Test - SAW - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Se connecter  -  S'inscrire 
 
 

SAW



Editeur
Konami
Développeur
Zombie Studios
Genre
Survival Horror
Statut
Disponible
Date de sortie
  19.11.2009
  06.10.2009
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Mémoire
1 Mo
Résolutions gérées
720p, 1080i, 1080p
Son
Dolby Digital
Prix de lancement
59,00 €
Acheter ce jeu sur
Eneba.com

Après six longs métrages, la licence

SAW

arrive sur nos consoles avec une adaptation vidéoludique qui accompagne justement la sortie du célèbre (merci le titre) SAW 6. Pour la petite histoire, c’est en juin 2007 que le projet du jeu vidéo a été abordé pour la première fois. A cette époque, c’était le studio Brash Entertainment qui l’avait pris sous son aile. Mais après la fermeture de ce dernier, Zombie Studios s’est retrouvé seul, à tel point que beaucoup ont pensé que le projet serait annulé. Mais c’était sans compter sur l’intervention de Konami qui a décidé de se lancer dans l’aventure en tant qu’éditeur. C’est donc environ deux ans et demi plus tard que nous pouvons insérer la galette du titre dans le lecteur de notre console. Le résultat est-il satisfaisant malgré les hauts et les bas connus lors du développement ?

A ranger dans le tiroir à SAWssette ?




SAW

le jeu vidéo n’est pas l’adaptation d’un film de la licence en particulier. Il s’agit plutôt d’une sorte de spin off reprenant quelque peu la structure du dernier volet en date pour l’enchaînement des situations, le tout agrémenté de la présence de personnages comme David Tapp, que l’on retrouve dans le premier, et de nombreux clins d’œil à l’ensemble de la saga. Le fameux Jigsaw a donc décidé de s’amuser avec notre cher policier que le joueur incarne. Enfermé dans un asile, ce dernier va devoir essayer de s’en échapper par tous les moyens, ce qui signifie devoir déjouer tous les mécanismes diaboliques du tueur aux puzzles et par la même occasion sauver quelques personnages qui ne sont pas forcément des plus amicaux. Si l’univers de la licence est respecté et bien retranscrit à l’écran, il faut avouer que le scénario (qui au passage n’est pas vraiment l’élément principal des derniers films plus ou moins décevants) est relativement décousu voire même confus par moment, la fin étant particulièrement « spéciale » (ce qui n’est pas un compliment).

Sans compter que les cas de conscience qui font la renommée des films sont passés à la trappe dans cette version de pixels. On se retrouve donc avec un enchaînement d’actions dicté par notre cher tueur qui nous prend pour une sorte de rat de laboratoire. Le joueur ne décide pas où il va… Il emprunte les portes qui s’ouvrent à lui tout en essayant de rester en vie. Ceci implique une forte linéarité qui peut en rebuter certains. Pour les autres,

SAW

n’est ni plus ni moins qu’un divertissement de cinq à six heures (selon sa faculté à résoudre les énigmes) qui n’offre strictement aucune replay value. Le titre étant uniquement jouable en solo et vendu à une soixantaine d’euros, il faut reconnaître que le rapport durée de vie (au sens large)/prix n’est pas avantageux. Et ce ne sont pas les quelques bonus proposés qui changent la donne. Reste donc à voir ce que celui-ci a dans ses entrailles.

A l’heure de la nouvelle génération de consoles et des graphismes rutilants, les développeurs ont décidé d’utiliser l’Unreal Engine, qui a déjà fait ses preuves. En revanche, si le logo de ce moteur n’apparaissait pas lors des premiers écrans au lancement du jeu, nous n’aurions jamais pu croire qu’il était mis à contribution. Avoir un bon moteur c’est bien, savoir l’utiliser, c’est mieux. Même si le titre n’est pas des plus repoussants, il est tout simplement dépassé avec de nombreuses textures de qualité moyenne ou pire, des animations vieillottes et tout un tas d’artifices et autres effets qui ont de nombreux mois de retard. En revanche, l’aspect sonore a été très travaillé et on retrouve avec joie la voix anglaise si particulière de notre tueur ainsi que de nombreux thèmes. La bande sonore permet donc de compenser la partie visuelle en offrant une ambiance de qualité qui ravira très certainement les fans de la licence. Les âmes sensibles se sentiront même oppressées tandis que les habitués du genre ne feront aucun sursaut. Sur le papier, le soft est saupoudré d’action…

SAWve-qui-peut !




