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Si le début du scénario est plutôt prometteur, on ne peut hélas pas en dire autant de la suite. Certes l’univers de Deux Ex est bien respecté avec de nombreux clins d’œil à la saga d’Ion Storm mais dans l’ensemble, Snowblind est beaucoup moins complet que son grand frère Invisible War. Pourquoi ? Tout simplement car Deus Ex 2 était un RPG sous forme de FPS et proposait un très grand nombre d’interactions et possibilités. Snowblind n’est quant à lui qu’un simple FPS bête et vilain comme on dit. Certes il demeure pas mal de possibilités plutôt originales par rapport à d’autres titres mais dans l’ensemble, Snowblind doit plus à Red Faction 2 qu’à ses demi-frères.
Pour être clair disons que Snowblind reprend un contexte de guerre de rue voir de guerre civile comme Red Faction 2 le faisait si bien. Mais la comparaison ne s’arrête pas là loin de là puisque les deux titres sont fort identiques à plus d’un trait. Cependant il est tout de même important de préciser que louper Snowblind en temps que fan de Deus Ex est totalement inconcevable tant il a rapport aux deux volets d’Ion Storm. A Red Faction 2 emprunte en fait quasiment tout le gameplay, en y rajoutant cependant quelques petites finesses originaires de son propre univers. Comme dans Red Faction 2 la majorité des missions se déroulera en pleine rue, accompagné de plusieurs soldats qui vous seconderont tant bien que mal dans les vastes avenues de cités futuristes. Autant vous dire de suite que l’ambiance y est et qu’on a réellement l’impression de se situer au beau milieu d’un conflit opposant deux factions particulièrement belliqueuses !
Ca shoot à droite, ça explose à gauche, un pant de mur s’effondre sous un coup de mortier, un hélico arrive et largue quelques hommes au milieu du champ de bataille, explosions, fumée… Bref, c’est le bordel et autant vous dire que remettre de l’ordre dans tout ça ne sera pas toujours évident tant on se retrouve parfois « perdu » au beau milieu de tout ce merdier. Un autre rapprochement à faire à Red Faction 2 est très certainement la présence de divers véhicules contrôlables sur le champ de bataille. Ceux-ci sont d’ailleurs plutôt variés, allant du mech de combat au tank en passant par la jeep futuriste et la tourelle. Ces divers véhicules seront évidement abondement utilisés par vos ennemis mais vous pourrez en prendre le contrôle quand vous en aurez l’occasion mais autant vous avertir de suite, la prise de contrôle de ces véhicules est loin d’être évidente et la route pour passer pro dans la catégorie poids lourds est semée d’embûches !
Si il y a bien une chose qui m’a particulièrement frappé dans ce Snowblind c’est très certainement la mise en scène de l’action. Non seulement one ne s’ennuie jamais mais en plus les développeurs ont implanté toute une série de cut-scènes afin de rendre l’aventure solo plus dynamique. Une excellente idée quand on voit le résultat puisque ça retranscrit très bien le désordre qui règne sur le champ de bataille. Une caractéristique sans laquelle Snowblind perdrait beaucoup de son charme.
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Au cœur de l’action vous aurez généralement le choix entre deux types d’action : foncez dans le tas ou se la jouer un brin tactique en faisant tourner tout son attirail de choc. Bien sûr beaucoup choisirons d’y aller au shotgun histoire de repeindre un peu les murs de ces longs corridors, cependant, il me semblait important de noter la possibilité de se la jouer réellement tactique, ce que très peu d’autres testeurs ont remarqué semble-t-il… Pour tout vous dire j’ai bien essayé les deux manières d’approche : la manière forte est sympathique mais sincèrement très vite lassante, raison de plus pour tenter une autre approche de ce FPS ! Ainsi sniper tout en avançant peut se révéler sincèrement salvateur. De la même manière que vous pourrez réellement vous la jouer infiltration durant certains missions en jouant avec l’invisibilité et les coins de mur. Sincèrement très sympa et contrairement à ce qu’on pourrait penser ça va plus vite d’éviter les gardes que de les affronter directement. Comprenez par là qu’une fois le combat engagé les alarmes ameutent les différents soldats en ronde dans les environs, ce qui vous empêche toute chance de replis ou de couverture quasiment tant vous êtes assiégé de toute part. Deux manières différentes de jouer, certes limitées mais tout de même bien sympathiques dans leur ensemble.
