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Outcast - Second Contact



Développeur
Appeal
Statut
Disponible
Date de sortie
  28.11.2017
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Prix de lancement
44,99 €
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Sorti en 1999 et primé avec des dizaines de récompenses, dont celui de meilleur jeu d’aventure de l’année, Outcast a révolutionné le genre à son époque, ouvrant la voie à de nombreux action-RPG actuels. En plus, il offrait un monde ouvert novateur et un univers très travaillé. Dix-huit ans plus tard, Appeal nous présente un remake sobrement baptisé Outcast : Second Contact. Le but ? Proposer une version modernisée de ce jeu culte que beaucoup n’ont certainement pas connu… Reste à voir si le résultat est à la hauteur, si le projet (qui a eu bien du mal à se concrétiser) s’adresse avant tout aux nostalgiques ou s’il est également capable de séduire un public plus actuel…

Cutter au rapport !



Avant de commencer cette critique, nous allons vous expliquer un petit détail qui a son importance pour la lecture de ce qui suit. Hervé (Aeons) a testé le jeu et a rédigé les lignes qui suivent en sachant qu’il n’a pas joué à l’original. Son avis est donc plus orienté public actuel, même s’il a glané quelques informations auprès de ses amis. Pour apporter un autre regard sur ce remake, Vincent (onizukadante) a également apporté des retouches par rapport à son expérience sur l’opus original et sur le remake. Pour un point de vue plus tranché, chacun a proposé son avis personnel en fonction de son profil.

Premier changement qui saute aux yeux, la cinématique de l’époque d’environ neuf minutes, en 3D, a laissé sa place à une cinématique d’ouverture en 2D, dans un style qui fait très comics. L’initiative reste louable même si le résultat peut diviser (la cinématique de l’époque était très bonne), mais au moins le contexte est rapidement placé : nous avons affaire à de la science-fiction pure et dure, celle avec des mondes parallèles et des univers alternatifs. Nous incarnons le soldat d’élite Cutter Slade qui a pour mission l’escorte de scientifiques sur Adelpha, une planète venant d’une autre dimension. Bien entendu rien ne se passe comme prévu et il faut en découdre avec un tyran local. Pour un nouveau venu, le scénario reste très classique et pas foncièrement innovant aujourd’hui. Mais il faut se rappeler qu’à l’époque, il en était tout autre. Même s’il a subi les foudres de l’âge, le scénario conserve les mêmes qualités d’antan, à ceci près que les dialogues ont un peu vieilli, notamment au niveau des traits d’humour… Il n’empêche que le titre brille tout de même par son univers très travaillé. Il ne faut que quelques minutes pour tomber sur une langue totalement inconnue (heureusement traduite dans les sous-titres entre parenthèses) spécialement créée pour le jeu. Le titre a beau avoir 18 ans, il reste plus travaillé que la grande majorité des titres actuels. On voit rarement un tel travail de fond sur le background !

Adelpha, rendez-vous en terre inconnue

La découverte de ce monde est à double sens puisque Cutter et le joueur partent en terrain inconnu. L’exploration prend d’ailleurs une part importante et non négligeable du temps de jeu. Là encore, c’est un gros point fort du titre d’Appeal puisque chaque recoin peut dissimuler un trésor ou une surprise. Il vous faudra fouiller et aller découvrir tout cela par vous-même. Les plus jeunes seront sûrement déstabilisés par cet aspect puisque cela va à l’encontre des titres actuels qui sont bourrés d’aides et de repères visuels. Là, le jeu ne vous prend pas la main pour vous dire où aller. Il faut parler avec les PNJ, il faut bien écouter et scruter le carnet de notes de Cutter pour vous y retrouver : dépaysement garanti ! A ce sujet, un véritable travail a été réalisé sur l’interface pour la rendre bien plus agréable. Mieux, les développeurs ont entièrement refait les décors. On retrouve donc les différents types de paysages de l‘époque, chacun offrant des plans visuels des plus jolis. Là encore, il y a un vrai travail d’autant que chaque région est radicalement différente des autres et que chacune apporte son propre jargon et son dialecte. Même si le résultat final est loin de ce que peut afficher une Xbox One actuellement, il faut reconnaître que la comparaison avec la version originale montre à quel point on a bien affaire à un remake et non à un simple portage où on lisse les textures…

On remasterise le visu… et le reste ?



