Test - The Crew 2 - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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The Crew 2



Editeur
Ubisoft
Développeur
Ivory Tower
Genre
Courses
Statut
Disponible
Date de sortie
  29.06.2018
Nombre de joueurs
1 à 8
Classification PEGI
Prix de lancement
69,99 €
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Test - The Crew 2 - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneEn 2014, Ubisoft éditait The Crew, une création du studio français Ivory Tower. Intéressant sur le papier, dans les faits, il a souffert de nombreuses lacunes. Il a fallu attendre l’année suivante la mise à jour Wild Run pour que le titre mute grâce au bon travail des développeurs. Avec des graphismes mis à jour et une jolie refonte de l’ensemble, le titre a pu revenir dans la course. Il a pu finir sa carrière avec le contenu Call All Units un peu plus tard. Ceci a permis d’ouvrir la voie à The Crew 2, la suite, qui a même eu le droit à quelques phases de bêta. La communication a été énergique… Voyons si les développeurs ont retenu la leçon du premier et écouté les joueurs sur les retours faits durant les bêtas pour offrir un nouvel opus de qualité…

Welcome to Americana, please make your selection



C’est sur cette référence d’Offspring que nous attaquons cet avis. Comme dans le premier opus, le jeu prend place aux USA, avec une map ouverte énorme. De L.A. à New York, en passant par Miami, Houston ou Vegas par exemple, tout y est. Vous pouvez, comme par le passé, traverser la map de A à Z avec un véhicule à deux ou quatre roues… Mais vous pouvez également le faire en avion et en bateau ! Comme le joueur a accès à différents types de véhicules, Ivory Tower a travaillé les possibilités au niveau des chemins à emprunter. Il faut environ 40 minutes pour traverser la map en voiture. Cela donne une idée de la taille de notre aire de jeu ! Une grande map c’est bien, si l’envie de la parcourir est là, c’est mieux. Majoritairement, ici c’est le cas. Plusieurs lieux, sites et villes connus sont reproduits assez fidèlement, d’autant plus que les régions sont cohérentes avec le monde réel (climat, décor, ambiance). Il n’est pas rare de délaisser ses activités pour se balader et admirer le paysage à la recherche de lieux connus.

Bien entendu, toute la map n’a pas eu le droit au même traitement, la carte réelle n’ayant pas été entièrement modélisée (nous ne trouverons pas chaque petit hameau du pays, logique). Malgré tout, le monde proposé est réussi. En plus, il y a de la vie, de la circulation (routière, fluviale et aérienne), des piétons, etc., le tout évoluant de manière cohérente et se mélangeant parfaitement avec la faune qu’il est possible d’observer. Aux alentours de Los Angeles ou de New York par exemple, les speedways sont de temps en temps saturés, à l’inverse des routes de montage dans les Rocheuses qui permettent souvent de se sentir seul sur la route. Rajoutez un cycle jour/nuit et des effets météorologiques et vous constaterez que les développeurs proposent clairement un produit de bonne facture sur la forme.

Gameplay et sensations

Tout comme le premier opus, The Crew 2 se veut résolument tourné vers l’arcade. La jouabilité divisera probablement les joueurs. D’un côté, nous avons une prise en main rapide et une conduite simpliste, ce qui assure du fun immédiatement. D’un autre côté, ça manque de sensations au niveau du pilotage, la physique est plutôt moyenne et la prise en main est tellement simpliste que l’absence de subtilités dans la conduite donne un gameplay qui manque de profondeur. De fait, une partie des joueurs passera totalement à côté du jeu. C’est dommage puisque les développeurs ont fait un effort sur la quantité avec l’intégration de plusieurs disciplines et de différentes catégories de véhicules : supercars, street racing, rallye raid, motos, power boats, jet boats, monster trucks, hélicos, avions de tous âges (allant jusqu’au Spitfire), etc. Il y en a pour tous les goûts ! En revanche, si le travail a bien été assuré pour les quatre roues, ça se gâte un tantinet pour les autres. Les motos ont notamment une jouabilité assez spéciale avec une inertie qui peut déranger. Les bateaux semblent assez lourds et le fait de devoir maintenir le joystick gauche tiré vers l’arrière pour maximiser la vitesse n’est pas des plus pratiques. Les avions et les autres véhicules ne posent pas de souci au niveau du pilotage mais ça manque de sensations.

