Sorti initialement en 2021 sur Stadia, c'est cet été qu'Hello Engineer a fini par débarquer sur nos consoles de salon. L'occasion pour le titre de tinyBuild Games d'avoir droit à une seconde chance nous permettant également de vous proposer ce test réalisé à partir d'une version presse fournie par l'éditeur.
Dans cette nouvelle aventure, nous retrouvons la bande de gosses de Secret Neighboor qui, en tant que membres d'un club d'inventeurs, ont eu la bonne idée de se rendre dans un vieux parc d'attractions afin de dénicher quelques pièces de récup pour construire des bolides de compétition. C’est un lieu dans lequel un homme mystérieux a été aperçu précédemment. Comme vous pouvez vous en douter, il s'agit de ce cher Mr. Peterson qui une fois de plus semble bien décidé à faire de votre virée un enfer...
Après avoir sélectionné votre personnage (ce qui se voudra purement esthétique), il est temps de mettre les mains dans le cambouis pour réaliser vos premières constructions. Ici il n'est pas question d'explorer le quartier tout en tentant d'échapper à votre bourreau mais de réaliser divers types d'engins motorisés. Ils vous serviront à franchir le plus rapidement possible la ligne d'arrivée après avoir passé les divers obstacles allant d'un simple tremplin à des rails de circuit d'attraction sans oublier les flaques de boue qui sont assez tenaces si vous n'avez pas faits les bons réglages. Sachez que le tout est jouable en mode histoire ou sandbox et ce jusqu'à quatre joueurs.
Bien loin des traditionnels tutoriels qui sont devenus légion, les développeurs ont eu la bonne idée d'opter pour un format vidéo. Les premières missions du jeu vous apprendront via ces dernières à sélectionner le bon type de module pour assembler votre véhicule, à redimensionner les essieux pour que ce dernier tienne la route, sans oublier la partie connectique qui sera d'une importance capitale pour la suite, sous peine de voir la voiture de vos rêves rester clouée au sol sans pouvoir effectuer le moindre mouvement.
Mais à l'approche de la fin du premier des trois actes qui composent le jeu, les choses commencent à se gâter sévèrement. Très rapidement, les vidéos assez utiles deviendront de simples plans puis de simples objectifs de quête à remplir. Mais en l'absence d'une marche à suivre claire, il sera parfois difficile de pouvoir atteindre le niveau suivant (il nous est arrivé de passer plus d'une heure sur une construction là où les premières ne prenaient que quelques minutes). Vous devrez par exemple, à partir d'une simple base, concevoir votre module de A à Z tout en tenant compte des différents obstacles, des contraintes que vous allez rencontrer… Sur le papier c’est assez sympa mais en jeu ça devient très vite un véritable casse-tête. Un choix pour le moins audacieux de la part de l'équipe qui a voulu récompenser les joueurs les plus inventifs mais qui a contrario va freiner les joueurs non adeptes de la mécanique, sans parler des plus jeunes qui pourraient rester sur le bord de la route alors que le titre se veut accessible à partir de sept ans. Ca passe ou ça casse, ce qui est dommage vu le potentiel du jeu qui proposait un concept assez original sur le fond mais ce qui nous a également empêché d'aller au bout de l'aventure. Votre serviteur a pour sa part stoppé à la fin du premier acte après moult heures à batailler avec l'engin nécessaire pour passer le niveau en question ce qui a empêché de retrouver Mr Peterson pour la confrontation tant attendue depuis le premier niveau.
Malgré une accessibilité perfectible, celles et ceux voulant jouer sans suivre la trame narrative du jeu seront ravis d'apprendre la disponibilité du mode sandbox. Jouable avec trois amis bricoleurs, ce dernier vous permettra de laisser libre cours à votre imagination et de créer un véhicule à votre image sans imposer les contraintes techniques et environnementales du mode histoire.
Avec son concept original sur le papier, Hello Engineer revenait de loin et avait le mérite de sortir des sentiers battus pour proposer aux fans un titre qui sortait du cadre traditionnel des précédents opus. Malheureusement la complexité prend le dessus sur l'originalité ce qui laissera pas mal de monde, dont les plus jeunes, au bord de la route. Malgré tout, il conviendra parfaitement à celles et ceux qui auront un savoir-faire plutôt technique pour profiter pleinement de ce que le titre peut avoir à offrir. |
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