Avis - TESO Tamriel : Morrowind et Summerset
- Publiée le 21.07.2018, à 17:29
- Par Vincent P.
Arrivé initialement sur PC, The Elder Scroll Online débarqua sur console quelque temps plus tard, au moment de l’abandon de la formule avec abonnement, ce qui lui a valu une nouvelle appellation : TESO Tamriel Unlimited. Par la suite, il y a eu les premiers gros DLC, appelés Chapitres par Zenimax. Au nombre de deux à l’heure où sont écrites ces lignes, Morrowind sorti l’an passé et Summerset qui vient tout juste de débarquer, ils sont chacun proposés à une trentaine d’euros en tant qu’add-on. Ceux qui n’ont pas le jeu de base peuvent rajouter dix euros pour avoir en prime le contenu original. Ceci dit, voyons ce que ces deux chapitres ont dans le ventre…
Court rappel des faits…
Au cas où vous sortiriez d’une grotte, sachez que TESO est un MMORPG qui place le joueur dans l’univers d’Elder Scroll. Le jeu a connu de nombreux changements entre sa sortie et maintenant, dont l’abandon de l’abonnement comme indiqué précédemment. Il y a également eu l’ajout du scalling des zones (la difficulté du jeu s’adapte à notre personnage, nous pouvons donc aborder le contenu des chapitres avant celui du jeu de base, etc.), du contenu téléchargeable de bonne facture disponible dans la boutique de couronne, en plus des chapitres ajoutés. Il existe toujours un abonnement, pour passer notre compte en premium, donnant accès aux différents DLC (hors chapitres bien entendu). Dan cet avis, je ne reviendrai pas sur les qualités et défauts du jeu de base, j’aborderai uniquement les chapitres Morrowind et Summerset faits en l’occurrence sur Xbox One X.
Morrowind : bon retour en Vvanderfell
Le premier chapitre, disponible depuis l’an dernier, nous propose un retour dans les contrées découvertes dans The Elder Scroll III : Morrowind. Quel bonheur de revisiter les lieux emblématiques de l’île et la cité de Vivec ! Lors de la création de notre personnage, nous avions le droit à un tutorial histoire de nous mettre doucement dans le bain. Qui dit nouvelle extension, dit nouvelle zone de tuto. Cette dernière introduit la nouvelle zone via une suite de quêtes. Nous débarquons ensuite en Vvanderfell, là où commence notre nouvelle aventure. Le demi-dieu Vivec est pris d’un mal inconnu qui le prive petit à petit de ses pouvoirs. Sans vous spoiler, je vous précise juste que l’histoire de ce chapitre est intéressante et bien menée du début à la fin. Les puristes remarqueront sûrement des différences entre le Morrowind d’ES III et celui de TESO mais il est bon de rappeler que nous sommes là dans une histoire qui se déroule quelques siècles avant celle d’ES III. Cela justifie les quelques différences perçues, d’autant que l’univers reste cohérent avec ce que les baroudeurs d’ES III connaissent. En somme, Zenimax a effectué un bon travail sur la forme et sur le fond.
Les connaisseurs éprouveront de la nostalgie, tandis que les nouveaux venus seront enchantés par ce monde féerique si particulier. Le studio a bien bossé pour proposer une aventure immersive. Rien n’a été laissé au hasard et avoir l’intégralité des dialogues doublés en français apporte un plus non négligeable. Le travail ne s’est pas arrêté au contenu principal puisque les développeurs ont bien bossé sur le contenu annexe. Fans de lore, de fouilles à la recherche d’informations et de quêtes scénarisées, soyez ravis, TESO tape fort sur cet aspect. Il est bien sûr possible de rusher comme un porc, sans lire les quêtes, en enchaînant le minimum mais c’est se priver de beaucoup d’éléments. Comme le jeu original, le MMORPG tourne clairement plus vers le RPG que le MMO. Nous croisons des joueurs humains partout mais nous avançons à notre rythme, seul ou à plusieurs selon nos affinités. Hormis quelques donjons et raid, l’intégralité du jeu peut être parcourue en solo. L’autre grande nouveauté de Morrowind, c’est l’ajout d’une nouvelle classe, le Gardien, la cinquième du jeu (chaque classe possède trois branches propres, accompagnées des dix-sept branches communes, façon Skyrim).
