Test - Matchpoint – Tennis Championships - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Développeur
Torus Games
Genre
Sport
Statut
Disponible
Date de sortie
  07.07.2022
Nombre de joueurs
1
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Les jeux de tennis nous ont toujours accompagnés au cours des années mais il faut bien avouer que certaines licences sont aux abonnés absents depuis un moment. Ainsi, les Smash Court Tennis, les Virtua Tennis ou la licence reine Top Spin ont laissé leur place à des titres comme Tennis World Tour ou les AO Tennis, hélas pas forcément pour le meilleur. Dernièrement, c’est Torus Games, un studio habitué à gérer les commandes sur des adaptations de licences (comme Scooby-Doo, Les Cinq Légendes, Dragons 2, Pat’Patrouille…), qui a décidé de taquiner la balle jaune avec son Matchpoint – Tennis Championships. Voyons si le studio arrive au moins à nous mettre un set dans la vue avec une version physique reçue par l’éditeur testée sur Xbox Series X.

Premier set serré



Le premier point qui saute aux yeux c’est que le budget alloué au développement du jeu a dû être très restreint. Cela se ressent dès qu’on lance la création de son personnage. Les modélisations ne sont clairement pas terribles, avec des traits et des textures grossiers, et les choix sont limités. Tant pis, au moins on obtient un personnage qui nous ressemble un tant soit peu et que l’on peut personnaliser un poil plus en choisissant s’il est gaucher ou droitier et s’il fait son revers à une ou deux mains. Voilà, nous sommes prêts pour attaquer le gros morceau du jeu, à savoir le mode Carrière. Concrètement, on démarre tout en bas du classement, 250 MPT, et on doit logiquement se hisser jusqu’à la première place à force de participer aux diverses compétitions de la discipline. Pour le coup, la progression est plutôt bien pensée, avec un calendrier assez bien découpé et plutôt en accord avec la réalité, à quelques errances près. Nous avons majoritairement deux choix à disposition, ce qui permet de choisir entre deux tournois/Open (avec toujours une phase de qualification à passer et ensuite des phases à élimination directe, avec 7 phases pour le Grand Masters de France et des matchs en 3 ou 5 sets selon ce qui est défini – impossible de régler soi-même le nombre de sets à gagner), de participer à une formation (un entraînement pour améliorer ses stats), à un match d’exhibition ou à un Super tie-break pour tenter de gratter quelques places en affrontant un adversaire mieux classé (sauf quand nous sommes déjà numéro 1).

Hélas, cela manque clairement d’enrobage puisqu’on enchaîne les événements sans la moindre once de scénarisation, sans la moindre transition. Dommage, il aurait été intéressant de travailler un peu plus cet aspect, d’autant qu’on prend la première place du classement en un peu moins d’une dizaine d’heures et que l’intérêt pour terminer le calendrier décroît fortement ensuite. C’est bien dommage car il y avait une bonne idée : celle de faire progresser notre joueur. Pour cela, il y a deux possibilités. La première, c’est de participer aux Formations au cours de la carrière qui permettent de faire progresser les stats de notre perso (force, coup droit, revers, service, etc.). Petit plus, les développeurs ont pensé à intégrer une Save State (sauvegarde permettant de reprendre là où on s’arrête) qui ajoute une sécurité supplémentaire à ceux qui jouent avec le Quick Resume pour éviter de perdre leur progression. Malheureusement, gagner un Open ou battre le 1er mondial n’affecte pas les stats. Seuls les exercices de précision (pour travailler les différents coups possibles et le placement) font augmenter celles-ci.

La deuxième, en progressant, on débloque de nouvelles raquettes et de nouvelles chaussures qui influent sur les stats. A soi d’équiper ce qui nous convient le plus. Il y a également la possibilité de recruter un coach qui va influer sur les formations et les stats de notre perso. Le seul problème de tout ce système, c’est qu’il est mis à mal par un seul et unique point : on ne ressent jamais les différences de statistiques entre les joueurs. Concrètement, nous avons réussi à nous glisser à la première place avec des stats variant entre 30 et 40 (sur 100), battant aisément à coups de 6-0 les meilleurs qui ont des stats entre 75 et 90. On a beau changer la difficulté de l’I.A. (amateur, semi-pro ou professionnel), cela ne change pas fondamentalement le résultat, l’I.A. continuant à faire beaucoup d’erreurs et n’arrivant pas à jouer intelligemment les coups. Pour continuer avec le contenu, notons qu’en solo nous pouvons participer à un mode entraînement contre un lanceur de balles complètement anecdotique, tenter de remporter les coupes d’or dans les divers exercices des formations ou encore lancer un match rapide contre l’I.A. ou contre un autre joueur en local.

