Test - Assassin's Creed - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Assassin's Creed



Editeur
Ubisoft
Développeur
Ubisoft Canada
Genre
Action Infiltration
Statut
Disponible
Date de sortie
  15.11.2007
  11.2007
  11.2007
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Thème
Médiéval
Mémoire
300 Ko
Résolutions gérées
720p, 1080i, 1080p
Son
5.1
Prix de lancement
69,00 €
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Test - Assassin's Creed - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneSe reposant souvent sur quelques licences sûres comme Prince of Persia ou encore Splinter Cell, Ubisoft a eu envie de varier un peu les plaisirs en puisant dans les deux univers pour donner un titre unique répondant au doux nom d’Assassin’s Creed. Après s’être dévoilé au travers de quelques médias, le soft est vite devenu une sorte de Saint Graal que tout possesseur d’une console de nouvelle génération désirait. Maintenant que l’assassin a envahi nos contrées, une question se pose : est-il vraiment le jeu que tout le monde attendait ou n’est-il qu’un coup de poignard pour notre portefeuille ? Consultez le test ci-dessous, il vous guidera jusqu’à la lumière.

Une pensée éclairée




Desmond Miles est un jeune garçon de 25 ans retenu contre son gré dans un immeuble abritant une machine capable de vous faire revivre le passé de vos ancêtres. Dans le cas présent, il s’agira de celui d’Altaïr Ibn La-Ahad. Présent et passé s’entremêlent donc pour une aventure riche en révélations, en dénonciations et en réflexions. Si aucun commentaire ne sera fait sur le scénario pour éviter de spoiler avouons que celui-ci, bien qu’étrange au premier abord, se révèle être intelligemment ficelé. A tel point que le joueur est déjà immergé et n’a qu’une envie : progresser dans l’aventure. Mais avant d’aller plus loin, commençons déjà la formation en faisant le point sur les deux univers ici proposés : le contemporain et le passé.

Les passages dans le présent sont peu nombreux et on ne peut interagir qu’avec très peu d’éléments. Tout est déjà prédéfini et il suffit simplement d’aller dans la chambre de l’appartement pour se reposer, puis dans la pièce principale pour s’allonger sur l’animus. Cette machine bien particulière permet au sujet qui s’en sert de revivre des moments clés de ses ancêtres grâce à ce que l’on appelle la mémoire génétique. Quand science et déraison rejoignent la folie pour quelques expériences troublantes, on obtient un cocktail explosif riche en explications. Si ces scènes parfois étranges ne trouvent pas réellement de sens au début de l’aventure, elles deviennent à chaque fois de plus en plus intéressantes puisque porteuses de nombreux messages en rapport avec notre monde contemporain. Au-delà de donner un peu de sens à quelques spécificités du soft, elles permettront à certains de se poser quelques questions quant aux fondements même de notre monde, de notre histoire et de notre religion. Subtiles, un peu dérangeantes ou complètement sans intérêt, les avis se partageront mais nul doute qu’elles ne laisseront pas les joueurs indifférents.

Poignardés en plein cœur




Si le présent représente la fine couche qui enfonce le poignard dans le dos de certains principes plus ou moins acquis, le passé se chargera lui de les exécuter en prenant quelques gants. Mais au-delà de ces messages, ces passages dans la peau d’Altaïr permettent de se plonger dans une histoire que bon nombre de personnes connaissent. 1187, Saladin reconquière Jérusalem. Deux ans plus tard commence la Troisième Croisade qui mène Gui de Lusignan aux portes de Saint-Jean-d’Acre. Ce dernier est rejoint en 1191 par deux autres grands rois : Philippe II Auguste et Richard Cœur de Lion. Le point historique étant fait, reprenons les similitudes accentuées dans le jeu. Le monde entièrement modélisé pour l’occasion se compose de trois gigantesques villes : Acre, Damas et Jérusalem. Ces dernières sont décomposées en trois quartiers : celui des pauvres, des modestes et des riches. Chaque quartier est « gouverné » par un général auquel il faudra ôter la vie au nom de la Fraternité des Assassins. Réalité et fiction se mélangent alors pour une expérience unique au cœur d’une histoire surprenante.

Notons d’ailleurs que les équipes d’Ubisoft Montréal sont allées jusqu’à se procurer des plans de l’époque pour reproduire le plus fidèlement possible les trois cités. D’ailleurs les haillons des pauvres, les armures des croisés et les vêtements des sarrasins sont très réalistes. On plonge la tête la première dans ce monde charmeur et envoûtant. Il faut dire aussi que les développeurs n’y sont pas pour rien puisque le titre est une véritable claque graphique. Certes les plus médisants diront que certaines textures laissent un peu à désirer, que quelques bugs de collision sont aussi de la partie, etc., mais lorsqu’on sait que notre héros est capable de traverser une ville entière en passant de toit en toit ou en courant dans les rues, et ce sans chargement, on ne peut qu’applaudir l’exploit technique. Surtout que toutes les demeures, tous les personnages, les habitants et les soldats sont extrêmement bien modélisés et détaillés. C’est d’ailleurs l’un des points forts de cet Assassin’s Creed avec la liberté d’action.