Sorte de druide, le Gardien pourra s’orienter soigneur, DPS via des invocations de compagnons animaliers ou encore tank/soutien. Contrairement aux autres classes où les archétypes de chaque branche sont un peu plus flous, celle-ci se veut plus accessible. Zenimax a fait une remise à plat agréable pour fournir une classe polyvalente et intuitive qui permet même aux néophytes de prendre rapidement du plaisir. En plus, en groupe, elle se révèle des plus puissantes. Morrowind propose une durée de vie des plus correctes, avec une bonne grosse trentaine d’heures pour en faire le tour au niveau des quêtes et de l’histoire, sans compter le temps passé à flâner, à faire du pvp, etc. Un nouveau raid a également été ajouté. Pour conclure sur Morrowind, Zenimax et Bethesda proposent une expérience riche à un prix plus que bon (29€ à sa sortie en tant qu’extension du jeu de base, 39,99€ en bundle avec TESO, voire à 10€ en ce moment en boîte pour la version bundle en cherchant bien). Le côté nostalgie fonctionne, le studio a bien peaufiné le jeu sur tous les aspects. Niveau technique, nous sommes dans la lignée du jeu original, bien sublimé sur Xbox One X. Même si on peut le parcourir quasi intégralement en solo, c’est en duo qu’on prend le plus de plaisir, le côté RPG prenant clairement le dessus sur le côté MMO. Son seul reproche ? On en voudrait plus !
La reine des Hauts-Elfes vous appelle : Summerset !
Fraîchement sorti, Summerset nous place dans l’archipel du Couchant, qui a ouvert ses portes aux étrangers sur décret de la Reine Ayrenn. A peine notre nouvel avatar créé, nous découvrons le nouveau tutoriel lié à la zone. Contrairement à Morrowind, qui disposait déjà d’un très gros background, ici nous partons sur une piste quasi libre, cette partie du monde ayant été peu exploitée par la licence jusqu’à présent. Le studio dispose donc d’une jolie place vide dans laquelle il a pu créer quelque chose de nouveau, à utiliser à bon escient. Une menace daedrique nous guette, l’organisation de l’ombre voulant plonger le monde dans les ténèbres… A nous de déjouer son obscur plan. Nous commençons près de la ville d’Etincelance, le premier lieu touché par le nouveau décret de la Reine. Après quelques minutes, nous comprenons vite que les étrangers ne sont clairement pas les bienvenus. Notre périple commence avec notre rencontre avec Razum-Dar, l’œil de la reine. Le contenu se veut similaire à celui de Morrowind au niveau de la durée de vie, tout en proposant un terrain de jeu encore plus vaste.
On nous propose encore une fois du contenu scénarisé de qualité, tout en améliorant l’expérience et en conservant les bases du précédent chapitre. Le monde proposé cache moult secrets à découvrir au fil des quêtes à la variété qui fait plaisir (nous sommes loin des quêtes fedex habituelles du type « tuez trois moutons et ramenez trois côtelettes »). La richesse narrative est encore un cran au-dessus de Morrowind. Le côté MMO reste toujours en retrait par rapport au côté RPG mais étant dans cette situation depuis le lancement du jeu, il aurait été surprenant que cela change. Petit ajout sympathique, on compte désormais des mini événements au pied des colonnes de geysers abyssaux. De nombreux ennemis s’y amassent pour en découdre. Autres ajouts à compter : un nouveau raid, de nombreux nouveaux donjons ou encore des boss en extérieur pour ne citer que ces éléments. En revanche, contrairement à Morrowind, il n’y a pas de nouvelle classe. Les ajouts de ce genre ont été peu nombreux, à part l’artisanat qui continue son chemin avec la Joaillerie. Finalement, c’est dans l’archipel du Couchant que l’on passe ses plus agréables moments, profitant des grands espaces naturels, des tours féeriques, des petites villes, des grands manoirs, etc. Un climat de magie plane en permanence sur la région. Cela rappelle même les premières heures de jeu dans les zones elfiques de WoW. La région propose de jolis jeux de lumière, tout étant étincelant, ce qui contraste superbement bien avec les zones intérieures, les grottes et autres catacombes !
