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Ninja Gaiden



Editeur
Tecmo
Développeur
Team Ninja
Genre
Action Aventure
Statut
Disponible
Date de sortie
  14.05.2004
  02.03.2004
  11.03.2004
Nombre de joueurs
1
Online
- Contenus
Classification PEGI
Son
5.1
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Alors que je tiens encore la boîte entre mes doigts, lisant et relisant le texte inscrit sur son verso, que j’allume la Xbox ainsi que mon ampli, je me revois un an et demi en arrière à regarder une vidéo de ce jeu en me disant : « N’importe quoi ! ils pourraient montrer autre chose que des cinématiques histoire de se faire une idée du jeu in-game ». Enorme erreur de ma part, la première vidéo de Ninja Gaiden montrait effectivement du in-game, et dès lors je savais que le titre s’annoncerait comme une tuerie… Mais ceci ne fût pas ma seule erreur, avant d’insérer la galette de plastique signée Tecmo dans la console, j’étais loin d’imaginer le challenge qui m’attendait. Pourtant maître Lao Tsu m’avait mis en garde : « Ne sous-estime jamais un Ninja, même virtuel ! ». Oubliant totalement ces sages paroles, je m’équipe de ma manette fétiche et, sûr de moi et de mon expérience de jeu, engage vaillamment mes premiers combats…

Nostalgie et nouvelle technologie (mami no sushi) :




Le Beat‘em all, le genre avait connu ses heures de gloire sur les 16 bits et les bornes d’arcade, engloutissant nos heures consacrées aux devoirs d’école et notre argent de noël si précieusement gardé. Ninja Gaiden dans sa précédente version en était une des stars, à la difficulté élevée et l’action ultra présente, les pièces de dix francs à l'époque fusaient et les crises de nerfs s’enchaînaient alors que le boss de fin de stage vous en faisait baver. Oublions maintenant les bitmaps baveux d’antan pour passer du côté des polygones bump-mappés du renouveau de ce genre, car oui, Ninja Gaiden sur Xbox signe là le retour d’un genre, il faut l’avouer, un peu oublié. Préparez vous aux ampoules sur les pouces, à la goutte de sueur qui perle dans votre dos et à remplacer vos manettes qui seraient comme par hasard défectueuses (c’est toujours de la faute de la manette) et que vous auriez lancé sauvagement à travers le salon. Car c’est ça le Beat’em all, de la douleur, de la sueur, de la rage et des insultes envers cet imbécile de ninja qui ne fait pourtant que ce qu’on lui demande.

Vous aurez compris que c’est un réel bonheur de retrouver ce type de jeu, accrocheur, simple d’accès sans être pour autant facile ou simpliste, pas d’énigme alambiquée, tout au plus une clef à trouver par niveau ou un mécanisme de base à déclencher. Les clichés du genre sont présents, avec des ennemis pénibles, nombreux et qui réapparaissent systématiquement dans certaines salles, des boss énormes, avec une barre de vie plus longue que l’écran et une difficulté à s’arracher les cheveux. Néanmoins la panoplie de coup de notre ninja favori est conséquente et chaque attaque a son utilité. Il existe plusieurs armes : le sabre, les shurikens, le nunchaku, l’arc ou encore l’épée lourde, j’en passe et des meilleures, ce qui accroît encore plus le nombre de possibilités. Sans compter les magies (ninpo) et les objets spéciaux que vous pouvez trouver sur le chemin ou acheter dans les niveaux. Bref, c’est toujours du Beat’em all, mais cette fois le passage à la troisième dimension est sensationnel. Côté Online, le jeu propose quelques téléchargements à venir, plus la possibilité de comparer ses résultats aux autres joueurs, ce qui est sympathique, mais loin d’utiliser de manière optimale les services du jeu en ligne de Microsoft.

La voie de la difficulté (ho tse sho) :

Dès le premier niveau, lors de votre apprentissage, les combats vous mettent en difficulté. Non pas qu’il faille recommencer plusieurs fois dès le début, mais pour un premier stage, on ne s’attend pas à ce que les petits ninjas de bas étage vous enchaînent les coups dans la tronche aussi facilement ! Vous êtes quand même Ryu Hayabusa, du clan Hayabusa et possesseur de la lame sacrée du dragon, faudrait pas l’oublier ! Passons. Alors que vous fignolez votre entraînement dans la forteresse ninja, votre village est attaqué… Classique, mais c’est là que les ennuis commencent pour Ryu et malheureusement pour vous aussi. Dans le village, votre premier vrai boss va vous donner un aperçu de ce que vous allez endurer dans les niveaux suivants : lui à cheval, deux mètres cinquante au garrot, assisté de moines bouddhistes téléporteurs ayant oubliés les préceptes du Mahatma Gandhi. Face à vous : un sabre et des shurikens… première crise de nerf. Vous vous apercevrez aussi que ceux qui ont rasé votre village ne sont plus vraiment humains, mais se présentent sous des traits plutôt… démoniaques, et les démons sont balèzes en général, usent et abusent de leur puissance et leurs magies à des fins souvent peu louables.




