1977. Depuis cette année, le cinéma est marqué d’une empreinte indélébile : celle de Star Wars. Qu’on aime ou non son univers, impossible de passer à côté des films et des innombrables produits dérivés. Disney l’a bien compris et ce n’est pas sans arrière-pensée que la firme a déboursé la coquette somme de 4 milliards de dollars pour racheter la juteuse franchise. Et le géant américain a annoncé la couleur dès le départ : « Vous allez manger du Star Wars à toutes les sauces et surtout, surtout, vous aurez votre nouvelle cuvée cinématographique chaque année ». Après un premier long-métrage, le septième de la saga Star Wars, et certainement pour éviter d’étouffer trop rapidement sa poule aux œufs d’or en l’exploitant toute de même un peu, Disney se lance donc dans le spin-off avec Rogue One.
La force est enfin avec nous
Prendre le pari de lancer un nouveau spin-off s’affranchissant de certains codes de la saga et surtout du titre « Star Wars », c’est plutôt osé. Mais c’est aussi un terrain fertile sur lequel tous les amateurs de la licence peuvent placer leurs espoirs les plus fous et leurs fantasmes cinématographiques inavoués. Oui mais voilà, quand on voit le résultat objectivement très mitigé de l’épisode VII, bourré de « fan service » mal amené, privé d’un vrai méchant charismatique et s’éparpillant un peu trop, on ne pouvait que rester sur la réserve. Pourtant, Rogue One apporte avec lui l’espoir du renouveau. Un nouvel espoir. Pas besoin de vous faire languir plus, il aura donc fallu attendre 33 ans, 33 longues années pour enfin avoir un Star Wars (qui en plus n’en est pas réellement un) digne de ce nom. On ne vous fera pas l’affront de le comparer à la trilogie originale, mais Rogue One est facilement le quatrième meilleur épisode de toute l’histoire de la saga, et très largement. Prenez toutes les frustrations que vous auriez pu avoir en visionnant le septième opus et oubliez-les, car ici elles sont toutes corrigées… Déjà par un scénario qui tient la route et ne sent pas le réchauffé. Rogue One s’emploie à faire le lien entre les épisodes 3 et 4 et nous raconte l’histoire des fameux espions qui sont parvenus à récupérer les plans de l’Etoile de la Mort.
Si d’ailleurs vous êtes un fan de la saga, vous aurez rapidement une idée très précise de ce qui va arriver à l’équipage de Rogue One. Quoiqu’il en soit, sans en dire plus, la trame de fond est relativement simple mais l’histoire en elle-même est menée d’une main de maître et rend quasiment instantanément très attachant chaque personnage qui apparaît à l’écran, chose suffisamment rare pour être soulignée. Que ce soit Jyn Erso, le personnage central qu’on suit depuis le début, ou n’importe quel autre membre de l’Alliance Rebelle, tous ont une réelle profondeur, leurs propres doutes, leurs propres convictions et leur propre tempérament. Chacun apporte à tour de rôle une touche d’émotion, une touche de rébellion et une bonne dose d’humour à l’instar du robot K-2SO. On pourrait parler un moment de tous les personnages, tant ils sont tous différents les uns des autres sur tous les plans. D’ailleurs, le fait qu’ils viennent se greffer à l’équipage tout au long du film et rejoindre peu à peu l’Alliance ajoute au plaisir que l’on prend à suivre tout ce petit monde de planète en planète. Planètes que le réalisateur Gareth Edwards prend le temps de nous laisser découvrir et surtout de les mettre en valeur. C’est d’ailleurs le fil rouge de ce film. Les acteurs, les décors, l’histoire, tout est finement travaillé pour être mis en valeur, comme si pour une fois un vrai amoureux de Star Wars avait pris les commandes et portait le film comme un nouveau né, c'est-à-dire avec bienveillance, précaution, fierté et admiration.
