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Les Tops et Flops de 2017
Publié le 07.12.2017 à 17:07 par Number One

L'année civile se terminant très prochainement, il est désormais temps de dresser un bilan du jeu vidéo en 2017. Entre l'arrivée d'une nouvelle console, la Nintendo Switch, la mise sur le marché d'une Xbox plus puissante, la One X, sans oublier les nombreux jeux sortis, reportés ou annulés au cours des derniers mois… il y a beaucoup de choses à dire.

Cet article consiste ainsi en un classement des tops et flops de l'année, cinq par catégorie, du moins important au plus important.


Entrée directement dans le vif du sujet avec le Top 5 de cette année 2017.



Le Top 5



N° 5 – La plateforme à l’honneur



Après des années de disette, les jeux de plateforme refont surface de fort belle manière. Si l'exclusivité Nintendo Switch Super Mario Odyssey s'est imposée comme le titre incontournable de cette catégorie, des productions telles que Yooka-Laylee, Snake Pass, Splasher ou bien encore Sonic Mania ont permis à un genre délaissé ces dernières années de revenir sur le devant de la scène. Et ce, sans compter les jeux exclusifs, chaque constructeur ayant sorti un titre de plateforme propre à sa console. Comme évoqué ci-dessus, Mario, sur Switch, a évidemment conquis l'écrasante majorité des possesseurs de la console et a également permis à Nintendo de vendre davantage de machines.

Quant à Sony, son Crash Bandicoot N. Sane Trilogy a ravivé la flamme des joueurs nostalgiques de cette série de référence. Déception chez Microsoft et son Super Lucky's Tale qui, bien que sympathique, ne boxe clairement pas dans la même catégorie et n'atteint pas le niveau d'excellence de ses deux concurrents. Il n'empêche que la plateforme est revenue en force en 2017 et il reste à espérer qu'elle continue sur cette voie pour l'an prochain.




N° 4 – Assassin's Creed, seconde jeunesse



Deux ans après un opus Syndicate en grande partie ratée, Ubisoft a décidé de mettre sa principale série, Assassin's Creed, en pause. Pas d'épisode l'an dernier donc mais un remaster des aventures d'Ezio Auditore regroupant ainsi Assassin's Creed 2, Brotherhood et Revelations. Si cette version est largement dispensable, la coupure opérée fin 2016, et qui a également permis à Watch_Dogs de se faire une place au soleil, a été salutaire. Les développeurs ont ainsi pu travailler plus tranquillement sur ce reboot de la série. Cet Assassin's Creed Origins, qui prend pour cadre l'Egypte des pharaons, s'éloigne de l'esprit originel de la série et tend désormais plus vers du The Witcher-like, Ubisoft s'inspirant énormément du travail de CD Projekt sur The Witcher 3 : Wild Hunt.

Un parti pris qui ne plaira assurément pas à tout le monde mais c'était sans doute le prix à payer pour que la licence reparte sur une nouvelle dynamique. Reste maintenant à savoir ce que compte faire Ubisoft pour l'année prochaine et dans quel contexte s'inscrira le prochain opus. L'Amérique du sud au temps de la colonisation espagnole ? Le Japon médiéval ? La Seconde Guerre mondiale ? Un environnement moderne ou futuriste ? Les paris sont ouverts.




N° 3 – Les nouvelles licences made in Sony



Après une excellente année 2016, avec en point d'orgue le chef-d'œuvre Uncharted 4 : A Thief's End, et avant une année 2018 qui devrait voir la sortie de God of War, Day's Gone, Spider-Man, et peut-être même The Last of Us 2, certains pouvaient craindre une année 2017 compliquée pour Sony. Ayant largement distancé Microsoft dans la course aux exclusivités, le constructeur japonais a lui-même été relégué au second plan avec l'arrivée d'innombrables jeux de qualité exclusifs à la Nintendo Switch. Néanmoins, la firme de Tokyo ne s'est pas reposée sur ses lauriers et fait notable et fortement appréciable, a ouvert la voie à de nouvelles licences sur PlayStation 4. C'est le cas de Horizon : Zero Dawn, Nioh et Hellblade : Senua's Sacrifice. Le premier, production du studio Guerrilla Games ayant travaillé sur la série Killzone, est le nouveau chef-d’œuvre made in Sony. Ce jeu d'action en monde ouvert place le personnage dans la peau d'une jeune chasseuse, Aloy, qui devra affronter des dinosaures mécaniques. Savant mélange entre contexte moderne fortement inspiré par la période de la préhistoire, le titre est une réussite totale. Chose assez rare pour être soulignée, le DLC The Frozen Wilds se révèle de très bonne qualité.

Même constat pour Nioh. Le titre de la Team Ninja, sorti le 7 février, s'impose comme l’un des meilleurs action-RPG de ces dernières années. S'inspirant notamment des Dark Souls de From Software, les développeurs situent, quant à eux, leur action dans le Japon médiéval pour un résultat de haute volée. Enfin, Hellbalde : Senua's Sacrifice rend ses lettres de noblesse au hack'n'slash en proposant une aventure à la direction artistique exceptionnelle, le tout à petit prix. Trois nouveaux jeux fortement recommandés pour tout possesseur de PlayStation 4.




N° 2 – Le retour au premier plan des survival horror



Mis de côté depuis plusieurs années, les jeux d'horreur ont effectué un retour fracassant en cette année 2017. Resident Evil 7 a ainsi ouvert le bal dès le mois de janvier en délaissant l'action à la troisième personne pour un survival en vue subjective. Une bonne idée qui renforce l'immersion et permet de se réconcilier avec la série après deux derniers opus très moyens. En avril, Outlast 2 est revenu hanter les joueurs avec un second épisode toujours aussi oppressant et plutôt réussi, malgré un manque de nouveautés évident. Son prix très correct et le succès du premier épisode lui ont permis de se faire une place de choix chez les amateurs du genre. Un mois plus tôt, c'était au tour de Narcosis de faire son apparition sur nos écrans et d'être relativement bien accueilli par la critique.

Dans une moindre mesure, des titres comme Perception et Syndrome sont également parvenus à séduire certains joueurs. Friday the 13th : The Game, lui, a opté pour une vue à la troisième personne contrairement aux titres cités ci-dessus. Disposant d'un concept intéressant, il souffre malheureusement d'importantes lacunes qui nuisent grandement au plaisir de jeu. 2017 a également permis à certains survival d'arriver sur d'autres plateformes comme c'est le cas de SOMA, enfin disponible sur Xbox One plus de deux ans après sa parution sur PlayStation 4 et PC. Idem pour Dead by Daylight, dont le concept est proche de celui de Friday the 13th mais qui s'avère bien plus réussi que ce dernier. Sorti sur PC en juin 2016, il est arrivé seulement un an plus tard sur consoles de salon. Enfin, le panorama ne saurait être complet sans évoquer Home Sweet Home, une exclusivité PC globalement réussie s'inspirant des mythes thaïlandais. Il ne reste plus qu'à espérer que ce regain d'intérêt se poursuive dans les prochains mois.





N° 1 – La Nintendo Switch, the winner



Qui aurait cru que Nintendo puisse revenir sur le devant de la scène après le fiasco de la Wii U ? Pas grand-monde, assurément. Et pourtant, après quatre années compliquées où la petite sœur de la Wii ne s'est jamais imposée et un arrêt de production précoce, la firme de Kyoto a réussi l'exploit de faire taire les critiques. Longtemps connue sous le nom de code NX, la Switch a débarqué en mars 2017 et s'est immédiatement imposée grâce à un concept hybride permettant à la machine de faire office de console de salon et de console portable. Contrairement à Microsoft et sa Xbox One X, Nintendo avait un atout de choix dans sa manche, une exclusivité phare qui, à elle seule, lui garantissait un lancement réussi. Et ce jeu, c'est évidemment The Legend of Zelda : Breath of the Wild, acclamé par la presse et les joueurs. Alors qu'aujourd'hui, certains prétendent, à tort, que les exclusivités ne font pas vendre de consoles, ce nouveau Zelda en est le contre-exemple total. Il ne s'agit pas seulement du meilleur jeu sur Nintendo Switch de l'année mais bel et bien du meilleur jeu tous supports confondus en 2017. Un beau pied de nez à Sony et Microsoft qui ne se doutaient certainement pas du retour en force de Nintendo.

