Bonjour chers élèves, bienvenue en cours de jeux Capcom. Alors si je vous dis Capcom et dinosaures, vous me dites… Ah non, pas Monster Hunter, qui d’autre ? Dino Crisis ? bien joué, mais mauvaise réponse. Ah, toi avec la barbe grise là-bas ? Cadillacs and Dinosaurs, tout à fait, mais non toujours pas. Pardon Cyril, je ne t’entends pas du fond de la classe, répète ? Dino Stalker ? Allez, tu sors, on avait dit pas d’alcool avant les cours. Mais allez faites un effort : des dinosaures, des exosquelettes, dans le futur… Vous ne l’avez pas ? Allez, prenez des notes, on va parler du cas Exoprimal suite à une clé numérique reçue de l’éditeur.
Nous sommes en 2040 après JC. Toute la planète est envahie par les dinosaures. Toute ? Non ! Car un groupe peuplé d’irréductibles exocombattants résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et les antagonistes ici ne sont ni plus ni moins que des dinosaures, qui sortent de portails par groupes entiers et ont dévasté notre jolie planète. C’est ballot. L’histoire est clairement un prétexte à l’action et vous serez accueilli dans le jeu par des scènes qui narreront les faits… et vous feront découvrir les différents protagonistes de cette histoire, non sans avoir au préalable personnalisé votre avatar. On est loin des possibilités qui avaient été offertes dans Street Fighter 6 à ce niveau d’ailleurs, Exoprimal offrant ici le minimum syndical. Cela dit, cela permet d’éviter de créer des horreurs difformes, ce qui n’est pas forcément un mal… On prend plaisir à voir notre personnage dans les cinématiques, les animations étant correctes, et la mise en scène des cinématiques avec le moteur du jeu sont plutôt qualitatives. Par contre certains dialogues sont en français, d’autres en anglais (pour l’histoire), niveau immersion ce n’est pas vraiment ça…
Exoprimal aurait pu être un titre pensé uniquement pour l’action mais il faut bien avouer que Capcom a voulu mettre l’accent sur l’histoire, qui se dévoile au gré de vos boucheries jurassiques. Si elle ne casse pas non plus quatre pattes à un Raptor, elle a le mérite de poser les bases de l’intrigue et de se développer au fil de vos aventures sur l’île de Bikitoa. Vous pourrez consulter via une interface, nommée carte d’analyse, l’avancement de l’histoire évidemment, ainsi que toutes les données perdues que vous aurez retrouvées en mode survie jurassique. En avançant dans l’histoire, via ce même menu, vous pourrez accéder à des mystères, qu’il faudra résoudre pour compléter la carte d’analyse, un petit plus pour les complétionnistes en herbe ! Si l’histoire en elle-même sert de socle à cet univers, pas inintéressante mais pas non plus incroyable, Exoprimal prend tout son intérêt au niveau du gameplay.
En tant que pilote d’exo au sein de l’équipe Hammerhead, vous aurez accès à l’un des dix exosquelettes disponibles pour aller shooter du dinosaure. Ils sont divisés en trois catégories : assaut, tank ou soutien. Selon l’exo choisi, son armement va différer : arme de contact, de moyenne ou longue portée, avec une mobilité ou une résistance différente, à choisir selon vos préférences de gameplay. Chacun des exosquelettes dispose bien entendu de compétences différentes et il est possible d’équiper un outil par exo, qui peut être offensif, défensif ou de soutien. Par exemple, vous pourrez vous équiper d’une catapulte, permettant de réaliser un saut boosté, ou d’un projectile d’énergie qui produit un champ de réparation, pratique en cas de niveau de vie critique.
Vous pourrez équiper jusqu’à trois modules également par exo, qui permettent de booster certains paramètres, tels qu’augmenter la rapidité du rechargement des armes, augmenter la quantité de santé ou encore la vitesse de récupération de vos compétences. Initialement verrouillés, il faudra monter en niveau et utiliser la monnaie glanée en jeu pour les débloquer : les BikCoins. Vous pourrez également modifier votre exo sur le plan visuel, avec des skins, des autocollants et des charmes, certains étant disponibles contre des BikCoins et d’autres contre quelques-uns de vos deniers via le store de la console. Ces aspects sont purement cosmétiques, pas de pay-to-win donc, une bonne chose à rajouter au crédit d’Exoprimal.