En bref, le jeu propose beaucoup mais n’excelle nulle part. Pire, l’impact des effets météorologiques est proche de zéro. Un effort à ce niveau-là aurait été appréciable. De même, les collisions sont hasardeuses et il faut vraiment se prendre un arbre à plus de 250 kilomètres par heure, et ce de pleine face, pour que le véhicule soit immobilisé. Pas de souci, vous serez immédiatement repositionnés quelques mètres avant le lieu de l’accident. La carrosserie subit quelques éraflures, rien de plus, la voiture finissant toujours sur ses quatre roues. Ca a beau être un jeu arcade, quand on voit le rendu d’un Burnout à ce niveau-là, on se dit qu’un effort aurait été appréciable. Heureusement, l’impression de vitesse est plutôt bonne et la vue « capot » en met plein les mirettes. Comme il y a plusieurs disciplines, on ne s’en lasse pas et on passe d’une activité à l’autre avec plaisir, tout en flânant pour découvrir les environnements, en essayant de battre les records de vitesse, etc. Le contenu est conséquent, un gros plus pour la durée de vie. En revanche, le seul véritable but, c’est accumuler un maximum de followers en enchaînant les performances, donc malgré tout le contenu, la durée de vie sera aussi fonction de l’intérêt du joueur pour cet objectif. Petit détail, les personnages présentant les QG des disciplines sont assez clichés.

Bien entendu, vous débutez au niveau de réputation le plus bas. Vous devez donc assister à un certain nombre d’épreuves disponibles pour engranger du fan, tout en ajoutant des records, des dépassements, des cascades, etc. Pour obtenir de nouvelles compétitions et autres disciplines, il faut atteindre un certain seuil de followers, et ainsi de suite. Le bon côté, c’est que la progression ne pousse pas à refaire les épreuves déjà terminées. L’avancée est progressive, la difficulté également. Enfin, comme dans le premier opus, il existe une petite composante RPG dans le sens où chaque objectif rempli octroie du loot avec différents niveaux de rareté. Cela permet également de personnaliser les statistiques de ses véhicules. Il y a de nombreux loots cachés au sein de la map.

Tech, sound et Crew’N Cash



Visuellement, le bilan final est un chouia mitigé. Autant nous pouvons avoir de superbes reproductions de lieux connus, des effets de lumière ou de soleil superbes, une gestion des reflets sur l’eau et les carrosseries au top, autant à l’inverse il y a certains loupés hyper flagrants qui nécessitent de sortir des grandes villes et de se taper une ligne droite sur une plaine ou un désert avec une montagne à l’autre bout ou de rouler au bord de certaines falaises. On aurait pu espérer ne pas voir ces pets visuels d’autant que la console n’a jamais montré de signe de faiblesse (le 60 fps est stable, avec en plus de la 4K sur One X et un monde ouvert, ça reste remarquable). A l’inverse, les grandes régions forestières sont bien gérées et plutôt sympathiques, tout comme l’arrivée en pleine nuit sur la speedway autour de Détroit ! En ce qui concerne l’I.A., il y a deux cas à distinguer : les pilotes adverses et le reste du monde. Pour les pilotes adverses, l’I.A. est correcte, elle n’excelle pas mais elle est dans la moyenne haute. Par contre, l’I.A. des véhicules autres se montre des fois incohérente : vous dégommez une voiture, elle ne bougera pas pendant de très longues dizaines de secondes.

A l’inverse, vous leur barrez la route, ils vous éviteront sans aller créer d’accident bêtement. Des fois, le véhicule attendra même que nous vous bougiez également. Il y a du bon et du moins bon. Le doublage est quant à lui intégralement en français, avec des sous-titres pour ceux qui veulent, et la bande-son du jeu propose un panel de genres qui devrait ravir tout le monde. Vous pouvez changer de radio et changer de morceau comme bon vous semble. Les bruitages semblent plutôt corrects. Tout comme pour le premier opus, le jeu est 100% connecté, il vous arrivera donc régulièrement de croiser d’autres joueurs sur votre map. Ce n’est pas toutes les dix secondes comme avec un Forza Horizon, mais il y en a. Le Crew en lui-même ne révolutionne rien, il se résume au final à simplement se grouper et jouer ensemble. Lors d’une épreuve en Crew, elle sera réussie pour tout le Crew présent si un des membres réussit les objectifs. Du coup, tout le monde empoche aussi la récompense. A noter la présence d’un joli cash shop qui permet d’acheter des véhicules (par exemple) avec votre jolie CB. Au final, le jeu ne vous mettant pas en réelle compétition avec d’autres joueurs en ligne, le seul « bénéfice » à passer à la caisse est un gain de temps pour les plus paresseux. Tout ce qui est présent sur ce cash shop est dispo également en jeu contre de la monnaie gagnée en jeu. C’est moche, mais cela n’handicape en rien ceux qui jouent honnêtement, ne créant ainsi aucun déséquilibre.