Car des exclusivités sur Switch, il y en a beaucoup. Et pas des moindres. Splatoon 2, Super Mario Odyssey, Mario + The Lapins Cretins Kingdom Battle, Xenoblade Chronicles 2, ARMS… le nombre de jeux exclusifs, qui plus est de grande qualité, sur la première année de lancement est tout simplement colossal. Sans compter l'arrivée de Mario Kart 8, sorti auparavant sur Wii U, ainsi que les portages d'éditeurs tiers qui font confiance à la Switch et croient pleinement en son potentiel. C'est d’ailleurs l'un des principaux atouts de cette console : ne pas se reposer uniquement sur des exclusivités fortes mais convaincre les autres éditeurs d'adapter leurs hits sur sa console. Et le pari est en train d’être réussi, bien que tous les jeux récents ne soient pas encore arrivés sur Switch. Cette dernière a également profité de l'apathie de la One et de la PlayStation4 et du nombre extrêmement faible de jeux exclusifs sur ces deux consoles pour s'envoler vers les sommets avec déjà plus de sept millions de machines vendues en seulement six mois. Une performance absolument remarquable ! Si Sony a tout de même sauvé la mise avec, entre autres, Horizon : Zero Dawn et possède de nombreuses exclusivités en réserve, dont les très attendus God of War, The Last of Us 2, Detroit : Become Human ou bien encore Day's Gone pour ne citer qu'eux, Microsoft a, quant à lui, du souci à se faire. Et ce ne sont pas les Sea of Thieves ou autres Crackdown 3 qui permettront à la One X de se vendre par palettes entières. Quant à la Switch, elle se porte très bien et cela devrait continuer pendant un bon moment. Merci pour elle !





Après ce Top 5, voici à présent le Flop 5 de cette année 2017.




Le Flop 5



N° 5 – Adieu Wii U et PlayStation 3



Le 31 janvier, Nintendo annonce arrêter la production de sa dernière console de salon, la Wii U, seulement 4 ans et deux mois après sa sortie. Echec retentissant dû notamment à un concept très mal expliqué, elle n'est jamais parvenue à conquérir le cœur des joueurs, ces derniers lui préférant encore sa grande sœur, la Wii. Avec moins de 14 millions de machines vendues au 30 septembre 2017, elle aura connu une existence insipide, heureusement atténuée sur la fin par la sortie de Mario Kart 8. La décision de Nintendo peut sembler regrettable après une durée de vie aussi infime mais c'était sans doute la solution qui s'imposait pour repartir de l'avant avec une nouvelle console, la Switch, et définitivement oublier une Wii U qui est rentrée dans l’histoire de la plus mauvaise des manières.

Même sort mais constat totalement différent pour la PlayStation 3. La console de Sony, sortie en novembre 2006 aux USA et au Japon puis en mars 2007 en Europe et en Australie, aura marqué toute une génération de joueurs. D'immenses sagas du jeu vidéo y ont vu le jour et ont permis, et permettent encore, à Sony d'avoir un catalogue de jeux exclusifs largement supérieur à la concurrence. Uncharted et The Last of Us y ont fait leurs premiers pas avant de poursuivre leurs ascensions sur PlayStation 4. LittleBigPlanet, MotorStorm, Resistance ou Heavy Rain ont conquis les joueurs tandis que des suites de séries à succès de la PlayStation 2 se sont imposées comme des références dans leurs genres respectifs, à l'instar de God of War 3 ou Killzone 2. Après plus de dix ans de bons et loyaux services, Sony a décidé d'en arrêter la production au Japon. L'Europe devrait suivre dans les semaines/mois à venir. Avec plus de 86 millions d'unités vendues, c'est une immense console qui tire sa révérence. Bien que la décision de Sony soit compréhensible, cela fait toujours un petit pincement au cœur de la voir s'arrêter après une décennie exceptionnelle. Merci pour tout PlayStation 3 !





N° 4 – Des reports en pagaille



Red Dead Redemption 2, Vampyr, Crackdown 3, Call of Cthulhu… nombreux sont les jeux initialement prévus cette année à avoir été reportés par leurs éditeurs respectifs. Celui qui a fait le plus parler était évidemment Red Dead Redemption 2. Sept ans après un premier opus d'anthologie, les joueurs guettaient la suite du chef-d'œuvre de Rockstar avec une impatience non dissimulée. Il faudra attendre encore un peu, le titre étant repoussé au premier semestre 2018. Un report tout sauf surprenant, Rockstar ayant déjà procédé de la sorte avec son dernier hit Grand Theft Auto V. Quant à Vampyr, un report était également inévitable, le jeu ne faisant plus parler de lui depuis plusieurs mois. Les extraits montrés jusqu'à présent semblaient véritablement intéressants. Développé par Dontnod, il place le joueur dans la peau d’un chirurgien-vampire dans un Londres frappé par une épidémie de grippe espagnole. Un jeu à surveiller l’an prochain.

Autre report, et pas des moindres, Crackdown 3. Exclusivité Microsoft prévue pour le lancement de la One X, il a finalement fait faux bond à la dernière-née de la firme de Redmond et est désormais attendu pour le premier semestre 2018. Quelques mois seulement après l'annulation de Scalebound, voici un autre jeu exclusif qui ne verra pas 2017. Reste à espérer qu'il ne connaîtra pas les mêmes mésaventures que ce dernier. Passé un peu plus inaperçu mais pourtant pas dénué d'intérêt, Call of Cthulhu, dont très peu d’informations ont filtré, se voit aussi repoussé à l'an prochain. Le studio ne communiquant que très peu à son sujet, il reste à espérer que le développement du titre ne soit pas trop mouvementé et qu'il arrivera bien sur consoles et PC dans les mois à venir.





N° 3 – Scalebound, l’incompréhension



Présenté comme l'une des principales exclusivités de Microsoft pour 2017, Scalebound a été annulé le 10 janvier. Une bien mauvaise façon de démarrer l'année. Développé par PlatinumGames, le titre laissait présager un potentiel certain, plaçant le joueur dans un monde rempli de dragons. Attendu par de nombreux joueurs Xbox One, en mal de nouvelles licences depuis la sortie de la console en 2013, Scalebound ne verra finalement jamais le jour, déclenchant une vague de mécontentement et d'indignation chez les possesseurs de One. Un an après l’annulation de Fable Legends et alors que la console manque toujours cruellement d'exclusivités, Microsoft a ainsi procédé à son annulation sans en communiquer les raisons. Une fois de plus, la communication du constructeur a été critiquée. En effet, l'annulation de Scalebound a été la goutte d’eau qui a fait déborder un vase déjà bien rempli.

Les joueurs Xbox s'interrogent effectivement sur la politique menée par Microsoft avec ses exclusivités, ne comprenant pas qu'un titre aussi attendu puisse être annulé sans explication. Les interrogations sont nombreuses et légitimes. Hormis le redondant trio Halo/Gears of War/Forza, la firme de Redmond annule une nouvelle licence alors que le catalogue d’exclusivités s'avère déjà extrêmement pauvre. Dès lors, les joueurs s'inquiètent immédiatement pour un autre jeu connaissant un développement chaotique, Crackdown 3. Des rumeurs prétendaient à l'époque que le titre était au bord de l'annulation. Aujourd'hui, et alors qu'il était prévu pour le lancement de la One X le 7 novembre dernier, le jeu est annoncé pour 2018. Sortira-t-il réellement un jour ? Nul ne le sait. Mais si annulation il devait y avoir, elle serait très mal accueillie par des joueurs qui commencent malheureusement à avoir l'habitude de ce genre de nouvelles.