Où tu iras j’irai, fidèle comme une ombre




Pour chaque mission « assassinat », il faudra remplir quelques objectifs pour récolter des informations sur la prochaine victime, mais encore faut-il les trouver. Si errer dans les rues peut suffire pour trouver quelques âmes en détresse à secourir, il sera souvent nécessaire de monter sur le toit des bâtisses pour atteindre des tours haut perchées afin d’avoir une vision d’ensemble de la partie de quartier qui est dans notre champs de vision, pour ainsi localiser les objectifs. Cette ascension précède d’ailleurs une séquence émotion : celle du saut de la foi. Fort de sa croyance en une divinité quelconque, notre assassin se jette dans les airs en reprenant les postures des rapaces pour atterrir quelques dizaines de mètres plus bas dans une botte de foin. Il faut vraiment le voir pour le croire. D’ailleurs cette session que l’on réitère souvent pour le plaisir est accompagnée d’un petit chuintement rappelant étrangement le cri d’un aigle.

Pourquoi une telle connotation vous demandez-vous sûrement ? Simplement parce que chaque position, chaque élément qui compose Altaïr a été subtilement pensé pour donner un profil et une allure d’oiseau impérial. Le capuchon qui couvre sa tête se termine par un bec et la lame secrète cachée sous son avant bras gauche fait penser à une serre aiguisée qui ne laisse aucune chance à l’ennemi. Il suffit d’ailleurs d’apercevoir comme il peut se mouvoir pour faire le rapprochement. Un véritable rapace qui fonce avec précision sur sa proie. D’ailleurs, nul n’est sans savoir que l’aigle a une vue perçante, imaginez alors que les développeurs ont réussi à pousser le vice de la ressemblance en octroyant une sorte de pouvoir à notre héros : la vision. Ce don permet non seulement de guetter sa future victime ou de deviner quel chemin arpenter pour se rendre à un lieu souhaité, mais en plus, grâce à l’animus, il permet de distinguer par coloration les civils innocents des soldats et des alliés.

Réalité, fiction et folie




Une touche de modernité accentuée par le système de lock lors des combats, les adversaires visés étant entourés d’une sorte d’halo non homogène faisant penser à un flux de données. Si le titre propose de vivre une belle aventure, il n’en oublie pas pour autant d’offrir son lot d’émotions fortes avec un côté action et infiltration bien prononcé. Dans le premier cas, il faudra sortir son épée ou sa dague, sauf pour les plus fous qui ne se serviront que de leurs poings, pour affronter des hordes de soldats. Dans le second cas il faudra, un peu comme dans Splinter Cell, sortir sa lame secrète et aller d’un pas décidé mais léger vers un soldat. Si celui-ci ne vous reconnaît pas ou ne vous voit pas, il ne reste plus qu’à lui enfoncer l’épine métallique dans le corps ou la nuque pour l’éliminer en un coup. Propre, rapide et discret. Mais cette lame spéciale portée par les assassins est bien plus pratique que cela puisqu’elle servira à tout moment à achever un ennemi blessé au sol. Un moyen de mettre fin à ses souffrances sans qu’il avertisse les autres gardes. Car oui, si un garde isolé se révèle assez faible il faut reconnaître que ceux-ci, interpellés par un bruit, une jérémiade ou un mouvement suspect ne tarderont pas à vous encercler pour vous attaquer tous en même temps. Autant dire que dans de telles situations il faut savoir garder la tête froide pour prendre ses jambes à son coup ou pour faire front. Dans le premier cas, le but sera de les semer pour se réfugier dans une cachette jusqu’à ce qu’ils perdent votre trace. Dans le deuxième, il sera nécessaire de se resservir de tout ce que vous aurez appris à l’entraînement pour intelligemment varier vos attaques et porter les coups de grâce au bon moment.

La grande classe




Tous ceux qui ont regardé les vidéos diffusées par l’éditeur pensaient que les combats étaient mous, mais ils se trompaient lourdement. En effet, plusieurs coups sont possibles, les mouvements sont divers et variés et il faut user de ruse pour mettre à mal les adversaires. Donner des coups d’épée ou de dague sans arrêt ne fonctionnera qu’un temps, après quoi il faudra maîtriser l’attaque et la contre-attaque. C’est dynamique, bien pensé et c’est un véritable régal, surtout que la tâche ne sera pas toujours aisée. Si les amateurs de boucherie seront ravis par ce système, les fins chasseurs, quant à eux, se résoudront à utiliser les couteaux. Ces derniers peuvent êtres lancés à distance pour éliminer un ennemi lointain avant qu’il ne puisse donner l’alerte. Voilà autant de possibilités qui permettent de varier les plaisirs, surtout qu’une fois que le joueur a goûté au sang (que l’on peut désactiver pour les âmes sensibles), il en redemandera encore et toujours.

