Si les titres sud-coréens ne vous intéressent pas plus que ça, nous ne doutons pas qu'après avoir regardé quelques vidéos de Crimson Desert et certains retours de la presse, vous pourriez changer d'avis. Le studio Pearl Abyss était bien présent à la gamescom 2024 avec un joli stand. Nous avons ainsi pu tester le jeu pendant plus de 40 minutes, avec une manette PS5, confortablement installé sur leur stand, en plein cœur d'un hall 6 très animé. La démo se présentait sous la forme d'un premier combat tutoriel, puis d'une série de combats contre des boss, à faire dans l'ordre souhaité.

Magnifique, exigeant, et sacrément attendu

Crimson Desert est un jeu d'aventure en monde ouvert qui se déroule sur le continent fictif appelé Pywel. Vous jouez Kiff, le capitaine de la compagnie Greymane, qui semble, dès le début, se faire presque annihilée par des ennemis puissants et bien organisés. Le tout dans une mise en scène survoltée, impressionnante, en pleine nuit, alors que les décors extérieurs sont en feu. On apprend ainsi facilement les bases des déplacements, de la gestion de la caméra, on teste les armes, on découvre les possibilités en termes de déplacements. Rapidement, de premiers ennemis arrivent, et les combats commencent. C'est violent, bien réalisé, et avec un effet cinématographique vraiment bienvenu. On utilise les premières attaques, lourdes et légères, on bloque, on utilise l'arc pour envoyer des flèches, on essaie la parade et la riposte (la parade n'est pas vraiment aisée à réaliser, il faudra sans doute de l'entraînement pour y parvenir facilement), on court, on saute, on esquive, bref, ce sont les basiques du jeu d'aventure en monde ouvert. Vous avez aussi la possibilité de faire un "sidestep" (un petit pas de côté, qui peut servir à esquiver ou à préparer une attaque). Surtout, on découvre un titre réellement exigeant qui ne fait pas de cadeau. Les combats sont violents, les ennemis tombent un à un, non sans difficultés et sans prendre de dégâts, mais ce sont notamment les boss qui font le plus mal.

On sent aussi que le titre cible un public mature et qu'il n'est pas à mettre entre toutes les mains, les dialogues ne laissent pas de place au doute, avec des échanges violents et une envie d'en découdre qui ne laisse pas le choix à la négociation. C'est gore et surtout, cela procure un plaisir immédiat (comme si ces finish moves et attaques faisaient appel à notre instinct primaire de combattant, assis tranquillement derrière notre écran). Il y a, à certains moments, un rapide QTE à lancer avec le bon timing pour contrer ou attaquer, et au fur et à mesure, les personnages se mettent en place. Naria, une femme qui semble être de notre côté, se fait submerger, tandis que plusieurs personnages secondaires trépassent dans ce premier combat qui sert de tutoriel. C'est Myurdin, un méchant puissant, qui sert de premier combat de boss. Et il fait déjà très mal, il peut nous envoyer valser à plusieurs mètres, réduisant notre jauge de vie considérablement. En une pression, nous avons accès à un menu radial (qui ralentit le temps) afin de consommer de la nourriture pour récupérer de la vie, et on vient finalement à bout de ce premier boss... S'ensuit une longue cinématique, toujours aussi violente, que nous vous laisserons découvrir. Certaines actions sont évidemment remplies de scripts, mais tant que cela sert la mise en scène, cela ne nous a pas dérangé.

Vient alors la deuxième partie de la démo, qui consiste en une série de boss que l'on choisit de faire dans l'ordre que l'on souhaite. Bien mal nous en a pris de choisir le Staglord, qui nous a littéralement fait vivre un enfer. La plupart de ses attaques sont impossibles à bloquer ou parer, la contre-attaque nous a semblé être un doux rêve avec lui, et les dégâts qu'il inflige sont colossaux. Il a réussi à nous tuer à de nombreuses reprises (dans le cadre de la démo, il était possible de revenir à la vie autant de fois que nécessaire). C'est un énorme pic de difficulté qui nous a amèrement fait regretter de le choisir lui. L'IA n'est pas attentiste, elle vient toujours nous chercher, ne cesse ses attaques. Et techniquement, c'est très bon. Graphiquement aussi. Le combat contre le Staglord se déroulait dans un environnement enneigé, et de nombreux éléments ont été détruits lors du combat. C'est un boulot énorme accompli par Pearl Abyss. Il nous parait complexe de garder un tel niveau sur un jeu en monde ouvert multijoueur, mais nous verrons la version finale. Il faut aussi penser à manger régulièrement, et surtout, essayer de tenir à distance certains ennemis puissants. Le troisième combat était contre un autre boss, Kliff, qui était, lui aussi, plutôt en forme. Le combat comportait plusieurs phases de jeu, et si nous avons pu en venir à bout, il nous a fallu un temps fou pour réussir à comprendre certains patterns. L'IA de ce boss est ultra-agressive, même s'il fait bien moins de dégâts que le Staglord - notre cauchemar. On use et abuse du coup de pied façon 300, du turning slash (avec la touche Y), et des esquives. Le combo Y-X nous a aussi sorti de certaines situations compliquées.

En bref, l'ensemble est vraiment nerveux et jouissif. On note que la caméra a parfois du mal à suivre l'action, tant, c'est intense. L'IA est absolument agressive et ne fait aucun cadeau. Le jeu sera sans doute plus exigeant que les jeux d'action aventure classique et nous avons eu un bel aperçu avec ce Staglord, une plaie. Pas la peine de vous faire languir plus après cet essai, Crimson Desert fait clairement partie de nos Most Wanted de 2025. Et pourtant, le titre est plutôt très exigeant et pas forcément au niveau des premières vidéos diffusées. Mais notre essai nous a convaincus qu'on tient là un jeu d'aventure qui a mis les petits plats dans les grands, que ce soit en termes de réalisation, de mise en scène et de gameplay. D'autant que nous n'avons pas essayé la composante principale du titre, le multijoueur, qui risque d'apporter son lot de combats. Vous êtes simplement prévenus sur la difficulté du jeu, qui ne s'adresse pas à n'importe quel type de joueur.

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