La pollution continue à détruire notre monde, certains animaux sont en voie de disparition, quand ils n’ont pas déjà disparu, la situation climatique est préoccupante mais certaines élites préfèrent continuer à privilégier l’argent au reste. Private Division et Piccolo Studio ont décidé quant à eux de sensibiliser les joueuses et les joueurs avec After Us, un jeu d’exploration proposé à 29,99€ qui permet d’incarner Gaïa, l’esprit de la vie qui va essayer d’apporter de l’espoir à une planète brisée. Une belle aventure avec un joli message ou un simple moyen de profiter de l’actualité pour vendre un nouveau projet ? Réponse dans cet avis après avoir terminé la version numérique fournie par l’éditeur.
Déesse Mère de la mythologie grecque, Gaïa est avant tout la déesse de la Terre. Il n’est donc pas étonnant de voir que le personnage féminin principal d’After Us est un hommage des plus directs. Dès l’introduction, on découvre notre Gaïa dans une forêt. Les animaux disparaissent peu à peu, elle court donc vers l’arbre de la vie pour en connaître la raison. Celle-ci est simple : le monde se meurt. La mission est alors évidente, il faut le sauver. Comment ? En libérant la force vitale des huit animaux principaux morts, le chien, l’aigle, le cochon, le cerf, le requin, la baleine, l’ours et l’abeille. A chaque animal correspond un niveau, avec une thématique différente. La capture du dernier aigle, la traque du dernier cerf ou encore le harponnage de la dernière baleine, voilà quelques scènes importantes à vivre pour mener à bien sa mission et sauver l’esprit desdits animaux disparus. Parce que le monde ne repose pas que sur huit types d’animaux, il y en a une centaine à attraper pour repeupler cette terre vide de toute vie. Autant dire que les amateurs de 100% ont de quoi faire. L’aventure se déroule dans un monde post-apocalyptique dans lequel règnent le chaos et le désastre. On se retrouve donc à escalader ce que l’on peut, comme une voiture qui flotte dans les airs, pour tenter de se frayer un chemin parmi les décombres. Attention, une chute et c’est la mort assurée !
Pour rester dans le thème, le bestiaire a été habilement composé de sacs en plastique qui essaient de nous attraper (pour matérialiser la pollution) et de masses tentaculaires noires qui peuvent rappeler les heures les plus sombres des marées noires. Nous retrouvons également des dévoreurs, des sortes de statues d’apparence humaine de trois mètres de haut qui représentent d’anciens humains transformés au fur et à mesure que le monde a dépéri. Après tout, l’Homme est l’un des plus gros pollueurs et destructeurs de notre planète… Mais tout espoir n’est pas perdu puisque, pour les dévoreurs, il est possible de les purifier en esquivant leurs attaques avant de lancer des projections du cœur de l’arbre de la forêt. Mieux, certains dévoreurs laisseront derrière eux des souvenirs humains. Enfin, notons la présence d’une sorte de machine électrique à désactiver en utilisant notre cœur de l’arbre.
Des déchets au sol qui défigurent la nature, des tonnes de sacs poubelles qui donnent un aspect sale, un manque criant de couleurs pour amplifier l’aspect post-apocalyptique, cela pourrait être déroutant mais la direction artistique est vraiment soignée et on traverse en prime des lieux très variés. On ressent l’urgence de la situation, ce monde qui se meurt et cet espoir qui brille si faiblement. Les niveaux sont vastes, à tel point qu’on va débloquer et utiliser des points de téléportation qui servent également de repères. La lumière revient lorsqu’on se rend sur l’Arche, seul endroit paisible qui permet de retrouver les animaux dont l’esprit a été libéré. C’est également là que réside l’arbre de vie, lui qui nous donne sa force. Dommage que le lieu, plutôt vaste, ne serve que de hub sous-exploité.