D’ailleurs pour croître la difficulté et/ou donner plus de réalisme au jeu, il est possible de désactiver tous les indicateurs visuels à l’écran (HUD), à savoir la barre de synchronisation (barre de vie), le GPS, ainsi que les boutons rappelant les commandes selon le profil de notre mannequin. En effet, si les actions et autres interactions sont aussi variées, c’est parce qu’Altaïr peut évoluer en adoptant deux profils différents sans compter la posture normale. Il adopte donc un profil passif pour se fondre dans la foule, écarter les gens d’une main sans les bousculer et masquer son visage en se faisant passer pour un érudit. Mais il peut aussi passer en profil actif pour courir à grandes enjambées, bousculer impunément des personnages ou attaquer sa proie. En revanche, cette dernière posture est bien moins discrète et interpellera les soldats ennemis qui vous épieront et peut-être même vous reconnaîtront. D’un côté on passe inaperçu mais on ralentit sa marche, de l’autre on est plus dynamique, plus mobile mais moins discret. Toutes ces bonnes idées permettront à tout à chacun de trouver le style qui lui convient le plus pour vivre pleinement cette épopée.

Le coup de grâce




Notons d’ailleurs que la mécanique de jeu est très répétitive : se rendre au bureau des assassins, récolter des informations sur les lieux à visiter, monter sur les « perchoirs » pour découvrir une zone, remplir trois objectifs (voler des documents, écouter des traîtres qui parlent entre eux, user de la violence pour soutirer des indices à quelques illuminés), rentrer au bureau des assassins pour récupérer la plume puis se rendre sur les lieux de la fête pour prendre la vie de la cible. Voilà tout ce qu’il faudra inlassablement faire et refaire pour mener à bien quasiment chaque mission. Malgré tout l’aventure est si prenante, les décors si somptueux et Altaïr si majestueux, si charismatique, qu’on en oublie ce léger défaut. Certains pourraient bien être rebutés, mais la grande majorité des joueurs se contentera alors de visiter les lieux et d’accomplir les quelques missions annexes (secourir des innocents, trouver des fanions, trouver tous les perchoirs…) pour casser la monotonie. Et puis le plaisir de voir son héros grimper aussi aisément aux façades de bâtiments, de le voir sauter sans crainte de tomber d’un toit à un autre, de le voir escalader des monuments en s’accrochant à tout ce qu’il peut, est si bon qu’on en redemande. C’est à la fois réaliste et spectaculaire.

Mais cette gâterie vidéoludique va encore plus loin en nous offrant une version française tout à fait crédible même si certains doublages laissent quelques fois à désirer. Malgré ce petit détail peu choquant, il faut reconnaître que la bande son est tout ce qu’il y a de plus parfait. Les thèmes sont envoûtants et rajoutent en crédibilité. Les musiques accentuent chaque fait, chaque geste pour un rendu totalement immersif. Couplé à une parfaite gestion de la physique, à des cinématiques interactives permettant de voir chaque scène sous des angles différents et à des décors et personnages somptueux, cet Assassin’s Creed nous apparaît classe et extrêmement bien léché même si quelques points amplement excusables sont à noter.

Point complet

Au final Assassin’s Creed, c’est tout simplement une explosion de saveur, un enivrement de tous les instants, un charme qui opère durant quinze, trente ou même quarante heures selon qu’on prenne ou non le temps de visiter. C’est une sorte de bonbon que l’on savoure à chaque seconde même si parfois on sent un léger goût amer, lié à quelques légers défauts ou à une mécanique de jeu bien trop répétitive. Pourtant, on continue de garder son arôme en bouche et dès qu’il se termine on en redemande encore. Le mélange passé/présent, réel/fictif, les éléments aussi inutiles qu’indispensables comme la visite du royaume à dos de cheval, toutes les interactions possibles, toutes les possibilités qui nous sont offertes, voilà ce qui constitue la grande force de ce jeu. Un gameplay excellent, un scénario bien ficelé et une ambiance unique font de ce titre le Graal que tous les joueurs espéraient secrètement. Alors certes, beaucoup de détails sont oubliés tant ils sont nombreux et tant on aimerait parler de ce coup de cœur, mais il faut reconnaître que tout n’est pas parfait. Nous avons entre les mains un véritable chef d’œuvre, une sorte de toile idyllique sur laquelle persiste tout de même une ombre. Maintenant la question qui s’impose à tous comme une évidence c’est : à quand la suite ?

On a adoré :
+ L’univers
+ Le héros
+ L’aisance pour escalader les bâtisses
+ Mélange réel/fiction
+ La bande sonore
+ Cinématiques interactives
+ La claque visuelle
+ Gameplay excellent...
On n'a pas aimé :
- Mais mécanique de jeu trop répétitive
- Quêtes annexes peu variées
- I.A. pas toujours exceptionnelle
- Quelques détails sans grande envergure


Consulter les commentaires Article publié le 19-11-07 par Vincent P.


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