À peine le jeu lancé, qu’SSX 3 étonne déjà. En effet, oubliez les classiques menus du circuit mondial, désormais parlez en sommets. Outre les épreuves simples et le mode multi joueurs, jouable à deux en écran splitté, le titre d’Electronics Arts met donc les petits plats dans les grands en proposant un inédit mode conquête de montagnes. Afin d'accéder au rang suprême de meilleur surfeur du challenge SSX, vous devrez affronter trois sommets de difficulté croissante. Afin de progresser dans le circuit, il vous faudra donc terminer en partie l'un d’eux pour accéder au suivant. Une fois votre partie créée et votre surfeur sélectionné, vous voici alors parachuté d'un hélicoptère au zénith de votre premier challenge, le peak 1 (sommets 1). Et là constitue la grande trouvaille de ce SSX 3. Loin de présenter des menus austères et sans vie, vous voici plonger dans une réelle ambiance de compétition de Snow. Une fois avoir fait un petit peu de hors piste pour rejoindre la station, vous aurez la possibilité de continuer votre descente jusqu'à l'épreuve de votre choix, ou tout simplement profiter du paysage. La liberté est donc totale et rallier la ligne de départ après un échauffement de plusieurs minutes constitue un plus non négligeable.
Trois types d'épreuves composent chaque sommet. Tout d'abord les Alpins. Ici, il s'agit d'effectuer des courses de vitesse contre cinq concurrents des plus agressifs. Très longues et parsemées d'une multitude de raccourcis, elles incarnent à elles seules l’âme de SSX. La vitesse démesurée est une lutte acharnée pour la victoire. Vient ensuite le freestyle, chasse gardée des amateurs de tricks et de grinds en tout genre. Les pistes offrent un choix immense de combinaisons possibles, notamment permise par la distance hallucinante des sauts réalisables. C'est simple nos, certes talentueux mais relativement fétiches, snowboarders ont des cuisses d'aciers leur permettant de sauter sans se sourcilier des crevasses de la taille d'immeubles entiers. Les Half-Pipe sont tout autant démesurés, nous rappelants sans cesse que nous sommes en présence d'un jeu d'arcade pure et dure. Pour finir, vous est offert la possibilité de parcourir les pistes immaculées en freeride. Ici aucune limite n'est fixée et vous pourrez soit parcourir l'ensemble du sommet en découvrant les divers raccourcis, soit vous arrêter pour quelques challenges fort sympathiques, afin de pimenter votre promenade. Ceux-ci font d'ailleurs plus office de mini jeux que de réel challenge à proprement parlé. Passer dans des anneaux, briser des vitres ou encore ramasser un équipement constitueront les quelques missions à remplir. Mais ne croyez pas cela gratuit et dénué de viles pensées. En effet, chaque challenge rempli vous rapportera de l'argent, comme d'ailleurs toutes les épreuves.
Et là réside le nerf de la guerre. Si SSX Tricky offrait comme récompense des points de compétences, SSX 3 ne propose lui que de gros dollars bien verts. La boucle est alors bouclée, et la cohérence respectée. En effet, quoi de plus normale que de récolter un petit pécule une fois une compétition remportée. D'autant plus, que cet argent n'est pas à gagner en vain, puisqu'il sera l'élément primordial pour faire progresser votre rider.
Si vous décidez d'opter pour la seconde solution, vous aurez une surprise des plus appréciables. En effet, contrairement au précédent opus qui n’offrait que trois ou quatre costumes par protagonistes, ce millésime 2003 fait très fort en empruntant ouvertement des idées ayant germées dans la série des Tony Hawk. En effet, une fois un petit pécule amassé, vous pourrez aller faire des folies dans l'une des trois boutiques de fringues et de matos du soft. Les combinaisons de tenues sont alors presque illimitées, et vous aurez à coeur d'habiller votre surfeur à votre guise. À ce propos, il est bon de saluer une chose dans ce SSX 3, le character design des personnages. Certes nous avions été habitués à de la qualité, mais là ça frôle la perfection. Chaque rider à une attitude, ainsi qu'une personnalité bien particulière. En choisir un devient donc une épreuve tant tous sont intéressants et alléchants. Mais outre le look, un autre point est primordial dans le choix de votre rider, son aptitude à faire des figures et à les enchaîner avec efficacité.
Mais ne croyez pas que cela s'arrête là... Les Uber enclenchés, il vous reste si vous le désirez, le Super à actionner. Là, la manipulation se déroule sensiblement de la même façon, sauf qu'au lieu d'effectuer de simples figures, il vous faut réaliser cinq Uber tricks. Mais le jeu en vaut la chandelle, puisqu'une fois la manipulation réalisée, à vous les joueurs du turbo quasi infini. Faire mordre la poussière à vos adversaires sera alors beaucoup plus facile, bien que la résistance soit des plus acharnée de la part de l'ordinateur. Ce principe constitue donc une évolution directe du Tricky. Plus complexe à gérer, il s’avère nécessaire voire indispensable pour les courses et le freestyle.