Au niveau strictement technique du terme, Snowblind n’est pas vraiment le titre que tous les fraggueurs en manque pouvaient espérer. En fait, il s’agit ici d’un jeu multiplateformes ce qui explique très certainement le fait qu’il ne soit pas au top à plusieurs points de vue. Au niveau bande son tout d’abord on remarque des bruitages plutôt réussis, si ce n’est bien sûr les bruites du tuyauterie lorsque vous vous baladerez dans des couloirs métalliques. Stressant, sans rire, on a toujours l’impression d’être suivi ! Enfin du moment que ça ne reste que de l’ordre du détail comme on dit. Les voix françaises sont elles aussi plutôt réussies avec pas mal de commentaires à gauche et à droite durant les combats, ce qui vous encouragera à coup sûr dans votre dur combat. J’avais lu dans plusieurs tests des problèmes de gestion d’effets sonores eh bien autant vous dire de suite que je n’ai rien remarqué de la sorte, probablement que ces problèmes étaient du à une mauvaise mise en valeur des voix et bruitages. Enfin, au niveau des musiques on peut tout de même être déçu tant les développeurs ne se sont pas foulés. De la petite musique d’ascenseur par ci, du classique par là et quelques brins mélodiques à droite et à gauche. Du métal aurait été beaucoup plus approprié lors des phases de shoot mais bon, après tout on ne peut pas tout avoir !
Au niveau de la maniabilité, on regrettera juste le fait que Project Snowblind soit un peu moins maniable que Halo, enfin il faut avouer que niveau action il est aussi plus complet mais bon il n’empêche qu’ils auraient pu ajouter plus de précision à cet ensemble. Mitrailler où bon nous semble est quasiment impossible tant la gestion du stick est mal réglée. Mais soit, pas de quoi en faire tout un plat. En fait le gros défaut de ce Project Snowblind est d’être beaucoup trop court dans son mode solo. Entre 5 et 7 heures pour boucler tout ça, ce n’est pas terrible. A croire que les développeurs se sont passé le mot ! D’autant plus qu’on aurait aimé un peu plus d’originalité au niveau des missions : sur 12 missions, 3 se situent exactement au même endroit, à différents moments de la guerre. Sympa mais vraiment lassant de voir tout le temps le même paysage. Alors autant vous dire que si vous ne possédez pas le Live vous ne profiterez certainement pas à fond de ce bon petit FPS qu’est Snowblind.
Enfin au niveau des graphismes on pouvait s’y attendre c’est loin d’être magnifique, cependant il faut bien avouer que Snowblind a son petit style bien à lui auquel tous les joueurs ne succomberont pas certes mais qui se révèle tout de même réussi. Les décors sont d’ailleurs particulièrement réussis, contrairement aux personnages pas très bien modélisés et aux effets spéciaux dépassés. Le héros même manque totalement de charisme mais après tout on est pas là pour chanter la beauté de ce monde mais bien pour opérer une véritable dératisation urbaine et tant qu’on y est on ne va pas se gêner !
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On a adoré : -Fort agréable à jouer -Mise en scène géniale -Le monde de Deus Ex respecté -Un mode Live assez sympathique -Mélange de barbarie et de subtilité |
On n'a pas aimé : -Trop court en solo ! -Graphiquement pas génial -Assez répétitif |
Consulter les commentaires | Article publié le 28-03-05 par Rédempteur |