N° 2 – EA rate son année



Après une année 2016 très moyenne, seulement atténuée par le succès de Battlefield 1, Electronic Arts était attendu au tournant. Cela ne l'a pourtant pas empêché de se planter dans les grandes largeurs, massacrant des licences autrefois prestigieuses. Cette mauvaise année a commencé dès le mois de mars avec Mass Effect Andromeda. Cinq ans après le dernier épisode, les joueurs attendaient ce nouvel opus de pied ferme. Et ils ont vite déchanté. Graphismes datés, problèmes techniques à la pelle, manque de profondeur dans les choix et le scénario qui en découle… Andromeda déçoit sur de nombreux points. Mais ce n’est pas tout. Avec une fin d’année chargée en jeux, EA savait que chacun de ses titres serait scruté avec minutie. Le moindre faux pas était alors interdit. Et c'est pourtant ce qu’il s'est produit, à commencer par les jeux de sport. Après avoir laissé NBA Live en suspens ces deux dernières années, EA avait décidé de lui donner une énième chance, espérant bien grignoter du parquet sur le mastodonte NBA 2K. Bien que le jeu ne soit pas totalement mauvais, il reste à des années-lumière de son concurrent et les fans de basketball ne lui accorderont pas le moindre regard.

EA a donc misé une grande partie de sa fin d'année sur le succès de son FIFA 18. Malheureusement pour l'éditeur américain, il s'agit du plus mauvais opus de la série depuis trois ans. Aucune remise en question, des joueurs toujours aussi mal modélisés, un milieu de terrain inexistant et des nouveautés anecdotiques... FIFA déçoit terriblement. Restait alors Need for Speed Payback, attendu par les fans suite à un dernier opus loupé en 2015. C'est encore une fois raté et fait pâle figure face aux autres nombreux jeux de course sortis ces derniers mois. Mais le titre sur lequel l'éditeur misait certainement le plus n'était autre que Star Wars Battlefront II. Le premier opus, paru en 2015, avait été vivement critiqué pour son manque de contenu et l'absence de mode solo. Cette suite devait donc corriger les défauts de son prédécesseur et donner un nouveau souffle à la série. Si le titre possède bien un mode solo et n'inclut pas de season pass à proprement parler, le système économique mis en place pour la partie multijoueur reste tout à fait scandaleux. Les micro-transactions, bien trop envahissantes, viennent gâcher le plaisir de jeu et déséquilibrer les parties. Idem pour les loot-boxes, scandaleusement présentes. Ce ne sont malheureusement pas les seuls défauts d'un jeu qui comporte, entre autres, un solo inintéressant et des menus d'une autre époque. Un ratage total ! EA doit vite se poser les bonnes questions et travailler d’arrache-pied sur ses licences fortes qu'il est malheureusement en train de détruire. Du gâchis.





N° 1 – La Xbox One X, l’erreur de casting



Présentée comme la console la plus puissante au monde en affichant du 4K natif 60 fps, la One X, longtemps connue sous le nom de Project Scorpio, est sortie le 7 novembre dernier. Vendue 500 €, elle n'est malheureusement pas fournie avec une manette Elite et ne dispose d'aucun pack pour son lancement. Au vu du tarif affiché, les joueurs pouvaient légitimement s'attendre à bénéficier d'une manette de meilleure qualité ainsi que d'un jeu récent. Il n'en est malheureusement rien. De plus, nombre d'entre eux ont rencontré d'importants problèmes avec leur console, cette dernière étant même inutilisable pour certains, les modèles "Edition Scorpio" étant ainsi fréquemment touchés. Quant au line up de lancement, dire qu'il était famélique serait un doux euphémisme. Hormis certains titres d'éditeurs tiers, la seule exclusivité disponible pour la sortie de la machine était Forza Motorsport 7, déjà parue un mois auparavant sur One. Très léger.

Crackdown 3 devait également être de la partie mais Microsoft a décidé de le repousser. Reste à voir s'il sortira bien un jour ou s'il connaîtra un destin semblable à Scalebound. Enfin, rares sont les jeux affichant du "True 4K" comme aimait pourtant à le rappeler Microsoft en axant la quasi-totalité de sa communication sur ce point. L'écrasante majorité des titres optimisés sur Xbox One X n'affiche pas du 4K natif 60 fps. Pire, certaines exclusivités propres à Microsoft n'y parviennent pas non plus, à l'image de Recore. Aujourd'hui, un possesseur de Xbox One S ou "classique" n'a absolument aucun intérêt à investir une somme aussi conséquente pour une console qui a encore tout à prouver.



"Qui veut adopter ma console ?"
Publié le 25.06.2017 à 18:32 par Number One

Préambule : Ceci est un article de fiction provenant de mon imagination hors du commun. Toute ressemblance avec une console existante serait purement fortuite. Attention, certaines séquences peuvent heurter la sensibilité des pro-Xbox.

Number One Le Grand






"Qui veut adopter ma console ?"





- Chauffeur de salle (CDS) : Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, joueurs de tous horizons, bonsoir et bienvenue dans votre émission en direct "Qui veut adopter ma console ?" sur Number One +. Elle vous sera présentée, comme d'habitude, par Number One Le Grand (N1LG), la référence tous domaines confondus. Bonsoir, ô Number One Le Grand.

- N1LG : Bonsoir à toutes et à tous. Je suis très heureux d’animer cette émission qui, je le sais, sera passionnante et mémorable.

- CDS : Quel sera le programme de ce soir, ô Number One Le Grand ?

- N1LG : L'émission de ce soir sera d’abord consacrée au premier semestre de l'année 2017 qui se termine dans quelques jours. Il est temps de faire un bilan de ces six premiers mois. Nous évoquerons ensuite l'E3 qui a fermé ses portes la semaine dernière avant de nous intéresser au second semestre de cette année.

A mes côtés, ce soir, deux grands acteurs du jeu vidéo d'aujourd'hui qui auront, je n'en doute pas, beaucoup de choses à dire aux millions de Français qui nous regardent en direct ce soir sur Number One +. Je vous demande tout d'abord d'accueillir Monsieur PlayStation (Mr. PS).

Il répondra ce soir à mes questions en compagnie de son adversaire, Monsieur Xbox (Mr. X), que je vous demande d'accueillir chaleureusement.









- N1LG : Allons, allons, ce n'est pas une façon de recevoir nos invités. Vous pourrez le siffler plus tard si vous le voulez mais pas maintenant, mes amis. Excusez-nous pour ce petit incident, Monsieur Xbox, et prenez place.

Messieurs, avant d'entamer cette émission, je rappelle aux téléspectateurs qu'ils peuvent nous suivre sur les réseaux sociaux, #QVAMC. N'hésitez pas également à follow mon compte personnel, @NumberOneLeGrand. Messieurs, avez-vous un petit mot à adresser aux téléspectateurs de Number One + ?

- Mr. PS : For the players !

- Mr. X : True 4K !

- N1LG : Oui, bon… c'était très intéressant Messieurs. Merci beaucoup et entrons dès à présent dans le vif du sujet. Première question. Je me tourne d'abord vers vous, Monsieur PlayStation. Quel bilan tirez-vous de ces six premiers mois ?

- Mr. PS : Ce premier semestre est excellent. La PlayStation 4 caracole toujours en tête des ventes avec d'excellents chiffres et notre PSVR ne cesse de se développer et d'attirer de plus en plus de joueurs. Nous avons également sorti de nombreuses exclusivités de grande qualité, dont notre dernier chef d’oeuvre Horizon : Zero Dawn, qui ont su satisfaire le public. Nous sommes donc très contents de ce premier semestre et nous sommes également très confiants sur les six prochains mois.

- N1LG : Merci, Monsieur PlayStation. Même question pour vous, Monsieur Xbox.

- Mr. X : Nous sommes également très heureux de ce premier semestre. La Xbox One S se vend bien et nous venons d'annoncer une nouvelle console, la One X, qui sera la première console à faire du "True 4K Gaming" et …

- Mr. PS : Faux.

- Mr. X : Comment ça "faux" ?

- Mr. PS : Nous le faisons déjà avec la PlayStation 4 Pro, "the most powerful machine !".

- Mr. X : Désolé mais ce n’est pas exact. Vous upscalez la 4K, elle n'est pas native. Chez nous, la One X permettra aux joueurs de profiter d'une vraie résolution 4K.

- Mr. PS : C’est ce que j'ai cru comprendre, en effet.

- Mr. X : Et c'est le cas. Vous pourrez d'ailleurs en juger par vous-même le 7 novembre prochain.

- Mr. PS : Avec Minecraft 4K ?