Les vestiges du passé peuvent laisser des marques… mais pas forcément positivement. Au niveau du gameplay, on se retrouve avec une vue à la troisième personne à la maniabilité des plus rigides. Il n’est pas rare de louper un saut ou un passage plus typé infiltration, simplement parce que la maniabilité est bancale. De même, les phases d’action restent assez molles, lentes et rigides pour un nouveau joueur, à tel point qu’il préfèrera éviter l’affrontement. Le titre devient alors plus un terrain de jeu dédié à l’exploration plutôt qu’un jeu avec une composante action. Pour ceux qui ont connu la version originale, en revanche, le constat est bien plus positif. Le système de combat est plus dynamique, notamment grâce à une visée se faisant via une caméra à l’épaule, grâce à l’ajout des roulades ou encore à l’intégration du sprint. Mieux encore, l’I.A. a été entièrement revue et, fait étonnant, elle s’avère plutôt satisfaisante, avec des comportements relativement cohérents en fonction de l’action en cours.

Reste tout de même pas mal d’imprécisions dues à une certaine lourdeur dans la maniabilité… Nous avons déjà parlé de décors, nous allons revenir sur l’ensemble des visuels. Encore une fois, de prime abord, on voit un rendu en deçà des standards actuels, on voit des protagonistes tourner entièrement sur eux-mêmes pour regarder dans une direction différente au lieu de simplement tourner la tête, des visages rigides lors des dialogues, etc. Même si toutes les animations ont été refaites, le résultat actuel accuse le coup. Reste que lorsqu’on a connu la version originale, le travail réalisé est déjà énorme. Cependant, on peut quand même penser qu’un joueur voulant découvrir un chef d’œuvre du passé remis au goût du jour aura peut-être bien du mal à accrocher quand il sort d’un open-world plus actuel (avec un monde très vivant par exemple). Enfin, les aficionados des films d’action US et de l’acteur Bruce Willis remarqueront vite que c’est le même doubleur pour la voix FR de Cutter Slade, à savoir Patrick Poivey. Un bon point qui est entaché par une synchronisation labiale pas toujours au point, sans parler de fautes grossières dans les sous-titres.

L’avis perso d’Hervé : Aeons // Encore trop dans le passé !

Remasteriser un jeu considéré comme un chef d’œuvre il y a près de 20 ans doit sûrement être une grosse mission. Y conserver une part d’authenticité tout en remettant le jeu au goût du jour ne doit pas être chose aisée et doit présenter un défi réel… Bien que n’ayant pas connu le jeu original, je pense que le coche est partiellement loupé ici. L’expérience globale est assez mitigée : l’univers créé a dû représenter une charge de travail énorme, au vue de la richesse du titre, des langues entièrement créées pour le jeu et de la complexité du monde créé. On retourne ici sur du jeu à l’ancienne où toute l’interface bling bling issue du casual gaming omniprésente dans les titres actuels qui t’indique H24 où tu dois te rendre disparaît et le titre nous propose une vraie dose d’exploration où le terme utilisé représente réellement ce qui attend le joueur. L’interface est assez épurée et fait le boulot. Le jeu propose pas mal de petites choses par ci par là avec du crafting présent également. Il y avait clairement un gros potentiel possible quand je vois le background et le monde créés. Mais voilà, l’exploration a beau nous appeler à venir parcourir ce terrain de jeu imposant et cet univers riche, les défauts de gameplay et de technique prennent le dessus. Le manque de vie globale de l’univers et son côté statique n’aide pas non plus à être immergé dans le jeu. Ces points-là sont restés ancrés dans le passé et n’ont pas été réévalués à leur juste valeur. Les animations et la technique sont tout autant veillottes et ne font pas honneur à notre matos actuel, loin de là. Personnellement, je vois plus ce jeu comme un appel, en tirant sur la corde nostalgique, aux anciens joueurs qui ont déjà tâté le titre à l’époque, à moins que vous n’arriviez à faire totale abstraction du gameplay rigide et de la technique datée… Auquel cas l’exploration se montrera tout de même plaisante et l’univers proposé vous permettra d’outrepasser tout le reste. Pour ma part, j’ai eu un petit peu de mal à enchaîner les heures de jeu pour arriver au bout du titre après plus ou moins 25h, sans foncièrement chercher à le poncer de fond en comble et je doute fortement le relancer à l’avenir. Je salue tout de même le travail d’Appeal pour son taff effectué sur le remaster en conservant le langage de programmation original du jeu, mais son titre aurait sûrement mérité plus de peaufinage quitte à louper la fin d’année et sortir en 2018 plus soigné pour s’approcher des standards actuels connus, plus souples au niveau du gameplay à minima.