Le mot de la fin d’Hervé / Aeons
TESO a parcouru un énorme chemin entre sa sortie et aujourd’hui avec l’intégration d’innombrables améliorations, ajouts, modifications. Le titre propose du contenu payant via quelques petits DLC, un cash shop esthétique principalement, et des chapitres à 30 balles… Mais clairement, chacun de ces chapitres et mini-DLC valent leurs pièces puisqu’ils offrent un contenu intéressant et une durée de vie satisfaisante. Venant d’un autre MMO, j’ai enfin trouvé chaussure à mon pied ici. J’ai testé tous les concurrents à WoW existants depuis des années (seul et avec ma femme qui est également joueuse), j’ai souvent, pour ne pas dire tout le temps, vite décroché tant la comparaison avec WoW ne tenait pas. Il y a bien eu quelques jeux où nous avons joué quelques heures pendant quelque temps mais jamais en y adhérant vraiment. Avec TESO, je retrouve de sentiments lointains, un émerveillement que je pensais perdu et surtout un jeu avec un putain de lore, un background extrêmement travaillé, le tout scénarisé, doublé et, plus important encore, de qualité. La quantité c’est bien, la qualité c’est mieux. Zenimax réussit un joli doublé gagnant en ayant un retour positif sur les deux tableaux. Contrairement à la concurrence qui pousse quasi systématiquement le joueur à retourner le jeu de base et les anciens DLC pour accéder au nouveau contenu, ici il n’en est rien. Tout joueur peut se lancer à l’assaut de Morrowind ou de Summerset directement, et ce quel que soit son niveau. Certes, TESO n’est pas une vitrine technologique mais le rendu est convenable, surtout sur One X.
J’ai malgré tout noté quelques soucis depuis la sortie du patch pré-Summerset, avec quelques zones qui font freezer ou planter le jeu. A suivre donc mais vu le suivi de Zenimax, j’ai plutôt confiance ! Le jeu peut être parcouru seul ou en groupe, l’aspect RPG dominant clairement le côté MMO. La suppression de l’abonnement a été un gros plus pour moi. Aujourd’hui, TESO Tamriel Unlimited est souvent disponible à cinq euros un peu partout, le bundle en physique « Tamriel + Morrowind » est dans les 10 euros et Summerset « TESO + Summerset » vient de passer à 29 euros chez Amazon. Nous avons donc la possibilité d’avoir le jeu de base avec les deux gros chapitres pour à peine 40 euros. Un prix ultra doux quand on sait que la durée de vie se compose de plusieurs grosses dizaines d’heures. J’ai beaucoup baroudé sur le jeu et pourtant j’ai l’impression qu’il me reste tant à faire. Une grosse durée de vie, un contenu annexe sympathique, un prix raisonnable, un scénario bien mené, un doublage intégral, pas d’abonnement, une licence bien exploitée... Je trouve peu de choses à redire. Si vous aimez l’univers fantastique, les RPG, la licence Elder Scroll et le jeu réseau (bien qu’à moindre mesure), TESO Tamriel vaut clairement le coup, d’autant plus qu’il est actuellement dans le Xbox Game Pass. Du coup, si vous êtes abonné au service, vous y essayer ne vous coûtera pas plus cher et vous pourriez être agréable surpris !
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Avis - TESO Tamriel : Morrowind et Summerset
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