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Oddworld : La Fureur de l'Etranger



Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  03.03.2005
  25.01.2005
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Thème
Western
Son
5.1
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Comment dissocier Oddworld du plus Mudokon de tous les héros jamais créée, j’ai nommé Abe ! Avec ses lèvres cousues, sa carrure de porte manteau, son QI d’huître desséchée et ses prédispositions naturelles à…tout le prédestinait à devenir le sauveur de son peuple condamné à finir dans l’assiette des Glukkons. Après deux échappées sur PS1 et un opus entièrement en 3D disponible dès le lancement de la Xbox c’est avec un plaisir non dissimulé que ; grâce aux développeurs de génie de chez Oddworld Inhabitants ; nous retrouvons une fois de plus Ab…Attendez…On me signal au micro qu’il y a un petit changement. Aux dires des développeurs Abe aurait porté plainte pour mauvais traitement et son compère Munch aurait pris la grosse tête. Tout ça pour dire que les habitants d’Oddworld se sont trouvé un nouveau souffre douleur mais bien plus enclin à rendre les coups que ses prédécesseurs !

Dead or Alive : Le pas bon, la brute et le puant !




Après avoir abusé d’un pauvre ouvrier anorexique simplet, il fallait trouver un remplaçant digne de ce nom pour attirer les foules. Résultat : un personnage complètement à l’opposé de l’état d’esprit des Mudokons. L’Etranger est grande gueule, fier jusqu’à l’arrogance, n’hésite pas à jouer des coudes et à dégainer ses poings. Oui bon…ça reste un ouvrier/esclave me direz vous. Et bien non justement ! Après voir incarné un héro traqué on se retrouve ni plus ni moins que dans la peau d’un chasseur de prime ! Et pas des moindre puisque l’Etranger va devoir épingler tous les plus gros malfrats des environs pour espérer pouvoir se payer l’opération chirurgicale dont sa vie dépend. Pas clément pour deux sous, voir même carrément violent, l’Etranger sera donc obligé de ramener ses proies de grès ou de force au bureau des primes.

Dans chaque ville se trouve un bureau des primes dans lequel vous pourrez choisir quels brigands vous allez pourchasser. Une interface vous fera un bref récapitulatif de la prime offerte pour leur capture avec une distinction et une grosse différence de prix entre la capture « mort » ou « vif ». En effet vous aurez le choix de ramenez un prisonnier intacte ou raide mort. De cela dépendra la somme que vous empocherez sachant qu’un coyote mort ne vaut pas grand-chose mais qu’un coyote vivant c’est très dur à attraper. Enfin dur… tout est relatif lorsque l’on voit l’arsenal que l’Etranger a à sa disposition ! Pour capturer un hors la loi vivant il faudra donc au préalable l’assommer. Pour ce faire il sera impératif de choisir les munitions adéquates.

Les brigands composant la bande du hors la loi que vous avez pris en chasse vous rapportent également de l’argent : si vous les blessez des étoiles rouges apparaîtront au dessus de leur tête, au-delà de trois étoiles le hors la loi a de grande chances de claquer au prochain impact, parallèlement des étoiles jaunes apparaissent, celles-ci représente la résistance de la cible et indique lorsqu’elles sont trois que celle ci est assommée. Il ne vous restera plus qu’à utiliser votre « aspirateur » pour les capturer. Il faut savoir qu’un cadavre s’aspire bien plus vite qu’un truand qui se débattra, que les cadavres disparaissent au bout d’un certain temps et surtout qu’une personne dans les vapes ne le reste jamais longtemps. Pour les boss les choses se corseront considérablement avec une barre de résistance qui remonte rapidement pour vous empêcher de les assommer trop facilement pour les capturer vivant et donc d’empocher le pactole. A vous de connaître et utilisez vos munitions à bon escient ce qui n’est pas une mince affaire !

