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Avis - La Légende Kingdom Hearts III P1 Création

- Publiée le 02.10.2020, à 20:14
- Par Vincent P.
Avis - La Légende Kingdom Hearts III P1 Création

En 2018, Georges « Jay » Grouard s’est attaqué à La Légende Kingdom Hearts en ne sortant pas un mais deux ouvrages conséquents. Le premier tome de 416 pages, traitant de la création, a été suivi quelques mois plus tard d’un deuxième tome de 600 pages. En 2020, l’auteur récidive pour nous parler de Kingdom Hearts III. Là encore, comme il avait beaucoup à dire, il a scindé son œuvre, considérée comme le Tome 3, en deux parties, dont la première, La Légende Kingdom Hearts III Partie 1 : Création, est arrivée à la rédaction le mois dernier. En attendant de découvrir la partie 2 dédiée à l’Univers et au Décryptage prévue pour ce mois-ci, je vous propose mon avis sur ce premier tome que m’a envoyé Third Editions.

Quand la magie dépasse un simple crossover entre Disney et Final Fantasy




Si vous avez lu les deux premiers tomes, alors vous serez en terrain connu, dans le sens où vous ne serez pas surpris par le style parfois un peu abrupt de Georges Grouard. Si ce n’est pas le cas, alors vous risquez de faire la grimace en lisant l’avant-propos. Si celui-ci a bien pour but d’annoncer la couleur de ce qui attend le lecteur dans ce Tome 3, et plus particulièrement dans les deux parties qui le composent, avec en prime l’explication sur la raison de la présence de deux parties, il insiste de manière maladroite, voire condescendante sur la nécessité de lire les deux tomes précédents. A sa décharge, il est vrai qu’il est dommage de commencer une série par le Tome 3 sans avoir lu les précédents. Reste que lorsqu’on ne connaît pas l’animal, son franc-parler et son style parfois familier peuvent dérouter. Quoi qu’il en soit, si vous n’avez pas lu les deux premiers tomes, je ne peux que vous conseiller deux choses : la première c’est de les lire et la deuxième c’est de passer outre cette première impression car Georges Grouard est un écrivain au grand cœur.

Je m’explique, tout au long de l’ouvrage, il référence généreusement ses textes avec beaucoup de notes en bas de page qui explicitent des termes ou renvoient à des pages précises de ses deux précédents ouvrages pour rafraîchir les mémoires ou (r)approfondir les sujets. Malgré les dires de l’avant-propos, il ne laisse pas pour autant les néo-lecteurs ou ceux à la mémoire vacillante sur le carreau, bien au contraire. Clairement, il en va de même pour tout puisque l’auteur prend toujours le temps de bien poser les éléments et de les expliciter, quitte parfois à en rajouter un peu trop avec des analogies ou à s’égarer dans les précisions qui, même avec le recul, n’étaient pas foncièrement nécessaires.

D’ailleurs, dès la première des neuf parties de l’ouvrage, certains vont se demander de quoi il parle. En effet, pour expliquer la création de Kingdom Hearts III Georges Grouard prend du temps pour revenir sur l’évolution de l’animation, sur la construction de Disney, sur l’évolution des techniques d’effets spéciaux et sur bien d’autres éléments, dont la naissance de Pixar et les relations entre Disney et Pixar. Si beaucoup ne verront pas le lien au premier regard, à tel point que l’auteur est parfois obligé de se justifier de ses digressions, il faut bien comprendre que le lecteur verra le lien par la suite. L’auteur a écrit son livre un peu à l’image qu’ont été la communication et la création de Kingdom Hearts, à la façon d’un puzzle dont certaines pièces ne viennent s’emboiter que plus tard. C’est donc une fois l’ouvrage terminé que l’on prend conscience de l’importance de chaque information (raison pour laquelle mon avis n’est pas linéaire puisque je n’aborde pas chaque partie indépendamment) et que l’on est ravi d’avoir eu autant de détails qui aident à mieux comprendre le développement chaotique du jeu.