- Mr. X : Très drôle, Monsieur PlayStation ! Attendez la sortie, vous verrez.

- Mr. PS : Mais je l'attends avec impatience. On en profitera justement pour baisser le prix de la Pro à ce moment-là.

- N1LG : Voici une info très intéressante, Monsieur PlayStation. Le prix de la PlayStation 4 Pro va donc chuter en fin d'année. Pouvez-vous nous dire de combien ?

- Mr. PS : Je ne peux dévoiler le montant exact mais ce sera une baisse de trois chiffres.

- N1LG : Très intéressant, vraiment. Un avis, Monsieur Xbox ?

- Mr. X : Non.

- N1LG : Je vous remercie. Mais revenons-en aux machines à proprement parler. Monsieur PlayStation, lors de l'E3, vous avez annoncé avoir vendu plus de 60 millions d’exemplaires de la PlayStation 4. Une performance remarquable. Quant à vous, Monsieur Xbox, pourquoi refusez-vous de dévoiler vos chiffres de ventes ?

- Mr. X : Les chiffres ne sont pas très intéressants. Ce n'est pas comme cela que nous raisonnons à Redmond.

- N1LG : Permettez-moi d’insister. Les chiffres sont, au contraire, d'une importance capitale et attestent de la bonne santé, ou non, d'une machine. A l'époque de la Xbox 360, vous n'hésitiez pas à communiquer là-dessus. Est-ce parce que les chiffres sont mauvais que vous refusez d'en parler ?

- Mr. X : Non, non. Les chiffres sont excellents. Je n'ai pas envie d'en parler, c'est tout.

- Mr. PS : Comme par hasard.

- Mr. X : Il n'y a pas de hasard, Monsieur PlayStation. Je n'ai pas envie d’en parler, je n'en parle pas.

- N1LG : Monsieur Xbox, VG Chartz indique que les ventes de la Xbox One, tous modèles confondus, étaient de moins de 30 millions fin avril 2017. C'est moins de la moitié des ventes de la PlayStation 4. Une réaction ?

- Mr. X : Ces chiffres ne reflètent pas la réalité et sont totalement erronés.











- Mr. PS : Ne soyez pas mauvais perdant, monsieur Xbox. Votre console se fait exploser de tous les côtés et ne peut rivaliser avec la nôtre. Et vous le savez très bien.

- N1LG : Monsieur Xbox, si vous prétendez que les chiffres de VG Chartz sont faux, donnez-donc les vôtres qui, selon, vous, sont excellents.

- Mr. X : Non.

- Mr. PS : Ben voyons.

- N1LG : Monsieur Xbox, le but de cette émission est de débattre et dire la vérité aux Français qui nous regardent, je le sais, par millions sur Number One +. Ils veulent la vérité, Monsieur Xbox . Alors, ces chiffres ?

- Mr. X : Non, je ne peux pas.

- N1LG : Comment ça, "vous ne pouvez pas" ? Vous subissez des pressions ? Vous savez des choses et vous ne voulez pas nous le dire ? Qui vous menace, Monsieur Xbox ? Parlez !

- Mr. X : Non, non. Aucune pression. Enfin, je crois…

- Mr. PS : Vous êtes tout pâle, cher confrère. Quelque chose ne va pas ?

- N1LG : Monsieur Xbox, le temps tourne. Les chiffres, je vous prie.

- Mr. X : Heu…

- N1LG : Oui ?

- Mr. X : J'suis pas venu ici pour souffrir, OK !










- N1LG : Monsieur Xbox, reprenez vos esprits, ça va bien se passer. Monsieur PlayStation, arrêtez de rire et respectez donc votre adversaire qui ne se sent pas bien. Bon, une petite page de pub et on revient dans quelques instants sur Number One +.











- N1LG : De retour, chers téléspectateurs. Vous êtes toujours avec Number One le Grand et vous regardez, avec intérêt j'en suis sûr, votre émission "Qui veut adopter ma console ?" sur Number One +. N'oubliez pas de réagir avec le #QVAMC. Cette deuxième partie sera consacrée au salon de l'E3 qui s'est tenu il y a quelques jours à Los Angeles.

Monsieur Xbox, cet E3 était très important pour vous puisque vous présentiez votre nouvelle console, la One X. Quel bilan tirez-vous de ce salon ?

- Mr. X : Je suis très satisfait. Nous avons présenté notre nouvelle console et dévoilé de nombreuses exclusivités de qualité.

- Mr. PS : Temporaires, seulement. Alors que chez nous, elles sont définitives.

- N1LG : La remarque de Monsieur PlayStation est très juste. Sur les jeux annoncés, beaucoup ne sont que des exclusivités temporaires. Pourquoi ne parvenez-vous pas à garder ces jeux définitivement ?

- Mr. X : La volonté de Xbox n'est pas d'avoir de très nombreuses exclusivités. Notre projet est ailleurs.

- Mr. PS : Parce que vous en avez un ?












- Mr. X : Monsieur PlayStation, vous commencez à m'agacer. Notre catalogue d’exclusivités est remarquable.

- Mr. PS : Oui, bien sûr. Le fameux trio Forza / Gears/ Halo. Et ensuite, hein ?

- Mr. X : Eh bien, nous avons State of Decay et…

- Mr. PS : C’est bien, c’est bien. Nous, nous avons Uncharted, The Last of Us, God of War, Spiderman, Day’s Gone, Detroit, Ratchet & Clank, Crash Bandicoot

- Mr. X : Nous avons une stratégie différente, nous ne dévoilons pas de jeux plusieurs années avant pour faire saliver les joueurs et puis plus rien. Pour ça, je le reconnais, vous êtes des experts chez PlayStation. Nous, nous misons énormément sur Crackdown 3 et Sea of Thieves, des jeux qui sortiront dans moins d'un an.

- Mr. PS : Ah oui, Sea of Thieves. Le jeu annoncé en 2015 qui sortira en 2018. Et Crackdown 3 qui est en développement depuis dix ans. Mais à part ça, vous osez dire que vous n'annoncez pas de jeux plusieurs années auparavant, bien sûr !

- N1LG : Cet échange sur les exclusivités est très intéressant. Monsieur Xbox, c'est un fait, vous êtes largement distancé par PlayStation à ce niveau-là, tant en termes de qualité que de quantité. Comment comptez-vous inverser la tendance ?

- Mr. X : Nous avons un déficit, c'est vrai, mais nous allons le combler. Nous travaillons, en ce sens, avec de nombreux éditeurs et développeurs qui sont honorés de pouvoir fabriquer un jeu sur Xbox One.

- Mr. PS : Comme Platinum Games, je suppose. C'est vrai que votre jeu avec des dragons avait l’air sympa…












- Mr. X : Monsieur PlayStation, si vous faites référence à l'annulation de Scalebound, sachez que vous vous méprenez et que vous n'en connaissez pas les raisons.

- N1LG : Cette annulation a néanmoins déçu de très nombreux joueurs, Monsieur Xbox, vous ne pouvez pas le nier. Une année plus tôt, vous annuliez un autre projet prometteur, Fable Legends. Les joueurs ne comprennent pas et veulent connaître les raisons de ces annulations. Alors, Monsieur Xbox, les raisons ?

- Mr. X : Nous les gardons pour nous. Si nous avons annulé Scalebound, c'était parce que nous avions des éléments qui nous laissaient à penser que le jeu ne serait pas à la hauteur.

- N1LG : Vous gardez beaucoup de choses pour vous, Monsieur Xbox. Les chiffres de ventes, les raisons d'annulations de plusieurs exclusivités… ce n'est pas comme cela que vous parviendrez à regagner la confiance des joueurs.

- Mr. X : Oui mais heu… bon sang, j’ai la tête qui tourne.

- N1LG : Vous avez chaud ? Vous voulez un verre d'eau, Monsieur Xbox ?

- Mr. X :

- N1LG : Monsieur Xbox ?

- Mr. PS : Hum…

- N1LG : Jacqueline, apportez immédiatement une carafe d’eau et un sucre à Monsieur Xbox qui ne sent pas bien. Et apportez-moi un verre de lait. Avec des cookies. Oui, des cookies !