Avant de passer en revu l’arsenal à votre disposition il est primordial de préciser que le jeu se joue en partie à la troisième personne pour ce qui est de l’exploration, du combat à main nues alors qu’une vue à la première personne toute à fait comparable à celle d’un FPS est disponible d’un simple clic du stick droit et permet d’utiliser l’arbalète à double barillet de l’Etranger. Cela peut paraître très perturbant au premier abord mais il n’en est rien. Vous passerez de l’une à l’autre en toute simplicité en à peine quelques heures de jeu. De toute façon vous n’aurez pas d’autre choix que de vous adapter si vous voulez survivre. La vue de derrière est certes très utile pour voir les ennemis de loin et se déplacer sur de grandes distances mais en cas de mauvaise rencontre vous n’aurez que vos poings pour vous défendre (corde à linge tournoyante et coup de tête). A l’inverse la vue intérieure permet d’être prêt à ouvrir le feu mais votre champ de vision est rétrécit et vous vous déplacez plus lentement. Il faudra ainsi jongler en permanence entre ses deux vues pour être le plus efficace possible.

Shoot the Hamster :




Comme souligné plus haut l’Etranger est équipé d’une arbalète double montée sur son bras droit. Il serait illusoire d’espérer s’en passer et de maîtriser tous les hors la loi à la main même si cela est tout à fait envisageable pendant certaines phases. Toutefois grâce à un petit tutorial que compose les premières minutes le jeu vous comprendrez que sans elle la mort est assurée contre des ennemis en surnombre. Vos munitions sont vivantes, oui vous avez bien lu : vivantes ! Elles se composent à la base des Zaps : insectes électriques disponibles en nombre illimité, ces derniers peuvent être tirés en rafales pour étourdir plus que blesser vu leur faible puissance mais on peut également laisser le Zap se charger pendant quelques secondes. Il deviendra alors une vraie petite boule d’électricité qui assommera sur le coup des ennemis les plus faible et servira aussi à actionner des mécanismes électriques à distance. Les écureuils eux paraissent louche dès le premier regard : œil insolent, tempérament turbulent…une fois tiré la bestiole se met à déblatérer un flots ininterrompu d’insanités (dans leur langue malheureusement) qui ne manquera pas de rendre fou de rage la première personne se trouvant dans les parages qui ne pourra s’empêcher de venir piétiner rageusement la pauvre créature ; idéale pour les embuscades !

Les bolamites, sorte de grosse araignée, sécrètent une toile très épaisse et collante qui transformera les ennemis en jolies pâtés impériaux près à se faire aspirer dans la plus grande discrétion en faisant néanmoins attention à ne pas traîner faute de quoi la garniture se fera la malle. On retrouve par contre les célèbres fuzzles : des créatures aussi poilues que voraces qui se jetteront sur vos pauvres ennemies pour les grignoter vivants mais (comble du sadisme) vous pourrez aussi piéger certains passages en les tirant directement au sol ou sur des éléments du décor. Résultat : pas beau à voir, quand l’infortuné passe à porté, les fuzzles se précipitant littéralement sur lui sans autre forme de procès. Vous pourrez donc fuzzler un ennemis à mort (iark iark !) ou utiliser la panique qu’ils provoquent chez leurs victimes pour les déloger de positions surélevées (boum par terre!) ou tout simplement les laisser la distraire pendant que vous vous occupez ses camarades.

Je passe sur les autres types de munitions histoire de vous laisser la surprise. Comme votre arbalète à deux barillets vous pouvez charger deux types de munitions, à partir de là à vous de choisir la combinaison qui convient le mieux à votre style : capture à tout prix, discret comme un Solid Snake ou bourrin et sans pitié. Pour changer de type de munition rien de plus simple : appuyez sur la croix multidirectionnelle et les différentes espèces apparaîtront sur la gauche et il suffira de passer sur l’une d’elle est de faire gauche ou droite pour la voir instantanément arriver dans le barillet correspondant. Pour vous permettre de ne pas perdre l’action de vue pendant ce temps le jeu se gèle. Plus tard il vous sera possible d’upgrader votre arme dans l’épicerie des différents villages contre des sommes bien sûr conséquentes pour qu’elle recharge plus rapidement ou qu’elle ait un chargeur plus grand.