Voilà, maintenant qu’on a la théorie, on passe à la pratique, parce qu’on n’est pas ici pour papoter autour du thé comme des mamies, on a du dinosaure à concasser ! En termes de gameplay, Exoprimal est un TPS somme toute assez classique mais plutôt nerveux. Le mode survie jurassique, seul disponible au moment d’écrire ces lignes, vous permet d’intégrer une des deux équipes de quatre joueurs. Le but étant de compléter une suite de missions plus vite que l’équipe d’en face, avant de terminer par une session finale qui peut être soit du PvP, soit du PvE. Cette dernière option est sélectionnable avant de commencer le matchmaking, sachant qu’il est aussi possible de rendre ce paramètre aléatoire. Ce dernier vous confère un gain d’XP de x1,2, toujours intéressant si vous voulez monter en grade. Les niveaux ainsi gagnés en fin de partie grâce à votre implication dans l’équipe vous permettront de débloquer de nouvelles skins, des distinctions ou emblèmes pour parer votre profil, des outils et gagner les fameux BikCoins mentionnés plus tôt.
Selon vos actions en partie, vous gagnerez des distinctions : plus vous en gagnerez, plus vous aurez de bonus en fin de partie, un peu à l’instar de Battlefield. Tuer des gros dinosaures, être précis, prendre les objectifs rapidement… L’action mène à de jolies récompenses ! Sur le plan du gameplay pur, Exoprimal est nerveux, avec des dinosaures qui vous pleuvent littéralement sur le coin du pif, que ce soit des « petits » raptors à de gros tricératops, en passant par une faune variée volante ou non, il va falloir jongler entre le feu nourri de vos armes, les esquives et vos compétences pour mener votre équipe à la victoire.
Les missions en elles-mêmes ne sont pas fofolles, c’est surtout une suite de « salles » à nettoyer, avec parfois un élément à protéger par exemple, mais c’est l’action avant tout. Parfois, vous pourrez vous amuser à prendre possession d’un gros dinosaure pour aller embêter l’équipe en face, mais ils peuvent vous rendre la pareille, alors restez sur vos gardes ! Bien souvent avant une telle intrusion, vous aurez une petite alerte vocale, soyez attentif… Il faudra avoir l’œil partout et, en connaissant bien les divers exos et leurs capacités, vous aurez une lecture de l’action bien plus efficace qu’en vous lançant dans la bataille sans réfléchir. Il faudra jongler entre les tirs, les capacités et surtout garder un œil sur vos compagnons, car jouer seul ne vous mènera nulle part !
La cohésion de l’équipe est un élément déterminant pour la victoire, d’ailleurs Exoprimal sera bien plus abordable si vous pouvez discuter en temps réel avec votre équipe. Malgré la tonne d’emotes à votre disposition, qui brise les barrières du langage, cela reste trop basique et surtout peu lisible pendant les joutes acharnées. Faute de cela, c’est la loterie. Vous pourrez tomber sur des équipes un minimum en symbiose, avec des classes variées, ou au contraire des escouades avec l’exo « de base » qui ne pense qu’à tirer sans penser aux compétences ou effets de groupe… La chance vous fera au départ aimer le jeu ou vous faire baver de rage ! Surtout que dans des lobbies aléatoires face à des équipes bien définies, les chances sont plus que minces...
On peut aussi se poser la question de la légitimité de développer une histoire dans un environnement PvPvE. Si certains apprécient la dimension du challenge en ligne, pas sûr que ce soit le meilleur moyen de proposer une intrigue. Car il faut parfois subir les aléas des groupes trop passifs ou le feu de groupes mieux formés, alors qu’on a juste envie de savoir ce qui se passe ensuite avec Hammerhead et Leviathan… Il aurait été agréable de pouvoir jouer en PvE, quitte à ne pas gagner d’expérience, mais au moins avancer dans le scénario sans se taper des sessions de jeu entières à se faire canarder.
Autre défaut dans la cuirasse : le peu de contenu initial du jeu. Pour son prix, vous avez un mode de jeu principal, l’entraînement et… Voilà. Sans solo, sans PvP « pur » ou autres modes de jeu, Exoprimal mise tout sur sa Survie Jurassique et ses saisons pour justifier le prix du titre. Si les fans de TPS en ligne y trouveront leur compte, d’autres voulant juste s’amuser à découvrir un bon défouloir à leur rythme seront déçus. Reste l’ambiance graphique, qui reste tout à fait correcte, sans pour autant éblouir. On imagine que, s’agissant d’un jeu multijoueur, il a fallu faire des concessions, surtout pour afficher la quantité d’ennemis à l’écran, mais si on compare à un titre qui envoie des hordes d’ennemis come World War Z, ce n’est pas non plus super impressionnant. Cela dit, le tout reste fluide, le netcode réagit bien et c’est un point crucial pour un titre de ce genre.
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