Test - Steel Battalion - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Steel Battalion



Editeur
Capcom
Développeur
Capcom
Genre
Action Simulation
Statut
Disponible
Date de sortie
  20.06.2003
  21.11.2002
  12.09.2002
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Son
5.1
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A l'ère du pré mâché, du marketing sauvage où l'on ne parle plus des gens qu'en tant que cible et où la ménagère de moins de 50 ans est reine au pays des consommateurs les d'jeuns (comme les vieux les appelent)trop souvent considérés comme des gros c**…sommateurs de produits multimédias subissent de plus en plus les assauts d'éditeurs sans scrupules près à leur vendre n'importe quoi pour peu que ça soit à la mode ou que l'acheteur se sente une âme de rebelle antisocial après avoir succombé à une énième opération marketing. Triste époque que la notre me direz vous mais quand tout espoir est perdu quel soulagement de voir débarquer un vrai gros projet qui tend à faire franchir au monde du jeu vidéo un nouveau pallié.

Et c'est Capcom (plus précisément Nude Maker) qui nous gratifie d'un messie mécanique monstrueux à l'avènement quasi prophétique qui déroge à toutes les règles les plus élémentaires aussi bien en matière de conception de jeu que du côté commercial. Il faut dire que se permettre de publier un jeu qui coûte la modique somme de 150€ (ramassez votre mâchoire et consolez votre porte-monnaie) n'est pas un luxe donné à tout le monde d'autant plus que se le payer n'est pas non plus un luxe donné à tout le monde. De quoi s'acheter une nouvelle console, trois ou quatre jeux mais ne remuons pas la torche à plasma dans la plaie car le jeu en vaut largement la chandelle. Ensuite lorsqu'une équipe de développement crée un jeu il doit faire avec les éléments disponibles comme par exemple adapter les commandes à la manette et non (comme dans le cas présent) en fabriquer une spécialement pour l'occasion car c'est là l'énorme innovation (presque 1 mètre de long) que présente Steel Battalion : un tableau de bord entièrement interactif. Un rêve fou de gamer prend enfin forme.

Présentez armes !




Le premier contact avec Steel Battalion se fait (pour ceux qui ont réussi à se le procurer avant la rupture de stock) par le biais d'une énorme boite en carton ayant l'apparence d'une caisse à munition de l'armée estampillée au nom du produit et un packaging très soigné. On est à mille lieux des boîtiers format DVD auxquels on est habitué et le résultat parle de lui-même. Après vous être extasié devant tant de goût (et vous être délesté de plusieurs mois d'économies) vient le moment jubilatoire de l'ouverture. Retenez vos pulsions enfantines qui vous disent de déchirer l'emballage pour aller plus vite comme vous le feriez à noël car saccager une telle beauté tiendrait du blasphème pur et simple. Une fois ouverte on comprend mieux pourquoi son budget annuel a prit du plomb dans l'aile.

A côté du jeu et du manuel plutôt conséquent se trouve (séparée en trois parties distinctes) la manette qui trône séparée en trois parties dans la caisse et que vous aurez le privilège royal de monter de vos propres mains (pas la peine de téléphoner à votre oncle garagiste ni de sortir la boite à outils : une clé de serrage est placée sous la partie centrale du pad et permet de la ranger une fois votre rituel terminé). Pas la peine non plus de posséder un diplôme de technicien pour clipper les nappes des sections auxiliaires du tableau de bord à la section centrale mais restez quand même vigilant car si vous avez le malheur de monter ça comme un barbare névrosé il risque d'y avoir du dégât. Patience est mère de sagesse et en y allant doucement tout ira comme sur des roulettes.