Pour récupérer des munitions on a encore droit là à une sacrée idée du genre écologique mais quand même un brin sadique. Vos munitions étant vivantes il faudra les récupérer directement près de leur terrier, les assommer et les ramasser. Par chance elles sont disséminées partout sur les cartes et il sera rare de se retrouver totalement à sec avec de toute façon des Zaps très efficaces. Sachez que l’on trouve toutes les « armes » typiques des FPS d’une façon ou d’une autre mais toujours dans des formes atypiques , bruyantes , attachantes et génialement animées.

Comme un armadillos entre les deux yeux :

Graphiquement il n’y a pas à chipoter et peu à dire : La Fureur de L’Etanger se classe sans aucun problème en tête des jeux les plus beaux sortis à ce jour sur Xbox. Textures très fines et travaillées, profondeur d’affichage hallucinante (le zoom avec focale en temps réel est un vrai délice pour les yeux et permet de l’apprécier d’autant plus), fluidité exemplaire en toutes situations et la caméra qui ne s’accrochera qu’en de très très rares occasions (peut être 4 fois au max du début à la fin pour ma part) et animation totalement géniale font de ce jeu une perle rare. Il faut voir l’Etranger courir à quatre pattes dans des décors enchanteurs pour s’en convaincre.




Le style graphique est un mélange de Western avec des personnages hauts en couleur, des villages poussiéreux, les chutes d’eau, les canyons, les rivières, les villages toujours magnifiques. C’est sans parler des Caquets, habitants des villages dans lesquels vous évoluerez durant la première partie du jeu : ce sont des poulets humanoïdes à allures de Rednecks américains qui arpentent les rues en vous interpellant de leur voix nasillarde pour vous insulter ou papottent juste entre eux. Libre à vous de les martyriser pour leur voler le peu d’argent qu’ils ont au risque de les voir vider les rues et se réfugier dans les bâtiments le temps que les choses se calment. Attention toutefois à ne pas pousser la populace à bout car dans certaines villes ils n’hésiteront pas à riposter. Les décors varient en restants toujours aussi impressionnants que ce soit en intérieur comme en extérieur et les éléments destructibles foisonnent.

Bref, encore une fois on se retrouve avec un jeu à l’ambiance formidablement cohérente et unique comme seuls les Oddworld Inhabitants savent en créer. Toutefois ce jeu se révèle plus mature et crue que les précédents avec des phases de combats à l’arme de poing particulièrement violentes et sadiques qui feraient presque penser à un Conker tant le réalisme est de mise. Enfin l’on n’est pas non plus obligé de bourriner mais c’est tellement bon !

Pour ce qui est de la durée de vie elle est tout à fait honorable (j’avoue n’avoir absolument pas compté ni cherché à le faire tant j’étais scotché) mais forcément trop courte tant on s’amuse. On regrettera juste la séparation trop nette entre les deux parties de l’histoire qui arrive sans crier gare et en surprendra plus d’un (moi y compris).

Point complet

Avis final : Une aventure extraordinairement épique et mature. Un gameplay très bien maîtrisé et bourré de trouvailles ingénieuses et de surprises géniales. Un vrai chef d’œuvre comme on en voit trop peu souvent, qui mérite toute votre attention et votre investissement

On a adoré :
+ Un univers toujours aussi décalé
+ Beau à se damner
+ Possibilité de jouer selon son style
+ Un trip à lui tout seul
On n'a pas aimé :
- On attend la suite parce qu’on en veux encore
- Alors ça vient ?
- Sinon à part ça, comment vous allez ?


Consulter les commentaires Article publié le 10-03-05 par Killy


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