- Mr. PS : Je veux bien un thé, s’il vous plaît.

- N1LG : JACQUELINE !! Un thé pour Monsieur PlayStation, et vite ! Chers téléspectateurs, une petite coupure publicitaire s’impose. Nous revenons très vite.












- N1LG : De retour pour la troisième et dernière partie de votre émission préférée "Qui veut adopter ma console ?" en compagnie de votre animateur favori, moi-même. Parlons à présent de ce que chacun de vous prévoit pour les joueurs au cours des douze prochains mois. Monsieur Xbox ?

- Mr. X : Ce sera très excitant. Il y aura, bien sûr, la sortie de notre nouvelle console, la One X, ainsi que de nombreux jeux passionnants sur Xbox One.

- N1LG : Justement, à propos de la One X, vous en parlez comme d'une console pour les "hardcore gamers", c'est bien ça ?

- Mr. X : Des "hardcore gamers" qui veulent du "True 4K", oui.

- N1LG : Oui, je crois qu'on avait bien compris votre position vis-à-vis du 4K. Mais dans ce cas, pourquoi n'avez-vous pas inclus la manette Elite ?

- Mr. X : Money, money…

- N1LG : Sérieux ?

- Mr. X : Mais non, voyons. Enfin, si. Heu…

- N1LG : Décidément, vous avez toujours une drôle de façon de communiquer chez Xbox.

- Mr. X : Désolé.

- N1LG : Bon, passons à Monsieur PlayStation. Même question que pour votre confrère.

- Mr. PS : Ces douze prochains mois vont être mémorables pour les joueurs de PlayStation 4. Nous allons sortir d'énormes exclusivités, que j'ai d'ailleurs mentionnées tout à l'heure, et continuer de supporter notre PSVR. Contrairement à certains ici sur ce plateau, nous sommes pleinement convaincus que la réalité virtuelle représente l'avenir du jeu vidéo.

- N1LG : En êtes-vous sûr ? Certaines personnes ont des réactions bizarres lorsqu'elles portent un casque de réalité virtuelle ?












- Mr. PS : Oui, il n'y a aucun doute à ce sujet. Bien sûr, tout n'est pas encore parfait mais nous y travaillons.

- N1LG : Craignez-vous la sortie de la One X ?

- Mr. PS : Absolument pas. Je suis persuadé qu’elle ne sera pas aussi puissante qu'annoncé. Et puis, même si elle affichait du 4K, je rappelle que "sans jeux, la puissance n’est rien".

- Mr. X : On a des jeux. D'ailleurs…

- N1LG : Merci Monsieur Xbox mais vous avez déjà parlé longuement. Pour conclure cette émission, nous allons demander à une personne du public de poser une question à nos deux invités. C’est important que les joueurs puissent également livrer leurs ressentis.

Beaucoup de mains levées mais nous ne pourrons malheureusement pas donner la parole à tout le monde. Voyons voir. Hum. Oui, Monsieur au fond. Oui, vous ! Comment vous appelez-vous, mon brave ?

- Inconnu : Monsieur Derkaone.

- N1LG : Très bien. Allez-y, Monsieur Derkaone, vous êtes en direct.

- Mr. Derkaone : Bonsoir les deux guignols ! Ouais, juste pour vous dire, à vous deux ouais. Regardez-moi quand je vous parle ! Vous aussi, Monsieur PlayStation. Ouais donc, les deux, je vais vous dire une bonne chose. Votre 4K là, on s’en fout ! Nous, ce qu'on veut, c'est des jeux. Des jeux, compris ! Vous me gonflez avec votre 4K. Le prochain que j'entends encore prononcer ce mot, ça va chauffer pour lui parce que votre résolution à deux balles, les guignols, on s'en bat les c… CENSURED












- N1LG : Merci Monsieur Derkaone, votre message est passé. Pour terminer, voyons les réactions sur les réseaux sociaux. Vous avez été très nombreux à réagir avec le #QVAMC et je vous en remercie. Prenons donc une réaction au hasard.

Tenez, celle-ci, par exemple. Elle nous vient d’un utilisateur de Twitter, le petit Onizukadante. Il nous dit : "Salut, c’est Oni. J'adore votre émission, ô Number One Le Grand. Serait-il possible de faire la promotion de mon site web, Xbox-Gamer.net ? Merci. #QVAMC #TeamXbox".

- N1LG : Et voilà, mon petit, c'est fait. Ton message est montré en direct sur Number One +, c'est l'accomplissement d'une vie de dur labeur. Tout le monde connaît désormais ton site. Il a vraiment l'air très intéressant. J'irai personnellement y faire un tour, à l'occasion.

- Mr. X : Brave petit. Ensemble, nous vaincrons ! Merci Onizukadante. Je ferai la promotion de ton site à Redmond.

- Mr. PS : Ce qui est incroyable, c’est de voir qu’aujourd’hui des sites dédiés à votre console existent. Des sites dédiés à la Xbox ! Non mais allô quoi ?












- Mr. X : Vous vous prenez pour Nabilla ? C'est tout ce que vous avez comme référence ? Eh ben, ça en dit long sur votre culture.

- Mr. PS : Des sites dédiés à la Xbox ! Je crois que je ne vais pas m'en remettre. Des sites dédiés à la PlayStation, rien de plus normal, mais à la Xbox ?

- Mr. X : Vous êtes jaloux, Monsieur PlayStation. Jaloux de notre console et de notre communauté exceptionnelle.

- Mr. PS : Je suis surtout jaloux du nombre de consoles que vous vendez et du nombre d'exclusivités que vous possédez. Elle est bonne, hein ?

- Mr. X : Vous commencez à dépasser les bornes. Vous savez, je n'étais pas bien tout à l'heure mais j'ai vite repris mes esprits et faut pas trop m'énerver.

- Mr. PS : Rage pas, frérot ! Ta console est un flop, ce n'est tout de même pas ma faute si tu ne sais pas la vendre.

- Mr. X : Cette fois, ça suffit !










INTERRUPTION DES PROGRAMMES





- N1LG : Chères téléspectatrices, chers téléspectateurs, veuillez nous excuser pour cette interruption momentanée de nos programmes. Elle était, bien sûr, tout à fait indépendante de notre volonté. Nos deux invités en sont malheureusement venus aux mains. Des personnes présentes dans le public, dont Monsieur Derkaone que nous avons écouté auparavant, en ont profité pour venir se défouler sur le plateau. Ils ont été séparés puis exfiltrés par notre excellent vigile, PC Master Race (PC MR). Merci, mon gars !

- PC MR : Pas de quoi. Après tout, la meilleure plateforme pour les jeux, c'est moi. Et de loin ! Ces consoles se chamaillent pour des broutilles, personne ne peut rivaliser avec moi. Le "True 4KGaming for the players", c'est moi et moi seul !












- N1LG : Bien sûr, bien sûr. Bon, chers amis, cette émission touche à sa fin. Merci à tous de l'avoir suivi.

Le mois prochain, ne manquez pas un nouveau numéro de votre émission préférée, "Qui veut adopter ma console ?". Dans ce prochain épisode, je recevrai, toujours en direct, Madame Switch. Elle nous accordera une interview exclusive lors de laquelle elle fera un bilan de son premier trimestre et nous parlera de ses attentes pour la seconde partie de l'année.

Tout de suite, ne manquez pas votre magazine "Mes parents sont des PGM". Bonne soirée à toutes et à tous et à très bientôt sur Number One + !


Xbox : une disparition précoce ?
Publié le 22.01.2017 à 14:32 par Number One

[centre]Lundi 9 janvier 2017. 21 heures. L'ensemble de la presse vidéoludique annonce l'annulation de Scalebound, exclusivité Microsoft dont la sortie était prévue cette année sur Xbox One et PC. Quelques heures plus tard, la firme de Redmond officialise cette annulation dans un bref communiqué sans en expliquer les raisons. Les joueurs se déchaînent, Microsoft est critiqué, moqué, conspué par ses propres fans. L'arrêt pur et simple du développement du titre de PlatinumGames ne passe pas. Dix mois presque jour pour jour après l'annulation de Fable Legends le 7 mars 2016, celle de Scalebound reste en travers de la gorge de très nombreux joueurs. Pour beaucoup, elle est la goutte d'eau qui vient faire déborder un vase déjà bien rempli. Entre ventes catastrophiques et exclusivités annulées, les critiques envers le constructeur américain sont de plus en plus virulentes. Alors que la PlayStation 4 de Sony cartonne et que Nintendo vient de dévoiler sa nouvelle console, la Switch, la Xbox peut-elle encore espérer remonter la pente ou risque-t-elle, dans les années à venir, de disparaître totalement du paysage vidéoludique ?