ar le souci du détail est ici poussé assez loin et chacun y verra la dose de références aux précédents films qui correspond à son addiction. Autant dire qu’un fan de la première heure dénichera un personnage secondaire ou une réplique toutes les cinq minutes alors que le simple amateur se contentera d’un peu moins, comme le vaisseau de Rogue One « posé » sur Eadu qui, dans un plan relativement long, n’est pas sans rappeler celui d’un certain Luke Skywalker sur Dagobah. Tout le fan service de cet opus est discrètement disséminé ici et là, au bon gré de ceux qui voudraient s’en délecter sans forcer l’attention du spectateur. Un vrai hommage en somme. En parlant d’hommage, comment ne pas parler de Dark Vador… L’un des plus grands personnages de tous les temps enfin de retour. Alors certes, on le voit très peu, mais la courte scène dans les dernières minutes du film vaut à elle seule le détour. Quel pied de voir son sabre rouge fendre l’obscurité sur un fond de Marche Impériale après tant d’années. D’ailleurs, cette scène sera immédiatement suivie du… début de Star Wars IV ! En effet, Rogue One se termine par les premières secondes du tout premier film. Qu’on ne vienne pas nous dire après que ce film n’a pas été fait par des passionnés…
La passion et l’hommage ne s’arrêtent pas là. En plus de l’exploration des planètes et de leur folklore local incluant extraterrestres étranges et coutumes atypiques (comme au bon vieux temps), nous avons droit à des scènes épiques de combat au sol où à travers le brouillard se dessinent les silhouettes de TFB-TT (si, si, le genre de gros tanks sur pattes qu’on voit dans la bataille sur la planète glacée Hoth dans l’épisode V) mais également à l’une des plus belles et des plus dynamiques batailles spatiales depuis fort longtemps. A ce sujet, on note que l’équipe du film a décidé d’utiliser à nouveau des maquettes bien réelles pour les croiseurs Impériaux, dans la droite lignée de ce qui se faisait dans les premiers volets. Bref, on s’en prend plein les mirettes grâce aussi à des effets spéciaux spectaculaires. La scène du tir d’essai de l’Etoile de la Mort sur Jedha est à ce sujet extrêmement impressionnante. Mais il y a aussi des combats un peu plus « intimistes » à l’instar de la scène de guérilla dans la (future défunte) capitale de Jedha qui sont tout aussi agréables. Le film met d’ailleurs l’accent sur le côté militaire avec tout ce qui s’y rapporte, du sabotage en passant par l’infiltration. Dernier point sur les musiques, symphoniques à souhait comme toujours, même si le thème de Star Wars n’est pas présent, au même titre que le « résumé déroulant » et les transitions de plans fantaisistes, puisque Rogue One, comme son nom l’indique, n’est pas un Star Wars. Bon ceci dit, rien que le plaisir d’entendre la mélodie associée à ce cher Vador suffit à éclipser le reste.
L’avis perso de Vegakiller // La très belle surprise
J’ai été plus que déçu par l’épisode VII, pour moi un espèce de remake sans saveur sur fond de teen movie. Rogue One promettait de s’affranchir de pas mal de codes et d’avoir plus de liberté. Et c’est le cas ! Franchement, un énorme moment de cinéma, pas au point de me faire oublier la déception du Réveil de la Force, mais suffisamment pour me réconcilier avec les Star Wars made in Disney.
On a aimé
On n’a pas aimé
Histoire fraîche comblant les fossés entre les films Des persos profonds et immédiatement attachants La scène de combat spatiale spectaculaire Les scènes de combats au sol énergiques et brutales Des effets spéciaux de haute voltige Des clins d’œil / hommages de partout Dark Vador, tout simplement
Pas assez de Dark Vador Aucune suite possible…
Très grand est le Pouvoir de la Force
Un film qui tient ses promesses est une chose tellement rare qu’elle pourrait paraître impossible. Pourtant, c’est ce que Rogue One a réussi à faire : être un excellent film inclus dans l’univers Star Wars, faire dans l’originalité et la fraîcheur, faire dans le souci du détail et l’hommage éclatant. Une vraie réussite dans une saga qu’on pensait définitivement perdue. Ils l’ont pourtant souvent répété, mais maintenant, on peut y croire : la Force est avec nous !
Très bonne critique,c est bien rédigé donc plaisant à lire
Pour ma part j ai apprécié ce rogue one même si on connaît les tenants et aboutissement s de cette équipe on se laisse prendre par l histoire. Le passage au 4 ème episode m a fait kiffer c'était bien fait au niveau de l'intégration de dark va dor tout vénère ☺
Par contre gros souci de luminosité sur la première partie du film j ai cru que le problème venait du projecteur au cinéma mais apparemment le défaut vient du film .
Et bien pour ma part, j'ai trouvé le film assez plat même si les scènes de combats spatiaux sont énormes, Dark Vador dans le meilleur de sa forme, et un droide attachant. La musique est digne de John williams et le score de grande qualité.
J'ai près contre peu apprécié le jeu d'acteur, la fin et la mort des 2 acteurs principaux on aurait presque cru qu'ils allaient b.... sur la plage (scène coupée), les personnages en image de synthèse (Leia, Tarkin), et le manque de profondeur autour des personnages du film même si la mort les guettait depuis le début. On sent quand même les coupages Disney.
Un bon divertissement, certes, mais qui ne me marquera pas tant que ça à part la scène de Dark Vador.
Après, sugizo, moi j'ai justement vraiment apprécié le jeu d'acteurs (chacun ses goûts, hein ^^) : Il est simple, vrai et sans fioritures. J'avais vraiment l'impression d'avoir les réactions de "vraies" personnes qui seraient confrontés à ce que traversent les héros. Pas de pleurnicheries inconsidérées, de vrais sacrifices qui semblent lourds. Du coup, si on prend tout ça en compte plus le coté attachants des héros la fameuse scène finale de la plage est juste bourrée d'intensité et de tristesse. Mais c'est sûr que si t'as pas trop aimé le jeu d'acteur, le final devait paraitre bien fade un peu gnangnan ^^
Oui, je confirme, très bonne critique et très instructive en plus!
Pour ma part ça s'est passé au ciné en 3D (comme beaucoup je suppose) et je rejoint Végakiller sur les acteurs que j'ai trouvé très bons et très "frais". Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est la manière dont le scénario a été mené et la fin du film. En sortant de la séance, je me suis même demandé s'il s'agissait d'un Disney, parce que je l'ai trouvé très dark finalement. Et contrairement à l'épisode VII que j'ai trouvé cuit et recuit, j'ai vraiment eu l'impression de voir du nouveau!