Il y a un peu moins d’une vingtaine de joueurs officiels à disposition mais là encore les modélisations sont souvent risibles et il manque du beau monde au casting, à commencer par les incontournables Djokovic et Nadal. Précisons au passage qu’il est impossible de jouer en double, c’est forcément du 1 contre 1. Dernière précision, en mode local, c’est le joueur qui est au service qui est au bas de l’écran, avec une inversion des positions à chaque jeu. Il est également possible de régler un peu le match en optant pour un match en 1, 3 ou 5 sets, voire en jouant un Super tie-break. On peut aussi choisir la surface (dure, gazon ou terre battue) même s’il faut bien reconnaître que celle-ci ne modifie pas le comportement des balles, seulement quelques bruitages lors des glissades sur la terre battue.

Ça mord à la ligne

Bien entendu, pour prolonger un peu le plaisir, le contenu étant assez chiche même si la Carrière offre une bonne durée de vie, il est possible de passer en ligne pour affronter des joueurs en matchs amicaux, inviter un ami à taquiner la balle ou encore se lancer dans les parties classées pour monter au classement. Hélas, si le matchmaking est vraiment rapide (entre 3 et 5 secondes en moyenne pour trouver une partie), merci le cross-play, le code réseau est quant à lui à revoir. Les parties rament souvent, le viseur perd sacrément en précision et, même si les parties se déroulent sur un set gagnant, nous avons eu très (trop) souvent le droit à des joueurs qui quittent la partie, déclarant automatiquement forfait, dès qu’ils prennent un 3-0 ou 3-1. Dommage mais au moins on a la possibilité de les bloquer pour éviter de retomber dessus, même si dans le fond ça fait grimper le classement facilement. Visuellement, nous le disions au début, les modélisations ne sont pas à la hauteur. Il en va de même pour le public qui a quelques années de retard ou encore l’arbitre qui a souvent une sale tête. En revanche, les nombreux courts officiels sont très corrects et les textures du terrain sont plutôt bonnes. Dommage en revanche que nous n’ayons aucune trace des balles et de nos pas sur la terre battue…

Ne parlons pas de l’ambiance, très mollassonne, avec quelques applaudissements plutôt timides et des voix d’arbitres qui font le minimum syndical. Minimum syndical, c’est d’ailleurs le terme qui résume le mieux ce jeu. Techniquement, on a beau être sur Xbox Series X, on remarque un tearing impressionnant lors de la présentation des joueurs avant le lancement d’un match ou entre certaines transitions après un point. Les replays sont mal foutus et la caméra plus basse qui se veut être plus immersive atténue tellement la lisibilité qu’on préfère rester sur la caméra de base un peu en hauteur. De même, on remarque souvent des ralentissements incompréhensibles au niveau des animations, qui sont strictement identiques d’une joueuse ou d’un joueur à un(e) autre. Comme les stats n’ont pas beaucoup d’influence, autant dire que peu importe le personnage sélectionné, le résultat est ultra similaire. Si c’est plutôt bien pour éviter de creuser les écarts entre les joueurs et d’éviter d’avoir les mêmes matchs avec les deux stars du casting, cela est regrettable au niveau de la cohérence. La forme est à revoir sur plusieurs points mais le fond arrive-t-il à sauver le jeu ?

Au fond du court

Qu’on se le dise, pour un premier essai, Torus Games a plutôt bien bossé sur le gameplay. Les développeurs ont réussi à intégrer tous les coups classiques (lobs, plats, lifts, slices) avec la possibilité de faire des volées ou des amortis, sans parler de quelques smashs à déclencher en laissant le bouton appuyé pour augmenter la force du coup. Avec des animations plutôt correctes dans le fond mais très automatisées, on arrive à se laisser prendre dans un premier temps par un système de jeu accessible. Seul le système de la visée (une fois le coup enclenché, avec le stick gauche on déplace un point curseur pour déterminer le point de chute de la balle) demande un petit temps d'adaptation mais permet de placer des balles près des lignes avec précision. On arrive donc à prendre du plaisir dans un premier temps mais on constate vite que le gameplay manque cruellement de profondeur. La faute revient aux automatisations des animations qui font que le joueur va jusqu’à glisser de manière illogique pour aller chercher une balle un peu lointaine, courte ou longue. De fait, les mécaniques favorisent soit les échanges très courts, soit les échanges longs jusqu’à ce qu’un joueur mette une balle Out pour octroyer le jeu à l’autre.