Sans trop en dire, il explique bien pourquoi la localisation avec des doublages français relevait de l’impossible ou presque, pourquoi Kingdom Hearts III n’a pas eu une version Final Mix mais un DLC, pourquoi les premiers trailers utilisaient des thèmes des opus précédents et, plus généralement, pourquoi le projet a pris autant de temps. Bien entendu, l’histoire de Tetsuya Nomura est fortement liée à l’ensemble du projet, ce qui explique aussi pourquoi il fait régulièrement le parallèle avec Final Fantasy Versus XIII, devenu ensuite Final Fantasy XV (Nomura ayant été évincé du projet), ou qu’il parle de Final Fantasy VII Remake et de la saga X (Kingdom Hearts). Les relations entre les équipes d’Osaka et de Tokyo, entre Nomura et les hautes sphères de Square Enix, les influences/entraves de Disney, les relations avec Pixar, la conception de la bande-son, la mise en lumière des principaux partenaires qui ont contribué à faire de Kingdom Hearts III le jeu que nous connaissons, etc. Voilà autant de sujet qui sont abordés et élaborés de manière précise et claire.

Les textes sont en plus bien aérés, il ajoute des remarques personnelles pour prendre par la main les lecteurs (ce que j’aime moins je l’avoue mais qui en pousse d’autres à se poser un peu pour bien digérer ce qu’ils ont lu ou retenir certains éléments plus importants) et se permet même quelques notions en gras pour vraiment insister sur certains points. Ce qui est agréable, c’est que le livre est parsemé de « rubriques » (pourrait-on dire), qui apportent un côté vivant à la lecture. Il y a les Mémos, formels, mais qui apportent des informations sur certains termes techniques ou sur certaines conceptions. Il y a les Focus sur un élément précis ou encore les anecdotes… Mais il y a également les Salons de thé qui permettent de partager la réflexion de l’auteur et de revenir par exemple sur ce qui a été écrit avant pour faire un point ou apporter une pensée plus personnelle… Et il y a les (Re)Connect, des listes classées par date qui permettent d’avoir un aperçu précis de la communication autour du jeu. Bref, même si je peux lui reprocher certaines approches, que je peux pointer du doigt deux coquilles, je dois reconnaître que Georges Grouard a fait un formidable travail de compilation des données pour offrir une vision globale, voire élargie, de la création de Kingdom Hearts III. Pour terminer, soyez avertis, l’auteur ne donne pas ses sources et explique ce choix dans l’avant-propos. Cela se respecte. On lit son livre en lui donnant notre confiance, donc on la lui donne totalement, et ce même s’il profite de ce troisième tome pour corriger une coquille sur une date faite dans un précédent tome par exemple… Il a au moins eu l’honnêteté de la souligner.

L’avis perso de Vincent / onizukadante // Une très bonne première partie !
La licence Kingdom Hearts est chère à mon cœur, j’avais même personnellement tenu à m’occuper de la critique de Kingdom Hearts III. J’ai eu beau voir les années s’accumuler entre l’annonce et la sortie, j’ai eu beau constater à quel point le développement se faisait dans la douleur, surtout lorsque l’équipe a dû migrer vers l’Unreal Engine 4 après avoir galéré avec le Luminous Engine... Malgré ma connaissance de l’univers (j’ai même les mangas), malgré le fait d’avoir traité la majorité des actualités concernant le jeu, j’ai pris beaucoup de plaisir à parcourir cette Partie 1 : Création. Georges Grouard, malgré quelques maladresses, un style qui tombe parfois dans le familier contrastant un poil avec le reste, des digressions nombreuses et un besoin de les justifier, arrive à donner un gros aperçu du puzzle qu’a été la conception de Kingdom Hearts III. Il aborde toutes les difficultés, tous les éléments qui ont conduit à faire du jeu ce que l’on connaît désormais. Même s’il ne cite pas ses sources, il ne manque pas de donner de nombreuses références et d’accompagner les lecteurs dans la réflexion, leur imposant parfois une pause pour bien digérer toutes les informations et les recouper avec d’autres. L’auteur a un grand cœur, il est généreux en informations et explications et il arrive à livrer un ouvrage intéressant et vivant. J’ai hâte de lire la suite parce qu’une fois la dernière page consultée, le véritable point noir, c’est la frustration de devoir attendre pour découvrir la suite.

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