Ryu, qui ne peut que constater l’ampleur des dégâts, décide de venger les siens et s’engage alors dans une quête qui le mènera bien loin de son village où il rencontrera des personnages aux destins différents, mais tous liés de près ou de loin aux démons. Tout ce chemin pour retrouver le comte Doku, responsable du massacre, et l’occire d’un bon coup de katana bien placé. Mais avant d’arriver jusqu’à lui, il vous faudra traverser 16 chapitres bourrés d’ennemis, il vous faudra recommencer plusieurs fois les même passages, il vous faudra aussi parfois éteindre la console avant de faire un geste irréparable envers celle-ci. Je l’ai déjà dit et je me répète, ce jeu est dur, surtout pour les impatients et les moins obstinés d’entre vous.

La maniabilité du lotus (no sashi ni hara kiri) :

Heureusement pour nous la maniabilité est exceptionnelle et, bien que l’on ne comprenne pas tout ce que l’on fait au début, Ryu fini au bout de quelques minutes par vous obéir au doigt et à l’œil. L’utilisation combinée des armes de jets et de contact est réussi et il est possible de trancher et lancer du shuriken à foison sans problème en utilisant simplement deux boutons. Ninja oblige, notre jeune héros est capable de prouesses acrobatiques bien utiles comme sauter d’ennemi en ennemi en disparaissant, rebondir ou courir sur les murs pour atteindre des endroits bien cachés ou effectuer une esquive suivie de sa contre-attaque. Le level design est bien sûr pensé en conséquence et pour se sortir de certaines situations il faudra parfois lever le nez pour regarder un peu ce que cachent certaines parois. On regrettera le problème décidément récurent de la caméra qui fait parfois n’importe quoi. Celle-ci a un peu de mal à suivre Ryu dans ses déplacements et en cours de combat les changements intempestifs d’angle de vue vous font parfois perdre votre orientation. Il est heureusement possible de la recadrer à l’aide de la gâchette droite, ce qui devient rapidement un réflexe de survie.

La baffe de Ninja graphique (sesake bo washi) :

Tecmo nous offre encore un monstre graphique époustouflant, bien lissé, et à l’animation exceptionnelle. La modélisation des personnages est tout simplement hallucinante et à chaque apparition d’un nouvel ennemi, on ne peut s’empêcher de lâcher un « ‘tain c’est beau… » d’extase. Les effets visuels sont superbes eux aussi, comme celui qui modifie l’image lors du passage de votre sabre, ou encore le léger flou qui accompagne les virées nocturnes. Petit bémol, la modélisation de certains niveaux, bien que fine et variée offre parfois une impression de carton pâte, manquant un peu de profondeur et de réalisme. Enfin, il faut bien trouver un truc à dire, on est là pour ça. Sinon niveau son c’est évidemment du tout bon, la musique techno-traditionnelle crée une ambiance zen japonisante, tout en mettant une sacré patate lors des combats. La traduction du jeu en français ne propose que des sous-titrages, ce qui laisse tout leur charme aux cinématiques dans leur langue originale. Bien évidemment tout ce beau monde tourne peinard à 60 images/seconde sans jamais observer le moindre ralentissement.




Petite note avant de finir pour vous dire aussi que ça faisait longtemps que je ne m’était pas extasié devant des cinématiques, qui sont dans Ninja Gaiden d’une beauté effarante. Les expressions des visages sont troublantes tant elles semblent réelles et la mise en scène est remarquable. Toutes les cinématiques sont d’ailleurs judicieusement intégrées dans le jeu et soulignent chaque passage important de l’histoire. Le retour en fanfare de Ryu sur la planète Xbox est donc une réussite totale, à acquérir absolument en attendant le prochain produit phare de la Team Ninja : DOAU, qui ne se contentera pas comme le fait Ninja Gaiden d’une simple mise en ligne de ses résultats sur le Xbox Live.

Point complet
Entré direct dans le top 5 des meilleurs jeux de la console, Ninja Gaiden comble un vide en matière de jeu de baston old school sur Xbox. Faire abstraction de la difficulté est bien entendu impossible, et il m’est justement impossible de compter le nombre de fois où je me suis énervé sur ma manette. Mais le jeu est tellement exceptionnel qu’on y retourne avec délectation, il ravira tous les fans du genre à coup sûr et convertira même les plus réticents.

On a adoré :
+ Une réalisation graphique au top
+ Un gameplay efficace : la renaissance du Beat’em all
+ Ennemis variés et possibilités de jeu énormes
+ Ambiance excellente
+ Les cinématiques
On n'a pas aimé :
+ Trop dur, trop énervant !
+ La camera, la camera…
+ Un mode Live un peu léger…


Consulter les commentaires Article publié le 25-05-04 par KenHobbit


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