Un grand sentiment de bonheur vous envahira lorsqu'il vous sera enfin possible d'admirer la manette dans sa totalité et que vous pourrez presque sentir la forme des palonniers au creux de vos mains car l'ensemble respire la robustesse. Pas moins de 30 boutons s'illumineront lors du démarrage, ils permettront d'activer diverses fonctions telles que la communication radio, les caméras embarquées révélant les angles morts, les changements d'armes et approvisionnement en munition, options visuelles (vu nocturne, essuie-glace…) et affichage des données tactiques. Deux manches à balai (rien que ça) utilisés pour les jeux d'avion servent à s'orienter, un levier de vitesse à passer les 5 vitesses ainsi que la marche arrière et (comble du luxe) un jeu de 3 pédales chromées semblables à celles que l'on trouve dans une voiture permettent d'accélérer, de freiner et d'actionner des propulseurs latéraux pour straffer.

Difficile de faire plus complet. Avec ses tailles et son charisme naturel le tableau de bord en impose méchamment mais autant dire qu'il vous faudra de la place pour jouer quitte à s'aménager spécialement un emplacement réservé à lui seul (très conseillé). Mais vous me direz qu'il ne suffit pas de proposer une manette révolutionnaire pour faire un hit et qu'il faut aussi un scénario digne de ce nom pour parfaire le tout. Pas d'inquiétude vous allez en avoir pour votre argent.

Garde à vous !




Vous êtes une nouvelle recrue de l'armée en temps que pilote de VT (vertical tank) et le 2 Août 2080 à 7:00 lors de votre premier jour d'entraînement la guerre éclate et votre base se fait attaquer par une garnison ennemie. Bien que fraîchement arrivé vous allez devoir repousser tout seul l'assaut (enfin pas à la force de vos petits poings musclés et encore moins à coup de rangers). Vous sautez donc (façon de parler parce que faire un saut de 20 et quelques mètres pour atteindre le cockpit relèverait de l'exploit sportif) dans le premier VT (le seul) qui se présente et les choses sérieuses commencent, et oui avant de faire un carton il faudrait déjà avoir réussi à démarrer l'engin. Le maintenir debout étant une autre histoire car en plus de gérer les vitesses il faudra adapter ses déplacements aux circonstances car une telle bête ne possède pas une dextérité à toute épreuve et un virage trop serré à vive allure fera chavirer votre VT (cela arrive aussi lors d'un impact particulièrement violent) qui n'aura plus qu'à se relever sauf si un ennemi profite de l'occasion pour vous plomber.

Mais commençons par le commencement : tout d'abord il faut fermer l'habitacle du poste de pilotage, ensuite enclencher le système d'exploitation (tiens c'est pas Windows), regarder défiler les lignes de commandes du plus bel effet, activer les 5 switch métalliques des fonctions primaires et finalement démarrer le VT lorsque la jauge d'énergie de tous les systèmes aura passé la ligne de stabilisation sous peine de caler (et accessoirement de passer pour le dernier des imbéciles).

Cette séquence de démarrage restera gravée dans la mémoire de toute personne y ayant assistée tant l'immersion est grande et pour peu que vous possédiez une installation sonore adéquate, le sentiment d'être réellement dans le cockpit n'en sera que décuplé.

Une fois le VT en état de se déplacer votre cerveau va littéralement être submergé par le nombre de commandes à utiliser simultanément : le palonnier gauche sert à tourner le VT ,un stick analogique placé au sommet de ce même palonnier permet d'orienter indépendamment le cockpit et donc la vue principale alors que le palonnier droit dirige les bras du VT vous donnant ainsi la possibilité de tirer sur une cible tout en regardant dans une autre direction et de vous déplacer encore dans une autre (pas facile à assimiler mais une fois habitué on se rend vite compte de tout le potentiel d'une telle liberté). Utiliser toutes les commandes du VT sans exception est le seul moyen d'espérer rester en vie plus de quelques secondes face à des ennemis en supériorité numérique et en parlant de vie il est plus que temps d'aborder un des principaux enjeu du soft qui s'impose comme une joyeuse innovation : si vous mourrez dans la carcasse du véhicule les sauvegardes relatives à votre pilote sont purement et simplement effacées. Exit les "continu" à gogo ici la moindre erreur peut se traduire par une mort immédiate: lorsque la structure de votre VT atteint le seuil critique de rupture le bouton d'éjection se met à clignoter (et le cockpit devient un vrai sapin de noël quand des gyrophares rouges entrent en action) vous invitant à soulever le boîtier en plastique transparent le recouvrant et à le presser dans les trois secondes pour déclencher le siège éjectable salvateur. Bien sûr dans le feu de l'action un tel descriptif serait à coup sûr impossible alors résumons la situation...

