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Test - Baby Shark : Sing & Swim Party - Un jeu avec du mordant

- Publiée le 03.10.2023, à 11:16
- Par Vincent P.
Test - Baby Shark : Sing & Swim Party - Un jeu avec du mordant

Si comme votre serviteur vous êtes un parent, alors vous devez très certainement connaître Baby Shark : L’Aventure sous l’eau, la série animée de Nickelodeon qui est diffusée dans l’hexagone depuis octobre 2021. Ou vous avez pu tomber sur le film Pinkfong et Baby Shark dans l’espace sur Netflix, vous obligeant à laisser la télé à votre marmaille pendant que vous alliez vous crever les tympans. Mais avant cela, Baby Shark, c’est surtout une chanson dont la version de Pinkfong, une marque de l’entreprise coréenne SmartStudy a but éducationnel, a su créer le buzz sur Internet dès 2015 en Asie, dès 2018 en Occident. Il n’en fallait donc pas plus pour qu’un studio, Outright Games en l’occurrence, récupère les droits pour assurer une adaptation vidéoludique. Le studio nous ayant fourni un code de la version Xbox, il est l’heure pour nous de vous dire ce que nous en pensons !

La famille Shark a du mordant !

Dans une adaptation, ce qui est important, c’est la fidélité au matériau d’origine. En l’occurrence, Outright Games a bien travaillé puisque le studio a totalement respecté les dessins, les couleurs, les environnements, les musiques et les doublages de la série. Donc oui, visuellement on sent qu’il y a un manque certain de budget, on dirait un jeu codé en flash sur navigateur avec des plans fixes, quelques animations sommaires, quelques modèles 3D simplistes et des couleurs vives, mais c’est ce qui caractérise déjà le matériau d’origine. Les enfants sont ravis de pouvoir retrouver Baby Shark accompagné de Daddy, Mommy, Grandma et Grandpa Shark (les cinq personnages jouables), d’autres invités se joignant à la fête en tant que personnages non joueurs dans le cadre de l’histoire. Les décors sont très variés et respectent les environnements de la licence. Difficile de cracher dans la soupe, les jeunes sont anges !

Mieux, le titre est doublé en français (malgré une synchronisation labiale très approximative), ce qui a permis au petit de trois ans de votre serviteur de bien comprendre l’histoire narrée au travers d’une petite scène à chaque début de niveau, et profite également de sous-titres en français, permettant au fils de six ans de lire par la même occasion. A part un défaut de balise de code mal fermée et un espace de trop avant une virgule, le résultat est plutôt propre.

On passe rapidement sur le mode Rapide qui permet de jouer un niveau de manière aléatoire (impossible de choisir celui que l’on souhaite) pour nous concentrer sur le mode Histoire. Dans les grandes lignes, la famille Shark doit traverser sept environnements différents pour se rendre au Festival Fin-tastic, un festival de musique et de danse regroupant des artistes marins de tous horizons. Même si certains passages manquent de cohérence avec les précédents dans le déroulé de l’histoire, les plus jeunes n’y prêteront pas attention. Le but est simple, permettre de découvrir des environnements variés, glisser quelques petites leçons de morales sympathiques et même créer un petit ascenseur émotionnel sur la fin. Nous n’en dirons pas plus. Toujours est-il que le mode est assez long (environ 3h) et qu’il offre une véritable marge de progression pour les plus jeunes. Pour maîtriser un niveau, il faut obtenir trois étoiles. Heureusement, le système de comptage est assez laxiste et le résultat est toujours encourageant pour l’enfant. Même s’il se loupe, il a le droit à un bien. On sent les racines éducatives qui animent la société coréenne.

Les défis sont divisés en deux catégories. La première, c’est celle du jeu de rythme. Des cercles défilent de droite à gauche et il faut appuyer sur la touche appropriée (droite, gauche, haute ou basse) quand ils se synchronisent avec le métronome. Au fil des niveaux, les développeurs ajoutent des subtilités supplémentaires, comme la touche à maintenir, celle à tapoter frénétiquement, un combo de deux touches à appuyer simultanément, l’esquive des oursins ou encore des cercles à la touche masquée qui ne se dévoile qu’à la dernière seconde. Plus on enchaîne les Parfaits, plus la jauge du métronome se charge. Une fois pleine, elle donne quelques effets visuels supplémentaires et renforce l’ambiance festive du jeu. Les enfants peuvent profiter de trente chansons, qui sont à débloquer dès qu’elles sont maîtrisées (trois étoiles obtenues donc). Certes, on sent qu’il y a beaucoup de versions alternatives de la chanson de base, ce qui veut dire que les adultes ont juste envie de couper la musique ou se frapper la tête contre les murs, pendant que les enfants vivent leur meilleure vie. A vrai dire, c’est assez précis, c’est fun et la marge de progression est telle que cela permet aux plus jeunes de bien comprendre comment jouer tout en intégrant au fur et à mesure les nouvelles règles. Top pour la motricité !

