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Ryse : Son of Rome



Développeur
Crytek Studios
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  22.11.2013
  22.11.2013
Nombre de joueurs
1 à 2
Classification PEGI
Thème
Historique
Prix de lancement
69,00 €
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Après être passé par toutes les étapes (Xbox 360, Kinect),

Ryse : Son of Rome

nous arrive sur Xbox One en tant que jeu de lancement pour la console. Oubliez le "full-Kinect", le péplum développé par Crytek se joue désormais à la manette. Après quelques présentations, le jeu impressionne graphiquement et montre le potentiel de nos Xbox One flambant neuves, mais semble également très orienté QTE et plutôt linéaire. Lançons-nous dans l'aventure pour voir ce que Ryse a réellement dans le ventre…

Un enrobage de dingue…




S'il y a un point sur lequel il ne fait aucun doute, c'est que

Ryse : Son of Rome

est une vitrine technologique. Il fait partie de ces jeux que l'on exhibe devant ses potes pour justifier l'achat d'une nouvelle console. De ce côté-là, le pari est réussi pour Crytek, car Ryse est absolument magnifique. Des textures aux visages des protagonistes, en passant par les reflets sur les armures ou les exécutions des ennemis, tout fleure bon la nouvelle génération de console. Chaque décor traversé a ses qualités : sous la pluie, les textures mouillées et boueuses au sol frôlent le photo-réalisme, tandis que les effets de lumière dans la forêt sont parfaitement maîtrisés. Tout, dans Ryse, est spectaculaire. Les cinématiques sont parfaitement mises en scène, tout comme les mises à mort de vos pauvres ennemis. Ca tranche, ça gicle, les bras et les jambes jonchent le sol dans des gerbes de sang jouissives, tandis que vous pouvez lire la douleur et la défaite sur les visages adverses, tant les animations faciales rendent bien et renforcent l'immersion. Les animations des exécutions sont parfaitement fluides et s'enchaînent bien, elles sont plaisantes à mettre en place. Les armures brillent de mille feux, les feux de camp éclairent les forêts sombres et rassurent vos soldats, et chaque reflet dans les flaques d'eau semble avoir bénéficié d'un travail tout particulier. On regrette par contre le peu d'interactivité avec les décors.

Mis à part une caméra un poil trop proche du personnage et quelques bugs de collisions, tout semble parfait dans le monde de Ryse, mais être une belle vitrine graphique n'en fait pas forcément un jeu incontournable, car c'est dans son gameplay manquant de profondeur que Ryse va pêcher. Bien que les énormes symboles des boutons de la manette au-dessus de la tête des ennemis aient disparu, les QTE sont toujours là et sont finalement présentés différemment. Ryse est un beat them all tout ce qu'il y a de plus classique. Marius, votre personnage, dispose d'un bouton d'attaque au glaive, d'un coup de bouclier pour déséquilibrer l'ennemi, d'une esquive et d'une touche de contre. S'il est possible d'utiliser des lances pour éliminer des ennemis à distance, la plupart des combats se font au corps à corps, contre des ennemis tout de même assez nerveux, pouvant parfois vous attaquer à deux ou trois en même temps. Il faut donc gérer les attaques et les contres convenablement, pour voir apparaître une tête de mort au-dessus des ennemis, synonyme de mise à mort. Et c'est à ce moment là que, d'une simple pression de la gâchette, vous déclenchez ces finish-moves, basés sur des QTE "camouflés". Concrètement, il faut appuyer sur le bouton de la manette correspondant à la couleur de votre victime (X pour bleu, Y pour jaune ou A pour vert) et l'achever en deux ou trois coups, ou même effectuer des doubles éliminations, rapportant encore plus d'XP, histoire de débloquer quelques améliorations.