BLAM, TUIT!,TUIT!, et galère il est où ce ...Woschhhhhhhhhhhhhhhhhhh...Ouf! (je fais bien le siège éjectable non?). Dans le cas contraire le "Woschhhhhhhhhhhhhhhhhhh" sera la mise en orbite basse d'une Xbox suivit de près par un pad de 90cm. Vous avez dit immersif ?

Une manette c'est bien mais il faut encore que le reste suive parce que si c'est pour jouer avec des robots tout carrés pas beaux dans une ville en papier mâché fait avec 2 polygones et un bout de scotch c'est pas la peine non plus (c'est trop souvent le cas pour les simulations axées SF). Mais là encore la surprise est de taille et l'esthétique si spéciale ne peut que diviser les opinions. Les uns crieront à l'arnaque, au minimalisme ce qui est on ne plus faux alors que les autres crieront au génie et resteront subjugués par un réalisme à couper le souffle. Tout d'abord les VT sont particulièrement beaux quant à leur design, alors que le niveau de détails n'est pas très grand et c'est là tout le paradoxe du titre, sans disposer de graphismes à la hauteur des productions les plus récentes il s'en démarque par une esthétique qui mise avant tout sur le réalisme donnant aux décors urbains une beauté encore inégalée. Beaucoup n'accrocheront pas mais voilà bien une des concessions que le jeu doit faire pour mieux conquérir le cœur des autres.

Steel Battalion s'adresse effectivement à un public non seulement assez fortuné avide de sensations nouvelles mais surtout aux joueurs les plus expérimentés car le jeu est un défi permanent du fait de son système de sauvegardes en suspend mais aussi à cause de sa difficulté qui refroidira bien des ardeurs. Pas la peine de se rabattre sur le mode "Rookie" (facile) : le challenge est toujours aussi démentiel. Alors ne vous jetez pas dans l'aventure avec trop de prétention car plus dure sera la chute. Seul un entraînement draconiens vous aidera dans cette rude épreuve et vous en aurez le temps car vos amis vous prendront vite pour un schizophrène de dernière catégorie en voyant l'objet. Un jeu élitiste en somme.

Question réalisme Steel Battalion frappe fort avec des décors de toute beauté mais encore faut il que tout bouge de façon cohérente et que des saccades intempestives ne vous ramènent pas à la réalité. Ne vous inquiétez pas, les nouvelles du front sont bonnes et Nude Maker fait une percée fulgurante dans les processeurs surchauffés des Xbox. Quel plaisir de voir les VT déambuler paisiblement dans les vertes prairies de leurs pas lourds, les voir s’allonger dans l’herbe fraîche sous l’impact d’un obus ou encore s’immobiliser doucement avant de se désagréger avec bruit et fracas lorsque l’intégrité de la coque atteint le seuil critique. C’est avec un réel plaisir que l’on pourra admirer la foule de détails et la finesse des animations lors des replays (bah oui pendant la mission vous avez autre chose à faire que de regarder le paysage si vous voulez rester en vie). Exemple simple : la mitrailleuse à canon rotatif placée sous le cockpit se mets à tourner à la moindre pression de la gâchette, on peut clairement voir les balles défiler avant d’entrer dans le canon, les douilles pleuvent sous votre VT et les plus observateurs se surprendront à regarder leurs armes sous toutes les coutures pour voir le percuteur se ruer dans le canon du fusil lorsqu’ils tirent ou à essayer de déchiffrer les inscriptions qui figurent sur les armes. En jouant un peu les contorsionnistes les articulations des bras deviennent visibles, un vrai travaille d’orfèvre. Les unités moins imposantes comme les tanks, les girafes (tourelles mobiles anti-VT) ne sont pas laissées en plan : tirez sur un camion pour le voir se faire propulser dans les airs par le souffle de l’explosion avant de retomber lourdement sur le sol, les avions passent en rase-mottes pour bombarder le champ de bataille et les hélicoptères enflammés chutent en vrille une fois touchés. Seule limite à cette orgie visuelle, un clipping monstrueux à la limite de l’indécence. Les immeubles poussent régulièrement sous vos yeux ce qui est assez déplaisant mais pas au point de dénaturer votre plaisir. Un travail qui force le respect et que l’on voudrait voir plus souvent d’aussi bonne qualité.

