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Marvel vs. Capcom Infinite



Editeur
Capcom
Développeur
Capcom
Statut
Disponible
Date de sortie
  19.09.2017
Nombre de joueurs
1 à 8
Classification PEGI
Prix de lancement
69,99 €
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Sur notre chère Xbox One, le dernier jeu de combat de Capcom à avoir vu le jour n’est autre qu’Ultimate Marvel vs Capcom 3, un portage du jeu original sorti six ans auparavant. Comme Street Fighter V n’est pas sorti sur notre machine, nous devions nous contenter de cela (ou il fallait aller voir du côté de la concurrence, comme Tekken 7 par exemple). Néanmoins, pour la rentrée, l’éditeur a tenu à proposer un nouvel opus, le bien nommé Marvel vs Capcom Infinite. Reste à voir si le titre vaut le coup…

Le roi du recyclage au maquillage raté



Une fois n’est pas coutume, commençons par parler de l’enrobage. Comme nous ne sommes pas ici dans le cadre d’un portage, les développeurs ont utilisé un nouveau moteur. Dans l’idée, c’est super… En pratique, ce n’était pas la peine. Si les environnements ont bénéficié d’un certain soin, certains sont même très agréables à l’œil, on ne peut pas en dire autant des personnages. Avec la volonté de laisser tomber le côté cel-shading, les développeurs ont commis une grosse erreur. Résultat, si les personnages qui ressemblent à des monstres, animaux ou robots restent potables, tous ceux qui ont un aspect humain sont ratés. Les modélisations sont minimalistes. Malgré un côté réaliste, ça manque de détails, les textures sont horribles la plupart du temps et l’aliasing apparaît bien vite en mouvement. La direction artistique, avec ses choix des moins judicieux, n’aide pas à redresser la barre. Du coup, les visages sont parfois horribles. Dante, Ryu ou Chris Redfield pour ne citer qu’eux semblent avoir quelques gros problèmes, bref, le résultat final est moins réussi que celui du portage sorti en mars dernier. Ca la fout un peu mal, surtout quand le doublage de cet opus est moins bien réussi et que la qualité des musiques, à base principalement de remixes de thèmes bien connus, est en dents de scie. Autant le dire, le titre part déjà avec un handicap puisque tous ceux qui sont sensibles aux visuels risquent de rapidement tourner les talons…

Fort heureusement, du côté technique, aucun ralentissement n’est de la partie, ce qui assure des combats fluides. Reste que c’était déjà le cas dans Ultimate MvC 3… La comparaison peut paraître bizarre et pourtant elle est plus que légitime puisque Capcom ne s’est pas trop décarcassé, bien au contraire. Fidèle à lui-même, il a recyclé tout ce qu’il pouvait du précédent volet pour s’en servir de base dans le nouveau. Ainsi, côté casting, on découvre 30 personnages, 15 de chez Marvel et 15 de chez Capcom. C’est bien loin de la cinquantaine d’Ultimate MvC 3… Outre un casting assez léger pour la licence, c’est surtout l’absence de certains personnages forts qui se fait remarquer. Exit les X-Men, les 4 Fantastiques, Phoenix, Vergil, Akuma et les autres… Les développeurs n’ont conservé que 24 des personnages du précédent (avec leurs coups, leurs poses, bref, le recyclage dans sa plus grande forme) et ils n’y ont ajouté que 6 persos inédits : Captain Marvel, Ultron, Gamora, Thanos (très réussi), Dormammu et Jedah. C’est difficile de pleurer la perte d’un Wolverine par exemple, surtout quand on doit composer avec des persos bien moins intéressants à jouer comme Sir Arthur, Nemesis ou Mike Haggard pour ne citer qu’eux. Qui plus est, tous ne sont pas sur un même pied d’égalité. Avec des timings plutôt laxistes, les personnages les plus rapides sont le plus souvent avantagés.

