Dès le lancement de Conscript, développé par Jordan Mochi et Catchweight Studio et édité par Team17, nous avons été immédiatement plongé dans une atmosphère oppressante et immersive. Le jeu, disponible depuis le 23 juillet dernier, se distingue par son esthétique en pixel art et son cadre historique unique : la Première Guerre mondiale. Ce choix audacieux de période et de style graphique confère à Conscript une identité propre, marquée par une ambiance lourde et des visuels rétro qui rappellent les classiques du genre. De ce faite, retrouvez ci-dessous notre critique du jeu réalisée grâce à un code fourni par l'éditeur.
L'un des points forts indéniables de Conscript est son ambiance. Le jeu réussit à capturer l'horreur et la désolation des tranchées de la Grande Guerre avec une précision troublante. Chaque recoin, chaque bruit sourd, et chaque ombre semblent conçus pour maintenir une tension constante. Cette immersion est renforcée par la bande sonore, composée de mélodies inquiétantes et d’effets sonores réalistes qui amplifient le sentiment de solitude et de danger omniprésent.
En incarnant André, un soldat français à la recherche de son frère disparu lors de la bataille de Verdun, le joueur est confronté à une série de défis qui vont bien au-delà des simples affrontements. L'exploration des tranchées, avec ses couloirs sombres et sinueux, est une expérience claustrophobique qui met à l’épreuve la capacité du joueur à gérer son stress et ses ressources.
Conscript s’inspire ouvertement des classiques du survival horror, en particulier le premier Resident Evil, et cela se ressent dans plusieurs aspects du gameplay. La gestion de l’inventaire, limitée et cruciale, oblige le joueur à prendre des décisions stratégiques constantes : quels objets emporter, lesquels laisser derrière, et comment combiner certains éléments pour créer de nouveaux outils ou armes. Cette mécanique, bien que parfois frustrante, ajoute une dimension de profondeur et de réalisme à l’expérience de jeu.
Le système de sauvegarde, qui propose des options de sauvegarde limitée ou pas, est un autre clin d’œil évident à Resident Evil. Cette fonctionnalité non seulement accroît la difficulté, mais aussi l’immersion, en rendant chaque décision de sauvegarde importante et potentiellement décisive pour la suite de l’aventure. Bien que cette option puisse sembler punitive, elle renforce le sentiment de vulnérabilité et de précarité qui caractérise les meilleurs survival horror.
L'usage du pixel art dans Conscript est une réussite majeure. Bien que ce style graphique puisse sembler simpliste comparé aux productions modernes, il parvient à créer une atmosphère unique et nostalgique. Les détails des environnements, malgré leur apparente simplicité, sont impressionnants et contribuent à l’immersion. Les animations des personnages et des ennemis, bien que minimalistes, sont efficaces et ajoutent au charme rétro du jeu.
Le pixel art permet également de focaliser l’attention sur l’essentiel : l’ambiance et le gameplay. En évitant le réalisme graphique, Conscript invite le joueur à s’immerger dans son monde de manière plus intuitive, laissant l’imagination combler les lacunes visuelles. Cette approche renforce le sentiment de jouer à une relique d’une époque révolue, tout en bénéficiant des avancées modernes en matière de design de jeu.
Malgré ses nombreux points forts, Conscript n’est pas exempt de défauts. L'un des aspects les plus frustrants du jeu est la répétitivité des allers-retours dans le labyrinthe des tranchées. Bien que cela soit en partie inhérent au genre, la structure labyrinthique des niveaux peut devenir lassante, surtout lorsque les objectifs nécessitent de revisiter plusieurs fois les mêmes zones. Cette répétition, bien que réaliste dans le contexte des tranchées de la Première Guerre mondiale, peut entamer le plaisir de jeu et donner une impression de lenteur.
La lourdeur du gameplay est un autre point négatif. Les déplacements d’André sont parfois trop lents, rendant les esquives et les affrontements moins dynamiques qu’ils ne pourraient l’être. Cette rigidité peut être particulièrement pénible lors des combats contre certains ennemis, notamment les rats, qui apparaissent en grand nombre et peuvent rapidement devenir agaçants. Ces affrontements répétitifs contre des ennemis peu variés ajoutent une couche de frustration qui pourrait décourager certains joueurs.
Un autre aspect intéressant de Conscript est la présence de multiples fins. Le jeu propose au moins quatre fins différentes, incitant les joueurs à rejouer pour découvrir toutes les facettes de l'histoire. Cette rejouabilité est un atout majeur, surtout pour un jeu dont la durée de vie initiale est relativement courte. En effet, il ne faut que quelques heures pour compléter l'aventure une première fois, ce qui est raisonnable pour un jeu indépendant, mais l'option de new game+ permet de conserver ses munitions, armes et améliorations pour une deuxième partie plus enrichissante.
On a adoré : Une ambiance réussie La période historique Le mode New Game + Plusieurs fins possibles Les codes du genre survival-horror bien utilisés |
On n'a pas aimé : Pas mal répétitif Un gameplay un peu lourd |
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