Test - Override 2 : Super Mech League - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Editeur
Modus Games
Genre
Brawler
Statut
Disponible
Date de sortie
  22.12.2020
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
29,99 €
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En décembre 2018, les développeurs brésiliens de The Balance Inc. ont sorti Override : Mech City Brawl, un jeu de combat de robots géants jouable jusqu’à quatre. Quelques mois plus tard, Modus Games s’offrait le studio de développement pour l’intégrer en tant que Modus Studios Brazil. Ce dernier a alors pu mettre en chantier la suite de son Override baptisée Override 2 : Super Mech League, arrivé deux ans après son aîné. Véritable suite ou mise à jour du premier déguisée ? C’est la question à laquelle nous allons essayer de répondre…

Et bla, bla, bla…



N’y allons pas par quatre chemins, ceux qui ont découvert Override : Mech City Brawl ne seront pas dépaysés tant cette suite reste proche de l’original. Niveau contenu, outre l’entraînement, on peut se lancer dans une partie rapide en 1 vs 1 ou en aléatoire, opter pour le mode Versus permettant d’affronter le CPU (avec quelques réglages par rapport au taux d’apparition des armes et à celui de l’utilisation de l’attaque ultime), des amis en local ou encore en ligne par le biais de sa liste d’amis ou, et c’est le mode principal, se lancer dans le mode Ligues. Ce dernier est l’équivalent du mode Campagne qui demande simplement de s’offrir un robot et de monter dans les différentes ligues (une par mode de jeu – 1 vs 1, 2 vs 2, free for all, tournois avec trois combats d’affilée, conquête – faut rester au sein d’un cercle bleu qui se réduit - xéno essaim – on affronte en solo plusieurs CPU -…) pour monter en niveau et atteindre le niveau Légendaire. Pour donner un semblant de scénarisation, les combats sont ponctués par des écrans fixes durant lesquels une certaine Zoe, notre manager, nous parle des ligues en y ajoutant une tonne de détails personnels ou sur les entreprises qui suivent l’ensemble. Si l’idée est bonne sur le papier, il faut reconnaître que les textes sont majoritairement inintéressants. C’est en plus très verbeux, donc on se retrouve assez rapidement à zapper les textes pour se concentrer sur l’essentiel, à savoir les combats.

Avant de parler de ces derniers, notons tout de même l’intégration d’un système de sponsors. Au cours de la progression, des sociétés sont prêtes à nous rémunérer si on vient à bout d’un objectif déterminé en un temps imparti, comme attraper X robots en X temps par exemple (la variété n’est pas vraiment au rendez-vous). Pour le reste, on se lance dans la ligue de son choix par rapport à ce qui est proposé, le mode de jeu étant pensé pour nous pousser à progresser dans chacune tout en nous permettant de nous concentrer un peu plus sur une partie d’entre elles si on le souhaite. Chaque combat permet de récupérer des crédits que l’on peut ensuite réinvestir pour débloquer les 20 méchas disponibles (21 si vous avez le contenu payant Ultraman, compris dans le Season Pass), en sachant que chaque mécha coûte 1000 crédits, et divers éléments cosmétiques (chapeaux, cravates, etc.) que l’on peut équiper. Ce mode de jeu aurait eu un certain intérêt si tous les méchas n’étaient pas déjà débloqués en partie rapide et versus. Du coup, à part pour la gloire et les éléments cosmétiques, l’intérêt est maigre. C’est d’autant plus vrai que l’I.A. est vraiment faible, même en Elite et Légendaire (les deux modes les plus difficiles).

Pour pallier cela, les développeurs ont permis de jouer chaque affrontement en ligne contre un parfait inconnu, histoire de donner du piment à ce mode Ligues, autre que certains défis qui demandent un droit d’entrée en crédits. Souci, le matchmaking est long, très long, et n’aboutit que trop rarement sur un combat contre un véritable adversaire. Majoritairement, après une longue attente, on se retrouve contre le CPU, en sachant que la difficulté est progressive en fonction de son rang (de Rookie à Elite), ce qui veut dire que pour avoir un minimum de challenge, il faut se taper tous les combats inintéressants d’abord. Le multijoueur est-il vraiment désert depuis la sortie du jeu ? Est-ce le matchmaking qui est mal foutu ? Nous ne pouvons répondre précisément à la question mais nous avons l’assurance que l’absence de crossplay nuit au jeu. Petite note d’ailleurs, les développeurs ont permis, juste après la sélection du robot, de se lancer directement dans un combat contre l’I.A. en appuyant sur Y, histoire de ne pas attendre à chaque fois la longue recherche du matchmaking. Souci, lorsqu’on a un tournoi et qu’on enchaîne trois combats, si le premier se déroule bien contre l’I.A., lors des deux suivants nous n’avons pas d’autre choix que de subir la recherche du matchmaking. Pour terminer le tour, soulignons la présence du mode Garage, c’est là où vous débloquerez les méchas pour le mode Ligues (on débloque tout en atteignant grosso modo les rangs D / C dans les ligues), les éléments esthétiques et que vous pourrez ajouter à votre carte de joueur des titres débloqués en accomplissant certains objectifs.