Fun, dynamisme et accessibilité



Assez rapidement, on se rend compte que Spider-Man ou Nova font des ravages, que Dormammu permet un spam intensif (Chun-Li n’est pas mal également) et que Dante surclasse tout le monde avec ses attaques dévastatrices qui s’enchaînent à la vitesse de l’éclair. Sans même chercher à maîtriser le personnage, on arrive très facilement à enchaîner diverses attaques différentes au point de sortir un perfect en quelques secondes, avec un enchaînement terminé par un hyper combo qui en fout plein la vue. Ceci étant, si cela peut être un défaut flagrant dans la plupart des jeux de combat qui demandent un minimum de précision, notamment au niveau de la gestion des contres/esquives et des timings des attaques, dans un Marvel vs Capcom, on peut dire que ce souci est bien plus anecdotique. En effet, de base, MvC est destiné au plus grand public. Il est un peu la porte d’entrée des néophytes pour apprécier un jeu de versus fighting sans se décourager dès qu’ils tombent contre un joueur qui maîtrise un peu plus. Avec MvC Infinite, les développeurs ont poussé l’idée jusqu’au bout, simplifiant encore plus le gameplay. Du coup, le titre est assurément le jeu de combat le plus accessible qui soit. Pour cause, les développeurs ont revu le système, basé désormais sur des combinaisons à faire avec des enchaînements poing/pied faible/fort. Ajoutez un uppercut pour démarrer un combo aérien, une choppe, un quart de cercle du stick pour varier les plaisirs et vous avez une base ultra accessible.

Mieux, il y a même des raccourcis pour déclencher des combinaisons encore plus aisément, quand il ne suffit pas d’appuyer sur deux boutons pour déclencher un hyper combo qui en colle plein les mirettes (même si beaucoup sont déjà-vus). Le système de garde est tout aussi simple puisqu’il suffit de diriger le stick dans le sens inverse de la marche (un classique soit dit en passant). Ainsi, avec même la possibilité de mapper entièrement les touches de sa manette (et celle de désactiver les automatisations des combos), tous les joueurs pourront déclencher des combos et se faire plaisir dès le premier combat. C’est fun, c’est dynamique, ça en colle plein les yeux, bref, c’est le jeu de baston « champagne ». Malgré tout, ce serait lui coller une étiquette bien trop rapidement que de dire que le titre se destine uniquement aux casuals. En effet, il garde une petite marge de progression pour que les joueurs plus assidus puissent quand même tirer leur épingle du jeu et éviter de se faire rétamer sur un coup du sort contre un débutant. Les combinaisons un peu plus complexes demandent une bonne dextérité et les joueurs plus pointus sauront utiliser au mieux la garde avancée. Avec cette dernière, en utilisant deux touches au moment de recevoir le coup, on peut arrêter l’adversaire et le faire reculer, idéal pour placer un contre, quand, avec un timing parfait, on peut lui renvoyer son attaque. Certes, nous l’avons dit, la gestion du timing est un peu laxiste mais avec de l’anticipation et un peu d’expérience, on s’en sort bien.

Pour donner un peu plus de profondeur au gameplay, on peut également compter sur deux autres éléments : le premier, c’est le switch de personnages, puisque nous combattons toujours en 2v2 (par le passé nous étions en 3v3…) ; le deuxième, c’est l’intégration des gemmes de l’infini. Au nombre de six (réalité, âme, esprit, puissance, espace et temps), elles attribuent un pouvoir particulier au personnage (exemples : temps permet un dash rapide façon téléportation, réalité libère des sphères d’attaque) en mode Infinite Surge, voire, en mode Infinite Storm, elles modifient l’environnement et permettent d’utiliser un pouvoir plus important (exemples : ranimer le coéquipier tombé, emprisonner l’adversaire dans une boîte, augmenter la puissance des coups, etc.). Bien combinées avec le switch et les combos, elles apportent une autre dimension au gameplay, laissant libre cours à l’imagination quant aux tentatives de combinaisons possibles. La cerise sur le gâteau, c’est que l’action est parfaitement lisible, le manque de lisibilité étant justement un défaut du précédent volet. On peut reprocher pas mal de choses aux développeurs mais sur cet aspect ils ont vraiment bien bossé. En ce qui concerne le contenu, le constat est en revanche plus mitigé. Niveau collection, à part des artworks en accès libres, la possibilité d’écouter les voix ou les thèmes musicaux, on retrouve surtout une fiche pour chaque personnage et les cinématiques du mode histoire à visionner à nouveau pour les intéressés.

Raconte ton histoire ou bats-toi !