Classiquement, Gaïa peut sauter ou assurer un double-saut avec A, esquiver les attaques ennemies avec B ou encore lancer le cœur de l’arbre avec LT pour attaquer les ennemis, comme par exemple pour purifier les dévoreurs. Pour nous aider dans notre quête, Y permet d’ouvrir la map pour identifier les points de téléportation des niveaux (à débloquer en éliminant les ennemis qui en gardent les tours) et X permet à Gaïa de chanter afin de localiser les animaux à sauver. Il suffit ensuite de suivre les papillons pour connaître le chemin. Petit plus, si on maintient LT, on lance une onde de choc qui, en plus de repousser les ennemis alentours, fait pousser une végétation provisoire réduisant l’impact des éléments au sol qui nous ralentissent. Pour apporter un peu de dynamisme, RT permet de courir ou de lancer un dash aérien pratique pour atteindre certains endroits hors de portée autrement. Dans les niveaux terrestres, l’ensemble répond bien, c’est agréable à jouer. C’est dans les niveaux marins que la prise en main se complexifie. C’est plus lourd, certains s’y habitueront après un petit temps d’adaptation, d’autres pesteront contre ces passages.
Techniquement, After Us est loin de certains standards actuels mais il compense sa simplicité dans les modélisations par sa direction artistique léchée. Le monde post-apocalyptique est parfaitement retranscrit, on sent les dégâts causés au fil du temps, sa lente agonie… Et pourtant, certains niveaux colorés sont également de la partie. Les décors sont beaux, c’est agréable à l’œil et on apprécie la physique qui s’adapte au contexte même si, encore une fois, la prise en main dans les niveaux marins est plus brouillonne. Chacun des huit niveaux est travaillé et on apprécie de voir les statues des humains nus, figées, marquant la déchéance et l’impuissance de l’humain. Les enjeux sont pesants et pourtant on représente cette lueur d’espoir que l’on entretient, à l’image de la végétation qui s’affiche temporairement. Bien entendu, la bande-son a été adaptée à la situation, avec des musiques mélancoliques et tristes qui collent parfaitement à l’ambiance. Il n’y a rien à redire sur le sujet, c’est maîtrisé, même les thèmes qui se déclenchent lorsque les ennemis arrivent. Sans grande surprise, on peut noter la présence de quelques bugs mineurs ci et là mais rien qui ne soit gênant pour la progression. Nous avons toutefois été victimes d’un bug bloquant, notre personnage s’étant coincé dans un élément du décor, ce qui nous a contraints à relancer le jeu.
Les personnes qui souhaiteront parcourir l’aventure sans s’attarder sur tous les éléments à collecter, en récupérant simplement ce qui est sur le chemin ou un peu aux alentours, seront en mesure de boucler le jeu en 8h30. Celles qui souhaiteront compléter l’ensemble, donc trouver tous les souvenirs et les 100 animaux pourront relever le compteur jusqu’à une douzaine à une quinzaine d’heures. Les niveaux étant vastes, il faut parfois faire attention de ne pas s’y perdre… Le bon côté, si vous ne collectez pas tout sur le premier run, une fois l’aventure terminée, vous pouvez refaire les niveaux comme bon vous semble.
J’avais découvert ce jeu lors de son annonce à la dernière cérémonie des Game Awards. J’étais intéressé par sa direction artistique et par son histoire, ce qui m’a poussé à me lancer dans cette critique. Je dois avouer que je ne suis pas déçu. Je n’ai pas vu le temps passer, l’histoire est captivante, c’est beau (artistiquement) et émouvant (j’ai fait couler quelques larmes). Il a quelques défauts, à commencer par les niveaux aquatiques et certains passages qui sont trop vastes et qui font qu’on a du mal à se repérer, mais il offre une petite bouffée d’air frais avec un joli message, et ce malgré son aspect post-apocalyptique aussi déprimant que séduisant.
