Rendre hommage à une licence ou à un jeu est devenu monnaie courante, surtout depuis l’avènement du jeu indépendant qui permet de proposer une créativité toujours grandissante. Parfois, on ressent cette volonté de vouloir retrouver les sensations proposées par ces titres, avec un habillage et des mécaniques originales, ainsi qu’une patte moderne ou tout du moins qui a un certain style. Verdict Guilty fait partie de ces jeux : le gameplay fait hommage à Street Fighter II, avec un univers original fait de flics et de malfrats. Le tout avec un aspect 16 bits aux couleurs majoritairement froides et sombres, ce qui donne un côté polar intrigant. Alors, plaisir coupable ou réclusion à perpétuité ? Réponse avec cet avis basé sur une version numérique reçue de l’éditeur.
Avant tout, Verdict Guilty propose divers modes de jeu, solo et versus en local. Dans le premier, vous avez le sempiternel mode arcade, dans lequel vous devez battre les huit joueurs sélectionnables de base puis trois boss ensuite qui ont un chara design assez sympa ! Le mode histoire quant à lui permet de découvrir chaque personnage un peu plus en profondeur, avec de petites cut-scenes pourvues d’artworks assez sympas bien qu’avec un chara design ultra classique. Ce mode de jeu vous apprend aussi les différents coups spéciaux des personnages lors des premiers combats, c’est un petit plus sympathique. En terminant ces modes vous pourrez débloquer une apparence alternative pour les personnages, ce qui ne multiplie pas le roster mais le diversifie un peu visuellement. Vous avez également un mode survival, classique et efficace, pour quiconque a envie de tester son skill et sa patience… Et enfin le mode entraînement, pour vous faire la main sur chaque personnage et aborder le gameplay. Huit personnages sont jouables de base, sur un écran de sélection qui ressemble à un mix entre le légendaire Street Fighter II pour la partie basse et la carte de la ville en haut qui fait penser à Final Fight.
Le menu n’est qu’un apéritif en termes de clins d’œil à Street Fighter II : le gameplay s’en approche aussi beaucoup dans son essence. Poings faible et fort, pieds faible et fort, les coups spéciaux en quart de cercle… Le tout maquillé avec un roster de policiers et malfrats. Ne vous attendez pas à des combo breakers, coups Ultra ou autres mécaniques : ici c’est le minimum syndical, qui veut faire dans le simple et efficace. Pas de Hadoken ou de Tatsumaki, ici ce sont les flingues ou le taser. Petite mécanique exclusive au jeu tout de même : il est possible de menotter l’adversaire, ce qui l’immobilise quelques secondes et l’empêche de combattre. Ce petit délai donne un peu de sel au titre qui, malgré son côté fun, reste du déjà joué au niveau baston et se contente du minimum à presque tous les niveaux.
Mais du minimum quand même bien exécuté, soyons honnêtes. Les contrôles répondent très bien, les hitbox sont assez bien fichues et le côté pixel-art fait main et tout l’univers autour sont tout à fait cohérents. Ternes mais cohérents. L’IA est correcte, assez bien dosée, elle ne va pas vous harceler dès le début, ni vous laisser faire sur les derniers combats. La courbe d’apprentissage est convenable et permet tout à fait aux débutants comme aux vétérans de s’amuser. Les effets sonores et musiques sont du même acabit que les visuels et manquent de relief : les coups manquent de punch en termes d’effets sonores et les musiques passent à la trappe ; sitôt joué, sitôt oublié. Difficile d’ailleurs de se souvenir même du nom des personnages, aucun n’étant vraiment marquant. Tous sont au final des caricatures vues et revues un peu partout.
On a adoré : Maniabilité correcte Techniquement honnête Le mode histoire de chaque perso Bien dosé niveau difficulté Concept des menottes sympa Les boss ont de la gueule Le pixel-art sympa |
On n'a pas aimé : Personnages génériques Versus local uniquement Terne Se contente trop du minimum syndical |
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