Dans la pratique, on a plus affaire à jeu de réflexion qu’autre chose. En effet, le gros du titre consiste à résoudre de nombreux puzzles et à faire attention à là où on met les pieds, le personnage étant pieds nus et des morceaux de verre jonchant le sol ci et là pour les lui ouvrir. En sus, les développeurs ont essayé d’intégrer le danger à l’environnement en mettant en place de nombreux pièges, ce qui colle parfaitement avec la personnalité de Jigsaw. Ainsi, il faut s’attendre à devoir appuyer sur un bouton en quelques secondes en ouvrant une porte, à désarmer des pièges à base de fils tendus, à retirer les fusibles alimentant des sources électriques proches de flaques d’eau, à fermer les valves laissant échapper du gaz toxique grâce à un mini-jeu, etc. Les situations sont diverses mais elles se répètent bien souvent. De même, certaines énigmes demandent de trouver une clé… Il suffit alors bien souvent de se rendre dans les toilettes à proximité pour plonger la main dans une cuvette remplie de seringues souillées pour récupérer son sésame. Il en va de même avec des barils d’acide. Ces moments sont sujets eux aussi à des mini-jeux. Ils demandent de diriger la main pour récupérer la clé mais il suffit simplement d’appuyer rapidement sur le bouton adéquat pour en venir à bout. C’est aussi simple que cela.

Globalement, les puzzles sont de difficultés diverses, certains ne demandant quasiment aucun effort pour être résolus et d’autres mettant plus à contribution ses méninges, surtout lorsque ceux-ci sont à résoudre en un temps limité. Panneaux électriques, mécanismes à base d’engrenages, puzzles à reconstituer, pièges à faire et défaire, pions aimantés à déplacer, jeux de miroirs et de perspectives pour trouver des codes, etc., ces défis sont relativement variés mais jamais bien difficiles. Dans l’esprit de la série et malgré certains défis redondants, ceux-ci sauront faire passer un moment agréable aux amateurs du genre. Ceci dit, comme nous l’avons déjà signalé, le titre propose aussi des phases d’action. Mais celles-ci sont totalement ratées, la faute à un gameplay extrêmement lourd.

Si les développeurs ont bien pensé à incorporer différentes armes pour varier les plaisirs lorsqu’il faut se débarrasser d’un sbire, ils ont certainement oublié de donner de la vivacité à notre policier. Celui-ci réagit aussi rapidement qu’un mollusque et, la partie de code concernant l’intelligence artificielle ayant été oubliée lors de la finalisation du jeu, on en vient à n’user que de ses poings pour fracasser des murs ébréchés et surtout venir à bout de ses quelques adversaires (il n’est ainsi pas étonnant de voir qu’un Succès est attribué à chaque premier meurtre avec chaque arme). Que ce soit avec un pistolet à la visée ridicule, avec une batte de baseball qui semble peser cinquante kilos ou un cocktail Molotov qui ne fonctionne pas toujours, on a l’impression que l’arsenal est plus un handicap qu’autre chose… Pour en revenir aux Succès, notons que ceux-ci sont très faciles à obtenir. Mentions spéciales à ceux qui demandent de mourir et de rester inactif pendant cinq minutes… Au final,

SAW

se compose de bonnes idées mal exploitées.

Point complet
Cette adaptation vidéoludique de la licence SAW n’est clairement pas à jeter. Les développeurs y ont mis de la bonne volonté et ils ont essayé d’y incorporer de bonnes idées. Le souci c’est que celles-ci sont mal exploitées. En sus, le titre est techniquement dépassé, le gameplay est beaucoup trop lourd, le scénario est à retravailler (la fin en décevra beaucoup), l’arsenal est un véritable handicap, la progression est dirigiste, linéaire et facile, la replay value est proche du néant et le jeu se termine en seulement cinq à six heures (selon sa faculté à résoudre les énigmes). Lorsqu’on rajoute à cela un prix de vente de soixante euros, on ne peut que crier au scandale. Pourtant, beaucoup seront ravis de retrouver l’ambiance si particulière de la série, le tout avec une bande sonore de qualité. Plus orienté réflexion qu’action, ce SAW reste un divertissement correct qui permet de mettre un minimum ses méninges à contribution. C’est typiquement le jeu pensé pour les fans de la saga (avec de nombreux clins d’œil) qui est appréciable pour peu que l’on n’y investisse pas plus d’une quinzaine d’euros. Pour les autres, mieux vaut encore investir dans la location des DVD ou dans une place de cinéma pour le sixième.

On a adoré :
+ La bande sonore
+ Fidèle à l’univers
+ Jigsaw
+ Succès faciles
+ Plus réflexion qu’action
+ Certains puzzles…
+ De bonnes idées…
On n'a pas aimé :
- Mal exploitées
- D’autres puzzles
- Techniquement dépassé
- Rapport durée de vie/prix
- Scénario à retravailler
- Aucune replay value
- Un arsenal handicapant
- Plutôt facile


Consulter les commentaires Article publié le 29/11/2009 par Vincent P.


Actuellement, les membres connectés sont : BhZ Maiden,
Flux RSS | A propos | La rédaction, nous contacter
Xbox Gamer est un magazine online de jeux vidéo informant sur les consoles Xbox Series X|S, Xbox One, Xbox 360 et Xbox de Microsoft. Copyright XGN © 2002-2024