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Virtua Tennis 4



Editeur
Sega
Genre
Sport
Statut
Disponible
Date de sortie
  29.04.2011
  10.05.2011
Nombre de joueurs
1
Thème
Tennis
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Avec le tennis, comme avec beaucoup d’autres disciplines, on retrouve souvent des adaptations vidéoludiques prônant des approches différentes. Ainsi, les amoureux de la petite balle jaune peuvent choisir entre deux séries populaires : celle des Top Spin adoptant une orientation simulation et celle des Virtua Tennis, penchant quant à elle vers l’arcade. On laisse volontairement de côté les outsiders de cette génération que sont Smash Court Tennis 3, dépassé à tous points de vue, le Grand Chelem Tennis 2 à venir ou encore le Sega Superstars Tennis, arcade et familial. Cela dit, après un

Virtua Tennis 3

assez séduisant et un opus 2009 décevant, Sega se devait de faire revenir sa série sur le court, d’autant plus que 2K Sports a proposé un

Top Spin 4

. C’était donc le moment idéal pour proposer une alternative arcade. Reste alors à voir si le jeu est réussi…

Une touche de Kinect, histoire de…




Le premier atout qu’a souhaité mettre en avant l’éditeur, c’est la compatibilité Kinect. En effet,

Virtua Tennis 4

est un jeu hybride. On s’attendait du coup à pouvoir exploiter le titre avec l’accessoire, mais la réalité est un peu différente de ce que l’on pouvait penser puisqu’on doit se contenter d’un seul mode dédié à la caméra. Deux choix s’offrent alors à nous, jouer un match ou participer à un mini-jeu. Si la reconnaissance s’avère relativement précise lorsqu’il s’agit d’exécuter un coup, à condition de le donner avec un certain timing, il faut bien reconnaître que le gameplay manque cruellement de profondeur. Les déplacements sont automatisés et on se contente au final d’agiter le bras au bon moment, continuant l’échange jusqu’à ce que l’I.A. se plante ou qu’on loupe notre frappe. Résultat, la partie Kinect fait office de petit bonus sympathique pour deux ou trois rencontres, mais on s’en lasse très vite, d’autant plus que le menu est assez lourd à utiliser. En sus, la gestion de la caméra est loin d’être optimale, avec son alternance constante entre la vue à la troisième personne, lorsque la balle est dans le camp de l’adversaire, et celle à la première lorsqu’elle est dans le nôtre. A vrai dire, on a plus l’impression que le concept a été imposé en cours de développement, histoire d’accrocher ceux qui ont acheté l’accessoire, ce qui a donné lieu à une intégration vite faite et plus ou moins réussie.

Ceci dit, on retrouve un contenu en apparence plus classique à côté de cela. On commence avec le mode World Tour qui répond toujours présent. On débute donc avec la création de son personnage, avec un système un peu plus complet que par le passé mais encore bien trop limité et lourd (ça rame) à utiliser pour convaincre pleinement. Ceci fait, il n’y a plus qu’à devenir le numéro 1 mondial ! Pour une fois, les petits gars d’AM3 ont souhaité revoir la formule pour proposer quelque chose qui soit justement plus dans l’esprit arcade de la licence. On se retrouve donc avec une progression liée à un plateau de jeu, façon jeu de l’oie. Concrètement, il y a quatre saisons menant chacune à un tournoi prestigieux (l’Open d’Australie, Roland Garros, Wimbledon et l’US Open). Pour y arriver, il faut suivre un cheminement à base de cases, le but étant d’atteindre le tournoi en X jours, selon ce qui est déterminé dans le soft. Pour cela, le joueur se sert de tickets de déplacements, permettant d’avancer d’une à quatre cases. Ceux-ci sont générés automatiquement et certaines cases administratives permettent de s’en procurer d’autres. Bien entendu, le décompte des jours continue pendant ce temps, celui-ci se faisant après chaque utilisation d’un ticket, même lorsqu’il s’agit d’un ticket spécial permettant de se reposer ou de régénérer la liste desdits tickets. Chaque case est associée à un élément.