L’avis perso d’Hervé // La réalité ne reflète pas le papier

Lors de la présentation, le jeu m’avait bien hypé. En plus, le premier, avec la mise à jour Wild Run, était devenu un bon jeu. Là, les nouvelles idées sont excellentes sur le papier (plusieurs disciplines, switch de véhicules, etc.) mais avec la manette dans les mains, le bilan est tout autre. Le gameplay est rapide à appréhender mais il n’offre déjà plus rien après seulement quelques minutes. Du fun rapide ? Oui ! Du challenge ? Non. C’est le premier point qui va diviser les joueurs. Tout ce qui sort des quatre roues reste du standard et ne va pas jusqu’au bout. Proposer énormément de contenu et de disciplines, c’est le top, mais celles-ci auraient mérité un peu plus de travail. C’est le deuxième point qui va diviser. Si je résume mon expérience (une bonne quarantaine d’heures) en prenant chaque point de manière isolé, cela fluctue entre le « bof, mouais » à « ce n’est pas mal » mais sans plus… Bizarrement, en cumulant le tout, j’ai tout de même bien apprécié le titre. Etant clairement plus axé arcade que simu, le titre me sied parfaitement. Je m’amuse direct sans chercher plus, et ce que j’y passe quinze minutes ou deux heures. Puis je ne me suis pas ennuyé, le contenu est là et les possibilités sont nombreuses, d’autant qu’il y a de la vie partout. J’aime la fluidité du jeu et la facilité de jouer avec un ami. La bande-son est un gros plus à mes yeux. Si vous avez aimé le premier, je pense que vous vous amuserez sur le deuxième, sinon mieux vaut s’orienter vers la concurrence.


Point complet
Avant tout, il est bon de noter qu’Ivory Tower a fourni un gros travail sur The Crew 2 pour en faire un opus plus complet et plus abouti que le précédent. La carte a été travaillée, elle est grande, les modélisations ont été soignées, tout est cohérent, bref, c’est un véritable régal de parcourir les USA, surtout que la fluidité est optimale sur Xbox One X. De même, ce nouveau volet brille par les possibilités qu’il offre, que ce soit au niveau des événements auxquels participer, des activités secondaires, des routes à emprunter et des différents types de véhicules à utiliser. On ne s’ennuie pas, on enchaîne les activités, on engrange les followers et on prend du plaisir… Ca, c’est si on accepte de faire avec un moteur physique moyen, des collisions improbables et un gameplay sans profondeur qui n’est là que pour offrir une accessibilité immédiate. Pour peu que l’on recherche un minimum de sensations au niveau du pilotage, que l’on s’attend à une marge de progression pour maîtriser chaque engin, à une météo qui influence les trajectoires, etc., la déception sera forcément de mise… Comme si les développeurs avaient tout misé sur la forme avant même de penser au fond… C’est clairement dommage, car ça divisera forcément les joueurs, entre ceux qui aiment l’arcade simple, sans prise de tête qui procure un fun immédiat, ce sont eux qui apprécieront The Crew 2, et les autres qui se tourneront rapidement vers la concurrence.

On a adoré :
Une map immense
De belles reproductions
Prise en main rapide, fun
Contenu massif
Progression efficace
Passer d’un type de véhicule à un autre
Fluidité top sur One X
Plusieurs types de véhicules…
On n'a pas aimé :
Mais ça manque de sensations
I.A. aléatoire
Physique assez moyenne
Certains loupés visuels
Aucune incidence de la météo
Manque cruel de profondeur dans le gameplay


Consulter les commentaires Article publié le 20/07/2018 par Vincent P.


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