Ce n’est pas mal mais ça reste assez chiche. Et ce ne sont pas les titres à débloquer (pour sa carte de joueur en ligne) qui vont y changer grand-chose. On se dirige alors vers l’entraînement. Simple mais non moins efficace, il permet tout simplement de s’entraîner à placer ses combinaisons. Le mode défi cache quant à lui le tutorial du jeu (étrange mais soit) et propose ensuite une dizaine de défis par personnage. En somme, il est question de sortir le combo demandé et de continuer ainsi jusqu’à maîtriser tous les enchaînements. Le menu est loupé, ça ne donne pas foncièrement envie (sauf pour les chasseurs de Succès) mais ça a le mérite d’exister et de montrer que certains combos demandent une bonne dextérité et un minimum de mémoire pour sortir. Histoire de faire dans le classique, on enchaîne avec un mode Arcade tout ce qu’il y a de plus banal. Sept combats à enchaîner, une fin qui ne change pas selon le personnage, bref, c’est pour se défouler en solo. Ca devient un peu plus intéressant pour jouer en versus en local ou en ligne. A noter au passage que le mode en ligne, aussi simple soit-il, est des plus efficaces. Pour notre part, avec le filtre sur la qualité de la connexion, nous avons toujours eu des parties agréables, sans souci de netcode. En plus, les développeurs ont fait l’effort de faire en sorte que les joueurs de même niveau se rencontrent au sein de leurs matchs classés afin de ne pas décourager les nouveaux venus.

On peut ainsi progresser et affronter plus fort que soi progressivement. Un vrai plus ! Les lobbies sont très corrects également et on enchaîne assez rapidement les parties. Autre bon point, on peut toujours patienter pour trouver un match en ligne en lançant le mode Arcade en solo (il suffit d’accepter les requêtes en ligne dans les options pour se lancer online dès qu’une partie est trouvée). Autre petit détail, c’est via le mode Arcade que l’on débloque les autres couleurs alternatives des costumes de nos personnages (nous n’en avons que deux au lancement, il y en a quatre en tout). En définitive, on remarque surtout que les développeurs ont fait simple. Ils ont assuré le minimum syndical, sans s’embarrasser de détails. Tout ceci pour quoi ? Pour se concentrer sur le mode Histoire ! Attention, pour le coup, Capcom a vu les choses en grand puisqu’il ne s’agit pas ici d’un mode Arcade déguisé avec quatre sliders balançant une phrase… Non, ici, nous avons le droit à un vrai mode scénarisé d’environ trois heures, avec une tonne de cinématiques pour tenter d’expliquer pourquoi nous avons des rencontres improbables. Passé cela, on se surprend à apprécier certaines cinématiques, vraiment nombreuses, notamment quand on a une touche d’humour (Spider-Man, Rocket Raccoon, Iron Man, Dante, on vous embrasse).

En revanche, de manière générale, le script se veut assez sérieux, à tel point que certains décrocheront. Pour faire court, Ultron a en sa possession deux gemmes de l’infini et il veut régner sur le monde pour créer une nouvelle ère. Les super héros s’allient pour l’en empêcher, mélangeant tous les héros Capcom et Marvel dans une même histoire. Si on arrive au bout sans déplaisir, au contraire même, on garde tout de même quelques regrets non négligeables : l’apparition de personnages qui arrivent en DLC payant (Black Panther, la chasseuse Monster Hunter et Sigma), même s’ils ne sont pas jouables, les trop nombreux combats contre les clones d’Ultron, les guerriers ou les créatures d’AIMbrella, certains combats contre des boss qui se font au cours de cinématiques et un boss final qui est juste pénible à affronter (pas de chance, c’est aussi le septième combat du mode Arcade). Dommage, l’idée est bonne, la durée de vie pour un mode histoire est très correcte, la réalisation ne démérite pas, certains passages sont même vraiment agréables mais il y a encore beaucoup d’améliorations à apporter pour que ça puisse réellement faire l’unanimité. Enfin, vu que nous l’avons évoqué plus tôt, inutile de dire que la politique des DLC a de quoi faire grincer des dents, surtout quand des persos comme Winter Soldier, Black Widow ou Venom sont à venir alors qu’ils auraient été les bienvenus dans le casting de base pour les raisons déjà évoquées…