Ainsi, le joueur peut faire quelques choix, en fonction des déplacements possibles, pour arriver sur une case neutre, participer à l’un des huit mini-jeux (avec difficulté progressive), avoir un accident (parfois on n’a pas le choix), se reposer, participer à des activités annexes (séances dédicaces, causes charitables, etc.) ou encore participer à une rencontre, et ce que ce soit en simple, en double, en amical ou dans le cadre d’une compétition, sans compter les tournois. Dans l’idée, au fil de sa progression et selon ses choix, le joueur gagne de la monnaie virtuelle ainsi que des étoiles. Ces dernières permettent d’accroître la popularité de notre avatar et donc de le faire progresser dans les classements. Quelques subtilités s’ajoutent au système, comme la possibilité d’engager un agent (de deux types) pour une courte période afin d’augmenter ses gains. En sus, le système d’étoiles permet de remplir certaines conditions afin de notamment accéder à certains tournois annexes, inaccessibles sinon, ou encore pour se qualifier directement pour le tournoi principal visé, évitant ainsi de se fatiguer avec une étape de qualification. A ce sujet, la gestion de la condition physique est primordiale puisque chaque activité va fatiguer le joueur. Si la barre qui représente cette dernière atteint un niveau critique, celui-ci éprouvera des difficultés à se déplacer sur le court (traduit en jeu par des déplacements archi lourds et lents), jusqu’à se blesser, entraînant une immobilisation de plusieurs jours. Il faut donc composer avec tous les éléments de ce système, plutôt rafraîchissant et bien pensé.

Ouf, y a les mini-jeux !




En plus, les mini-jeux permettent d’améliorer le niveau de notre tennisman et de le faire progresser sur quatre critères définis, même si le tout est trop automatisé pour vraiment impliquer le joueur. Ajoutez à cela des éléments de personnalisation, des joueurs et des courts à débloquer, et vous obtenez un système viable. Toutefois, il n’est pas dépourvu de bémols. Le premier, outre son dirigisme, c’est sans aucun doute la durée de vie, qui n’excède pas les six heures pour boucler les quatre saisons. Le deuxième, c’est la présence de divers messages (fans, autres joueurs, etc.) trop intrusifs. Le troisième, c’est la difficulté très mal gérée. En effet, durant toutes les rencontres amicales, les tournois annexes et les phases qualificatives des tournois principaux, on se joue littéralement de l’IA, enchaînant même les jeux blancs avec une facilité déconcertante pour peu que la condition physique soit bonne. En revanche, lors des trois dernières étapes d’un tournoi principal, le jeu est différent. Les adversaires restent en fond de court et les échanges se font plus nombreux. Au final, c’est au premier qui loupe sa frappe… Bien entendu, ce dernier syndrome s’atténue en diminuant la difficulté. Une fois le World Tour expédié, que reste-t-il, si ce n’est la possibilité de le recommencer (stats de carrière remises à zéro mais on peut continuer à faire évoluer son perso) ?

Il y a un mode entraînement, assez souple mais très succinct, la possibilité de jouer des rencontres d’exhibition ou encore celle de participer au mode arcade. Ce dernier permet d’enchaîner quatre matchs dans les tournois du grand chelem jusqu’à affronter un ultime adversaire. Classique mais diablement efficace ! Comme d’habitude, nous retrouvons aussi des mini-jeux (évoqués dans les lignes ci-dessous). On salue d’ailleurs l’effort des développeurs qui ont tenu à en proposer des inédits fort rafraîchissants. Avec leurs niveaux de difficulté, ils réussiront à vous faire passer de bons moments, que ce soit en faisant éclore des œufs, en activant des murs colorés pour empêcher l’adversaire de renvoyer la balle, en tirant sur des cibles, en récoltant des pièces, en tentant de combiner des cartes pour faire une main selon les règles du poker, etc. Le tout est fun et ça permet de varier les plaisirs. Pour en terminer avec le contenu, il reste à évoquer le mode en ligne. Profitant d’un code réseau assez efficace, celui-ci présente quelques faiblesses lorsque la connexion de l’adversaire n’est pas idéale. Cela se ressent surtout dans les parties classées basées sur le principe de l’arcade. Quant aux matchmakings, le résultat est satisfaisant, avec divers paramètres implantés et la possibilité de joueur aux mini-jeux, en plus des rencontres en simple ou en double. Ce n’est pas forcément très fourni et certaines idées auraient pu être oubliées (comme les ralentis imposés entre chaque coup) mais ce qui est en place fait bien son office.

Oh le coup de vieux !




Du côté de l’enrobage, il n’y a aucune surprise. Les musiques, bien que dynamiques, sont très rapidement à couper et les bruitages sont ratés tant on a l’impression de taper avec une pala plutôt qu’avec une raquette de tennis. Les animations quant à elles ne sont pas suffisamment détaillées et manquent parfois de crédibilité, il n’y a aucune gestion de l’inertie des joueurs, les traînées accompagnant les coups deviendront vite insupportables pour certains, les modélisations vacillent entre le raté, l’approximatif et le correct, tandis que les courts restent assez agréables. En revanche, le jeu est assez fluide et il n’y a pas de bug gênant à constater, même si on aperçoit parfois la balle traverser le mur du fond ou une personne placée pas loin, ne faisant aucun effort pour l’éviter, contrairement à d’autres… Au final, la réalisation reste moyenne dans l’ensemble. On commence à sentir le poids des années, notamment lorsqu’on voit qu’elle n’a que très peu évolué par rapport à 2009.