E3 2013, le début de la fin



Les atermoiements de Microsoft ne sont hélas pas nouveaux. Pour comprendre la situation actuelle, il est nécessaire de remonter aux origines de ce fiasco, précisément au 10 juin 2013 pendant le salon de l'E3 à Los Angeles. Ce jour-là, à 18 heures, le géant américain tient sa conférence habituelle et présente sa nouvelle console de salon, la Xbox One qui avait officiellement été annoncée le 21 mai. Devant une assistance médusée, Microsoft enchaîne les erreurs en expliquant, entre autres, qu'un accès Internet est requis pour utiliser la Xbox One et qu'une absence de connexion de plus de 24 heures la rendrait inutilisable. En outre, le constructeur annonce que les titres d’occasion ne pourraient être lus sur sa machine, attaquant frontalement un marché en pleine expansion. De plus, le périphérique Kinect, une caméra détectant les mouvements et voix des utilisateurs initialement développée pour la Xbox 360, se retrouve inclus obligatoirement dans les packs de lancement, faisant grimper le prix de la console à 500 €. Même la présentation de Battlefield 4, l'un des FPS les plus attendus de la fin d’année, ne se déroule pas comme prévu. Un « fail » qui n'est que le premier d'une longue, très longue série.



Microsoft ne le sait sans doute pas encore mais il vient d'ores et déjà de perdre la bataille censée l’'opposer à Sony. Cinq heures après cette conférence, le lundi 11 juin à 3 heures, le constructeur japonais attaque frontalement la Xbox One et rebondit aux annonces calamiteuses de son prétendu concurrent. Il propose ainsi l'inverse de Microsoft en n'obligeant pas les joueurs à se connecter à Internet pour utiliser la PlayStation 4, en ne posant aucune contrainte envers le marché de l'occasion et en n'intégrant pas la PlayStation Caméra dans les packs de lancement. Le tarif annoncé de la PlayStation 4, 400 € soit cent de moins que la Xbox One, vient clôturer une conférence épique.



Le géant américain se retrouve tellement humilié que l'annonce de Sony de rendre son PlayStation Network payant passe presque inaperçu et ne soulève que quelques légères critiques. Ces dernières se concentrent surtout sur la politique d'un Microsoft ridiculisé et qui ne s'en remettra jamais. Comment une entreprise de cette dimension peut-elle se tirer une balle dans le pied chez elle, devant son public ? Au travers d'annonces toutes plus aberrantes les unes que les autres, la firme de Redmond s'est sabordée elle-même, réduisant à néant les efforts considérables entrepris avec la Xbox 360. De nombreuses fonctionnalités disponibles sur cette dernière, comme par exemple la musique en arrière-plan, n'étaient pas disponibles au lancement de la Xbox One et il a fallu attendre trois ans pour que les demandes des joueurs soient enfin prises en compte. L'interface de la Xbox One, totalement inadaptée à une console de nouvelle génération, ne s'est améliorée qu’en 2015, Microsoft réagissant beaucoup trop tardivement sur ce point pourtant crucial. Aujourd'hui épurée et beaucoup plus lisible qu'à ses débuts, il est regrettable et navrant qu'elle n’ait pas été optimale dès son lancement.



Don Mattrick : "Si vous n'avez pas accès à Internet, restez sur Xbox 360 !"



Se rendant compte de ses erreurs monumentales et de sa communication affligeante, Microsoft fait marche arrière dès le 19 juin en annonçant le retrait des fonctionnalités présentées lors de l’E3. Le 1er juillet, Don Mattrick, patron de la branche Xbox tenu comme principal responsable de la débâcle de l'E3, quitte le groupe et est remplacé par Phil Spencer, qui officiait déjà au sein de l'entreprise et était lui aussi présent à l'E3. La sortie de la Xbox One le 22 novembre en Amérique du Nord et en Europe n'est pourtant pas un fiasco. Du moins, pas encore. Bien qu'un écart se creuse d'emblée avec la PlayStation 4, les premières ventes de la nouvelle Xbox sont relativement correctes. En un peu plus d'un mois, elle réussit à s'écouler à 3 millions d'exemplaires tandis que la machine de Sony frôle les 4,5 millions de ventes selon le site VGChartz. Néanmoins, la volonté de Microsoft de conserver le leadership sur le marché des consoles de salon est mis à mal. Jamais il ne parvient à rattraper son éternel rival. Pire, le marché américain, historiquement acquis à Microsoft, bascule en faveur de Sony. L'écart se creuse ainsi chaque année, même si la sortie d’une Xbox One sans Kinect au prix de 400 € en juin 2014 permet de limiter les dégâts. À la fin de l'année 2014, 8 millions de ventes séparent alors les deux géants.



Cette différence s'accroît au fur et à mesure jusqu'en décembre 2016 où Microsoft et ses 25 millions de ventes se retrouvent nettement distancés par Sony et ses 53 millions de PlayStation 4 vendues selon les chiffres de VGChartz. Le 19 janvier 2017, Superdata annonce que la Xbox One s'est écoulée à 26 millions d'unités, soit un million de ventes sur la deuxième quinzaine de décembre 2016 et la première de janvier 2017. Une très légère hausse lors de la période de Noël et des fêtes de fin d'année mais un gouffre néanmoins impossible à combler. Microsoft avait bien tenté de rattraper le coup un an auparavant en annonçant la rétrocompatibilité des jeux Xbox 360 sur Xbox One puis en sortant une nouvelle version de sa console, la One S en août 2016, mais le mal était fait depuis longtemps.



Des jeux exclusifs ? Quels jeux exclusifs ?



La première erreur de Microsoft est logiquement commise lors de l'E3 2013. En présentant la Xbox One comme une machine de divertissement, la qualifiant d'ailleurs de « all-in-one » et en axant sa communication sur les possibilités offertes, notamment le fait de regarder du sport, et non sur les jeux en eux-mêmes, Microsoft oublie le rôle principal d'une console de jeux vidéo : les jeux. Sony ne tombe pas dans le piège, présentant sa PlayStation 4 comme une machine dédiée quasi-exclusivement aux jeux vidéo. À ce titre, l'impact des slogans joue clairement en faveur du géant japonais. En choisissant un slogan court et percutant tel que « Greatness Awaits » avant d'opter pour « This is for the players », Sony marque les esprits tandis que Microsoft se contente d'un plat et laconique « Si vous aimez les jeux, c'est celle qu'il vous faut », le paradoxe étant d'inclure le mot « jeu » dans son slogan alors que sa conférence n'était clairement pas axée sur ce point. Outre cette première erreur de communication et un line up décevant, marqué par l'échec des exclusivités Dead Rising 3, Forza Motorport 5 et Ryse : Son of Rome, Microsoft n'est jamais parvenu à trouver le blockbuster à même de faire vendre sa Xbox One, malgré les récents succès de Halo 5 : Guardians et Forza Horizon 3.