On a adoré : Gaïa Histoire prenante Un vrai message ! Musiques très agréables Décors beaux et variés Ambiance séduisante |
On n'a pas aimé : La prise en main dans les niveaux aquatiques Certains endroits un peu trop grands Parfois difficile de bien se repérer Quelques bugs ci et là |
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Citation : La pollution continue à détruire notre monde, certains animaux sont en voie de disparition, quand ils n’ont pas déjà disparu, la situation climatique est préoccupante mais certaines élites préfèrent continuer à privilégier l’argent au reste. Private Division et Piccolo Studio ont décidé quant à eux de sensibiliser les joueuses et les joueurs avec After Us, un jeu d’exploration proposé à 29,99€ qui permet d’incarner Gaïa, l’esprit de la vie qui va essayer d’apporter de l’espoir à une planète brisée. Une belle aventure avec un joli message ou un simple moyen de profiter de l’actualité pour vendre un nouveau projet ? Réponse dans cet avis après avoir terminé la version numérique fournie par l’éditeur. Cours Gaïa, cours ! Déesse Mère de la mythologie grecque, Gaïa est avant tout la déesse de la Terre. Il n’est donc pas étonnant de voir que le personnage féminin principal d’After Us est un hommage des plus directs. Dès l’introduction, on découvre notre Gaïa dans une forêt. Les animaux disparaissent peu à peu, elle court donc vers l’arbre de la vie pour en connaître la raison. Celle-ci est simple : le monde se meurt. La mission est alors évidente, il faut le sauver. Comment ? En libérant la force vitale des huit animaux principaux morts, le chien, l’aigle, le cochon, le cerf, le requin, la baleine, l’ours et l’abeille. A chaque animal correspond un niveau, avec une thématique différente. La capture du dernier aigle, la traque du dernier cerf ou encore le harponnage de la dernière baleine, voilà quelques scènes importantes à vivre pour mener à bien sa mission et sauver l’esprit desdits animaux disparus. Parce que le monde ne repose pas que sur huit types d’animaux, il y en a une centaine à attraper pour repeupler cette terre vide de toute vie. Autant dire que les amateurs de 100% ont de quoi faire. L’aventure se déroule dans un monde post-apocalyptique dans lequel règnent le chaos et le désastre. On se retrouve donc à escalader ce que l’on peut, comme une voiture qui flotte dans les airs, pour tenter de se frayer un chemin parmi les décombres. Attention, une chute et c’est la mort assurée ! La pollution, cet ennemi ! Pour rester dans le thème, le bestiaire a été habilement composé de sacs en plastique qui essaient de nous attraper (pour matérialiser la pollution) et de masses tentaculaires noires qui peuvent rappeler les heures les plus sombres des marées noires. Nous retrouvons également des dévoreurs, des sortes de statues d’apparence humaine de trois mètres de haut qui représentent d’anciens humains transformés au fur et à mesure que le monde a dépéri. Après tout, l’Homme est l’un des plus gros pollueurs et destructeurs de notre planète… Mais tout espoir n’est pas perdu puisque, pour les dévoreurs, il est possible de les purifier en esquivant leurs attaques avant de lancer des projections du cœur de l’arbre de la forêt. Mieux, certains dévoreurs laisseront derrière eux des souvenirs humains. Enfin, notons la présence d’une sorte de machine électrique à désactiver en utilisant notre cœur de l’arbre. Des déchets au sol qui défigurent la nature, des tonnes de sacs poubelles qui donnent un aspect sale, un manque criant de couleurs pour amplifier l’aspect post-apocalyptique, cela pourrait être déroutant mais la direction artistique est vraiment soignée et on traverse en prime des lieux très variés. On ressent l’urgence de la situation, ce monde qui se meurt et cet espoir qui brille si faiblement. Les niveaux sont vastes, à tel point qu’on va débloquer et utiliser des points de téléportation qui servent également de repères. La lumière revient lorsqu’on se rend sur l’Arche, seul endroit paisible qui permet de retrouver les animaux dont l’esprit a été libéré. C’est