Ce qui a toujours fait le charme de la série, c’est son penchant arcade. Avec

Virtua Tennis 4

, AM3 ne déroge pas à la règle. Les habitués seront en terrain connu et les néophytes réussiront à prendre le titre en mains en peu de temps. Très accessible, plutôt fun, notamment à plusieurs, VT4 est un jeu arcade qui séduira assurément le public lambda, la seule « difficulté » venant de l’association du positionnement de son tennisman avec le timing du coup. Slices, lobs, lifts, effets, amortis et physique de balle fantaisiste, tout ou presque y est. Néanmoins, les habitués constateront rapidement que la vitesse des échanges a été réduite. Même si les rencontres ne sont pas molles, elles perdent un peu en dynamisme, facilitant par la même occasion la lecture du jeu. Il suffit alors de se placer, de charger le coup et de le lâcher au bon moment pour renvoyer la balle. Rapidement, on constate que la puissance et les tirs croisés placés au bon moment prédominent largement sur la finesse, les amortis et autres balles atteignant plus souvent le fond du court après le premier rebond, à quelques exceptions près. De même, le jeu au filet a gagné en simplicité.

Mettez un poil votre adversaire à mal et vous verrez qu’il vous offrira des balles en cloche sur un plateau, vous laissant tout le loisir de placer un smash assassin. Le gameplay a perdu en profondeur et il suffit souvent d’exploiter une technique pour sortir victorieux de la rencontre. En revanche, on apprécie le fait que les plongeons ne soient pas trop présents et que les joueurs arrivent bien à renvoyer la balle en courant, même si les fautes sont très rares. Enfin, pour apporter un peu de nouveauté au système de jeu, les développeurs ont tenu à intégrer une barre de coup spécial. Concrètement, chaque joueur à un style (complet, spécialiste des coups puissants, des volées, des smashs, des fonds de court, etc.), à déterminer et à débloquer. A chaque fois qu’il le met en pratique dans une partie, il remplit a jauge. Une fois que celle-ci est pleine, il suffit d’appuyer sur le bon bouton pour déclencher un coup puissant. L’idée est bonne pour apporter quelques rebondissements lors des parties, mais la réalisation laisse à désirer, la faute à un effet de ralenti qui nuit fortement à la lisibilité de l’action. Dommage, avec plus de finitions et un plus de profondeur, le gameplay aurait pu être bien meilleur. Quitte à être gourmand, on aurait aussi apprécié un peu plus de joueurs au casting avec des modélisations plus convaincantes.

Point complet
Si vous aimez les jeux de tennis arcades, accessibles, sans prise de tête et que vous n’êtes pas bien exigeants, alors Virtua Tennis 4 arrivera à vous satisfaire. Son mode World Tour repensé est rafraîchissant, ses mini-jeux sont très plaisants, les parties à plusieurs sont agréables et son jeu en ligne est classique, pas si fourni que cela, mais efficace. En revanche, si vous êtes un minimum pointilleux, vous remarquerez rapidement que le rythme des échanges a été réduit, que le gameplay a perdu en profondeur (la puissance et le jeu au filet primant sur le reste), que la carrière solo s’expédie vite, sans compter qu’elle est mal calibrée au niveau de la difficulté et que la bande sonore et les bruitages sont à oublier. Même s’il y a pire, les graphismes ont pris un sacré coup de vieux, avec des modélisations simplistes, parfois même ratées, et des animations qui manquent carrément de détails. Quant à l’intégration de Kinect, même si la reconnaissance se révèle correcte, il s’agit plus d’un bonus, certes appréciable, mais clairement sous exploité et intégré à la va-vite (gestion de l’alternance 3ème/1ère personne vite désagréable). Au final, ce VT4 régresse sur certains points et il manque de finitions et d’améliorations, la véritable nouveauté (outre la refonte du World Tour et les mini-jeux inédits) se résumant à une barre de style permettant de déclencher un coup spécial, dont le ralenti qui l’accompagne nuit gravement à la lisibilité de l’action. Dommage…

On a adoré :
+ Les éléments à débloquer
+ L’idée du coup spécial
+ Accessible à tous
+ Mini-jeux très plaisants
+ Fun à plusieurs
+ Multijoueur assez efficace
+ Les courts, appréciables
+ Reconnaissance Kinect correcte
+ World Tour rafraîchissant…
On n'a pas aimé :
- Mais court et mal calibré
- Bande-son et bruitages à oublier
- Ralenti du coup spécial
- Accuse le coup graphiquement
- Gameplay moins profond
- Rythme des échanges ralenti
- I.A. à revoir
- Kinect trop peu exploité…
- Avec une caméra qui divisera
- Animations et modélisations trop simplistes


Consulter les commentaires Article publié le 08/01/2012 par Vincent P.


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