De plus, depuis la mise en place du programme Xbox Play Anywhere le 13 septembre 2016 induisant la sortie des exclusivités Microsoft à la fois sur PC et Xbox One, cette dernière ne possède plus un seul jeu totalement exclusif. Les joueurs PC qui auraient auparavant songé à investir dans une Xbox One pour jouer aux titres exclusifs à cette dernière peuvent aujourd'hui les retrouver directement sur leur ordinateur. Microsoft fait sa promotion en indiquant que les joueurs peuvent dorénavant commencer une partie sur un support et la terminer sur l'autre. Certains défendent ce concept, le jugeant honnête en permettant notamment aux joueurs PC de profiter désormais d'un catalogue de jeux plus étoffé. C'est vrai. Ceci dit, ce programme constitue un frein supplémentaire dans la volonté de Microsoft de rattraper Sony sur le marché des consoles de salon. Non seulement les joueurs PC n'ont plus besoin d’acheter une Xbox One pour jouer aux titres exclusifs qu'ils convoitaient mais en plus, certains joueurs Xbox revendent leur console pour jouer dès à présent sur PC. À l'inverse de Sony qui, hormis quelques exceptions comme No Man's Sky ou Street Fighter V également disponibles sur PC, ne possède que des exclusivités PlayStation 4 qui ne verront jamais le jour sur un autre support. Certes, quelques titres sont bien sortis sur PlayStation 3 ou Vita mais restent dans l'écosystème Sony et demeurent des exclusivités à part entière du constructeur japonais. Contrairement aux joueurs sur Xbox One, ceux sur PS4 n'ont donc aucun intérêt à revendre leur console.



La sortie de la Xbox One S en août 2016 ne change pas la donne. Microsoft possède toutefois quelques exclusivités de qualité à même de promouvoir la console comme Forza Horizon 3, Gears of War 4 ou Halo 5 : Guardians. Et c'est tout. C'est là le cœur du problème, l'un des principaux reproches faits à Microsoft, à savoir tout miser sur le même trio. Or, bien que les jeux s'avèrent globalement réussis, les joueurs sont lassés de toujours jouer aux mêmes titres. Hormis la série des Forza, les ventes des deux autres licences cultes de Xbox sont d'ailleurs relativement décevantes. Pour le reste, il s'agit essentiellement de suites sans saveur. Ainsi, les deux opus de Dead Rising sortis sur la console de Microsoft s'avèrent être des jeux moyens et très répétitifs. Les nouvelles licences promises sont peu nombreuses et de piètre qualité, Ryse : Son of Rome, bien que visuellement abouti, étant une énorme déception tout comme Recore, qui avait pourtant beaucoup de potentiel mais est sorti bien trop tôt et se révèle au final un jeu rempli de bugs à tel point qu'il était presque injouable sans patch.



Et que dire de Quantum Break ? Avec un concept original mêlant jeu et série télévisée où les choix des joueurs devaient influer sur le scénario, le jeu de Remedy Entertainment, développeurs du très bon Alan Wake sur Xbox 360, était attendu de pied ferme. Lui aussi a fortement déçu. Comme Recore, il n'est malheureusement pas exempt de bugs. Quant à State of Decay, sorti dans un premier temps sur Xbox 360 et porté ensuite sur Xbox One, il s'agit d'un titre moyen, répétitif et qui ne s'est jamais imposé. Les ventes n'ont pas été au rendez-vous mais une suite est néanmoins prévue pour cette année. Seule nouvelle licence ayant réussi à se faire un nom sur Xbox One, Sunset Overdrive. Sorti en octobre 2014, le jeu d'action déjanté d'Insomniac Games a séduit la presse et les joueurs. Ori and the Blind Forest a également été une réussite mais le style plates-formes n'est clairement plus en vogue aujourd'hui. Dommage cependant que d'autres titres ne suivent pas la voie de ces deux jeux.



Pour 2017, Microsoft ne mise ainsi que sur quatre triple A. Phil Spencer l'a annoncé lui-même, aucun opus de Gears of War ou Halo version FPS ne sortira cette année. La firme de Redmond mise principalement sur Sea of Thieves, développé par Rare, un titre orienté multijoueur aux graphismes cartoon prenant place dans l'univers de la piraterie. Halo Wars 2, State of Decay 2 et peut-être Crackdown 3 accompagneront Sea of Thieves. Quant à Cuphead, il pourrait s'avérer être une bonne surprise. Mais tous ces titres ne pourront concurrencer les nombreux blockbusters prévus par Sony cette année. Le constructeur japonais annonce ainsi la sortie de sept triple A exclusifs, dont le très attendu Horizon : Zero Dawn. Gran Turismo Sport, Gravity Rush 2, NieR Automata, Nioh, Persona 5 et Uncharted : The Lost Legacy complètent cette liste sans oublier les autres nombreuses exclusivités parmi lesquelles 14 JRPG avec en tête d'affiche le remaster de Final Fantasy VII. Le très attendu God of War, les prometteurs Day’s Gone, Detroit : Become Human, Shenmue III et Spider-Man devraient, quant à eux, voir le jour en 2018, preuve que Sony dispose déjà d'une panoplie conséquente de jeux sur les prochaines années. Il n'est néanmoins pas exclu qu'un ou plusieurs de ces titres voient finalement le jour en 2017 et que Sony se retrouve avec une dizaine de triple A en une seule année.



Sony, leader incontesté



De surcroît, le nombre et la qualité des exclusivités s'avère largement en faveur de Sony sur cette génération de consoles. Un titre tel qu'Uncharted 4 : A Thief’s End n’a aujourd’hui aucun équivalent sur Xbox One. Même l'exclusivité temporaire Rise of the Tomb Raider, bien qu'étant un jeu de qualité, reste en cran en-dessous du chef-d'œuvre de Naughty Dog. Le studio le plus talentueux au monde, encensé par la presse, les joueurs ainsi que les autres développeurs dont Cliff Bleszincki, concepteur de Gears of War, ne devrait encore une fois pas décevoir avec la suite très attendue de The Last of Us, l'un des jeux de l'année 2013. Autre licence phare qui fera prochainement son retour au premier plan, God of War. Les développeurs de Sony Santa Monica Studio ont ainsi procédé à un reboot complet de la saga, plaçant désormais l'aventure de Kratos au cœur de la mythologie nordique. Nommé God of War et non pourvu du chiffre 4 comme beaucoup l'écrivent pourtant à tort, ce nouvel opus est fortement attendu. D'autres séries exclusives telles que InFamous, LittleBigPlanet, Killzone et Yakuza ont vu leurs suites débarquer su la machine de Sony sans oublier le RPG Disgaea 5 ou le jeu de combat Guilty Gear Xrd Revelator. Tous ces titres ont reçu un franc succès tant critique que commercial.



La force de Sony réside également dans la volonté de proposer sans cesse de nouvelles licences. Le constructeur japonais ose prendre des risques et cette stratégie paie. Bloodborne, The Last Guardian, The Order : 1886, Until Dawn… ces quatre nouvelles licences ont toutes connues le succès escompté. Au final, seules DriveClub et Knack se sont révélées décevantes, bien qu'une suite pour ce dernier soit à l'ordre du jour. Il est également à noter que la PlayStation 4 dispose d’une exclusivité temporaire d'un mois sur les contenus téléchargeables des différents opus de Call of Duty alors même que c'était la Xbox 360 qui possédait cet avantage sur la précédente génération de consoles. Cette « perte » pourrait sembler anecdotique mais est révélatrice de l'inversement des courbes des deux géants et de la puissance dégagée par Sony, aujourd'hui leader incontesté.



C'est un fait, Sony a toujours un coup d'avance sur son concurrent depuis quelques années. Alors que Microsoft tergiverse sur la question de la réalité virtuelle, le géant japonais a d'ores et déjà commercialisé son casque VR. Vendu 400 €, le PlayStation VR ne dispose pas encore de jeux inoubliables à même de justifier son achat mais les expériences proposées sont intenses, agréables et apportent surtout une nouvelle façon de jouer. De plus, le prix proposé se révèle attractif et le place en entée de gamme sur le marché de la réalité virtuelle. Microsoft avait, dans un premier temps, émis des réserves sur la réalité virtuelle et privilégiait une autre technologie, la réalité augmentée avec la production du casque HoloLens. Présenté lors de l'E3 2015 sur une version compatible de Minecraft, le casque se destine aux développeurs. Et a un coût, 3 300 €. Une version dédiée aux entreprises, nommée « Commercial Suite », existe même et est facturée 5 490 €. Conscient de son retard, Microsoft fait une nouvelle fois marche arrière et se décide finalement à investir dans un casque de réalité virtuelle. Présenté officiellement le 26 octobre dernier, ce casque entend directement concurrencer le PlayStation VR de Sony avec un premier prix annoncé de 300 €, soit cent euros de moins que celui de son rival. À l'heure actuelle, peu d'informations ont filtré sur le produit mais les premières rumeurs évoquent une sortie au printemps 2017.



