Tonton raconte ...

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TONTON RACONTE
Damzema 
Il y a les jeux marquants, qui font date dans l'histoire du jeu vidéo grâce à leur niveau d'excellence. Et puis, il y a les jeux légendaires, ceux qui à eux seuls donnent naissance à un nouveau genre, ouvrent de nouveaux horizons jusqu'alors inexplorés. Street Fighter II est de cette trempe. Quand il a déboulé sur SNES en 1992, il a non seulement ancré une licence dans la culture populaire mais il a également ouvert la voie à toute une flopée de concurrents tels que les King of Fighters, les Samurai Spirit, les Darkstalkers et j'en passe. Pourtant Street Fighter 1er du nom était en réalité une tannée ! Le jeu n'était pas très beau, la maniabilité était atroce, le gameplay pas agréable pour un sou. Quand on sait cela, l'exploit paraît encore plus grand. Ce n'est pourtant pas de Street Fighter II que je vais vous parler ici, pourquoi ? N'ayant pas eu la Super Nes et le jeu étant exclusif à cette dernière, je devais me contenter d'y jouer chez mon meilleur pote d'enfance. Un sacré problème pour un possesseur de Megadrive comme moi. Heureusement ce malheur a été corrigé dès 1993 avec la sortie de Super Street Fighter II sur SNES... et Megadrive !

The world warriors


Vous dire que j'attendais ce Super Street comme un mort de faim ne rendrait pas justice à la réalité, je l'attendais comme un marié attend sa promise en face de l'autel. Enfin je pouvais jouer à Street chez moi, sur ma console. En plus la version Super rajoutait 4 nouveaux combattants au roster dont le fameux Fei Long, un clone de Bruce Lee que je rêvais de tester. J'avais claqué tout mon argent de poche pour ce jeu, pour la version Megadrive elle-même mais également pour une manette 6 boutons spéciale jeux de combat. Le principe de Street Fighter est on ne peut plus simple, deux adversaires se font face, celui dont la barre de vie se vide entièrement perd. Pour diminuer cette barre, de multitudes coups étaient réalisables : des coups normaux, des coups en sautant et même des coups en étant baissé.

Encore mieux, il y avait aussi les fameux coups spéciaux ! Qui, aujourd’hui, ne sait pas ce qu'est un Hadoken, la fameuse boule de feu emblématique de Ryu ? Une véritable révolution pour l'époque ! Plutôt habitués à bastonner en coopération dans des beat them all comme Streets of Rage ou Final Fight, les joueurs se retrouvaient face à face avec des personnages à la palette de coups ultra impressionnante. Maîtriser un combattant demandait du temps. C'est aussi à cette époque que les tournois ont pris de l'ampleur. Défier quelqu'un à Street devenait une nouvelle forme de duel moderne. Pour se savater joyeusement, il fallait choisir l'un des nombreux combattants.

Pour beaucoup d'entre eux, ils étaient et sont encore aujourd'hui des stéréotypes. Ryu le karatéka japonais en kimono, T. Hawk l'indien avec son bandeau à plume, Zangief le catcheur russe immense, la sautillante chinoise Chun-Li et sa robe traditionnelle... des stéréotypes certes mais d'une efficacité redoutable grâce à leur design aussi évocateur que réussi. Doté d'un gameplay absolument monumental, le jeu était l'attraction principale de tout après-midi entre potes réussi. Chacun son combattant fétiche, chacun son style de jeu. Certains étaient très agressifs et harcelaient l'adversaire avec un Ken pendant que d'autres, beaucoup plus sur la défensive, attendaient patiemment l'erreur de l'adversaire dans un coin de l'écran avec un Guile. C'est d'ailleurs à cette époque là que la licence se vend le plus, chaque nouvelle révision se distribuant par millions. Street Fighter rentre dans l'histoire du jeu vidéo mais également dans celle de la pop culture.
Verdict ? Hadooookeeeeeeeeeen !
Street Fighter est de très loin ma licence de jeu de baston préférée et Super Street Fighter II occupe une place de choix dans mon cœur car s’il ne fut pas mon premier Street, il fut le premier à arriver dans ma chambre, dans ma console. Je pense que c'est, et de très loin, le jeu Megadrive auquel j'ai le plus joué avec des amis. Avec son gameplay d'une efficacité redoutable et ses combattants superbes et charismatiques, il était le roi indétrônable de la bagarre. La version Super et les suivantes ont en plus permis à ceux qui n'avaient pas de SNES d'enfin goûter aux joies du savatage virtuel. Alors s’il reste moins légendaire que le mythique Street Fighter II, ce Super marquera quand même l'histoire grâce à ses nouveaux combattants et son arrivée sur à peu près tous les supports de jeu de l'époque, ouvrant ainsi définitivement la licence au monde entier. Encore aujourd'hui, cette dernière est sur le devant de la scène avec Street Fighter V. Malgré des moments de creux, la licence est toujours là, immortelle... c'est aussi ça qui fait entrer quelque chose dans la légende.
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