Si l'on s'attache désormais aux caractéristiques techniques de ce SSX troisième du nom, on peut dire que nous avons été plus qu'agréablement surpris. En effet, titre multi plateformes oblige, on était en droit de craindre le portage bâclé ou l'optimisation en demi-teinte. Cependant, allant à l'encontre des pronostics, saluons très fortement les efforts de Big qui offre à notre Xbox un titre qui fait honneur à sa puissance. Certes nous ne sommes tout de même pas au niveau d'excellence d'un soft exclusif à la console mais les graphismes de SSX 3 demeurent dans une moyenne plus que supérieure. Pour commencer, l'aspect de la neige est très saisissante. Élément principal de tout jeu de snowboard qui se respecte, la poudreuse est dans SSX 3 fort bien réalisée. D'une blancheur immaculée, elle offre de multiples effets et reflets, dont notamment les traces laissées par nos amateurs du hors-piste. Les pistes justement et autres arènes de freestyle sont elles aussi d'une qualité indéniable. Extrêmement longues (il y a même des courses de trente minutes, si si c'est vrai !), elles sont parsemées de raccourcis et de détails aguicheurs. Pour exemple, toutes les courses offrent un dynamisme relativement poussé. Ainsi, sous un grind, les arbres se coucheront et perdront leurs branches qui iront s'échouer sur la tête d'un de vos malheureux concurrents. De même, les conditions météorologiques joueront un grand rôle dans la dynamique des courses. Une tempête détruira des pans de pistes sur votre passage et gênera votre vision en faisant naître sur votre écran des flocons, rappelant les effets d’eau de Quantum Redshift. Enfin, comment ne pas citer les feux d'artifice annonçant votre arrivée sur un saut. Véritable festival pyrotechnique, ces effets de lumières et de fumées n'hésiteront pas à monopoliser votre écran dans un déluge de couleur.
Outre les courses, notons aussi la modélisation impeccable des riders. En effet, si nous avons déjà fait l'éloge de leur design, il est bon de relever le fait que leur transcription en 3D s'est passée sans encombre. En extrapolant, on pourrait même dire que leur modélisation et leur animation ont été l'aspect du jeu le plus travaillé. C'est simple tout est excellent, des mouvements pendant les figures, aux animations des réceptions de sauts en passant bien sûr par les flexions de la planche. Seule ombre à cet idyllique tableau, le léger aliasing entourant à la fois le compétiteur et les pistes. Vestiges du portage de la Ps2, ce menu défaut ne gêne cependant pas la lisibilité de l'action. Autre imperfection, un peu plus gênante cette fois-ci, la gestion parfois perceptible des collisions. En effet, si dans l'évolution basique aucune anomalie n'est visible, cela n'est cependant pas le cas lors de grinds. Il vous arrivera alors de voir disparaître votre planche au sein de la barre, sans aucune raison apparente. Mais encore une fois, cela n’entache en rien la réalisation générale de SSX 3. Certes des vices techniques sont visibles, mais ils sont vite oubliés lorsque l'on vient à faire allusion à sa bande sonore.
Grosse trouvaille d’Electronics-Arts, dans cet SSX, l'intégration d'une réelle radio. En effet, l'animateur fait office de DJ et donne de nombreuses informations sur vos nouveaux résultats, ceux de vos concurrents et les divers défis qui vous sont lancés. Bref vous êtes plongé jusqu'aux tympans dans la compétition et il faut avouer que l'on se laisse prendre au jeu tant les dires du commentateur sont cohérents par rapport à vos exploits accomplis et à venir. Côté musiques, Big a mit le paquet en proposant pas mal de titres connus tels que The Bitter End ou encore Like This. Vous surferez donc aux rythmes de la techno et du rock, le tout constituant en cocktail explosif de sensations. Enfin pour conclusion, saluons les dialogues (malheureusement uniquement en anglais), des protagonistes qui n'hésiteront pas à s'envoyer des vannes pendant et après la course. Bref SSX 3 dispose d'une bande sonore exceptionnelle qui vous fera frissonner lors de tricks issuent de nul part avec pour fond sonore, un rythme endiablé.
Point complet
On a adoré : + La bande son + Le système des Super Uber + La distance des pistes + Son accessibilité + Les multiples raccourcis + Le design des riders + La durée de vie |
On n'a pas aimé : - Graphismes pas toujours très fins - Le nombre réduit de pistes - Il faut aimer la techno |
Consulter les commentaires | Article publié le 06-11-03 par Goulitch |