Pour combler ses diverses lacunes, Microsoft avait choisi de se lancer dans la commercialisation d'exclusivités temporaires. Une décision aberrante mise en place pour contrer le faible nombre d'exclusivités de qualité sorties sur Xbox One et qui n'a pas porté ses fruits. Ainsi, Rise of the Tomb Raider, sorti en novembre 2015, a été une exclusivité temporaire avant de sortir dans une version complète un an plus tard sur PlayStation 4. En attendant quelques mois supplémentaires, les joueurs de Sony ont ainsi eu accès au jeu et à l'ensemble de ses contenus téléchargeables alors que les utilisateurs de Xbox One ont dû repasser à la caisse afin d'acheter le season pass. Dans une moindre mesure, Inside n'a été exclusif à Microsoft qu'un seul mois avant de débarquer sur la console de Sony. Quant à Titanfall, Microsoft n'est pas parvenu à garder la main sur la série de FPS de Respwan Entertainment, seul le premier opus étant exclusif à la Xbox One.



Phil Spencer : "Scalebound est un jeu unique pour nous !"



À cela s'ajoute l'annulation de plusieurs jeux très attendus comme Fable Legends et Scalebound sans oublier Phantom Dust, initialement prévu en 2014 puis annulé et qui pourrait finalement voir le jour cette année. Quant à Crackdown 3, le titre devrait connaître un destin similaire même si Phil Spencer se déclarait récemment enthousiaste à son sujet. Des propos à prendre avec prudence, Phil Spencer lui-même s'étant montré optimiste et confiant par le passé avec Scalebound, tweetant à plusieurs reprises son attachement au projet et le présentant même lors de divers salons, dont plusieurs phases de gameplay dévoilées lors de la GamesCom 2016 à Cologne, avant de l'annuler. Le cas d'ADR1FT est aussi sujet à beaucoup d'interrogations. Prévu sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, le titre spatial a été annulé sur la console de Microsoft sans explications. Des décisions incompréhensibles, d'autant plus qu'un "jeu" comme l'infâme Horse Racing 2016, sorti le 21 octobre dernier exclusivement sur Xbox One, a été autorisé à être commercialisé. Il est également à noter que l'exclusivité Project Spark a vu le jour avant d'être retirée purement et simplement du Windows Store quelques mois plus tard. Outre l'annulation de certaines exclusivités, c'est le manque de communication qui interpelle. Au lieu d'expliquer les raisons ayant conduit aux arrêts des développements de Fable Legends et Scalebound, Microsoft se contente de publier de brefs communiqués sans répondre aux interrogations et mécontentements légitimes des utilisateurs. Une simple explication aurait pourtant aidé les joueurs à mieux digérer ces annonces. Microsoft a choisi de ne pas communiquer. Une erreur. Une de plus.



Comme un aveu d'échec, Microsoft a longtemps sorti ses exclusivités simultanément sur Xbox 360 et Xbox One. Rise of the Tomb Raider, pourtant paru en novembre 2015, a ainsi vu le jour sur les deux supports alors que Sony a délibérément abandonner sa PlayStation 3. Ce soutien de Microsoft envers la Xbox 360 pourrait être perçu comme un élément positif, la firme n'abandonnant pas sa console fétiche mais il résulte surtout d'un constat d’impuissance et une incapacité croissante à vendre ses exclusivités sur Xbox One. La firme de Redmond se retranche ainsi derrière le succès incontestable que fut sa précédente console, la Xbox 360, sachant pertinemment que le parc imposant de machines à travers le monde lui assurait encore quelques belles ventes.



Certes, la Xbox One a des points positifs et il serait malhonnête de ne pas les mentionner. L'interface de la console, catastrophique et inadaptée à sa sortie, a considérablement été améliorée au fur et à mesure, le Xbox Live est dans l'ensemble plutôt stable, l'application EA Access est une très bonne affaire en permettant de jouer à la très grande majorité des jeux EA pour une bouchée de pain et les Games with Gold sont globalement de qualité depuis fin 2015 … mais tout cela reste très nettement insuffisant.



"Project Scorpio", la dernière chance



Pour remédier à ces nombreux problèmes, Microsoft veut sortir la console la plus puissante jamais créée. Nom de code : "Project Scorpio". Avec une puissance de 6 téraflops et 8 processeurs cœurs, la Scorpio promet d'afficher les jeux en 4K natif. Pour l'heure, la machine n'a jamais été montrée et il reste de nombreuses inconnues. Permettra-t-elle réellement d'afficher du 4K natif ? Le doute subsiste. Mark Cerny, architecte de la PlayStation 4 et de la Pro, estime qu'une puissance de 8 téraflops serait nécessaire pour que ce soit le cas. Or, la Xbox Scorpio n'en proposera que 6. Et quel sera son prix ? Elle devrait logiquement être plus chère que la PlayStation 4 Pro et ses 4,2 téraflops, vendue 400 €. Il paraît inconcevable que Microsoft la propose au-delà des 600 €, un prix déjà important pour les joueurs auquel il faudra évidemment ajouter le tarif d'une télévision 4K. Si une offre de reprise permettant de vendre sa Xbox One pour acquérir la Scorpio à un prix moins élevé sera pratiqué, Microsoft a également répété à plusieurs reprises que les jeux disponibles sur Scorpio le seront également sur Xbox One. La firme de Redmond n'a donc aucune intention d'abandonner la Xbox One, du moins pas sur le court terme et au vu des déboires de sa machine depuis quatre ans, elle n'a aucun intérêt à le faire. Autre interrogation : la console est-elle pensée pour la réalité virtuelle ? Si oui, avec quel casque ? Là encore, le prototype présenté par la firme, au tarif de 300 €, n'a pas vocation à faire tourner les derniers blockbusters et il ne serait pas étonnant que Microsoft annonce un casque VR plus puissant et plus cher mais adapté à son fameux "Project Scorpio".



En attendant, la console la plus puissante reste aujourd'hui la PlayStation 4 Pro de Sony sur laquelle le rendu s'avère très proche d’un 4K natif sans en être toutefois un. À titre comparatif, la Xbox One S ne permet que d'upscaler les jeux, c'est-à-dire d’étirer une image Full HD vers la résolution 4K. En toute logique, la Xbox Scorpio sera nettement supérieure à la PlayStation 4 Pro. Proposer la console la plus puissante au monde, c’est bien. La proposer avec des jeux, c'est mieux. Forza Horizon 3 et Gears of War 4 étant sortis l'an dernier, quelles exclusivités pourraient dès lors faire partie du line up de la console, prévue pour Noël 2017 ? Bien qu'il ne soit pas encore officialisé par Microsoft, Forza MotorSport 7 devrait selon toute vraisemblance sortir en fin d'année et figurer ainsi dans la liste des jeux de lancement. L'identité des titres pouvant l’accompagner est aujourd'hui inconnue. Si les exclusivités de 2016 et celles, plus rares, de 2017 auront certainement droit à un patch leur assurant de tourner sur Scorpio, voire à une refonte complète du jeu, le lancement de cette dernière sera décisif pour Microsoft.

Si la firme de Redmond n'a rien à proposer de concret, l'avenir s'assombrira très fortement. Et si jamais l'E3 2017, lors duquel sera très probablement présenté la Xbox Scorpio, venait à mal se dérouler et que le lancement de celle-ci n'était pas conforme aux attentes du public, le doute sur l'avenir de Xbox se poserait. Elle, qui a fêté ses quinze ans le 15 novembre 2016, pourrait disparaître du paysage vidéoludique dans les années à venir. Une situation que personne ne souhaite, Sony monopoliserait alors un marché totalement chamboulé tandis que Nintendo ne boxe pas dans la même catégorie. Néanmoins, le risque existe et il est bien réel. Les consoles ne fonctionnant désormais plus par cycles générationnels comme c'était auparavant le cas, le retard pris aujourd'hui ne pourra jamais être rattrapé. Avec la Scorpio, Microsoft a cependant les moyens de repartir sur une nouvelle dynamique. La Xbox a épuisé presque toutes ses munitions. Il lui reste une balle. À elle d’en faire bon usage. [/centre]






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