également là que réside l’arbre de vie, lui qui nous donne sa force. Dommage que le lieu, plutôt vaste, ne serve que de hub sous-exploité. La délicatesse de la terre, la lourdeur de la mer Classiquement, Gaïa peut sauter ou assurer un double-saut avec A, esquiver les attaques ennemies avec B ou encore lancer le cœur de l’arbre avec LT pour attaquer les ennemis, comme par exemple pour purifier les dévoreurs. Pour nous aider dans notre quête, Y permet d’ouvrir la map pour identifier les points de téléportation des niveaux (à débloquer en éliminant les ennemis qui en gardent les tours) et X permet à Gaïa de chanter afin de localiser les animaux à sauver. Il suffit ensuite de suivre les papillons pour connaître le chemin. Petit plus, si on maintient LT, on lance une onde de choc qui, en plus de repousser les ennemis alentours, fait pousser une végétation provisoire réduisant l’impact des éléments au sol qui nous ralentissent. Pour apporter un peu de dynamisme, RT permet de courir ou de lancer un dash aérien pratique pour atteindre certains endroits hors de portée autrement. Dans les niveaux terrestres, l’ensemble répond bien, c’est agréable à jouer. C’est dans les niveaux marins que la prise en main se complexifie. C’est plus lourd, certains s’y habitueront après un petit temps d’adaptation, d’autres pesteront contre ces passages. Une caresse pour l’ouïe et la vue Techniquement, After Us est loin de certains standards actuels mais il compense sa simplicité dans les modélisations par sa direction artistique léchée. Le monde post-apocalyptique est parfaitement retranscrit, on sent les dégâts causés au fil du temps, sa lente agonie… Et pourtant, certains niveaux colorés sont également de la partie. Les décors sont beaux, c’est agréable à l’œil et on apprécie la physique qui s’adapte au contexte même si, encore une fois, la prise en main dans les niveaux marins est plus brouillonne. Chacun des huit niveaux est travaillé et on apprécie de voir les statues des humains nus, figées, marquant la déchéance et l’impuissance de l’humain. Les enjeux sont pesants et pourtant on représente cette lueur d’espoir que l’on entretient, à l’image de la végétation qui s’affiche temporairement. Bien entendu, la bande-son a été adaptée à la situation, avec des musiques mélancoliques et tristes qui collent parfaitement à l’ambiance. Il n’y a rien à redire sur le sujet, c’est maîtrisé, même les thèmes qui se déclenchent lorsque les ennemis arrivent. Sans grande surprise, on peut noter la présence de quelques bugs mineurs ci et là mais rien qui ne soit gênant pour la progression. Nous avons toutefois été victimes d’un bug bloquant, notre personnage s’étant coincé dans un élément du décor, ce qui nous a contraints à relancer le jeu. Les personnes qui souhaiteront parcourir l’aventure sans s’attarder sur tous les éléments à collecter, en récupérant simplement ce qui est sur le chemin ou un peu aux alentours, seront en mesure de boucler le jeu en 8h30. Celles qui souhaiteront compléter l’ensemble, donc trouver tous les souvenirs et les 100 animaux pourront relever le compteur jusqu’à une douzaine à une quinzaine d’heures. Les niveaux étant vastes, il faut parfois faire attention de ne pas s’y perdre… Le bon côté, si vous ne collectez pas tout sur le premier run, une fois l’aventure terminée, vous pouvez refaire les niveaux comme bon vous semble. Avis perso Alexandre J’avais découvert ce jeu lors de son annonce à la dernière cérémonie des Game Awards. J’étais intéressé par sa direction artistique et par son histoire, ce qui m’a poussé à me lancer dans cette critique. Je dois avouer que je ne suis pas déçu. Je n’ai pas vu le temps passer, l’histoire est captivante, c’est beau (artistiquement) et émouvant (j’ai fait couler quelques larmes). Il a quelques défauts, à commencer par les niveaux aquatiques et certains passages qui sont trop vastes et qui font qu’on a du mal à se repérer, mais il offre une petite bouffée d’air frais avec un joli message, et ce malgré son aspect post-apocalyptique aussi déprimant que séduisant. [ |