L’avis perso de Vincent // Sentiment mitigé…

Il m’est bien difficile de juger ce Marvel vs. Capcom Infinite… D’un côté, il y a énormément de déceptions. Je ne vais pas revenir dessus puisque j’ai tout détaillé dans les lignes ci-dessus. D’un autre côté, j’ai pris du plaisir à y jouer. L’histoire mérite bon nombre d’ajustements et c’est hyper répétitif, le combat de fin est chiant à mourir, le casting est plus limité que d’ordinaire avec en plus des personnages forts qui sont aux abonnés absents, etc. Mais le gameplay, aussi accessible soit-il, demande un peu plus de dextérité qu’on pourrait le croire pour être maîtrisé. C’est vrai que j’ai sorti des Perfect avec Dante, Chun-Li ou Spider-Man assez facilement mais contre des joueurs qui maîtrisent la garde avancée et qui savent également enchaîner, le niveau s’élève. Du coup, en local ou en ligne, le titre prend une autre dimension. Certes, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit… Il n’est pas au niveau d’un Street Fighter au niveau technicité, pour ne citer que lui, mais il reste intéressant, surtout avec l’ajout des gemmes. A mes yeux, si on veut une sorte de MvC ultime, il faudrait en fait allier le casting et la direction artistique d’Ultimate MvC3 avec la lisibilité, le gameplay et le netcode de ce MvC Infinite. Là, on aurait je pense le jeu de baston grand public parmi les plus aboutis…


Point complet
Avec ce Marvel vs Capcom Infinite, on peut dire que Capcom a fait preuve d’une certaine fainéantise. Les développeurs n’ont gardé que 24 personnages sur la cinquantaine de l’opus précédent et ils se sont contentés d’en ajouter six nouveaux. Si on peut déjà critiquer le casting, plus faible en contenu que d’ordinaire, c’est surtout sa qualité qui est également mise en cause. Pas de X-Men, des disparitions regrettables, ça fait grincer des dents, surtout quand on a des personnages qui, sans être mauvais, ne sont pas les premiers choix que l’on aurait gardés (coucou Mike Haggard, coucou Nemesis…). Si on ajoute à cela des modes ultra classiques (Arcade, Défi, Entraînement), outre le mode histoire, des éléments recyclés (movesets, poses, mouvements de caméra…) et un gameplay simplifié à l’extrême avec des raccourcis à foison et la possibilité de déclencher un hyper combo en appuyant juste sur deux touches, on obtient pour beaucoup une déception. Quand on sait en plus que le titre est proposé de base à 59,99 euros et qu’on a Ultimate MvC 3 pour 24,99 euros, le choix peut être vite vu. Néanmoins, si on passe outre le recyclage, la fainéantise sur le contenu, la direction artistique ratée et tous ces autres défauts qui peuvent rebuter cumulés les uns aux autres, on découvre un jeu qui est loin d’être mauvais. Bien au contraire, les développeurs ont au moins le mérite d’avoir assuré le gameplay. Même si c’est encore perfectible, pour un jeu grand public, MvC Infinite fait le job et il le fait bien. C’est fun, dynamique, lisible, rapide et on en prend plein les mirettes puisque les combos se déclenchent très facilement. En plus, il laisse une petite marge de progression pour maîtriser tous les movesets et la garde avancée. Ajoutez le switch des persos et l’utilisation des gemmes et vous obtenez un très bon jeu de baston, surtout en local ou en ligne, le netcode ayant été soigné. Dommage que tout le reste noircisse le tableau parce qu’avec plus de personnages inédits (sans les mettre dans des DLC payants), avec un casting plus conséquent, un peu d’originalité dans les modes de jeu et quelques ajustements visuels/esthétiques, ce nouvel opus aurait pu briller. En l’état, il sera une déception pour certains et un bon jeu de baston à sortir de temps en temps (avec des potes qui sont moins techniques) pour d’autres.

On a adoré :
Le mélange Marvel/Capcom
Fluidité appréciable
Ultra accessible…
Avec une petite marge de progression
Fun et dynamique
La lisibilité de l’action
Les combos, ça en jette
L’ajout des gemmes
Netcode de bonne facture
Certaines cinématiques
Des décors réussis
Un vrai mode histoire…
On n'a pas aimé :
Avec trop de remplissage
Beaucoup de recyclage
Que 30 persos dont 6 inédits
La politique des DLC
Pas mal d’absences remarquées
Peu de modes de jeu
Le minimum syndical
Bande-son en dents de scie
D.A. ratée
Des textures affreuses
Timings laxistes


Consulter les commentaires Article publié le 18/10/2017 par Vincent P.


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