L’avis perso de Vincent // Un excellent remake !

Je ne vais pas vous mentir, Outcast : Second Contact ne plaira pas à tout le monde. Tous ceux qui le prendront comme un jeu actuel seront forcément déçus. A mes yeux, on ne peut le considérer comme tel et le comparer avec les titres sortis ces dernières années… Tout simplement parce qu’Appeal a fait un véritable remake respectant intégralement l’original. Forcément, tout le fond étant issu de 1999, ça a vieilli… Et encore, même si le scénario a pris un coup de vieux (la narration est clairement vieillotte), il reste tout a fait potable actuellement, tandis que tout le background reste à l’heure actuelle un modèle du genre. Appeal a repris les mêmes dialogues, qu’il a dû réencoder, il a pris exactement le même jeu qu’en 1999 et il a tout recodé par-dessus. Il y a eu un changement de moteur, une refonte de l’interface, un gameplay qui a été réajusté, au niveau de la balistique, de la visée, des mouvements, une I.A. qui a été totalement revue (et qui est appréciable), etc. Ajoutez à cela une bande-son toujours aussi séduisante, une aventure d’une vingtaine d’heures qui ne vous prend pas par la main et vous obtenez un excellent remake d’un véritable chef d’œuvre. Hélas, j’ai peur que beaucoup ne l’apprécient pas à sa juste valeur en 2017, s’arrêtant sur les défauts évidents que sont la rigidité des contrôles, les imprécisions dans les sauts ou encore sur les visuels qui ne rivalisent pas avec les action-RPG actuels. Toujours est-il que j’ai pris énormément de plaisir à redécouvrir le monde d’Adelpha et je tire vraiment mon chapeau aux développeurs qui ont fait un travail monstrueux sur ce remake, alors qu’ils auraient très bien pu faire une Capcom (ça marche avec d’autres éditeurs) en mode portage facile dans lequel on lisse deux/trois textures, on augmente la résolution et on serre les miches pour que ça passe crème… Là, quoi qu’on puisse en penser, que l’on aime ou non ce Second Contact, on ne peut que s’incliner face au boulot accompli.


Point complet
Cette critique est très spéciale puisque nous avons clairement deux points de vue qui s’opposent, traduisant chacun un profil de joueurs. Ainsi, les nouveaux venus, ceux qui ne connaissent pas l’opus original, n’y verront là qu’un titre en monde ouvert, au background certes travaillé, avec de la bonne science-fiction, mais à la progression entachée par un gameplay rigide, une technique et des visuels d’un autre âge, un monde qui manque de vie, des affrontements peu intéressants… Il faut bien l’avouer, le titre original a déjà 18 ans et refaire le même jeu en le dépoussiérant sur plusieurs aspects n’est pas chose aisée. Du coup, beaucoup lâcheront sûrement le titre en cours de route à cause de la forme… Puis il y a ceux qui connaissent l’original (ou ceux qui attachent plus d’importance au fond). Ces derniers ne seront pas déçus, bien au contraire. Quand on compare l’original, le gap graphique est bien marqué. C’est vrai, on n’a pas un rendu de qualité actuelle, mais le travail réalisé sur les décors et les personnages est colossal. Tout ce qui faisait le charme du titre original est encore là, Second Contact gardant toute l’essence du titre original, comme si ce dernier était là, derrière le gros changement cosmétique qui a été fait. Mais les développeurs ne se sont pas contentés de maquiller l’opus de 1999… Ils ont revu l’I.A., l’interface, le gameplay, ils ont fait en sorte de proposer une expérience dépoussiérée qui, sans égaler la fluidité et la souplesse des titres actuels, permet de découvrir un véritable chef-d’œuvre qui a justement ouvert la voie aux titres actuels. Du coup, si on le prend bien pour ce qu’il est, un remake d’un jeu de 1999, alors on peut dire que le boulot fait est d’excellente facture, surtout à l’heure où beaucoup se contentent de simples portages HDisés…

On a adoré :
De la vraie exploration…
Sans assistance permanente
Background travaillé
La variété des décors
Certains plans très jolis
Une VF de qualité
I.A. revue
Interface repensée
Vrai gap graphique par rapport à l’original
Plusieurs ajouts niveau gameplay…
On n'a pas aimé :
Qui reste encore assez rigide
Soucis de synchro labiale
Des fautes dans les sous-titres
Animations vieillottes
Techniquement daté
Bugs en tous genres
Un monde trop statique
Affrontements peu intéressants


Consulter les commentaires Article publié le 22/12/2017 par Vincent P.


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