Plus de robots, plus de plaisir ?
Dans le premier opus, les joueurs ont pu découvrir de base 12 robots qui sont à nouveau de la partie (Watchbot, Setesh, Contessa, Vintage, Vidar, Pescado, Mya, Cocada, Crystal, Metageckon, Shifu et Rocca) et quatre ajoutés par la suite en DLC, dont Bellona, Maestro et Stardust qui sont de retour dans le casting de base d’Override 2. Cela veut donc dire que ce nouvel opus propose réellement de base cinq nouveaux robots, à savoir Sprinkles, Aura, Megaton, Atlas et Toasty (et Ultraman pour ceux qui ont investi dans l’édition spéciale et/ou le Season Pass). Du coup, ceux qui ont le premier opus peuvent se sentir lésés de ne pas avoir eu plutôt une Saison 2 (voire une Saison 3 avec le SP Ultraman) à moindre coût. Les autres en revanche découvriront un casting de qualité. Car la vraie force de la série, c’est assurément sa direction artistique et la diversité des méchas. Chacun a sa propre façon de bouger, son coup ultime et ses spécificités. Le design est réussi, bref, c’est un régal à ce niveau. Côté arènes, le bât blesse en revanche. Si dans Override premier du nom les développeurs avaient opté pour la reproduction de villes réelles à détruire, dans Override 2 ils ont préféré la fantaisie pour ajouter des éléments dynamiques (lave, cours d’eau avec diverses surprises, geyser, cible pour se projeter au loin, parties d’un gâteau en mouvement, etc.). Du coup, on a clairement moins l’impression d’un combat de titans détruisant une ville à chaque déplacement ou coup porté. Même le niveau représentant une ville ou la plage avec ces petits éléments paraissent un peu ridicules à côté. Le pire, ça reste le fait que les arènes sont extrêmement petites. Cela peut dynamiser les combats, certes, mais nos robots géants y sont bien étriqués. C’est clairement dommage parce que malgré les critiques déjà formulées, venant surtout du fait qu’il s’agit ici d’une suite facile vendue à 29,99€ plus qu’un véritable nouvel opus, il faut reconnaître que le titre arrive aussi à proposer pas mal de très bons moments.

Ceci est dû au gameplay qui est extrêmement accessible. Reprenant majoritairement les bases du premier volet, en simplifiant même un peu l’ensemble, le titre se prend très rapidement en main. En règle générale, une gâchette permet de donner un coup de poing faible mais rapide, une autre est pour le coup de pied faible mais rapide tandis que les autres sont respectivement pour le coup de poing fort mais plus lent et le coup de pied fort mais plus lent. En se ressourçant au sein d’un halo lumineux doré, on charge sa barre pour déclencher d’une pression sur le stick gauche l’attaque ultime. Plus on l’utilise, plus vite on charge la suivante. Pour les enchaînements, il suffit simplement de modifier l’ordre de l’utilisation des gâchettes en sachant que certains robots ont des combinaisons plus efficaces que d’autres et qu’il est possible de lancer des variantes d’attaques en appuyant sur deux gâchettes (les deux hautes, les deux basses, les deux L ou les deux R) simultanément. Autant dire qu’il suffit d’un ou deux combats pour déterminer les combinaisons qui vont bien et qu’on finit rapidement par les spammer pour se débarrasser plus rapidement de l’I.A. Bien entendu, il est également possible d’activer un bouclier temporaire pour se protéger ou d’avoir recours à un petit dash pour se déplacer ou esquiver. C’est assez simple, si ce n’est basique, et la courbe de progression ne grimpe pas beaucoup mais ça a le mérite de permettre à tout un chacun de se défendre. Dans les subtilités, nous pouvons toutefois noter que certains robots offrent des comportements différents selon les attaques. Ainsi, on apprécie par exemple le dash rapide de Shifu au lieu du coup de poing rapide, l’attaque paralysante de Watchbot qui facilite les chopes, les enchaînements de Stardust (un robot licorne) qui finissent avec une projection, ou encore le Barrage Joggeur de Vintage qui ravage tout sur son passage pour ne citer que cela. Chaque robot est vraiment réussi, qu’on opte pour les attaques à distance de Vidar, pour la rapidité et la proximité de Mya ou qu’on se laisse porter par la puissance de Metageckon ou la fantaisie de Sprinkles qui balance du chewing-gum sur ses ennemis.

