Test - DOOM 3 BFG Edition - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Doom 3 BFG Edition



Genre
FPS
Statut
Disponible
Date de sortie
  19.10.2012
  16.10.2012
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Prix de lancement
39,00 €
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Jeu de tir à la première personne bourrin, fun et gore, Doom donna son nom aux jeux du genre, non pas parce qu’il en était son premier représentant, mais parce qu’il était plus simple de prononcer Doom-like que Wolfenstein-like. Après deux opus remplis d’action, Doom faisait son retour en 2002 avec un jeu quelque peu différent, aussi bien en termes de graphismes que d’orientation. Moins bourrin, plus flippant, ce troisième opus permettait également de profiter de sa toute dernière carte graphique, tant les graphismes poussaient les PC dans leurs retranchements. Adapté (avec succès) sur Xbox, Doom 3 nous revient sur 360, accompagné de ses grands frères Doom 1 et 2 et de ses extensions. Annoncé comme un « remaster » et non un remake, celui-ci parvient-il à nous convaincre ?

Sacré coup de vieux !




Déjà à l’époque, Doom 3 avait divisé les joueurs. D’une part, le jeu n’était clairement plus tourné vers l’aspect bourrin, mais vers l’épouvante. D’autre part, certaines idées de gameplay étaient pour le moins particulières. Si les armes des premiers Doom et le bestiaire sont toujours de la partie, l’action est nettement moins présente. Dans Doom 3, les développeurs veulent vous faire peur. Comme au cinéma, des techniques particulières sont utilisées, sauf qu’ici, on tourne rapidement en rond, et le tout a particulièrement vieilli. Il fait noir, vous errez dans les couloirs sombres de la base martienne, et là, bouh, un monstre surgit pour vous faire sursauter. Ca marche quelques fois, puis on voit vite arriver le truc et les apparitions d’ennemis dans votre dos auront plus tendance à énerver qu’autre chose. Sans doute conscients des limites de la peur produite, les développeurs avaient eu une idée de génie (ou pas), celle de séparer l’utilisation d’une arme et de la lampe torche. Du coup, torche à la main, on avance prudemment dans les niveaux, et dès qu’un monstre arrive, on la range pour sortir le shotgun. Effectivement, ce côté pénombre mettait pas mal de pression au joueur, qui au bout de quelques couloirs commençait sérieusement à se lasser. Car tomber dans un guet-apens, entouré de 3 ou 4 zombies, en tirant à l’aveugle, devenait sérieusement lourd. De nombreux joueurs avaient d’ailleurs détesté le jeu, cette facette du gameplay les ayant totalement dégoûtés d’avancer dans l’aventure.

Pour remédier à cela, cette nouvelle version de Doom 3 nous propose d’emblée une torche scotchée à notre arme. Du coup, exit la modélisation de la torche, et bonjour au faisceau lumineux, qui semble collé là en dernière minute. Dommage par exemple que le faisceau de la torche ne réagisse pas au mouvement de l’arme lorsqu’on la recharge, comme dans Left 4 Dead (par exemple), ce qui aurait été un moyen d’accentuer la pression du joueur. Car en 2012, les effets d’épouvante font encore moins mouche qu’il y a 8 ans. C’est qu’on en a vu passer du jeu entre temps, et Silent Hill 2 ou Project Zero pour ne citer qu’eux ont sacrément atteint notre santé cardiaque. Finalement, les développeurs auraient pu laisser en option la possibilité de garder le système de l’époque. D’un autre côté, torche et arme en main, la visibilité n’en est que meilleure et on profite enfin des moindres recoins des décors. Cette torche permanente s’avère être finalement la seule véritable nouveauté du titre. Le reste n’a quasiment pas bougé d’un poil. La jouabilité paraîtra quelque peu vieillotte pour les joueurs habitués à des FPS plus nerveux. Dans Doom 3, il faudra retrouver le bon vieux réflexe du pas de côté. Un zombie mitrailleur vous allume ? Pas le temps d’aller se planquer derrière une caisse, un pas de côté, une salve en pleine poire, et ainsi de suite. Idem face aux boss, où il faut le plus souvent tourner autour d’eux et les allumer comme un malade. Pour rester accroupi, il faut maintenir le stick appuyé et il est également possible d’activer la course permanente (le personnage sprinte tout le temps).

Pas d’attaque de mêlée à signaler, seuls les poings servent au corps à corps. Autre particularité en disparition de nos jours, la vie ne se régénère pas automatiquement, mais grâce à des médikits et autres armures. A vous de bien gérer les affrontements. Il ne sera pas rare de se faire acculer dans un coin de couloir et de se faire complètement démonter, particulièrement dans les modes les plus difficiles, assez coriaces. Heureusement, la sauvegarde peut être activée à tout moment, en plus des sauvegardes automatiques disposées ça et là, qui ont tendance à casser quelque peu le rythme, en coupant le son en s’activant et en gelant l’écran. Du côté de l’armement, on regrette un certain classicisme, le tout manquant d’originalité (fusil à pompe, pistolet, mitrailleuse, lance-roquettes), mais la tronçonneuse est toujours là. Enfin, votre PDA vous permettra de consigner les mémos et données trouvés lors de l’aventure, pour en apprendre plus sur l’histoire ou découvrir des codes servant à ouvrir des casiers, contenant armes ou munitions. Le tout a donc clairement vieilli, les effets de mise en scène à la jouabilité manquant de vivacité. Et le problème, c’est que Dead Space est passé par là, avec son ambiance sombre, glauque et un côté flippant très réussi (pour le premier opus). Heureusement,

DOOM 3 BFG Edition

ne se contente pas de nous livrer Doom 3, puisqu’il y rajoute son extension Resurrection of Evil ainsi que des missions inédites intitulées Lost Missions. L’extension, sortie également sur PC et Xbox, est légèrement plus musclée et vous met directement dans le bain (pas de mise en jambe de vingt minutes) en rajoutant un fusil à double canon et la possibilité, via un artefact, de ralentir le temps.

