Test - Sonic Frontiers - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Sega
Développeur
Team Sonic
Genre
Aventure / Plateforme
Statut
Disponible
Date de sortie
  08.11.2022
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
59,99 €
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Test - Sonic Frontiers - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox OneVotre serviteur a la trentaine bien tassée, il a grandi avec Sonic, débutant avec le tout premier sur Mega Drive et continuant avec tous les autres opus jusqu'à aujourd'hui. Cela veut dire qu'il a connu les meilleurs opus a ses yeux et les moins bons, mais également toutes les tentatives pour renouveler la licence et les spin-off, sans parler des portages et des remasters. Bien souvent, c'est du côté des opus 3D que les fans se divisent. Avec Sonic Frontiers, Sega tente de renouveler encore la licence en optant cette fois pour du monde ouvert et une recette qui lorgne sur celle utilisée par Ubisoft dans la plupart de ses open world. Les premiers médias avaient de quoi laisser dubitatifs mais le résultat final est-il plus convaincant qu'espéré ? C'est ce que nous allons voir avec la critique du jeu réalisé sur Xbox Series X grâce à une version physique fournie par l'éditeur.

Sonic Unleashed la vitesse et Boom !



Lorsque les premiers médias de Sonic Frontiers ont été dévoilés, il y a clairement un point qui nous a surpris, et pas dans le bon sens du terme, c'est la direction artistique. Hélas, nous ne vous cachons pas qu'une fois le jeu lancé sur la console, le résultat n'est pas meilleur. En voulant opter pour un rendu qui soit plus réaliste, on se retrouve avec des environnements assez ternes et qui manquent clairement de vie. Cela tranche pas mal avec les niveaux les plus classiques qui sont majoritairement très colorés. La prestation 3D est d'ailleurs assez loin d'être à la hauteur de ce que nos consoles de nouvelle génération permettent et ce n'est pas un méchant clipping qui va arranger cela. Malheureusement, une grosse partie des éléments du décor apparaissent à la dernière seconde lorsqu'on est lancé à pleine vitesse, ce qui fait qu'il est parfois difficile d'anticiper une rampe, un bumper ou une structure qui n'apparaît que trop tard, voire d'identifier la bonne structure à utiliser pour réussir à atteindre un endroit inaccessible autrement (coucou Chaos Island). Les modélisations sont correctes, sans plus, mais les textures peuvent être améliorées.

Le bon point, c'est que dans le mode Performance, nous n'avons rien eu à redire sur la fluidité, le mode Qualité s'en tirant également correctement à ce niveau. Dans les deux cas, le clipping fait des siennes. Si la direction artistique apporte une touche plus terne, plus sombre et mature à l'univers, il faut reconnaître que celle-ci est en opposition de certaines cinématiques qui ont un aspect beaucoup plus enfantin dans leur approche. Le pire, c'est que Alexandre Gillet, la voix officielle de Sonic (hors films live-action), loupe ici complètement sa prestation (on reconnaît son accent mais pas son ton). Heureusement, les autres personnages s'en sortent mieux mais le résultat est loin d'être aussi convaincant que d'ordinaire. En revanche, il n'y a rien à redire sur l'excellente bande-son du jeu qui apporte des touches rock et dynamiques qui font vraiment plaisir, sans parler de certains arrangements et autres sons emblématiques qui touchent la corde nostalgique. Avec Sonic Frontiers, les développeurs ont voulu développer une recette plus moderne en offrant un monde ouvert... Ou plus précisément des espaces ouverts. En effet, l'aventure nous amène à explorer cinq îles (dont une qui demande simplement de venir à bout de sept tours pour autant de sessions de plateforme avec une certaine verticalité) qui offrent un espace de jeu ouvert. Elles ne sont pas interconnectées et il faut donc en finir une pour aller sur la suivante, avant d'avoir la possibilité de naviguer de l'une à l'autre via la carte. Mais ne vous y trompez pas, pour conserver un aspect plus traditionnel, les développeurs ont également ajouté des niveaux plus classiques en 3D ou 2.5D accessibles via des portails à débloquer grâce à des engrenages. Décortiquons tout cela.