Avec un fond ultra basique




A vous d'ailleurs de choisir, avec la croix directionnelle, le gain que vous apporteront ces exécutions : gain d'XP, récupération de vie ou bien augmentation de rage. La rage peut vous sortir d'un mauvais pas en ralentissant le temps et en décuplant votre vitesse. Le problème de ces exécutions, c’est que quelle que soit la touche sur laquelle vous appuyez (donc même en cas d'erreur), elles s'effectuent correctement... Du coup, cela casse quelque peu le délire et l'immersion. Précisons tout de même qu'en mode de difficulté élevée, les combats sont plus stressants et demandent pas mal de réflexes, même si la jouabilité reste strictement la même et les finish moves sont toujours aussi scriptés. Dans le même ordre d'idées, les ennemis ne se renouvellent pas assez et il vous arrivera souvent de combattre trois clones en même temps. Ca fait vraiment tâche pour un jeu de cette trempe. Le gameplay étant de plus assez lourd, les combats manquent souvent de patate et le joueur se contente d'appuyer en rythme sur les boutons, de manière très machinale. On ne demande pas à un soldat affublé d'un lourd bouclier et d'un glaive d'avoir la souplesse de Dante du dernier Devil May Cry, mais un peu plus de pêche n'aurait pas été de refus. La répétitivité du titre est donc un énorme défaut, que quelques séquences tentent de contourner, avec une fois encore une mise en scène réussie. Quelques ennemis plus coriaces vous demandent d'employer des techniques différentes, mais une fois les deux ou trois méthodes assimilées, on les répète également systématiquement. Dommage, car cette redondance dans le gameplay tranche avec le côté épique et grandiose du jeu, et n'est donc pas à la hauteur de ce que le titre propose en termes de spectacle, qu'il soit visuel ou bien sonore, avec des musiques dignes d'une production hollywoodienne.

La version française est par contre assez inégale. Le mode solo, composé de huit missions, vous occupera environ sept heures, en ajoutant une petite heure si l'idée vous prend de dénicher tous les secrets. Globalement, le jeu reste très balisé et linéaire, et mis à part quelques embranchements en forêt, le chemin est tout tracé. Si l'ennui risque de pointer le bout de son nez pour de nombreux joueurs solitaires, le multi pourra leur redonner quelque peu le sourire. Jouer les gladiateurs en coopération dans des arènes magnifiques peuplées d'ennemis assoiffés de sang a quelque chose de jouissif, et les interactions entre les joueurs sont plutôt intéressantes. Il est ainsi possible de s'entraider, d'effectuer des exécutions en duo ou de se partager les objectifs, assez variés (vagues d'ennemis, défenses de zone). Les environnements sont dynamiques et peuvent être utilisés pour empaler ou encore brûler vos ennemis. Pensez bien à vous faire acclamer par la foule histoire de ne pas briser vos combos. Même si la jouabilité reste la même, elle passe nettement mieux lorsque l'on joue avec un ami, et la course aux combos fait rage. On peut customiser son gladiateur, en changeant ses armes ou des éléments de son armure, sachant que quelques skins sont à débloquer. Avant chaque session, vous devez choisir parmi quatre divinités donnant droit à des pouvoirs spéciaux et des avantages particuliers, débouchant sur des récompenses différentes. Sachant que les arènes sont assez nombreuses, une bonne dizaine, vous aurez de quoi vous occuper entre amis. Une sélection de ces niveaux est jouable en solo, histoire de faire grimper votre XP en enchaînant les parties et les décapitations.

Point complet
Il faut être honnête : Ryse : Son of Rome est graphiquement superbe. Des personnages aux décors, en passant par de nombreux détails et des textures réussies, le jeu en met plein les yeux, aidé par une narration maîtrisée et des cinématiques bien mises en scène. Le jeu est gore, jouissif et les exécutions sont fluides et visuellement au top. Malheureusement, bien que l'aventure ne dure qu'environ sept heures, une certaine lassitude se fait rapidement sentir, la faute à un gameplay qui ne se renouvelle quasiment pas. On appuie machinalement sur les touches, enchaînant les victimes et progressant dans des niveaux très linéaires. Heureusement, le multi relève quelque peu le niveau, avec des arènes à nettoyer en coopération, aux objectifs variés et sympathiques. Dommage également que les exécutions ne soient que des QTE déguisés, ne présentant aucune différence visuelle en cas d'échec. Ryse est un jeu pop-corn, hollywoodien, graphiquement au top, mais manquant malheureusement de substance, de renouvellement dans ses situations, et d'un peu de punch. Ces défauts seront donc à corriger dans une éventuelle suite, en sachant que le mode multijoueur sera à conserver, puisque c’est au final la vraie bonne surprise.

On a adoré :
+ Graphiquement au top
+ Très bonne mise en scène
+ De bien belles cinématiques
+ Ca gicle et ça tranche
+ Décors variés (forêt, plage, arène)
+ Multi coopératif intéressant
+ Les exécutions, jouissives…
On n'a pas aimé :
- Mais qui finissent par se répéter
- Tout comme le gameplay, ultra basique
- Très linéaire
- QTE déguisés sans incidence
- Mode solo assez court
- Ennemis clonés à outrance


Consulter les commentaires Article publié le 31/10/2014 par Lionel B.


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