le type de cylindré chevauché, alors que les plus calés n'hésiteront pas à afficher un sourire moqueur lorsque leurs oreilles associeront tel bruit à tel moteur, association qui n'a pas lieu d'être. Trop exigeants direz-vous ? Encore une fois, Moto GP 06 essaie de faire face à tous les types de joueurs en généralisant un détail comme celui-ci.

Point complet

On a adoré : + Visuellement agréable + Durée de vie conséquente + Une bande-son qui remplie son contrat + Maniabilité familière...

On n'a pas aimé : - ... mais pas accessible à tous - Pas mal d'incohérences - Un gameplay qui se cherche - Des graphismes qui manquent de détails

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Article publié le 07-06-06 par Jeremy F.