Les zones ouvertes sont comme des HUB géants qui offrent moult activités et favorisent l'exploration en demandant de récolter bien des éléments. Elles reprennent assez aisément la recette traditionnelle des jeux d'Ubisoft avec un monde ouvert, qui a été également utilisée dans d'autres titres d'univers et horizons autres. Il y a donc tout un tas de points d'intérêt. Les bleus se débloquent en réalisant une course-boucle autour (une compétence de Sonic qui demande de maintenir Y et de tourner autour d'un élément pour boucler le tracé bleu du sillage de notre hérisson et ainsi débloquer ledit élément). Cela permet de dévoiler un bumper, un accélérateur ou d'obtenir des éléments à collecter. Les rouges indiquent quant à eux une zone soumise à une énigme. Il y en a de plusieurs genres, demandant de mettre notre hérisson dans une roue façon hamster et d'aller le plus vite possible, de taper des boules bleues pour les envoyer dans des cercles, de se déplacer latéralement pour toucher des cases colorées, de reconstituer une statue utilisant des pièces inspirées par Tetris, de s'envoyer en l'air avant de retomber sur le sol en passant par des cases bleues durant la chute, de réussir à faire un parcours en se déplaçant sur des cases bleues sans discontinuité et en ne les touchant qu'une fois, de se rendre le plus vite possible sur un ou plusieurs triangles matérialisés au sol ou sur une structure, etc. C'est souvent assez facile mais cela permet à chaque fois de révéler un bout de la carte et donc l'emplacement des points d'intérêt à proximité. Une fois toute la carte dévoilée, cela permet l'utilisation des voyages rapides.

Bien entendu, ce n'est pas tout. La carte regorge également de structures (bumpers, accélérateurs, rails, plateformes, pièges, etc.) qui permettent d'aller récupérer des pièces d'or (tant qu'on en a une on peut se faire toucher par un piège ou un adversaire sans risquer le Game Over, comme toujours) mais également les emblèmes du personnage associé à l'île que l'on parcourt. Il faut en collecter un certain nombre afin de déclencher la possibilité d'un dialogue qui permet de progresser dans l'aventure, voire d'avoir des séquences annexes pour en apprendre un peu plus sur l'univers de cet opus. Nous y reviendrons. On peut également rassembler les petits Kocos et les rapporter au Koco Doyen afin d'obtenir des bonus de vitesse ou de rings. On peut également récupérer des graines de puissance (rouges) ou de défenses (bleues) à échanger au Koco Ermite afin de grimper les caractéristiques de notre personnage. Vous en voulez encore ? Comme indiqué un peu plus haut, il y a également des engrenages à récupérer pour activer des édifices permettant d'accéder au Cyberespace et donc aux niveaux plus traditionnels. Ces derniers s'obtiennent généralement à la suite d'un combat.

Il y a également des clés à obtenir afin d'aller déverrouiller l'accès aux six chaos emeralds disséminées sur l'île, la septième s'obtenant au niveau du boss. Enfin, il y a également des pièces violettes à collecter afin de se rendre à l'édifice permettant d'aller pêcher avec Big the Cat. En échange de ces pièces, on peut lancer sa ligne, s'assurer une prise et ainsi obtenir des jetons verts mais également quelques items bonus ou des tickets d'or. Les jetons et les tickets peuvent être échangés contre toutes sortes de récompenses (clés, graines, emblèmes du personnage, notes de Robotnik...). Véritable petit coup de pouce pour certains, la pêche peut vite se transformer en véritable cheat pour débloquer plus rapidement les éléments en évitant une partie de l'exploration. Pour notre part, nous ne l'avons que peu utilisée, surtout qu'une touche déclenche un petit QTE demandant d'appuyer sur A une à trois fois dans le bon timing. C'est très facile !

Loin des Origins, Force(s) à toi mon grand



Au cours de la progression, sans trop vous spoiler, nous avons également le droit à quelques mini-jeux qui varient un peu les plaisirs, avec du shoot them up ou encore du flipper. Même si les activités se répètent au fil de la progression et que la difficulté manque à l'appel, il y a une certaine diversité qui fait que l'on ne s'ennuie pas. En plus, il y a également des combats et des phases de plateforme. Dans le premier cas, il y a une poignée d'ennemis de base à battre pour collecter quelques ressources et des ennemis plus importants qui demandent une approche légèrement différente (soit en tournant sur des rails circulaires avant d'attaquer, soit en détruisant des anneaux d'une tour avant d'attaquer la tête, soit en grimpant derrière le sillage d'un ennemi volant pour le rattraper et lui botter le derrière, soit en évitant des attaques d'une meute avant de balancer des coups, etc.) même si dans le fond on reste sur un schéma classique de contre/attaque ou inversement. La subtilité, c'est qu'il faut parfois utiliser la course-boucle pour briser une défense au préalable. Et il y a les boss, quatre pour être précis, un pour chaque île intéressante, qui reposent sur tous sur un même schéma : grimper jusqu'au sommet de l'imposant boss, récupérer la dernière chaos emeralds puis l'affronter à coups de contres afin de créer l'ouverture et de l'enchaîner. Là encore, même avec la possibilité de monter le niveau de difficulté en difficile (ou de le mettre sur normal ou facile selon ses aptitudes), il faut reconnaître que l'ensemble reste bien facile. Le plus surprenant, c'est d'ailleurs le boss de fin que nous avons mis au tapis en moins de deux minutes.