De même, les combats en duo ont parfois du bon même s’ils accentuent un défaut évident : la caméra. Celle-ci étant proche de l’action, elle perd bien souvent le Nord, surtout avec des arènes si petites. Du coup, en solo (moins en 1 vs 1 mais en xéno essaim c’est plus handicapant) ou à plusieurs, c’est parfois très brouillon, enchaînant les coups sans trop savoir si on tape vraiment sur quelqu’un. Pour apporter un peu d’originalité, en plus de pouvoir saisir et lancer des éléments du décor, on peut également ramasser des armes, comme une poêle, un lance-missiles, une arme à feu, etc. Le tout combiné donne quelques rencontres bien dynamiques et funs, et ce même si gros méchas obligent, il y a une certaine lourdeur dans les déplacements et les attaques… Enfin majoritairement car certaines actions de nos robots gagnent en dynamisme. Enfin, il est bon de noter que la partie sonore colle plutôt bien à l’ambiance même si les musiques sont loin d’être inoubliables et que l’aspect visuel souffle le chaud et le froid. Testé un peu sur Xbox One et beaucoup sur Xbox Series X, on peut dire que le jeu offre des effets visuels parfois très réussis, tandis que d’autres semblent avoir quelques années. Il en va de même pour les éléments du décor qui nous renvoient à des jeux qui ont plusieurs années alors que les méchas sont plus soignés, sans pour autant exploiter réellement la dernière machine de Microsoft. Cela étant, la direction artistique, comme nous l’avons dit, est vraiment réussie et le titre tourne majoritairement bien, en plus d’être assez propre techniquement parlant.

Point complet
Si Override : Mech City Brawl n’était pas sorti deux ans auparavant, il est clair que notre jugement aurait été plus clément envers cet Override 2 : Super Mech League. En effet, malgré des défauts évidents, le titre de Modus Studios Brazil offre quelques bons moments grâce à un gameplay simple mais accessible et des robots bien différents à la direction artistique soignée. En plus le casting est assez fourni avec 20 robots de base et, pour ceux qui ont pris l’édition Deluxe avec le Season Pass (ou qui ont pris ce dernier en achat individuel) il est possible de jouer avec un Ultraman assez satisfaisant. Hélas, Override 2 ressemble plus à une version 1.5 enrichie qu’à autre chose (il aurait presque pu être un Season Pass 2 du premier avec un patch). Les développeurs ont récupéré 15 méchas (ceux de base plus trois sortis en DLC) du premier volet (qu’ils ont certes un peu retouchés), ils ont à peine retouché le gameplay et ils n’ont pas écouté les critiques sur le manque de contenu. Pire, le mode Ligues est non seulement peu intéressant, sans parler de sa scénarisation barbante, mais en plus il impose de débloquer des méchas qui sont débloqués de base dans les autres modes. Il perd donc fortement en intérêt, d’autant que l’absence de joueurs en ligne ou les soucis de matchmaking (difficile de déterminer lequel est fautif) imposent d’enchaîner les rencontres contre une I.A. nulle dans les premières heures et à peine correcte par la suite. Bref, Override 2 : Super Mech League est un plaisir coupable qu’on sort pour une soirée avec des potes et qu’on range ensuite jusqu’à la prochaine. Dommage, avec plus d’ambitions et de travail, il aurait pu être une bonne surprise.

On a adoré :
Un gameplay efficace
Le dynamisme des arènes
Fun en multi local
Très accessible
Belle direction artistique
Certains effets réussis
Ultraman, c’est top
Prix assez doux
Eléments cosmétiques à débloquer pour les intéressés
20 robots bien différents…
On n'a pas aimé :
Mais seulement 5 inédits
Ultraman est un DLC
Caméra souvent à la rue
Arènes trop petites
I.A. trop faible
Courbe d’apprentissage faible
Chiche en modes de jeu
Le Matchmaking ou multi désert
Mode Ligues verbeux, ennuyeux
Pourquoi débloquer des persos déjà débloqués dans les autres modes ?


Consulter les commentaires Article publié le 06/01/2021 par Vincent P.


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