Comme on ne peut pas ajuster la course de son personnage, gérer son endurance, etc., on se retrouve à disputer des rencontres qui se ressemblent bien trop, jouant souvent la sécurité des balles fortes en fond de court. C’est bien dommage parce qu’on arrive parfois à avoir des échanges satisfaisants avec les montées au filet pour caler des volées ou des balles croisées ou décroisées assassines… Sauf qu’un lob peut être fatal, notre joueur partant ridiculement en courant vers l’arrière pour aller chercher une balle qu’il ne rattrape pas, jusqu’à avoir une animation de course sur place… Dans le même ordre d’idées, on trouve des replays que l’on ne peut pas manipuler. Impossible d’arranger l’angle, de partager les replays, voire de contester une balle validée que l’on voit pourtant bien Out. Dommage, c’est une fonction que certains concurrents proposaient et qui ajoute un petit plus.

L’avis perso de Vincent // Trop de manques !

N’ayant pas eu un jeu de tennis de qualité depuis au bas mot la sortie de Top Spin 4 il y a 11 ans, j’espérais que ce Matchpoint, malgré ses sacrifices sur les visuels, réussirait à donner un nouveau souffle aux adaptations du genre. Malheureusement, si j’ai senti une volonté d’assurer les bases, je sens aussi que les développeurs ont dû manquer de temps et/ou de budget. Une fois les premières rencontres passées, j’ai rapidement senti les limites du gameplay et tous les manques liés à mes expériences passées. C’est fou de se dire qu’un jeu arrive à proposer si peu alors qu’il suffisait de reprendre les bases de modèles qui ont plus d’une dizaine d’années pour offrir un divertissement décent.


L’avis perso de Benoit // Une déception !

Matchpoint est une déception pour ma part. Cela fait quelques années que nous n'avions pas eu un vrai bon jeu de tennis et bien que beaucoup d'entre nous n'en attendions pas énormément, Matchpoint a attiré énormément d'attention lorsqu'il a été annoncé comme faisant partie du programme Xbox Game Pass. Une aubaine pour les fans de tennis. Cependant, le Jour J c'est comme qui dirait la douche froide. Des graphismes proches de la PlayStation 2 notamment sur le design des visages qui sont affreux. Un contenu beaucoup trop léger et l'impossibilité de jouer des matchs en double. Je crois que c'est une première dans un jeu de tennis. Un mode carrière pas assez fourni, j'ai pourtant apprécié le système d'augmentation de stats de notre personnage grâce aux changements d'équipements (chaussures, raquettes) mais il n'est pas assez exploité. Ajoutez à cela un gameplay mitigé… On ne va pas se mentir, le gameplay n'est pas mauvais mais il manque énormément d'approfondissement. Comme un arrière-goût de pas fini. C'est dommage et très frustrant.


Point complet
Soyons honnêtes, Matchpoint – Tennis Championships n’est clairement pas le jeu qui viendra titiller un Top Spin, et ce même s’il arrive dix ans après Top Spin 4. Faute de budget certainement, Torus Games a dû faire des choix et se contenter de développer le minimum syndical et encore tant il y a des manques (pas de contestation des points, pas de match en double, pas d’endurance, pas de gestion des courses, des stars aux abonnés absents…). En résulte un titre qui a quelques bases plutôt bonnes qui n’arrivent pas à s’exprimer sur le terrain faute d’une concurrence lointaine qui lui met deux jeux blancs dans la vue. C’est dommage, parce qu’il y avait de bonnes idées et le titre se révèle plutôt bon lors des premières parties. Mais plus on joue, plus les défauts sautent aux yeux, qu’ils soient visuels, techniques ou au niveau du contenu et du gameplay. Dommage. La bonne nouvelle pour les curieux, c’est que le titre est intégré au Xbox Game Pass, ce qui vous permet de vous y essayer sans frais supplémentaires. Qui sait, si votre exigence est bien plus basse que la nôtre, peut-être allez vous apprécier, au moins sur les premières heures.

On a adoré :
Le mode Carrière sur le début
Un calendrier très correct
Les éléments à débloquer
Jouer à deux en local
Gameplay assez accessible
Quelques échanges satisfaisants
Plutôt fun pour une soirée
Surface dure, gazon ou terre battue
Faire évoluer les stats…
On n'a pas aimé :
Avec une incidence négligeable
Carrière en minimum syndical
Pas de matchs en double
Modélisations ratées
Techniquement à revoir
Gameplay manquant de profondeur
Casting un peu léger
Pas mal de manques
Code réseau en dents de scie
Surface sans incidence
Trop d’automatisations
Ambiance sonore pauvre


Consulter les commentaires Article publié le 19/07/2022 par Vincent P.


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