La deuxième, c’est celle du jeu de nage. Concrètement, notre requin nage de gauche à droite sur l’écran dans un mini-jeu à défilement horizontal. Le but est simple, il faut récolter des étoiles et des cartes musicales, tout en esquivant les divers pièges, du poisson globe à l’espadon en passant par les branches épinées, les jets d’eau, les crabes, les coquillages, les citrouilles, etc. Là encore, la difficulté est progressive et les obstacles sont ajoutés au fil du temps pour permettre aux plus jeunes d’appréhender le jeu tout au long du mode Histoire. Celui-ci devient toutefois plus difficile dans la deuxième partie, ce qui a fait un peu plus rager les enfants de votre serviteur. Le seul souci que nous voyons avec notre regard d’adulte, c’est qu’il n’y a que ces deux mini-jeux à exécuter inlassablement en alternance. Et ce n’est pas la coopération de deux à quatre joueurs qui y changera quelque chose. Au contraire même, les enfants ont préféré y jouer en solo chacun leur tour.

Pour pousser les joueuses et les joueurs à continuer malgré tout à y jouer, au-delà des divers habillages qui balaient la culture populaire (Halloween, la fête des morts, le monde de la piraterie, le monde musical, les tropiques, le disco, etc.), les développeurs ont intégré des collectibles, à savoir des vignettes, des costumes pour habiller nos personnages jouables (sirène, fête des morts, années 80, pirate, squelette…) et des cartes à collecter (100) que l’on peut monter sur trois niveaux. Bien entendu, tout ceci est à retrouver dans la rubrique extra qui abrite aussi les trente chansons débloquées ! A écouter sans modération… ou Pas !

Vous l’aurez compris, le jeu s’adresse clairement aux enfants de trois à six ans. En tant qu’adulte, si par tout hasard vous arriviez à accrocher aux musiques et au visuel, vous allez sacrément vous ennuyer… Mais Outright Games a pensé à vous en intégrant un mode de jeu bonus une fois l’Histoire terminée ! Il s’agit d’un mode Plus de Big Shark qui n’est autre qu’un mode Défi permettant de refaire les niveaux en version plus rapide et plus difficile. Ici, vous ne gagnez pas des étoiles, vous devez éviter de les perdre. Dans les niveaux musicaux, les fausses notes sont vite sanctionnées. Dans les niveaux de nage, louper une étoile vous perdre la moitié d’une étoile de votre compteur. Loupez donc six étoiles sur les dizaines à l’écran et vous aurez 0. Clairement, la difficulté augment et cela rend les parties de rythme bien plus intéressantes. Le jeu de nage reste bien plus anecdotique à notre niveau.



Point complet
Au milieu des AAA et autres projets qui attirent la lumière, beaucoup pourraient se moquer de Baby Shark : Sing & Swim Party, un titre pensé pour les enfants de 3 à 6 ans environ. Et pourtant, même si bien des parents saigneront des yeux et des oreilles, le titre d’Outright Games est plutôt bien fait et pensé pour le public ciblé. Non seulement il est fidèle au matériau d’origine mais en plus il est doublé en français, sous-titré dans la langue de Molière, propose un vrai mode Histoire et offre une alternance de deux mini-jeux, un de rythme et un de nage, à la difficulté croissante au fil de l’aventure. Les enfants ont donc le temps d’appréhender les deux et de progresser au fil des règles ajoutées. C’est ludique, ça chante, ça danse et les enfants s’amusent, surtout que la notation est laxiste et bienveillante. Pour les plus âgés, il y a toujours le mode Plus de Big Shark à débloquer une fois le mode Histoire terminé. Ce dernier a de quoi faire transpirer avec ses défis plus corsés. Bien sûr, tout n’est pas parfait, ça sent le manque de budget, c’est ultra répétitif, il y a trop de variations de la même chanson mais tout est mis en scène dans la bonne humeur et les développeurs ont essayé d’apporté un peu de diversité au travers des environnements à traverser et des cultures à découvrir.

On a adoré :
Fidèle au matériau d’origine
Doublé et sous-titré en français
Mode Plus de Big Shark à débloquer
Mode Histoire assez long
Assez bienveillant et éducatif
Environnements variés
Les collectibles
La marge de progression pour les plus jeunes
Trente chansons !
On n'a pas aimé :
Mais beaucoup de versions alternatives…
Seulement deux types de mini-jeux
Défi nage vite lassant
En tant que parent, l’envie de se crever les tympans
La synchronisation labiale approximative
Un scénario pas toujours cohérent
Mode Rapide anecdotique



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VOS REACTIONS
Posté le 04.10.23 @ 00:33

Quel courage d'avoir testé le jeu Baby shark ! Ou ce sont peut-être les enfants qui ont fait tout le boulot ? 😅

J'avoue n'avoir pas eu le courage de lire jusqu'au bout puisque clairement je n'y jouerais pas, mais je salue le côté pro et impliqué d'Oni comme toujours, et ça sur tout type de jeu !

Il en faut pour tous les âges !
Posté le 04.10.23 @ 12:38
Rédac chef


La vérité ? Je l'ai demandé pour moi à la base en me disant que ça fera également plaisir aux enfants. Mathis et Evan ont beaucoup apprécié. J'ai souffert en silence mais c'était ma volonté. Ils ont fait une poignée de niveaux mais j'ai joué aux 60 et j'ai également fait une grosse partie du mode Défi. Plus ca va, plus j'aime tester les jeux les moins médiatisés.
Posté le 04.10.23 @ 13:33

C'est bien de le reconnaître 😂

Je ne sais pas si c'est que je vieillis mais j'apprécie plus aussi les jeux moins médiatisés, plus chill et indépendants.
Y a de belles pépites parfois.

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