Vos talents seront mis à contribution lors d'une campagne plus que mouvementée au cours de laquelle vous participerez à des débarquements, des missions de reconnaissance, des assauts sur des cibles bien précises et la prise de positions stratégiques. Pas de quoi s'ennuyer si ce n'est que l'IA des coéquipiers fournis se montre très vite ses limites et vous en causera elle des ennuis. Les VT de votre escadre n'auront cesse de se mettre dans votre ligne de tir, déviants avec un peu de chance des projectiles vous étant destinés mais le plus souvent déviants uniquement les votre. On ne comptera plus les fois où ils se bloqueront dans des ruelles faisant de tout le groupe une cible de choix. La seule et meilleur manière d'éviter ce cas de figure étant de faire sans aux et de choisir un chemin annexe quitte à les laisser faire le ménage et servir de chair à canon. Bien qu'assez frustrant ce problème se fait vite oublier tant le fait de les voir vous rejoindre plus tard par un autre chemin renforce l'immersion. Mais ne vous attendez pas à ce qu'ils nettoient la carte seuls, vous allez devoir le faire à 99,99% vous même, il est donc primordial de bien s'équiper.

Rambo chez les boîtes de conserve géantes




Qui dit guerre dit grosse artillerie et qui dit gros VT dit gros pétoires. Avant de commencer une mission vous allez devoir choisir l'équipement complet de votre boite d'alu: arme primaire, arme secondaire, nombre de réservoir de fuel tout est bon pour être le plus efficace possible. Les armes primaires sont les gros calibres (mortier, lance missile ou roquette, fusil, mitrailleuse très très lourde), elles seront la base de votre force de frappe viennent ensuite les armes secondaires (rotative, torche à plasma en guise d'ouvre boite, lance mines, Rail Gun, fumigène...) le tout étant limité par le poids que le VVT pourra supporter. Plus il est chargé plus il se déplacera lentement et consommera de fuel. Ne prenez que le nécessaire et il sera toujours possible (en dépensant une belle poignée de points) de se faire ravitailler en cours de mission par le biais d'un hélicoptère que vous appellerez à l'aide de la radio. Mais en parlant de points j'allais presque oublier un détail : après chaque mission un certain nombre de points vous est attribué suivant vos performances, ces points vous permettant de vous faire affecter à un VT plus perfectionné (pas de problème pour l'instant) mais si jamais la mission échoue les points dépensés pour pouvoir piloter un VT sont déduits de votre capital. Vos réserves de points s'épuiseront lentement mais sûrement au fil des échecs et (comble de l'horreur) si il tombe à zéro...vous allez devoir trouver un autre job (et tout recommencer). Toujours motivé?

Point complet
Une expérience élitiste qui ne vous laissera pas sur votre faim. Il deviendra vite impératif de plonger corps et âme dans la guerre qui fait rage de l'autre côté de l'écran. Pour peu que vous ayez les moyens, l'envie et la chance de le trouver, l'achat est indispensable. Pour les joueurs occasionnels: même en ayant les moyens passez votre chemin, le jeu demande un investissement (pas uniquement financier) trop grand. Pour la minorité concernée une nouvelle dimension ludique s'ouvre...

On a adoré :
-Très réaliste
-Une immersion jamais vue !
-Un pad qui fait fantasmer...
-Durée de vie énorme
-Bande son excellente
On n'a pas aimé :
-Cher quand même !
-Fort élitiste
-Trop dur
-Trop long?


Consulter les commentaires Article publié le 13-02-05 par Killy


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