Quand il ne se bat pas, Sonic peut courir librement dans les grandes étendues, enclenchant même le turbo avec RT, ou profiter des divers éléments à sa disposition pour quelques phases de plateforme ciblées. De l'extérieur, il est clair qu'on a l'impression que les modules ont été disposés comme ça à la va-vite via un bon vieil éditeur de niveaux. Manette dans les mains, on sent que certaines structures indépendantes sont là pour agrémenter l'île, tandis que d'autres, plus ancrées dans l'environnement et/ou plus complexes permettent de profiter de quelques cabrioles bien senties. A vrai dire, si regarder des vidéos de gameplay de Sonic Frontiers laisse clairement perplexe, y jouer change la donne. C'est fun, il y a des passages très grisants et il est agréable de voir Sonic pouvoir exprimer sa vitesse dans ce monde suffisamment ouvert pour apporter une certaine satisfaction et de taille adaptée pour éviter des heures d'exploration plus ou moins utile. Le vrai souci pour certain(e)s, c'est que le schéma se répète d'une île à l'autre, avec les mêmes éléments à collecter, les mêmes types de puzzle à résoudre, les mêmes chaos emeralds à encore aller chercher, etc.

En revanche, ce qui est très plaisant, c'est que le gameplay gagne en profondeur au fil du temps et des améliorations. En détruisant certains objets et en mettant à terre certains ennemis, on gagne des points de compétences que nous pouvons ensuite investir dans un arbre pour débloquer quelques nouveautés. On peut rapidement accéder à un simulateur pour les essayer ou profiter des quelques temps de chargement lors des transitions vers les niveaux traditionnels pour s'entraîner. Outre la course-boucle déjà évoquée, Sonic va obtenir de nouvelles attaques et d'autres possibilités valables au sol ou dans les airs. Avec en plus la montée en puissance du personnage, on peut arriver à faire des combo assez plaisants (automatisés mais on peut décocher l'option). Bien entendu, on peut également se limiter à l'attaque de base mais cela ne fera que renforcer la répétitivité des séquences, alors qu'il est clairement agréable d'enchaîner des mandales avant de foncer en boule sur l'adversaire, de lui coller un coup de pied circulaire puis de lui envoyer des attaques d'énergie en pleine tronche. Avec en plus des options qui permettent d'ajuster la caméra, la vitesse de Sonic, les bonds, etc., on arrive à se créer une expérience à peu près sur-mesure qui est simplement grisante. Il faut juste reconnaître qu'elle est parfois entachée par quelques soucis de caméra, Sonic 3D oblige, ou des petites imprécisions dans le ciblage automatique notamment. Reconnaissons néanmoins que les développeurs ont eu la bonne idée de proposer certaines séquences de plateforme dans le monde ouvert avec une caméra qui se bloque, ce qui permet de parcourir la petite séquence façon 2.5D en limitant les imprécisions. Comme les sauts et l'inertie sont plutôt bien gérés, le plaisir est bien là.

Comme évoqué plus haut, sur les îles ouvertes se trouvent des édifices permettant d'accéder à des niveaux plus traditionnels. On bascule alors dans le cyberespace et on a le plaisir de découvrir des niveaux sur rail, avec quelques chemins alternatifs, demandant d'atteindre l'arrivée, de battre un temps donné (plusieurs temps précisément avec un rang S à D attribué), de finir avec un certain nombre de Rings et de récolter les cinq étoiles rouges. Chaque défi réussi octroie une clé (pour rappel, elles permettent de libérer les chaos emeralds) et est sauvegardé lorsqu'on rejoue. Mieux, les étoiles rouges préalablement récupérées sont comptabilisées, ce qui permet de chopper celle(s) que l'on a manquée(s) au deuxième run par exemple. Si le level design est majoritairement réussi et que les sensations sont grisantes, il faut bien reconnaître que ces niveaux sont très courts, d'une trentaine de secondes à un poil plus de deux minutes maximum, la majorité se terminant dans les 1 min 30. Le bon côté, lorsqu'on a fini le jeu, c'est qu'on débloque un mode Arcade qui permet de tous les enchaîner à sa guise sans devoir se taper les allers/retours ou les voyages rapides jusqu'aux édifices. En plus, une fois l'aventure finie, on ne peut que recharger à la dernière sauvegarde avant le boss de fin... On ne peut pas simplement retourner sur les îles en conquérant pour juste compléter toutes les îles à 100%.

