Max a les boules. Les boules grave même. Sa femme et son bébé viennent d'être assassinés par des camés, sous l'emprise d'une nouvelle drogue. Plongeant dans une profonde dépression, Max va néanmoins tout faire pour démanteler le réseau mafieux à l'origine de cette nouvelle drogue, croiser des personnages charismatiques et bien salopards, mais surtout en flinguer une bonne partie avec un style bien à lui. Le bullet time était encore rare dans les jeux vidéo de l'époque, seuls les films de John Woo permettaient d'assister à des fusillades et plongeons au ralenti sous un déluge de corps criblés de balles, ainsi que le premier Matrix sorti en 1999. Quand Max Payne est arrivé, les joueurs étaient bluffés : on pouvait ralentir le temps et plonger dans toutes les directions pour dégommer ses ennemis.
Le jeu était grave stylé et proposait de très beaux graphismes, une ambiance sombre et lourde dans un New York enneigé gangrené par la pègre, ainsi que des séquences vraiment poignantes. La version Xbox s'en tirait vraiment très bien par rapport à son homologue PS2, le jeu était fluide, propre et parfaitement jouable, malgré la taille imposante de la manette. Le soft était blindé d'effets en tous genres et il était bien plus interactif que de nombreux jeux actuels. Violent, il proposait également des mouvements de caméra dignes du cinéma, renforçant encore davantage l'immersion. Seules quelques séquences un peu "perchées" (Max en plein cauchemar) étaient lourdingues à jouer, sinon, c'était du tout bon !