Le plaisir d’antan




Les gunfights sont du coup plus jouissifs. Par contre, comme beaucoup d’extensions, celle-ci n’est pas très longue, 5 heures suffisent pour en faire le tour (environ 11 heures pour Doom 3). Les Lost Missions, elles aussi assez courtes, sont totalement orientées action, et ce dès les premières minutes. Les lumières sont allumées, les munitions abondantes et ça tire dans tous les sens, renouant avec l’esprit des premiers Doom. Cerises sur le gâteau, Doom 1 et 2 sont également présents, et c’est en rejouant à ces classiques qu’on se rend compte qu’ils ont moins vieilli que le troisième opus. Le plaisir de jeu et la jouabilité, rapide et fun, font la différence, à tel point qu’on hésiterait presque à dire que ce sont les meilleurs jeux de cette compilation. A noter qu’en plus du troisième épisode, qui propose du multi à 4 joueurs, Doom 1 et 2 en sont également dotés, sans compter sur la présence de la coop en local. Du côté des graphismes, on retrouve le look de l’époque et ses gros pixels, mais le tout a gardé un certain charme. Comme nous le précisions, Doom 3 avait été adapté sur Xbox, et comme nous aimons tous le jeu des comparaisons (normal en même temps lorsqu’il s’agit d’un portage), nous avons enfourné notre galette de la version Xbox juste après une longue session sur 360. Effectivement, sur 360, le jeu tourne en 1080p, l’animation tourne constamment à 60 images/seconde, le tout est plus propre, moins flou et plus coloré… mais du coup, le côté on perd le côté craspec qui faisait aussi le charme de l’époque.

On se retrouve devant un jeu toujours aussi gore, mais plus lisse et moins sombre. Un léger aliasing est à signaler, surtout quand la torche est allumée. Le tout tient en tout cas encore la route, les jeux de lumière étant particulièrement réussis, meilleurs même que ceux de nombreux jeux récents. Seuls les personnages et ennemis sont moins convaincants, surtout au niveau des visages des PNJ, peu expressifs et tous ressemblants. Du côté des ennemis, si quelques animations semblent un peu raides, la plupart sont très réussies. Le côté sonore est toujours aussi excellent, même si le son de certaines armes manque de patate. L’ambiance est tout de même très bonne, notamment grâce à des bruitages réussis (qui garantissent quelques sursauts) et la tension permanente instaurée. Le jeu propose enfin une option 3D, activable dans les paramètres, et disposant d’une jauge de profondeur. Comprenez par là que ce sera à vous de gérer l’effet de profondeur de la 3D, afin de l’adapter à votre regard. Jauge à fond, le jeu a tendance à tirer les yeux et la lisibilité en prend un coup. Notre session a été effectuée avec la jauge remplie au tiers, ce qui est tout de suite plus confortable. L’effet 3D en lui-même est réussi, par petites sessions, créant un bel effet de profondeur. Aucun jaillissement n’est à signaler. Sympathique option quoi qu’il en soit, mais moins impressionnante que dans Crysis 2 ou Black Ops par exemple, où la 3D est mieux maîtrisée, avec des effets qui sortent de votre écran.

Point complet
Le constat est finalement mitigé pour cette édition de Doom 3. Le contenu est très bon, avec pas moins de trois jeux, une extension et quelques missions inédites, pour une durée de vie dépassant les vingt-cinq heures en solo, en ajoutant un peu de multi… Mais le tout a quand même sacrément vieilli, de la mise en scène aux scripts que l’ont voit arriver à des kilomètres. Heureusement, malgré les années, les graphismes sont encore très corrects, mis à part ce côté un peu trop « lisse ». On se demande en fin de compte à qui s’adresse cette compilation. De notre point de vue, nous dirions aux collectionneurs souhaitant disposer de toute la saga sur une seule galette et/ou voulant tester leur nouveau matos 3D, ou encore les joueurs n’ayant jamais touché à ces jeux et souhaitant se faire plaisir en ne déboursant qu’une trentaine à une quarantaine d’euros (selon les revendeurs). Mais à ce tarif là, il faut faire avec cet aspect vieillot qui revient sans cesse.

On a adoré :
+ Bonne durée de vie
+ Doom 1 et 2
+ Fluide et propre
+ Ambiance pesante
+ Torche avec l’arme au poing…
On n'a pas aimé :
- Mais pas le choix de l’époque
- Trop propre ?
- Ca a vraiment vieilli
- Effets jouant sur la peur prévisibles
- Les ennemis apparaissant dans le dos


Consulter les commentaires Article publié le 12/11/2012 par Lionel B.


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