Enfin, ce Sonic Frontiers mise sur une scénarisation qui met en avant les Kocos et une guerre du passé, en parallèle de ce cher Robotnik qui s'est fait entraîner dans le cyberespace, accompagné de sa créature numérique Sage qui le seconde. Nous vous passons les détails mais grosso modo, Sonic est projeté sur Starfall Islands (qui doit son nom aux pluies particulières qui surviennent de temps en temps pour avoir des bonus façon casino), un groupement d'îles qui ne sont pas de son univers pour justifier un peu la nouvelle direction artistique, tandis que ses amis sont bloqués dans le cyberespace, le lieu des niveaux plus traditionnels. C'est donc à Sonic de vaincre les titans qui protègent les lieux et de déchirer le tissu inter-dimensionnel pour rétablir les choses. On ne va pas se mentir, le scénario ne comporte aucun rebondissement imprévisible et il a même parfois un côté un peu niais... Mais il prône le dépassement de soi, l'amitié, bref les valeurs que l'on retrouve dans les jeux et les séries Sonic. Il y a même quelques discussions et passages touchants qui nous renvoient à d'autres productions de la licence. C'est un régal de profiter de ces références. Dernier détail et non des moindres, contrairement à un Sonic Forces plié en 2h30 par exemple, Sonic Frontiers nous a occupés pendant 14h, le temps de boucler l'aventure avec plus de 70% accomplis sur chaque île et sans tricher avec la pêche. Comptez un peu plus de 20h pour le 100%.

Point complet
Il y a beaucoup à dire sur ce Sonic Frontiers qui va diviser les fans. D'un côté, on aura celles et ceux qui se plaindront à juste titre de la direction artistique et de la formule « à la Ubisoft » qui vise à remplir l'univers pour allonger la sauce, comme si les îles n'étaient que des Hubs aux activités rébarbatives pour aller glaner une à deux minutes de plaisir dans les niveaux du cyberespace... Et de l'autre, celles et ceux qui verront cette nouvelle approche comme une nouvelle tentative de renouveler la licence, de donner à ce Sonic en 3D tout l'espace nécessaire pour qu'il exprime sa vitesse et au joueur tous les modules possibles pour qu'il prenne du plaisir à aller chercher les collectibles au travers de phases de plateforme grisantes. Bien sûr, tout n'est pas parfait, à commencer par l'aspect technique et le clipping qui sont de véritables points noirs, mais Sonic Frontiers a un charme certain, un feeling agréable qui fait qu'il est bien plus plaisant à jouer qu'à regarder. Car oui, nous avons éprouvé bien du plaisir à le parcourir, même si parfois nous avons soufflé, fort même. Mais il faut bien avouer que s'il y a bien des améliorations à apporter à la formule, elle a su nous séduire, nous divertir, nous donnant tantôt la main pour contrôler ce bon vieux hérisson, nous reprenant parfois les commandes pour nous donner notre dose de vitesse que l'on aime tant. Rien que pour ça, même si encore une fois il y a nombre de défauts, dont certains qui seront rédhibitoires pour certain(e)s, il est à l'heure actuelle, à nos yeux du moins, l'un des meilleurs Sonic 3D depuis les Sonic Adventure.

On a adoré :
Libre d'exprimer la vitesse de Sonic
La montée en puissance de Sonic
Phases de plateforme grisantes
Plusieurs niveaux du cyberespace
Les références
Énigmes assez variées
Quelques mini-jeux plaisants
Vraiment fun à jouer !
Beaucoup de choses à faire
Durée de vie très bonne
Pas mal d'options de réglages
Le mode Arcade à débloquer
Histoire qui se laisse suivre...
On n'a pas aimé :
Sans surprise, un peu naïve
La direction artistique
Visuellement peut mieux faire
Les doublages, surtout celui de Sonic
Schéma de progression répétitif
Trop facile, même en difficile
Du remplissage pour justifier l'espace vide ?
Quelques soucis de caméra
Des imprécisions parfois
Le clipping, insupportable


Consulter les commentaires Article publié le 02/12/2022 par Vincent P.


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